Les écoles sans Dieu et les maîtres sans Foi.... cmtion des écluses de Dunkrrque qui reçoivent une partie des eaux de notre territoire. Je n'ai qu'un mot II dire d'un travail plus modeste mais dont nous pouvons espérer d'heureux résultats. Des frontières de la France, il nous ramène bien près d'ici. Il s'agit en eflTet du recreusement d'un fossé extérieur de la ville de Bruges qui doit faciliter l'évacuation des eaux du sud de Bruges vers le canal d'Ostende. Depuis plusieurs années le mode d'écoulement des eaux de celle partie du territoire de la Province a donné lieu aux plaintes les plus fondées. Celte année encore les communes d'Oostcamp, de Lophem, d'Assebrouck, de St-Micbel ont été fortement éprouvées par les inondations. Ce recreusement qui ne doit entraîner qu'une dépeose de 10,000 francs, crédit qui sera sollicité avec d'autres, pourra être achevé très-prochainement. Il sera immédiatement com plété par le curage et le dévasement du canal du Sud, depuis le siphon de Sappersfort jusqu'à la porte de Damme. Un autre travail réclamé depuis bien des années au sein du Conseil pourra enfin être mis prochainement exécution, après un simple rappel voter au budget de la Province, pour compte de laquelle doivent s'effectuer les travaux avec intervention pécuniaire de l'Etat et de la Wateringue. Il aura pour but principal d'améliorer la distribution des eaux dans les terres du Nord de Bruges durant les périodes de sécheresse. Vous avez déjà compris, Messieurs, qu'il s'agit du recreu- semenl et de l'approfondissement du canal de Lisseweghe. Je n'ai pas m'élendre davantage sur un sujet qui maintes fois a été traité fond dans vos assemblées par une des voix les plus autorisées du Conseil en matière de questions hydrauliques et agricoles. Mais ce ne sont pas stulement les travaux entrepris par l'Etat et la Province qui méritent de vous être signalés dans ce court aperçu. Si l'agriculture doit de la reconnaissance envers les pou voirs publics pour ce qui a déjà été fait, si elle peut espérer beaucoup encore d'un Gouvernement et d'un Conseil Provin cial qui rivalisent de zèle pour le développement de cette principale source du bien être et de la richesse publics, les cultivateurs ne doivent pas oublier les immenses progrès réalisés par nos wateringues. A elles surtout revient l'honneur de cette heureuse trans formation de milliers d'hectares arrachés aux inondations périodiques et protégés en même temps contre les sécheresses trop prolongées. Elles n'affirment pas leur puissance par des projets écla tants. Leur action est plus modeste. Par des améliorations constantes, par une vigilance de tous les instants, par des travaux intelligents exécutés sur vingt points la fois, ces antiques associations qui caractéri sent si bien la nature patiente et persévérante du Flamand, ont rendu l'agriculture plus de services qu'elle n'en pourra jamais attendre de l'Etat ou de la Province. Dans nos wateringues se trouve notre principale force pour améliorer le régime des eaux. Hooneur ces hommes aussi modestes que dévoués qui régissent ces utiles institutions et qui savent parfois par l'en treprise de quelque grand travail d'ensemble rivaliser avec lui-même. Nesl-ce pas ce qu'a fait la wateringue de Blankenberghe en recreusant ce beau canal qui constitue pour tout le territoire du Nord de Bruges une puissante artère d'évacuation? Nest-ce pas cette wateringue qui nous a rendu un des quinze ou seize débouchés directs vers la mer, que les traités pour le moins autant que la nature ont successivement fait disparaître, ainsi que le démontre si bien M. le chanoine Andries dans une brochure publiée en Novembre 1838, l'occasion de la discussion du projet de canal de Selzaete. En créant le port de Blankenberghe, l'État nous a rendu l'accès la mer. Mais la wateringue a su aussitôt en profiter pour assécher complètement et assainir un vaste territoire. Pour atteindre ce résultat elle n'a reculé devant aucun sa crifice. La Province lui a accordé l'année dernière un subside de 4,000 fr. Et peol-êlre mérite-t-elle de la part du Gouver nement pins que des éloges pour ce grand et signalé service reodu la chose publique. D'autres parties de la province sont moins bien favorisées. Ce qui leur manque ce sont précisément les wateringues. N'est-ce pas en effet l'absence de cette institution qu'il faut principalement attribuer les inondations qui depuis tant d'années ravagent le territoire d'Harlebeke, de Deerlyck, de Waereghem, de Vive St-Eloi Cette vallée que sillonne le Gaverbeke est drpuis quelques années si éprouvée que certaines terres sont devenues presque improductives. Heureusement une wateringue est en voie dr création. Il ne dépendra pas du gouvernement qu'elle ne soit définitive ment coustituée cette année. Tout fait espérer que dès la saison prochaine on pourra commencer les travaux destinés protéger cette vallée contre les funestes conséquences des inondations périodiques. Déjà les devis des travaux projetés sont prêts être soumis aux intéressés ou leurs représentants légaux réunis en wa teringue qui pourront seuls les décréter. Le Mandel de son côté inonde fréquemment une paitie du territoire des communes de Markeghem et de Wacken. Là aussi certains travaux pourraient être utilement exécu tés. Ils font en se moment l'objet d'études spéciales du servi ce de la voirie vicinale et de l'administration des ponts et chaussées des deux Flandres. Il est sans doute encore bien d'autres parties de la Flandre Occidentale qui méritent d'être mentionnées propos d'amé liorations du régime des eaux. C'est ainsi que je pourrais vous dire un mot encore, Messieurs, des terres qui s'égoul- tent dans le Moerdyck et le Bourgoigne Vaert, ainsi que de celles qui longuent le canal de Bruges Ostrnde rl déchar gent leurs eaux dans l'arrière port d'Ostende vers les écluses du Noord Eede et du Vingerlieck. Mais ce serait mal tenir mon engagement d'être bref. Les intéressés peuvent d'ailleurs être parfaitement rassurés. S'il n'est pas fait une mention spéciale de chacun d'eux ce n'est pas que l'administration provinciale les oublie. Elle saura en temps et lieu seconder et au besoin provoquer des mesures utiles. Une des mesures serait peut-être d'apporter plus n'ensem- ble dans les travaux des wateringues. C'est une question qui a déjà été agitée plusieurs fois. Mais il ne m'est pas démontré qu'on ait jamais osé l'aborder en face. Au moment où une de ces nombreuses petites wateringues, celle du Hazegrassluis va retomber dans le néant, ce qui né cessitera la réunion des délégués de toutes celles quiont quel que intérêt dans sa liquidation, au moment où l'autre ex trémité de la province une nouvelle wateringue est prête surgir au moment enfin où un règlement sur la police des cours d'eau va introduire plus d'unité d'action dans tout no tre régime des eaux, l'intérêt bien entendu de l'agriculture n'exige-t-il pas la fusion ou tout au moins la fédération de plusieurs de nos petites wateringues Les bienfaits et les progrès notables réalisés sous nos yrux par la Grande Wateringue de l'Ouest dans laquelle se soQt fondues en 1856 les Wateringues du Kamerlinkx- Ambacht, du Ghistel-Ambacht-Wesf, Over de Ware, de Ze- vrcote-hoek et de l'Eernegbem-Brotck, sont évidemment de nature encourager d'autres petites administrations dans elle voie. Il ne faut toutefois pas se dissimuler les difficultés qu'on y peut rencontrer. Mais raison de cela même il y a là de quoi tenter les vrais et courageux amis de l'agriculiure. Il n'en manque pas parmi vous, Messieurs. Aussi ai-jecrune pas pouvoir perdre cette occasion de rappeler ce point important votre atten tion. Cette matière est, il est vrai, étrangère aux attributions du Conseil provincial néanmoins pour tout ce qui peut bâter la solution de cette question, ou simplement en faciliter l'élude, mon concours et celui de mon administration sont pleinement acquis chacun de vous. Ce qui est de votre compétence directe et ce qui fera l'ob jet principal de vos délibérations au cours de la présente session, c'est le règlement dont je vous ai parlé dès le bébul. Déjà dans son discours d'ouverture de la session de 1877 un de mes honorables prédécesseurs a fait ressortir dans les meilleurs termes l'intérêt de premier ordre qu'offre pour la Flandre Occidentale la loi sur 1rs cours d'eaux non naviga bles ni flottables. Les considérations historiques et pratiques si admirable ment développées devant vous me dispensent de faire ressor tir l'importance du règlement que vous aurez élaborer en exécution de cette loi. L'œuvre qui sortira de vos délibérations sera digne, j'en suis sùr, du règlemeot sur les chemins vicinaux voté en 1871 qui produit de si heureux résultats. Le projet qui vous est présenté par votre Députation per manente offre d'ailleurs avec ce règlement plus d'un point de contact et de similitude. L'un et l'autre devront être complétés par la révision du règlement relatifs aux commissaires-voyers. Ce sera l'œuvre d'une autre session. Celle-ci sera déjà suffi samment laborieuse. Aussi ne retarderai-je pas davantage, Mes-i'ii s, la rrprise de vos travaux. Peut-être n'ai-je déjà que trop abusé de votre bienveillante attention. Je crois toutefois répondre aux sentiments unanimes de cette assemblée, en exprimant encore les regrets que doit lui inspirer la perte d'un de ses membres que personnellement je n'ai pas connu, mais dont j'ai entendu de toutes parts van- jler la parfaite entente des affaires et la grande aménité de ca ractère. M. Van Ooteghem élu en 1846 était notre plus anciin conseiller provincial. AU NOM DU ROI, je déclare ouverte la session ordinaire de 1879 du Conseil Provincial de la Flandre Occidentale. CTO Les jésuites ont élabli depuis quelques années une de leurs maison Paray-le-Monial et y ont fait construire un établissement magnifique. Un des frères convers, le jésuite Belat, vient dê'tre arrêté et écroué la maison d'arrêt de Charolles sous l'in culpation d'attentats la pudeur sur des enfants de moins de treize anset d'outrage publique la pudeur. Les faits qu'on raconte sont d'une immorulilé révoltante. Les petites filles mêlées l'affaire sont au nom bre de six; la plus jeune trois ans et la plus âgée douze. Ce sont les parents qui ont porté plainte. Le courrier de l'Aveyron annonce que le frère Rouqué vient d'être condamné par le tribunal correctionnel de Saint-Affrique six mois de prison pour outrages la pudeur. Le Phare de la Loire raconte que la commune deest encore sous le coup de l'arrestation de son curé, l'abbé Guercbet, qui est sous les ver rous Saint-Nazaire, depuis le 30 juin dernier, sous la prévention n'attentais la pudeur des jeu nes filles qu'il préparait la première communion. Ces tonsurés ont décidément une jolie façon de préparera la communion. Le 9 juin, le jeune Bauchcron de l'école con- gréganiste de Ligniéres. s'élant plaint d'avoir été battu et mordu au bras par un frère, le père fit sa déclaration au commissaire de police, qui envoya la victime l'examen médical. Les dents étaient imprimées sur l'un des bras l'épiderme était enlevé par places, et l'enfant se plaignait de douleurs résultant de coups de pied et de contusions. Après avoir tenté en vain d'étouffer l'affaire, les supérieurs congréganistes ont fait filer le frère qui mord pour une destination inconnue. Qu'il les rende Le clergé déclare urbi et orbi qu'il ne prêtera pas la commission organisa trice de l'exposition de l'art ancien les antiquités de prix et les curiosités de haute valeur qui rem plissent les sacristies de nos églises. Il ne les prêtera pas, soit. Mais la plupart de ces objets d'art n'appartiennent pas de droit au clergé, qui les délient par pure tolérance de l'aulo- rilé civile. Dès lors, le devoir du gouvernement est tout tracé: si le clergé persiste ne pas vouloir prê ter ces merveilles artistiques, qui ne sont pas lui, il faudra les lui faire rendre, et, au besoin, les lui reprendre. Rira bien qui rira le dernier.... Arrivée du corps «lu prince impérial. De Port Natal, le corps du prince a été porté sous pavillon français jusqu'au Cap, par la frégate Boadiceaqui est arrivée le 13 juin Situons Bay.

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 2