On demande la lumière. Pas de succession direcle. de ses amis, jadis l'obligé d'une des som mités du parti libéral de Courtrai. et actuelle ment clérical de la plus belle eau et depuis longtemps en quête d'un siège la Chambre des représentants. Il pourra également se procurer tous les éclaircissements nécessaires chez Monsieur le notaire Verriestde Deerlijk. (Constitution). Nous lisons dans la correspondance de l'Echo du Parlement Ostende, 22 Juin. Le Bourgmestre d'Ostende, membre de la Chambre des Représentants, dans l'intérêt de la vérité, comme dans celui de ses administrés, croit devoir démentir publiquement et énergi- quement une allégation erronée, lancée récem ment par un organe de la presse et reproduite sans réflection par plusieurs journaux. Des cas isolés se sont produits en hiver, comme dans la plupart aes villes du pays, mais ils ont entièrement disparu depuis près de deux mois. L'état civil démontre que la situation sani taire d'Ostende est excellente: il n'y a pas eu notamment un seul décès pendant les trois derniers jours. Le Bourgmestre d'Ostende espère que les journaux qui ont consciemment propagé l'er reur voudront bien faire connaitre immédia tement la vérité. Il a l'honneur de leur présenter ses civilités empressées. Jean van Iseghem. Relevonsdit Y Economiequelques beautés grammaticales et littéraires du discours prononcé par le prince de Ligne Mardi dernier au Sénat. On sait que le sérénissime orateur ne s'aban donne jamais aux hasards de l'improvisation. Alors même qu'il n'a que six mots dire, il les écrit soi gneusement et en donne laborieusement lecture. Il est donc certain que le discours dont nous allons parler, a été préparé de longue main, amoureuse ment ciselé dans le silence du cabinet, lu, relu, revu et corrigé, peut-être avec l'assistance d'une demi-douzaine de secrétaires. C'est par conséquent l'œuvre littéraire la plus complète, la plus châtiée, qu'ait produite la plume de Son Altesse; c'est aussi la plus longue, croyons- nous, bien qu'elle n'occupe guère qu'une colonne des Annales parlementaires. Voici le début On pourrait certainement trouver redire ce je suis entré qui s'accommode difficilement des deux ce fut qui le suivent mais ce serait pous ser le purisme l'extrême contentons-nous d'ad mirer la beauté de l'image, l'entrée faite entre l'indépendance absolue, des votes et les tendances d'une opinion. Beau sujet pour un tableau d'his toire. Continuons Ordinairement, quand on s'arrête, on ne va pas plus loin car. si on allait plus loin, on ne s'arrê terait pas, et vice versa. Mais hâtons le pas; d'au tres beautés sollicitent notre attention Ça, par exemple, c'est incontestable: mais voyez quel point nous sommes grincheux le prince de Ligne se fait ici l'imitateur un peu trop servtle d'un célèbre écrivain des temps passés, noble aussi, M. de La Palisse, auquel nous devons tant de grandes vérités, tant d'aphnrismes lumineux, et dont un poète inconnu a chanté la gloire en une cinquantaine de quatrains M. le prince de Ligne prouve, lui, que les mau vais principes ne peuvent produire de bons résultats, et, du haut du ciel, sa demeure dernière, La Palisse doit trouver que c'est un raisonnement d'une logi que irrésistible. Autre citation Ici, nous ne comprenons plus: Les inimitiés politiques ne doivent pas être une satisfaction d'amour-propre! Qu'est-ce cela veut dire! Un peu plus loin: S'il était premier consul, il n'était pas encore empereur; on pourrait même s'inspirer de ce pas sage du discours pour ajouter un quatrain la légende rimée de ce bon M. de La Palisse: Nous reconnaissons volontiers que ce quatrain n'est pas conforme aux règles du genre, toutes les rimes étant masculines: mais nous prions nos lec teurs de considérer la chose comme une licence poétique. D'ailleurs, on pourrait, la rigueur, écrire calcule et consule. Nous sommes persuadés que le prince de Ligne n'y verrait pas d'inconvénient. Signalons encore un passage du discours Ce sans religion laquelle est une véritable perle, d'autant plus précieuse qu'elle est enchâssée dans un discours consacré l'enseignement. Même dans une école sans Dieu, dirigée par un maître sans foi, un élève médiocre ne turlupinerait pas Dame Grammaire d'aussi irrévérencieuse façon que Son Altesse sérénissime le prince de Ligne, d'Am- blise et d'Epinoy, grand d'Espagne et Magnat de Bohême. Nous lisons dans le Journal de Gand Un fait, qui demande être éclairci, s'est pas sé dans la Flandre-Occidentale Au moment ou l'on allait procéderau concours général entre les élèves des écoles primaires de la province, on s'est aperçu que les questions du concours avaient été communiquées aux écoles adoptées et congréganistesLe Bien public cite le fait, mais en passant sous silence le dernier détail. C'est M.l'Inspecteur provincial Vandercruysse qui a provoqué, le jour même du concours, un ar rêté de M. le Gouverneur, renvoyant ce concoursà un autre jour. On fait des recherches pour décou vrir l'auteur de l'indiscrétion. Il est assez propable que le secret des succès obtenus par certains éta blissements congréganistes de la Flandre sera mis au jour. Nous ajouterons aux renseignements donnés par notre confrère gaulois que ceux qui étaient char gés de faire imprimer les questions du concours étaient les membres de notre sainte députaiion per manente et, par délégation, le très saint greffier, M. Shéridan. Nous nous bornons constater un fait sans nous permettre la moindre allusion. Toutefois nous désirons vivement que la lumiè re se fasse nous connaîtrons peut-être alors les motifs de la supériorité dans les concours de cer taines écoles congréganistes (L'A venir des Flandres Pièce de-vers qui s'applique, on ne peut mieux, aux pétitionnements des cléricaux dans notre pays. Cette poésie date de l'an 1600. Quand tout le monde signerait Personne ne s'accorderait Les uns signent par complaisance, Depuis deux cents ans, la Mort affecte de se comporter en France en républicaine résolue et impitoyable. En effet, elle fauche un un, sans se lasser, les fils des rois de toute origine. Les fils des Bour bons de la branche aînée ne trouvent pas plus grâce devant elle que les rejetons de la branche cadette ou que ceux qui viennent de l'homme du 18 Bru maire. Nous l'avons vue commencer son œuvre d'élimi nation sous Louis XIV. Oui, Louis XIV, celui qui se faisait peindre par Lebrun en Jupiter, Louis XIV, le roi Soleil, est la première preuve de ce fait que la Destinée fait la guerre au rois. Etant enfant, il est chassé de Paris par la Fronde; quand il meurt, le peuple, ruiné par lui jette de la boue sur son cercueil. Pendant qu'il a régné, il a vu mourir ses héritiers directs; c'est grand'peine qu'il lui reste un petit- fils. La même malignité du Destin se révèle pour Louis XV, qui, lui aussi, ne laisse sa couronne qu'à un petit-fils. Ce petit-fils, c'est Louis XVI. A dater de celui- là, la colère d'en haut va jusqu'au courroux le plus terrible. Louis XVI, la reine, sa femme et Elisa beth, sa sœur, sont exécutés. Louis XVII, sont fils, n'est qu'un nom. Pas même un nom! On ne sait plus ce que c'est! Il y a eu vingt-deux Louis XVII et il n'y en a pas eu un. Philippe-Egalité, le bon cousin, est exécuté sur la place de la Révolution. Napoléon 1er s'empare de la couronne, manu militari, mais il va mourir en bonnet de soie noire sur un rocher de l'Afrique. Napoléon II, duc de Rcischstadt, le dauphin de l'empire. Encore une vie et une mort énigmatiques Louis XVIII règne, mais après avoir été chassé deux fois, il meurt eh homme stérile. Le sort ne veut pas qu'il se reproduise. Charles X règne, mais après avoir été chassé deux fois et pour aller mourir, la troisième, en exil, dans un couvent de Franciscains. Le duc de Berri, l'un de ses fils, est tué par Louvel, sur le seuil de l'Opéra. II est faux que la petite vérole règne On tende. Lorsque, il y a trente ans, je suis entré dans celte as semblée, ce fut avec l'indépendance absolue de mes votes. Ce fut aussi avec les tendances de l'opinion libérale du Congrès de 1830. J'aime mieux n'écouter que la voix de ces deux guides de l'homme: la justice et la conscience, ce juge d'instruction implacable que nous portons en nous-mêmes, et lorsqu'il vous dit Arrêtez-vous et nattez pas plus loin.... De boos résultats ne peuvent jamais émaner d'un mauvais priocipe. C'était uu homme de cœur, Insatiable de gloire Lorsqu'il était le vainqueur, Il remportait la victoire. Eu matière de rébus, Il n'avait pas son semblable; Il eût fait des impromptus, S'il eu eût été capable. Il eut des talents divers: Même on assure une chose Quand il écrivait en vers, Il n'écrivait pas en prose. Par un discours sérieux Il prouv? que la berlue El les autres maux des yeux Sont contraires la vue. Les lois doivent être faites pour le bien et l'intérêt de tous. La sagesse des hommes d'Etat est de prévenir les inimi tiés politiques. Elles oe doivent pas être une satisfactiou d'amour-propre. L'Empereur Napoléon I*r, alors premier consul... Ce guerrier perturbateur, Par un habile calcul, Quand il devint empereur, Ne fut plus premier consul. Malheur aux générations élevées sans religionla quelle, par le fait, est exclue du cadre de l'enseignement. Les autres par soumission. Beaucoup par émulation Une infinité par respect, Plusieurs par un esprit sujet Trop par une excessive crainte Quelque peu par humilité Plus qu'il ne faut par espérance Un grand nombre par ignorance Personne par la vérité. Puisque tout le monde a signé Je ne veux pas être obstiné. Je prends le papier et la plume Je signe librement mon nom Et sans examiner si c'est le droit ou non Il suffit que c'est la coutume.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 2