6 FRANCS PAR AN. La révision de la loi de 4842. 463. Dimanche, 39e ANNÉE. 8 Juin 1870 JOURNAL I) 'V PUES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. BULLETIN POLITIQUE. Le Reichstag allemand doit reprendre Lundi la discussion des projets douaniers du prince de Bis mark. Il est impossible de prévoir la durée des débals, mais, d'après toutes les apparences, le Par lement impérial ne pourra pas même s'accorder un jour de congé, s'il veut que la seconde lecture se termine vers la fin de ce mois et la troisième au commencement du mois de Juillet. On ne crois pas que les nouveaux tarifs entrent en vigueur avant le lr Octobre. La Gazette de Cologne, laquelle nous empruntons ces renseignements, s'occupe cette occasion du fameux télégramme de la Revue du Lundi, relatif des démarches qui auraient été faites Bruxelles par le prince de Bismark, dans le but d'arriver la dénonciation du traité de commerce. La feuille rhénane, comme la Gazette de rAllemagne du Nord s'attache prouver que cette nouvelle n'a pas ombre de fondement. Avant de se séparer, le Parlement allemand devra s'occuper encore de modifier son règlement cl de donner son président des pouvoirs plus étendus. Les discussions passionnées qui se sont produites, depuis quelques semaines, la Cham bre française, ont inspiré au Journal de Dresde un ailiele qui a passé presque inaperçu, mais dont la Gazette générale de l'Allemagne s'empare pour soutenir qu'en Allemagne aussi il y a péril en la demeure et que la dignité du pouvoir législatif exige des mesures énergiques de répression. Les feuilles libérales se montrent très peu favorables une aggravation de peines et se.demandent, avec unecerlaine ironie, ce que les ullramontains déci deront en celte occurrence: On sait que le centre, il y a quelques mois, s'est prononcé, avec une très grande vigueur, contre la loi muselière qui sup primait une partie des prérogatives des membres du Reichsdag. La réponse est facile faire. M. Windtborst et ses nombreux adhérents suivront docilement les avis de leur puissant allié, le prince de Bismark. L'Allemagne a adressé, par l'organe de son consul général Alexandrie, des représentations très sé vères au vice-roi d'Egypte. Aujourd'hui une dé pêche apprend que l'Empire germanique n'entend pas unir ses efforts ceux de l'Angleterre et de la France pour amener résipiscence le prince peu scrupuleux. Il se contentera d'exiger que le Khé dive s'exécute l'égard des nationaux allemands et il laissera aux puissances occidentales le sein de donner la question politique la solution que ces puissances voudront lui donner. Disette absolue de nouvelles importantes de France. Le vote de la loi réorganisant l'enseigne ment primaire va donner au gouvernement libérai une force nouvelle. Il aura pour résul tat de grouper autour du cabinet toutes les fractions de notre opinion, aussi bien les mo dérés que les impatients. On s'aperçoit dès-à- présent de l'inanité des menaces du parti ul- tramontain. Quelques organes, exaltés outre mesure, avaient cru pouvoir prédire que le vote de cette loi abominable amènerait en Bel gique la désertion des écoles communales. Il n'en sera pas ainsi; et quand l'époque des cla meurs sera passée, tout rentrera dans le plus grand calme etl'immense majorité des citoyens catholiques et autres applaudira l'impor tante réforme qui vient de s'accomplir. Les plus grands ménagements ont été accordés l'autorité religieuse on a poussé la condes cendance ses extrêmes limites en ouvrant au prêtre le local scolaire et en lui permettant de donner l'instruction selon la religion qu'il professe des heures déterminées. Les esprits sérieux ne s'arrêtent pas un instant l'idée de l'école confessionnelle telle qu'elle a été prônée par M. Malou et d'autres orateurs de la droite ce n'est qu'un piège tendu la bonne foi des citoyens et nous sa vons que l'application de ce principe est im possible et dangereuse sous tous les rapports. Les pays qui, dans un but avoué de concili ation et pour ménager toutes les petites sus ceptibilités de croyance, ont adopté le fraction nement des écoles d'après les diverses opinions religieuses, se sont bientôt aperçus du danger de ce système batard et ne cherchent qu'une occasion pour y reconcer. Unification, voilà la seule base en matière d'enseignement. L'in struction n'a aucune liaison intime avec la foi que chaque individu est libre de professer elle est une et repose sur des données pure ment scientifiques. Le contraire est la négation systématique de l'instruction elle-même, puisque les rits religieux sont souvent en désaccord avec les données élémentaires d'une science solide, dont les vérités démontrées s'imposent et ne peuvent être controversées. Les écoles professionnelles ont ce résultat néfaste et qu'il faut éviter tout prix de divi ser les citoyens et de fomenter les haines de sectes, les plus terribles, celles qui atrophient toute raison et ne pardonnent jamais. C'est l'acheminement aux luttes sourdes et la guerre civile, ce fléau destructeur des natio nalités les plus robustes. En mettant côte côte, sur les bancs d'une même classe, catho liques, protestants et israélites, en leur incul quant les mêmes notions saines, basées sur des vérités scientifiques inébranlables, on fera disparaître les derniers ferments de discorde et de haine, on apprendra la jeune généra tion se confondre dans un même sentiment d'amour et de vénération pour la patrie, le drapeau national et nos lois fondamentales, cette arche sainte de nos libertés. Nous sommes de ceux qui voudraient voir disparaître des écoles publiques tous les em blèmes qui ne disent rien et froissent certaines convictions; il ne faut pas sacrifier la minori té, quelqu'infime qu'elle soit, l'exclusivisme d'une majorité. C'est diamétralement contraire au principe de liberté absolue qui doit régir tous nos actes. Nous demandons qu'on mette sous les yeux des élèves de nobles sentences, puissées aux sources de la vraie morale: Aimez-vous les uns les autres ne fais pas autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fit et personne, assurément, ne saurait y trouver redire. Déjà les catholiques se repentent d'avoir hurlé très fort qu'ils s'abstiendront de participer aux grandes fêtes de l'indépendance nationale en 1880, et l'organe autorisé des chefs du parti, le Journal de Bruxelles déclarait, ces jours derniers, que toute opinion, formulée cet égard, est prématurée. Nous avons la conviction, dit la Constitution, que le bon sens l'emportera chez nos adversai res sur l'insenséïsme de quelques têtes chau des et que les catholiques célébreront avec nous l'anniversaire de notre libération, tout comme en 1856 nous nous sommes associés aux joies patriotiques, sous un ministère clé rical. Z. Un Je nos confrères croit être même d'affirmer que dans leur conciliabule tenu dimanche Mali- ius, les évéques ont décidé que le clergé userait dans toute leur étendue des avantages que leur laisse l'article 4. et s'efforcerait d'en tirer le meil leur parti possible pour le salut des âmes M. le ministre de la justice vient de nommer une commission pour élaborer une traduction of ficielle du Code civil en langue flamande. Celle- ci se compose de MM. Nypels, professeur l'Uni— vi rsité de Liège, président Grandjean. président de Chambre la cour d'appel de Gand, vice-prési dent; D'Hont, vice-président du tribunal de Gand, rapjMrteur Dodd, chef de bureau au ministère de la justice, secrétaire. Les autres membres sont: MM. De Paepe, procureur général Gand; De Vigne, avocat et membre de la Chambre, Gand Serrure, avocat-paléographe, Bruxelles; De LE PROGRES VIRES ACeUIMT EUNDO. ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce ipii coticerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (I' Juin). HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinghe-Haiebrouck. 6-20. I2-C7. 6-47. Poperiughe. 0-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45. 3-57. 6-47. 8-45. 9-50. Confirai. 5-34. - 9-52. - 11-20. 2-40. - 5-25. Itoulers. 7-45. 12-25. 6-50. Langhemarck-Oslrude. 7-20. 12-17. 6-15. Langhemarck, le samedi, 5-50.

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