Chronique musicale. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. ferait l'affaire du Journal qui ne manquerait f>as de crier sur tous les tons que l'on gaspille es deniers publics, et que l'on écrase les habi tants d'impôts de toutes sortes. Connu, beaux masques Un artiste éminent, enfant d'Ypres. et qui s'est fait Bruxelles une des positions les plus estimées dans le inonde musical, M. Charles De NVulf, vient de publier un ouvrage didactique qui marque un progrès réel dans l'enseignement Ju piano. Après Cleinenti, Czerny et d'autres encore, M. De NVulf a eu le courage de rechercher le moyen d'arriver la virtuosité, mieux et en bien moins de temps que ses devanciers. Il est parvenu un ré sultat qui doit faire presqu'infailliblement de tous ceux qui suivront sa méihode, sinon les Liszt et des Rubinslein, du moins des exécutants fort habiles. Son système, loin d'être la complication de ce qui existait déjà, en est, au contraire, la simplifi cation la plus grande. C'est ramener un même ordre d'idées toutes les difficultés possibles au piano, qu'ont tendu ses efforts. Sans entrer daus l'examen approfondi de son nouveau cours de piano, nous tenons signaler, cependant, le soin avec lequel l'auteur a recueilli, décomposé, traité de cent façons tous les passages susceptibles de favoriser l'entier développement de la main et de rendre souples et agiles, les doigts les plus rebelles. Une innovation qui, notre avis, est appelée un succès certain, consiste en une nouvelle série d'exercices basés sur la gamme, l'accord parfait, les accords de 7e de dominante, 7e de seconde, 7e de sensible et retard de la tierce dans l'accord de 7e de dominante, M. De NVulf. adoptant un doigter uniforme dans toutes les positions et dans tous les tons, force l'élève acquérir l'aisance la plus com plète daus l'exécution de certains intervalles, que l'ancien doigter rendait presqu'irréalisable. Le pas sage du pouce, qui, dans les traits rapides, com promet la plupart du temps l'égalité, la propreté du loucher, devient par cet ingénieux moyen un simple jeu et les doigts acquièrent dans le travail des touches noirs une adresse incomparable. Il faut mentionner aussi l'important développe ment que M. DeVVulf a douné l'étude du trille. Cet ornement musical, trop souvent maltraité, il l'a scrupuleusement rhyliné, eu lui donnant simul tanément pour point de départ la note réelle, ou. sans préparation, la seconde supérieure. Dans les deux cas c'est sur celte dernière que viennent tomber les temps forts de la mesure, ce qui permet de terminer le trille avec égalité et élégance. L'auteur, qui a déduit de ce que précède une série d'exercices des plus intéressants, a soin toute fois de mettre toujours en présence, ce qu'il ap pelle le faux trille, boiteux, mais généralement adopté. Nous ne cachons pas notre préférence pour le trille régulièrement rhylmé, se résolvant par l'ex trême correction et l'égalité de l'appogialure termi nale, cl nous estimons que les études telles qu'elles sont présentées par M. De NVulf, faciliteront singu lièrement l'interprétation des mesures finales de la plupart des pièces fuguées des grands maîtres, tels que Bach, liaendcl, etc. Si nous ajoutons que ce remarquable cours de piano est adopté par les conservatoires de Bruxel les, Liège etGand et qu'il a reçu de leurs directeurs et principaux professeurs, MM. Gevaerl, Samuel, Radoux. Aug. Dupont, Ghymers et Heynderickx, l'approbation la plus entière, nous aurons mieux fait que de continuer ici un éloge qui n'est déjà plus faire. Un témoin occulaire» nous écrit pour protester contre les erreurs (soyons poli!) dont fourmille un articule! du Journal dYpres, sur la réception faite M. le Gouverneur par les habitants du hameau de KruipendaerdeNotre excellent con frère aurait vu. LUI SEUL, des choses qui ont passé inaperçues la foule des promeneurs: il aurait été témoin d'incidents variés que jamais àme qui vive n'eut connus, n'était le soin qu'a pris le bon Journal de lesinventer, pour les ser\ ir ses lecteurs bénévoles. Notre correspondant s'indigne de pareils procé dés de reportage. 11 est bien bon, vraiment. Depuis quand les journaux cléricaux font-ils des compte-rendus dans le but de faire connaître leurs lecteurs ce qui s'est passé en tel ou tel en droit? Tout le monde ne sait-il pas que les repor ters cléricaux, jugeant inutile de se déranger, fa- briquentleurs articles de reportage selon l'occurence d'après les deux clichés que voici Ir cliché: Fête catholique. Foule immense* splendeurs incomparables; succès colossal. 2e cliché: Fête libérale. Peu de monde, indiffé rence parfaite chez les rares spectateurs fiasco gi gantesque. N. B. Des prêtres qui passaient par là, ont été indignement hués et maltraités. Voilà Notre témoin occulaire commence-t-il se rendre compte des erreurs et des inexactitudes de l'article du Journal dYpres? Quand un évèque entre en fonction, en échange de sa nomination qu'on lui remet, il est obligé de donner son supérieur sa démissiou signée, mais dont la date reste en blanc. Quand on veut se pas ser de ses services et qu'on croit nécessaire de l'éloigner, on remplit la date de la démission, on lui accuse réception de la pièce, et le tour est joué. Ce n'est pas plus difficile que cela. Il parait qu'on en aurait agi aiusi avec l'évêque de Tournai. Les nomminations aux emplois d'inspecteurs provinciaux et d'inspecteurs cantonaux de l'ensei gnement primaire créés par la nouvelle loi sur cet enseignement paraîtront sous peu. Il y aura dorénavant 2 inspecteurs par province; ils prendront le titre d'inspecteurs provinciaux. Il y a donc pourvoir 9 emplois nouveaux d'ins pecteurs nouveaux. Il sera créé 30 40 nouvelles sous-inspections, les titulaires seront simplement dénommés inspec teurs; le titre de sous-insp.-cteur disparaît. On sait les attaques dirigées par les feuilles épis- copales et la droite contre les Comités scolaires institués par le gouvernement. Or, les évêques n'ont rien de plus pressé que d'imiter le gouvernement. Le bien public et le Courrier de Bruxelles (il parait que le Journal de Bruxelles est en disgrâce) publient une circulaire du cardinal-archevêque, instituant une hiérarchie de Comités scolaires sous la direction du clergé. Il y aura des Comités paroissiaux ainsi composés: Chaque curé choisira parmi les notables de sa paroisse, quelques personnes qui formeront le Comité paroissial; il transmettra les noms de ces personnes M. le doyen qui est chargé de l'ins titution de ce comité. Le curé sera de droit membre du comité pa roissial. Il aura soin de faire élire par tous les membres du comité le président, le secrétaire et le trésorier. La même personne pourra remplir les fonctions de secrétaire et de trésorier. Le comité paroissial aura pour mission a) de faire comprendre aux parents le devoir de confier leurs enfants l'école catholique; bde surveiller l'école; c) de constituer une caisse paroissiale. Il y aura en outre des comités décauaux consti tués comme il suit: Il y aura, dans chaque doyenné, un comité composé d'ecclésiastiques et de laïques, choisis parmi les membres de chacun des comités parois siaux du doyenné. MM. les doyens nous propo seront les noms des membres nous nous réser vons nous-même l'institution de ce comité. Le doyen, sera de droit, membre du comité décinal. Il aura soin de faire élire par tous les membres du comité le président et le secrétaire, ».Ce comité se rendra un compte exact de l'état des écoles situées dans toutes les paroisses du doy enné. Il contribuera la bonne tenue des écoles par des avis et par des conseils. Les difficultés qu'il ne sera pas en son pouvoir de surmonter, nous seront signalés sans délai. Enfin, il sera institué des comités provinciaux nommés par le chef du diocèse. Au besoin, les religieuses qui donnent l'enseigne ment aux petites filles pourront recevoir des petits garçons jusqu'à l'époque de la première communion et en ayant soin de tenir les sexes séparés. La nomination des instituteurs et des institu trices sera faite par le chef du diocèse. On voit que c'est l'idcal d'une organisation cléri cale où l'évêque est maître absolu avec les curés pour aides-de-camp et où les laïques figurent com me des comparses pour donner de l'argent et servir d'auxiliaires. Voici les prédictions de Nick pour le mois d'Août Grains, ondées, orages ou coups de vent vers les 2, 4, 8,10,13,18, 20, 22, 24, 27, 31(Rien que ça!) Orages violents et grêles vers les 4, 7, 18, 20, 23, 23 et 30. Charmante perspective DENIER DES fcCOLES. Etat-CIvil d'Ypres, du 25 au 1 Août 1879. NAISSANCES: Sexe masculin, 3 id. féminin, 5 Total 8. Mariages. Décès. rrnsti i tih Listes précédentes, 20,245-05 4 Jassers van Brussel naar IJperen, 0-40 Zeevaarders, 0-20 Bénéfice net de la vente des Journaux pendant le mois de Janvier 1879, 43-93 Sultan, 19-25 Boerenhol, 2-65 Café Suisse, 1-37 Bergerie, 5-74 Epéron d'Or, 3-32 Vrange, 11-42 Salon d'Apollon, 2-28 Epée Royale, 4-11 Deux fonctionnaires de l'Etat, partisans d'un enseignement patriotique, 20-00 Un coup de revolver, 2-00 90,661-79 Dépenses jusqu'à ce jour, 17,695-74 En caisse, 9,605-9(4 A l'occasion delà Fête Communale le journal Le Progrès, ne pal-aîlra pas Jeudi prochain. Robbe, Edouard-Victor, sans profession, et Dujardin, Léo- oie-Hélène, repasseuse. Audenaerde, Désiré, lieutenant au 4e régiment d'artdlerie, et Pironon Marie-Victorine sans pro fession. Maliieu, Marie, 66 ans, sans profession, veuve de Jean- Baptiste Vandenbroucke, rue de Menin. Decock, Félix- Cesar, 61 ans, militaire pensionné, époux Caroline Lode- wyckx, rue longue de Thourout. Deroncy, Pierre, 38 ans, filtier, époux de Rosalie Aury, rue d'Elverdinghc. De- bouck, Barbe, 67 ans, sans profession, veuve de Albert Lecoutere, rue de la Boule. Enfants au dessous de 7 ans: Sexe masculin, l,Sexe féminin, I, Total 2. C'est 'a partir du 1 Août, que la chasse au gibier d'eau sur les bords de la mer, dans les marais, ainsi que le long des fleuves et rivières, est permise dans toutes les provinces. Dernièrement a eu lieu le débarquement en Afrique des éléphants dont le Roi a fait cadeau l'expédition belge. Le cadeau en vaut la peine; car, avis aux amateurs, l'éléphant

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 2