No 471. Jeudi, 39e ANNÉE. 6 FRANCS PAR AN. 1»APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 10 Juillet 1879 (Suite et Fin). LE JOURNAL PROGRES PARAISSANT LE JEIJIII ET LE 1)1*1 VACHE. VIRES ACQUIRIT KUNDO ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmudr, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-23. CHEMIN DE FER. (ir Juin). HEURES DE DÉPART U'ÏPRES A Poperinghe-Razehrouck. 0-20.12-07. 6-47. Poperinghe. 0-20. - î>-07. - 9-55. 12-07. 2-45. 5.57. 6-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-23, 0-50. Langlicrnarck-Ostrnd)'. 7-20. 12-17. 0-15. Langlu marck, le samedi, 5-50. Vpres, le 9 Juillet 1879. On nous rapporte qu'à la dernière réunion de noire Cercle Commercial.un des coryphées du parti clérical aurait voulu faire voter des remercimenls nos représentants pour avoir su mener bonne fin l'affaire de notre Canal. Il n'aurait manqué que ce la, car, comme tout le monde le sait, nos représen tants cléricaux n'ont absolument rien su obtenir eu faveur du Canal, alors que leurs amis politiques étaient au pomoir et si aujourd'hui cette affaire reçoit une solution conforme nos intérêts, nous le devons aux vives instances de notre ancien repré sentant, M. Alphonse Vandenpeereboom et aux actives démarches de l'honorable Bourgmestre de la ville d'Ypres. Comme 011 le voit, on aurait voulu coiffer nos représentants des plumes du paon, mais la majorité du Cercle n'a pas donné dans le pan neau et elle entend bien l'avenir donner chacun ce qui lui revient dans cette affaire suum cuique. Et ce n'est que justice. Nous apprenons que le Comité de l'Associalion Agricole est convoqué pour Samrdi, l'effet de s'occuper de l'impôt que l'on propose d'établir sur la culture du tabac. Notre Députalion permanente est impayable. Voilà qu'elle a la prétention d'être honnête, intel ligente et impartiale. Toutes ses décisions, déférées an pouvoir judiciaire, sont, il est vrai, reformées, mais c'est égal, elle prétend avoir raison contre toutes les cours de justice. Il n'y a qu'une voix cet égard, et c'est la sienne; mais l'opinion publique sait quoi s'en tenir, car elle réclame avec plus d'instances que jamais, que les contesta tions électorales soient enlevées aux Dépulalions permanentes il n'y a en effet pour ces collèges ni équité, ni justice, la loi est un vain mol; on l'étudié a plaisir et lorsque des témoignages par trop formels contrarient les intérêts cléricaux, on feintde les ignorer ou bien 011 diffère de statuer sur les affaires. Nous sommes en plein mois de juillet; de nouvelles listes doivent être faites dans quelques semaines et il y a encore un grand nombre de con testations sur lesquelles notre Députalion n'a point prononcé. C'est lin véritable scandale auquel la nouvelle loi soumise en ce moment la Chambre, a pour but de remédier l'avenir, car lorsque la Députalion n'aura pas statué pour le lr Février, les parties pourront se pourvoir en appel et la cour pourra évoquer et décider le fond de l'affaire. C'est là une garantie laquelle nous serons souvent dans le cas d'avoir recours pour faire cesser les dénis de justice, auxquels nous sommes actuelle ment en butte. Nous apprenons que M. le Gouverneur fera Di manche prochain sa visite officielle la ville d'Os- tende. Une réception splendide, nous assure-t-on, sera faite ce Haut Fonctionnaire, qui compte de nombreux amis dans la ville et l'arrondissement d'Oslende. Voici le texte du discours prononcé par M. le Gouverneur l'ouverture de la session du Conseil provincial Qu'il nu* soil pn-iuis, Messieurs, de vous rapp. 1er briève ment quelques uns des travaux les plus importants. Après le enlisement du canal de Selzaete qui a eu une influence si salutaire sur l'assèeheairnt des terres du Nord, il a été entrepris une œuvre non moins considérable pour l'amélioration du régime des eaux de l'Yscr. Ils ne sont plus très nombreux parmi vous, Messieurs, ceux qui ont pris part aux discussions si intéressantes et parfois si animées auxquelles 'ont donné lieu l'origine surtout ces vastes travaux dont la fin est prochaine. Déjà en 1838 on posait les premiers jalons du projet en cours d'exécution, et depuis lors il ne s'est guère écoulé de session où l'on ne se soit occupé de cette question C'est que l'Yser exerce sur les terres cl prairies d'une partie notable de la province une influence aussi désastreuse qu'en d'autres moments elle est bienfaisante. Outre les eaux qu'e.le reçoit de la France, cette rivière se grossit sur notre territoire de toutes les eaux qui descendent vers sa rive droite d'une côte assez élevée commençant Thùu- roul et s'étendant jusqu'à Locre près de la frontière française. L'Yser tient quelque peu de la nature du torrent. Il ne faut pas une bien longue période de sécheresse pour que le débit de celte rivière devienne presque nul et qudques jours de pluie suffisent pour la faire déborder. Après s'être précipitées rapidement des hauteurs de la France, les eaux de l'Yser ne trouvent plus notre territoire qu'une faible pente. Elles montent promptement nne hauteur considérable et elles inondent sur la rive droite les prairies et pâturages jusqu'à Dixmude. Les terres de la- rive gauche sont protégées par une digue qui lors de la grande crue de 1872 faillit se rompre. Vous savez tous, Messieurs, que les 24,000 hectares du Veurne- Atnbachl n'ont échappé au désastre de l'inondation que grâce aux mesures énergiques prises par l'administration des ponts et chaussées et aux efforts courageux des communes riveraines et des waleringùes pour consolider les parties faibles de la digue. Les travaux en voie d'achèvement préviendront le retour de semblables calamités et préserveront les prairies du bassin de l'Yser des inondations d'été aussi nuisibles que celles de i'hiver sont avantageuses, lorsqu'elles ne se prolongent pas outre mesure. Les eaux de crue seront dérivées par le canal de Loo et le canal de Furnes vers l'arrière-porl de Nieuport, tandis que l'écoulement des canaux intérieurs du Veurue-Ambambt s'opérera librement sans entraves pour la Divagation sur 1rs grands canaux. L'endiguement de ceux-ci permettra en outre de les con vertir en de véritables réservoirs destinés régulariser les eaux trop capricieuses de l'Yser. Chaque fois que durant la période de sécheresse une pluie d'orage gonflera momentanément la rivière, une partie notable des eaux pourra être emmagasinée dans les canaux de Loo et de Furnes pour être ensuite lentement et progressivement distribuée aux terres environnantes par des éclusetees de prise d'eau. L'assèchement des terres pourra ainsi être toujours entre tenu un degré convenable sansque le commerce et l'industrie aient souffrir des mesures prises en faveur de l'agriculture. Ce vaste projet que j'ai dû me contenter d'esquisser grands tiaits ne tardera pas être complètement réalisé. Ou exécute la dernière section du canal de Loo, y compris la construction de l'écluse établir dans la traverse de Fumes. On travaille activement l'amélioration des canaux inté rieurs du Veurne-Arabacht et notamment l'approfondisse ment et l'élargissement du Slopgalvaart. Le Gouvernement procède l'acquisition des teriaius né cessaires au recreusement et l'endiguemeot du canal de Furnes Nieuport. Il sollicitera de la législature un crédit de 500,000 francs qui permettra, avic l'intervention de la Prouvince, le complet et prompt achèvement de ces travaux. Un autre crédit de 800,000 francs compris également dans le nouveau projet de loi des travaux publics destiné la création d'un bassin flot Nieuport, aura pour corollaire un écoulement plus facile des eaux de crue par le ch.-nal du port vers la mer. Il faudra cet effet modifler la disposition du chenal et supprimer le long pont. Cet ouvrage d'ait oe présente plus un débouché en rapport avec celui des nouvelles écluses construites Nieuport; qui ne répondront complètement leur destination qu'api ès la suppression de l'entrave qu'apporte le long pont l'évacuation rapide des eaux. L'exécution de ces travaux exercera aussi une heureuse influence sur l'assèchement des terres du Vladsloo-Ambacht et d'une partie des terres de la Grande Wateringue de l'Ouest, qui déchargent leurs eaux dans i'arrière-port de Nieuport. La grande crue de 1872 avait donné lien de la part de Wateringues françaises et belges plusieurs réclamations concernant la réglementation des eaux rigime très-compli qué du territoire limité au Nord par la Mer, l'Ouest par le canal de Bcrgties Dunkerque, au Sud par (aligne qui sépare ce territoire de la vallée de l'Yser et l'Est par la chaussée d'Ypres Furues et de Furnes la Panne. Les nouvelles mesures réclamées par les Moè'res et les Wateringues françaises au sujet de l'écoulement d'une partie de nos eaux vers Dunkerque ont soulevé de vives protestations de la part dt la Wateringue du Nord de Furnes, surtout en ce qui concernait la suppression des éclusetlrs qui déversent les eaux du Bewesteipoort dans le Ringsloot. Toutes ces difficultés sont aujourd'hui heureusement apla nies pour nos Wateringues, grâce l'intervention de la Com mission des ingénieurs français et brlges instituée pour résoudre en dernier réssort cette importante et délicate question. Le Gouvernement français ne tardera pas de soo cdté mettre la main l'œuvre pour augmenter la puissance d'eva-

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 1