Poésie piease.
Le Silice.
La franc-maçonnerie.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
i! y a eu 589 déclarations de foyers supplémentai
res.
A Nivelles, 591 contribuables ont augmenté,
145 valeurs locatives, et déclaré 189 fenêtres et
341 foyers.
A Bruges, 405 contribuables déclarent 135 aug
mentations de valeurs locatives, 54 fenêtres et 170
foyers.
Enfin Gand, 1,062 contribuables déclarent
201 augmentations de valeurs locatives, 201 fenê
tres et 678 foyers supplémentaires.
Enfin, pendant les cinq années, on relève pour
28 arrondissements 6,659 contribuables qui ont
déclaré 2.081 augmentations de valeurs locatives,
I,488 fenêtres et 2,935 foyers pour les mêmes ha
bitations qu'ils occupaient auparavant. Pour les
cinq premières bases de la contribution personnelle,
le nombre des déclarations supplémentaires est de
II,117.
N'est-il pas évident pour tout homme de bonne
foi, qu'il y a là l'indice certain d'un véritable sys
tème de fraude? Et n'est-il pas tout aussi évident
que laisser les faits que nous signalons ici se perpé
tuer dans ces porportions, c'est établir, comme le
disait parfaitement Al. Alalou, la lutte électorale,
non plus entre les opinions, mais entre les billets
de mille francs.
D'après le correspondant bruxellois du Journal
de Liège, le prince de Ligne, tout en votant contre
le projet de loi sur l'enseignement primaire, ne
s'est point pour cela jeté dans les bras du parti dont
il a été l'adversaire pendant toute sa vie.
Plusieurs journaux assurent que le prince votera
la loi sur les fraudes électorales, actuellement dis
cutée par la Chambre.
La vile prose ne suffit plus nos forcenés ils
appellent la poésie la rescousse pour convier la
guerre sainte tous les slockslagers du pays. L'Etu
diant catholique publie une espèse de Ça ira
jésuitique qui a les allures la fois féroces et gro
tesques des couplets chers aux sans-culottes de
1793. La chose est intitulée «Chant de guerre
de la vraie défense nationale, et Y Etudiant espère
qu'il se trouvera quelque part un chrétien pour
adapter audit chant une musique nerveuse et
mâle.
Naturellement, le Ça ira de nos modernes ter
roristes nous montre l'Eglise terrassant tous ses
ennemis en général et le ministère libéral en parti
culier. Cueillons une fleur du bouquet:
Sur l'air du Ira, la, la, la Le refrain mérite
également les honneurs de la reproduction
Contre ces bâtards de Voltaire,
Ouais! Eh bien, qu'ils y viennent, les petits
agneaux de l'ultramontanisme, et ils verront quelle
trempe les gueux leur administreront
Dans la petite fête qui se prépare, plus d'un fils
des croisés pourrait bien voltiger par les fenêtres.
Nous dédions, dit YEconomie, ce jeu de mots,
d'ailleurs détestable, au maestro bien pensant qui
trouvera pour la poésie en question, la musique
maie et nerveuse réclamée par Y Etudiant ca
tholique.
Impossible de savoir où s'arrêtera l'imagination
de nos adversaires quand il s'agit d'inventer des
professions, inconnues jusqu'à ce jour, pour créer
de nouveaux électeurs. Voici que le concierge d'une
société catholique de notre ville, pour parfaire son
cens électoral, a pris pour patente de tenancier
dexposition publique avec tombola. Celle expo
sition, se renouvelant tous les ans, la patente est
également prise tous les ans et voilà un nouvel
électeur clérical de plus inscrire l'actif de nos
adversaires.
C'est surtout depuis qu'ils savent que l'impôt sur
lcs foyers va disparaître, que les cléricaux se
sentent pris de remords et font au receveur des
contributions des déclarations de patentes dont ils
avaient oublié de parler jusqu'aujourd'hui. Ils
n'ont pas voulu frauder plus longtemps le fisc en
ne payant pas un impôt qu'ils étaient obligés
d'acquitter et qu'ils se hâtent de déclarer... depuis
qu'ils risquent de perdre une des bases d'impôt qui
leur conférait le droit électoral. Que d'honnêteté!
Que de spontanéité dans ces paiements d'impôts
volontaires
Le Bien public, en parlant des ressources nou
velles que le gouvernement se propose de créer pour
combler le déficit creusé par le ministère Malou
dans les caisses de l'Etat, jette le cri d'alarme parce
que le ministre des finances a trouvé une com-
binaison telle que ces charges nouvelles, imposées
aux citoyens, n'introduisent pas un seul électeur
plus dans les comices.
Il s'appitoie bien un peu sur le triste sort de ces
malheureux contribuables, auxquels le ministère
libéral va demander de nouveaux sacrifices, mais
on sent de suite que ce n'est que pour la forme. Ce
qui déplait surtout nos adversaires dans le projet
de loi, déposé par l'honorable ministre des finances,
c'est que celui ci n'est pas susceptible de se prêter
la moindre combinaison pour augmenter fradu-
leusement le nombre des électeurs.
Les fabricants d'électeurs ont beau se creuser la
tête. Ils ne trouvent rien. Ni le timbre, ni l'enre
gistrement, ni les droits de succession, ni les droits
d'hypothèque, ni les tarifs de chemin de fer, de
quelque manière qu'on applique la loi sur la ma
tière, ne fourniront l'occasion de fabriquer un seul
électeur de plus.
Pourquoi ne pas avoir frappé d'un impôt
les soupiraux de cave, les enseignes, les volets des
fenêtres, les boîtes lettre par exemple? C'est alors
que le ministre aurait eu droit la reconnaissance
des catholiques. Quelle mine inépuisable, quelle
source féconde exploiter! Et pas le moindre diffi
culté avec le fisc. Toutes les maisons avec une
enseigne, toutes les fenêtres garnies de volets,
toutes les portes munies d'une boîte lettres! Les
électeurs libéraux qui n'ont pas eu l'honneur de
voir leurs impôts payés par la caisse électorale dont
parle la circulaire catholique que nous avons
reproduite hier, s'empresseraient de faire disparaî
tre tous ses objets soumis au nouvel impôt. Les
gens bien pensants, au contraire, pour lesquels il
n'en coûte rien d'augmenter le chiffre de leurs con
tributions, se hâteraient d'arranger la façade de
leurs demeures de telle sorte devenir tous élec
teurs.
Ce sont tous ces petits calculs que le ministre
des finances a déjoués en trouvant, comme dit le
Bien public, une combinaison qui n'introduit
aucun nouvel électeur dans les comices; ou. pour
parler plus exactement, qui rend complètement
impossible la fabrication de faux électeurs.
{Flandre libérale).
Sous ce titre: «le Deuil national,» i Avenir
Belge publie les lignes suivantes
Quand les garibaldiens, soudoyés par le roi
d'Italie, envahirent les Etats pontificaux et forcè
rent, comme des brigands, les portes de la Ville-
Eternelle, tous les organes de la presse catholique
de Rome prirent le deuil. LUnità cattolica nous
parvient encore tous les jours encadrée de noir.
prendre le deuil. Pour nous, nous déclarons que,
le lendemain du jour où la sanction royale aura
été donnée au projet de loi scolaire, l'Avenir belge
paraîtra encadré de noir. El cet insigne de deuil et
de désolation, ce sera notre manière nous de nous
associer aux fêtes de 1880.
Et chaque fois que la majorité fera une nouvelle
loi qui n'aura pas eu l'heur de plaire aux catholi
ques, Y Avenir ajoutera un nouveau cadre noir au
premier. Un beau jour, les cadres auront pris la
place du texte, l'Avenir enverra une feuille noire
ses abonnés. Il n'est pas certain que ceux-ci se
plaignent. (Indépendance).
III I
Le Times contient le récit de l'installation du
prince Léopold d'Angleterre, filleul du roi Léopold
Ier, en qualité de grand maître de la franc-maçon
nerie. Parmi ses prédécesseurs dans ces fonctions
ont figuré le roi Guillaume IV et le duc de Sussex.
Le Times rappelle ce propos que le cardinal
VVolsey, le chancelier Bacon, Schakespeare. et des
hommes tel que Goethe, Lessing, Fiehle, et Her-
den ont occupé des fonctions analogues.
Il ajoute qu'en dépit des excommunications pa
pales, la franc-maçonnerie compte 287 loges en-
France, 300 en Espagne, 22 en Portugal, 110 eu
Italie, 15 en Belgique, 13 au Mexique, 256 au
Brésil, 2,000 en Angleterre et 10,000 aux Etats-
Unis. Le fait mérite d'être signalé en présence des
analhèmes dont cette antique institution est l'objet
de la part des feuilles cléricales. La maçonnerie,
pas plus qu'aucune autre institution humaine, n'est
l'abri de critiques légitimes, mais sa persistance
travers les siècles, l'affiliation des personnages
éminents que je vients de citer et auxquels on peut
ajouter l'empereur d'Allemagne et l'héritier présom-
tif de sa couronne, prouvent suffisamment que le
principe n'est pas aussi détestable que le préten
dent les catholiques, qui du reste, comptent dans
leurs propres rangs des adeplcsde la secte maudite.
Les derniers bulletins sur l'étal de santé de l'ex-
Iinpératrice Eugénie signalent une légère amélio
ration. Cependant, il est loin d'être satisfaisant.
D'après une dépêche du Globle, une toux violente,
qui déchire la poitrine, se serait déclarée samedi.
L'Impératrice s'est levée, mais elle est restée toute
la journée dans son fauteuil, la tête appuyée dans
les mains. Elle parle peu et toujours de son fils.
Elle manifeste un grand désir de savoir si Uhlmann,
valet de chambre de son fils, accompagne le corps.
.-i ïiQi-iri
CERCLE COMMERCIAL ET INDUSTRIEL.
I
Avant ces fats qui demandent nos âmes.
Avant Rolin, Van Humbeeck et Bara,
Elle a cacbé, dans leurs tombeaux infâmes,
Néron, Trajan, Robespierre et Marat.
Chrétiens, relevons la bannière
Teinte du sang de nos aïeux.
Fils des croisés, au dernier gueux
Nous ferons mordre la poussière.
>j Les libéraux de notre pays, favorisés par le
roi des Belges, vont commettre un crime de lèse-
nation. Ils s'apprêtent forcer, aussi comme des
brigands, les portes de l'école du peuple. Tous les
organes de Sa presse catholique de Belgique doivent
Ypres, le lr Juillet 1879.
Les membres du Cercle Commercial et Industriel de
l'arrondissement sont priés d'assister l'assemblée
générale, qui aura lieu SAMEDI prochain, 5 courant,
au Sultan, Grand'Place, Ypres, 2 h. 30 de relévée.
Pour la Commission:
LE PRÉSIDENT,
LE SECRÉTAIRE-TRÉSORIER, LELEUP-GIET,
Vermeulen-Decoene.
ORDRE DU JOUR
Communications des plus importantes concernant
l'achèvement du canal Lys-Yperlée, par l'Etat.
La commission chargée par M. le ministre de l'intérieur
d'examiner les divers systèmes de fusils présentés pour le
nouvel armement de la garde civique vient d'achever sa
mission.
Les carabines des systèmes Malherbe-Salle et Comblain ont
été reconnues comme possédant le mieux les qualités néces
saires de simplicité et de sécurité. Néanmoins, ensuite des
expériences auxquelles elles ont été soumises, il a été constaté