Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
KM'
plus haute puissance et les Belges cessent d'ê
tre égaux devant la loi et devant h ur souverain.
Pour la Patrie de Bruges, le gouvernement" ébran
le les bases de nos institutions, le trône en premiè
re ligne.
Il est digne de remarque que chaque fois qu'une
mesure proposée par le gouvernement les irrite
c'est contre la Couronne que les cléricaux tournent
leur colère.
Le Bien Public se borne reprocher au gouver
nement de se faire le protecteur et le principal
artisan des fraudes et des abus.
Le gouvernement propose la fermeture des fa
briques de faux électeurs que les cléricaux ont ou
vertes sur divers points du pays et par un mira
cle de logique il se fait qu'il devient le protecteur
et le complice de la fraude
Dans ce concert d'imprécations, la palme revient
incontestablement la Patriede Bruges (déjà
nommée). Après avoir traité les minislresde gou
jats politiques l'auteur de l'article doit s'y
connaître en goujats elle conseille les mesures
de résistance les plus éuergiques. La parole, s'é-
crie-t-elle, a eu son temps c'est l'action qui doit
dominer. Et elle ajoute ces lignes grotesques
Sans aucun doute, la droite se sera préoccupée de
l'éventualité révolutionnaire qui vient de se réali
ser et elle agira en conséquence. Une révolution,
pour essayer de maintenir sur les listes électorales
des contribuables qui ne s'y sont glissés que par la
ruse et par la fraude, la bonne heure! Le public,
en ce temps de tristesse, a besoin de distraction.
Un bon mouvement, messieurs les cléricaux! Puis
que la parole est aux actes, allez-y donc.
(Echo du Parlement).
L'Union de Ckarleroi annonce que M. Pety de
Thozée, l'ancien commissaire d'arrondissement,
n'accepte pas les nouvelles fonctions auxquelles il
vient d'être appelé.
Dans une correspondance qui lui était adressée
de Rotterdam au sujet du sinistre financier qui a
frappé cette place, le Moniteur des intérêts maté
riels rapporle quedes tentatives ont été faites l'ef
fet d'amener notre souverain se servir de l'outilla
ge de l'A frikaansche Handelsvereeniging pour
l'exécution de ses projets sur l'Afrique et que le
Roi avait mis une demi-douzaine de millions la
disposition de la Compagnie.
Nous sommes même d'affirmer que jamais le
Roi n'a confié un centime l'A frikaansche Han
delsvereeniging de Rotterdam ni aucun de ses
directeurs.
i -
Nous apprenons que notre compatriote, M. Alphonse
Vandenpeereboom, vient d'être élu, par vingt-deux
voix contre deux, membres correspondant de l'Acadé
mie Royale des Sciences, Lettres et Beaux-Arts de
Belgique.
On nous assure aussi que le Roi a, dans une audience
particulière remis lui-même la décoration de son
ordre M. Julien Boutry, juge Arras et auteur des
belles gravures l'eau forte qui forment les splendides
illustrations des T. I et II de la publication intitulée
Ypriana.
CONCERT
au bénéfice (les victimes de Frameries.
Une foule compacte se pressait Dimanche dernier dans
la salle de Spectacle. Malgré les nombreuses fêtes de
bienfaisance de cet hiver, la recette s'élève plus de
2,200 francs. En présence d'un pareil résultat on peut
affirmer que la charité est vraiment inépuisable
Ypres l'immense majorité de la population, grands et
petits, sans distinction de partis ou de castes, s'était
ralliée l'œuvre entreprise par un comité où toutes les
opinions étaient représentées.
La musique d'ensemble figurait pour une large part
au programme. Les deux ouvertures du Cercle musical,
les deux morceaux d'harmonie des Sapeurs-Pompiers
ont été supérieurement rendus les chefs d'orchestre,
MM. Breyne et Wittebroodt ont droit tous nos éloges
pour la musique comme pour la guerreles bons chefs
font les bons soldats.
Le fragment du 1' acte de Lara, sous la direction de
M. Mathieu, a fort bien marché le soliste, M. Coflyn,
s'est distingué non seulement par la puissance du tim
bre, mais encore par celle de l'accent.
MM. Petit, Ligy, A. et E. Gaimant ont exécuté de
charmante façon un quatuor symphonique de Dancla
en juger par les bravos, le public a fort goûté l'œuvre
et l'interprétation; comme ensemble et comme nuances,
c'était complet.
En abordant la partie vocale, disons que le piano
d'accompagnement était tenu par des artistes de haut
mérite M«lle Cuignet, MM. Baratto et Valcke se sont
acquittés excellemment de leur tâche si importante et
parfois si ingrate.
M. Vermeylen, une vieille et bonne connaissance
bruxelloise, s'était généreusement associé l'œuvre.
Il y a dans sa voix, dans son geste, dans toute sa tenue
une expression de finesse et de bonhomie, d'esprit et de
naïveté, qui donne aux personnages qu'il représente
un caractère indélébile inutile d'ajouter qu'on a fait
fête l'excellent comique.
Le midi produit vingt chanteurs, contre le nord un
seul pourtant voici un ténor léger venu en plein
terroir de Flandre M. J. Vergracht possède une voix
des plus agréablement timbrée, d'une sonorité pleine de
fraîcheur ses couplets de Mignon ont été vivement
applaudis.
Mais le grand succès de la soirée revient sans con.
tredit M*1" Biemans. Dès les premières mesures de
l'air de la Reine de Saba on a reconnu la chanteuse
consommée et maîtresse de son art. Rarement il nous a
été donné d'entendre une nature de voix plus juste et
plus belle. Jamais le son ne se pose avec doute, avec
hésitation il se produit du premier jet avec toute la
nettetétoute la correction possible. Joignez ce
magnifique organe une diction nette et élégante, un
sentiment profond et vrai. Rappelée après chacun de
ses morceaux M*llc Biemans a terminé par l'habanera
de Carmen, détaillée avec une grâce et un bonheur
d'expression qui lui a valu une ovation enthousiaste.
Mais si le public était sous le charme de la cantatrice
éminente, de la virtuose accomplie, il rendait en même
temps un bien légitime hommage aux sentiments géné
reux et délicats de la femme mettant au service de
l'infortune le concours de son talent si justement re
nommé c'est dire que M*"* Biemans a acquis droit
de cité parmi nous et par son mérite et par sa charité.
Nous rappelons nos lecteurs que c'est aujourd'hui,
Dimanche, midi, aux Halles, que se donne le concert-
promenade au profit des 25 veuves et des 65 orphelins
des malheureuses victimes de Dunkerque.
Des plateaux seront déposés l'entrée. De plus, les
personnes qui ne pourraient assister la matinée mu
sicale sont priées de vouloir faire parvenir leur obole
M. Valcke, capitaine-commandant, rue des Chiens.
PROGRAMME
1. Le Lac des Fées, ouverture, Auber.
2. Romania, mazurka,Wittebroodt.
3. Aïda, grande marcheVerdi.
4. Les cloches de Corneville, Planquette.
5. Marche persane,Strauss.
Une élection partielle dans la Garde Civique de
notre ville ayant eu lieu le 11 Mai dernier, nous don
nons ci-dessous le résultat
1" Compagnie, Gaimant, Arthur, sergent
2m" Brunfaut, Emile,
Fraipont, Maurice,
4' Antony, Honoré,
Artilleur, Onraet, Jules, maréchal-des-logis.
Concert de Charité, du 18 Mai.
Recette brute fr. 2,202-86
Recette nette fr. 1,937-24
(Communiqué).
Mercredi dernier, un marchand de bestiaux qui revenait
du marche de l'abattoir de Bruxelles, a été dévalisé parjdeux
femmes dont il avait fait la iencontre. Le volé a cependant ru
la chance, grâce aux actives recherches de la police de la 4°
division, de rentrer le soir même en possession de 2,000
francs en billets de banque. Ces billets furent trouvés dans les
bas de l'une des voleuses. Toutes deux ont été mises la dis
positions de la justice.
M. Auguste Dupont, professeur au Conservatoire, vient
d'être chargé, par le Roi et la Reine, de l'éducation musicale
de S. A. R. la princesse Stéphanie.
On lit dans VOpinion d'Anvers:
Un de nos concitoyens, M. Max Gossi, vient de prendre des
brevets pour une invention qui est appelée un immense ave
nir. Il ne s'agit de rien moins, en effet, que de remplacer les
billes en bois par des longerons en fer dans la construction des
voies de chemins de fer et de tramways. C'est toute une
révolution opérée dans la plus grande des industries moder
nes. Le système de M. Cossi est en ce moment l'objel d'une
étude très-sérieuse en Angleterre.
Le Bien public annonce qu'une réunion de la droite
parlementaire de la Chambre et du Sénat a eu lieu Bruxelles
au Cercle catholique, pour délibérer sur le nouveau projet de
réforme électorale; il dit ignorer quelles résolutions y ont été
prises.
D'un autre côté l'Echo deNamur annonce que M. SS.
les évéques se sont réunis, vendredi dernier, Malines,
l'effet d'examiner quelles mesures de préservation religieuse
s'imposeront par suite de la promulgation éventuelle de la loi
Van Humbeeck sur l'enseigement primaire.
Joyeuseté cueillie par le Petit Parisien dans une feuil
le... cléricale, cela va sans dire:
La foudre est tombée sur la maison de M. X... et y a
causé de graves dégâts. M. X... est franc-maçon et une heu
re avant l'accident, il avait refusé de signer la pétition
contre les projets Jules Ferry...»
Et notre confrère n'est pas encore content;il est difficile
Une singulière histoire s'est passée récemment dans une
paroisse des environs de Vielsalm.
La femme et la belle-sœur d'un honorable négociant de
X..., qui tous ont toujours exactement rempli leurs devoirs
religieux, se rendirent, aux dernières Pâques, confesse
auprès de M. le doyen de Vielsalm, qui leur donna J'obsolu-
tion sans la moindre difficulté. Le lendemain, elles se présen
tèrent la communion dans leur paroisse. A leur grand
étonnemeut, la communion leur fut refusée par leur curé,
Pour quel motif? On n'en sait rien. Ce qui est certain, c'est
qu'un jour cette dame ayant demandé au curé de venir bénir
sa nouvelle maison, le curé lui répondit Je la bénirai,
mais quand le diable en sera sorti. Quel était ce diable?
Le mari croit que c'est lui qu'on désignait ainsi. Quoi qu'il
en soit, les deux femmes allèrent se plaindre au doyen de la
conduite de leur curé. Le doyen leur répondit de prendre
patience, leur remet une lettre pour le curé et demanda la
femme de M. X..., de lui envoyer son époux, disant qu'il le
confesserait et lui remettrait un billet de confession.
Mais le billet, pas plus que la lettre du doyen n'a rien
changé aux dispositions du curé, lequel persiste mettre ers
braves gens en interdit parce que le mari est abonné un
journal libéral Voilà où nous eu sommes dans les Arden-
nes! J'ai eu beau consulter le cathéchisme, je n'y vois nulle
part qu'un curé ait le droit de refuser la communion un
paroissien qui s'est régulièrement confessé. Après cela, il est
libre de le faire, puisqu'on ne peut l'y contraindre. Mais si la
religion s'en va dans nos campagnes,si le nombre des indiffé
rents augmente chaque jour, on peut se demander: A qui la
faute? (Union Libérale).
Ou écrit de Calonne-lez-Bélbune, au Petit Nord:
On ne parle ici et dans les communes voisines que d'une
aventure dont les béros ont été un cultivateur, un veau et un
cheval.
Le 5 de ce mois, Henri D.... et son domestique étaient
partis pour le marché de Béthune, pour acheter un cheval et
un veau. Comme toujours on a beaucoup bu avant et pendant
le marché. On a continué de vider des chopes après, d'autant
plus que Henri était enchanté de ses acquisitions.
Il n'y avait qu'un connaisseur comme lui pour faire des
marchés aussi avantageux.
Bref, cinq heures, il arrivait bien lesté avec ses bêtes
dans le cabaret de Calonne, deux kilomètres de son habita
tion. Là, il y eut un déluge de chopes, si bien qu'à dix heu
res, Henri ainsi que son domestique, étaient tout-à-fait brouil
lés avec les lois d'équilibre.