Chronique Judiciaire. Nouvelles locales. Le Courrier de Bruxelles assure que, la semaine dernière, quelques artilleurs ont par couru la ville de Mali nés en criant A bas Malou! et en chantant l'air des Gueux. Il n'est pas impossible que le fait soit vrai, bien que ce soit une feuille cléricale qui le raconte. Mais fût-il vrai, ce n'est pas une raison pour insulter l'armée belge toute entière dans les termes les plus ignobles, et c'est ce que se per met la feuille cléricale qui s'écrie Charmant, n'est-ce-pas Le Courrier de Bruxelles, raconte ensuite qu'un militaire a écrit, du camp de Beverloo, l'archevêque de Malines, un chanoine et un notaire catho lique, pour les menacer de les tuer comme des chiens s'ils ne lui envoyaient pas une somme de cinq cents francs. Le saint journal daigne ne pas conclure de cette histoire que l'armée est une école de chantage et d'assassi nat; mais patience avec la bonne presse, il ne faut jamais désespérer de rien. F. D'hondt, brasseur Moorseele. ordinaire, a réduit mon rôle l'ouverture pure et sim ple de cette session. Aujourd'hui, Messieurs, que la même réserve ne m'est plus imposée je tiens vous exprimer avant tout ma satisfaction de me trouver au millieu de ceux qui euvent le mieux m'éclairer sur les intérêts considéra- lés et multiples de notre belle West-Flandre. Mes premières paroles seront dictées par le sincère et vif désir que j'éprouve de voir s'établir entre le Conseil et le représentant du Gouvernement du Roi des rela tions franches et cordiales. En votre nom comme au mien, je crois pouvoir ré pondre de ce qu'elles seront au point de vue de la loyauté et de la franchise. Mais eu égard aux circonstances spéciales de mon entrée aux fonctions, ces relations seront-elles et peu vent-elles aussi être cordiales Ici encore, Messieurs, je n'hésite pas répondre affirmativement. La divergence dans les opinions politiques qui me sépare de la grande majorité du Conseil, pourra parfois remtre délicate la haute mission dont le Roi a daigné m'investir. Mais de ce qu'un désaccord puisse naître entre nous propos de questions de principes, qui fort exceptionnellement domineront vos débats, en résulte- t-il que nous ne puissions pas cordialement aussi bien que loyalement rechercher ensemble les moyens les plus prompts et les plus pratiques de doter notre pro vince du plus grand bien-être moral et matériel dont elle soit susceptible. Pour ma part je n'en avais jamais douté et une expé rience récente me donne la conviction absolue que rien n'est plus facile. Durant tous ces derniers mois nos séances de la Dé- putation permanente n'ont pas cessé un instant d'être empreintes de la plus parfaite courtoisie. Je suis heureux de pouvoir en témoigner ici publi quement ma reconnaissance envers ceux de vos hono rables collèges dont j'ai eu présider les réunions hebdomadaires. Par leur attitude envers moi, ils ont singulièrement facilité l'accomplissement de ma tâche. Je viens vous demander. Messieurs, cette même bienveillance laquelle je crois avoir quelques titres personnels. L'exemple d'un de vos anciens et regrettés collègues qui précéda si longtemps une de vos plus importantes commissions et dont je m'efforcerai d'imiter la modéra tion en même temps que la fermeté de caractère, vous a déjà prouvé que la divergence des opinions n'exclut ni la cordialité ni la courtoisie dans les relations. A l'époque même où il appartenait la minorité vous n'avez pas hésité renouveller annuellement son man dat de président de la commission des finances. Son fils saura en toutes circonstances se montrer digne de cette même bienveillance. Mais il craindrait d'en abuser déjà en vous occupant plus longtemps de sa personne. Je désire épargner votre temps si précieux et j'évite rai de vous adresser de trop longs discours. J'aborde donc. Messieurs, sans autres préliminaires l'objet dont je désire vous entretenir durant quelques instants. En exécution de la loi du 7 Mai 1877 vous aurez vous occuper durant cette session d'un règlement sur la police des cours d'eaux non navigables ni flottables. Votre attention aura ainsi se fixer spécialement sur une question dont la gravité ne saurait échapper personne dans une province où l'industrie agricole tient la première place. Au même titre que l'importante matière des chemins vicinaux laquelle le Conseil a porté en tout temps un si vif intérêt, tout ce qui se rattache au libre écoule ment des eaux mérite votre plus sérieux examen. Grâce l'impulsion donnée par mes honorables pré décesseurs au développement des voies de communica tion rurales, grâce au généreux et intelligent concours du Conseil provincial et de nos administrations com munales, notre Flandre se trouve aujourd'hui dotée d'un réseau de voies et chemins qui donnent la carte de notre Province l'aspect d'un vrai labyrinthe. Est-ce dire qu'il n'y ait plus de nouvelles voies créer, que plus d'une ne doive pas encore être amélio rée Evidemment non. Tous, nous avons la ferme intention de veiller tou jours avec le plus grand soin au perfectionnement de ce puissant moyen d'obtenir et de mettre plus facilement la portée de tous les produits de notre industrie agricole. Mais je crois être dans le vrai, Messieurs, en affir mant que l'intérêt de l'agriculture si éprouvée dans les derniers temps appelle davantage en ce moment nos regards vers une cause périodique de dépréciation de nos meilleures terres les inondations. Qui de nous, Messieurs, n'a été frappé d'une profon de tristesse en voyant tout récemment encore une partie notable de nos belles campagnes transformées en de véritables lagunes? Qui n'a eu le cœur serré en pensant aux récoltes compromises, au triste sort réservé tant de cam pagnards, que les eaux tenaient en quelque sorte captifs dans leurs demeures. Un moment la situation devint si menaçante que déjà l'on redoutait de voir se renouveler les désastres de 1872. Pour nous sauver de ce terrible fléau, pour établir un régime des eaux qui donne tout la fois satisfaction aux intérêts de l'agriculture et ceux du commerce, l'Etat et ia Province se sont déjà imposés de grands sacrifices qui n'ont eu jusqu'à présent que des effets partiels. Les constants et louables efforts de nos wa- teringues ont de leur côté produit d'excellents résul tats. Mais s'il a déjà été beaucoup fait, il reste encore bien des choses accomplir. (La suite au prochain n°). C'est avec un sentiment d'indignation profonde que je vous fais part des scènes qui ont souillé la ville de Malines depuis deux jours et qui ne sont pas de nature a donner raison ceux qui préten dent que l'armée est une école d'ordre et de bonnes mœurs. C'est le contraire qui est vrai Celte scène ignoble a irrité toute la population. Quel esprit anime donc notre armée Aurait-elle entrepris, avec l'école sans Dieu, de désorganiser et de démoraliser notre malheureux pays, confor mément au programme des Loges? De quel œil les familles peuvent-elles voir leur enfant partir pour l'armée, docile, pieux, tranquille, travailleur, avec la crainte de le voir revenir corrompu, débauché, propre rien C'est trop souvent le cas de nos campagnes. Nouveau et déplorable fait il y a une huitaine de jours, une nuée de miliciens devant rentrer au service se sont rendus, avant d'entrer la caserne, dans une maison de tolérance. Si c'est là que se fait l'éducation du soldat, on ne doit s'étonner de rien Nous apprenons que le Roi a revêtu de sa signa ture la loi sur l'enseignement primaire, laquelle ne sera publiée au Mmiiteur que lorsque les arrêtés et règlements d'exécution seront préparés. Nous sommes heureux d'apprendre que le projet de loi sur les pensions militaires est arrêté et qu'il sera incessamment présenté la Chambre. Cette nouvelle ne peut manquer d'exciter un vif intérêt dans le monde militaire. LISTE des Jurés de la Ie série, 3e session 1879, de la cour dassises de la Flandre Occidentale, dont l'ouverture est fixée au 28 Juillet sous la présidence de M. De Ryckman, conseiller la cour d appel de Gand. Jurés Titulaires. MM. P. Donck, rentier, Boesinghe. I. Van Isacker, cous, comm., Moorslede. J. Nollet-Tack, échevin, Gheluwe. A. Dambre-Vermeersch, brasseur, Kemmel. J. Donck, brasseur, Ypres. T. Veys, nésociant. Vlamertinghe. Lui\di ont comparu devant 1e conseil de guer de notre province les nommés Théophile De Gen âgé de 52 ans. né a Lokeren. soldai ou I Ie de |j - gne et Victor Van Hoorne. âgé de 32 ans, né Breedenc. soldat au 2e régiment d'artillerie, accu sés des menaces de mort, vols avec circonstanc aggravantes et tentative de vol. Voici un résumé des faits mis leur charge a) Un vol de 1440 fr. au préjudice des épou Dubois, de Furnes, où ils avaient demandé du |0 gement, le malin du dimanche 5 janvier. Surpris midi, par la servante dans la chambre de la fem me Dubois, ils menacèrent de mort la fille pour 1, cas où elle rapportait le fait ses maîtres. 1| partirent le soir, disant de rentrer pour le souper mais ne reparurent plus. Le lendemain, la femm Dubois constata le vol de 1440 fr. et de quelque bijoux. b) Une tentative de vol chez M. le notaire Syoen Loo, le 1er février. Les accusés avaient été vus' Loo, quelques jours avant le vol et 101/2 heures du soir la veille du vol. Une douzainede personnes les ont reconnus, mais ils nièrent avoir jamais été Loo. Cependant ils avaient acheté une bougie dans la commune et des traces de suif ont été re marqués dans les bureaux de M. Syoen. Ils avaient tenté de transporter le coffre fort heureusement qu'il ne trouvèrent pas la caisse, carà ce moment, celle-ci contenait 75,000 fr. Ils s'étaient introduits dans la maison par effraction. Les deux accusés ont été condamnés; Pour dé sertion et vol Furnes, 5 ans de réclusion et la dégradation militaire, et pour la tentative de vol, effraction et escalade un au de prison et a un an de séjour dans la compagnie de discipline. De plus, par contrainte de corps, au payement des frais, ou 3 mois de prison. DENIER DES ÉCOLES. Listes précédentes, 20,100-66 4 voyagenrs du Soleil, en barquette Ypres, 0-6i IJpersche kinders, Brugsche zotten, Geut- sche stroopdragers en Rousselaarsche sulfer- bakkers, 0-90 IOntvangen van verscheidene heeren, op bezoek van het nieuw lokaal der dappere Lijnvisschers, in de Duc de Bourgogne1-65 Ontvangen van Mijnheer G. Baratto, 1-00 Ontvangen van Mijnheer Edouard Messiaen, 0-50 Ontvangen van Mijnheer Eugeen Goemaere, nieuw intredend lid, O-50 Bénéfice net de la vente des journaux pen dant le mois de Décembre 1878, 43-9," Citadelle, 3.92 St. Sébastien, 4-04 Boerenhol, 7-56 Witte Klakken, 1-85 Epéron d'Or, 2-30 Bergerie, 5.30 Café Suisse, 2-26 Sultan, 20-07 A table d'hôte, 4-06 Saumon, 21-96 Salon d'Apollon, 2-81 Epée Royale, 5-33 30,931-25 Dépenses jusqu'à ce jour, 17,368-94 En caisse, 9,869-31 Concerts hebdomadaires sur la Grand'Place Programme. 3 Juillet Musique des Pompiers, 8 h. 10 idem 1' de Ligne, id. 17 idem 2e Guides, id. 24 idem B Pompiers. id. 31 idem 2' Guides, id. 14 Août V Witte Klakken, 71/2 21 idem B Pompiers, id. 28 idem B 1' de Ligne, id. 4 Septembre 2* Guides, 7 h, 11 idem B Witte Klakken, id. 18 idem B Pompiers, id. 25 idem 1' de ligne, id.

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 2