6 FRANCS PAR AN.
N° 479-480. Dimanche,
39e A UN LE.
10 Août 1879
V P t
JOIRML DÏÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
'PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
vires acquirit eundo.
BULLETIN POLITIQUE.
LE
PROGRES
ABONNEMENT PAK AN: Pour l'arrondissement administratifiet judiciaire d'Ypres. fr. 0-00
Idem Pour le restant du pays7-00
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CHEMIN DE FER. (C Juin).
HEURES DE DÉPART D'YPRES A
Poperinghe-Hazebrouck. G-20. 12-07. 6-47.
Poperinghe. fi-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45.
3-57. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-54. - 9-52. - Ii-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-45. 12-25. 6-30.
Langhemarck-Ostende. 7-20. 12-17. G-I5.
Langhemarck, le samedi, 5-50.
Les jours des écoles congréganistes de Paris sont
comptés. Le conseil municipal a adopté les conclu
sions du rapport tendant remplacer dès la pro
chaine rentrée scolaire, tous les instituteurs et
toutes les institutrices congréganistes par des insti
tuteurs et institutrices laïques.
La session des conseils généraux en France
s'ouvrira le 12 de ce mois. De même que les
années précédentes, le ministre de l'intérieur a
adressé aux préfets une circulaire l'effet de leur
indiquer les écueils éviter et l'attitude prendre
dans les discussions importantes.
Toujours le Kulturkampf. Les feuilles ministé
rielles de Berlin ont fort faire depuis quelques
jours pour réduire néant les rumeurs de haute
fantaisie qui circulent relativement la lutte reli
gieuse l'imagination des nouvellistes cléricaux est
fertile cl chaque jour des bruits absolument dénués
de base font le tour des journaux. Les informations
se rapportant au conflit religieux ne peuvent être
accueillies qu'avec une extrême circonspection.
Les nationaux-libéraux prussiens ont perdu tout
espoir de voir M. de Bennigsen reprendre son poste
de combat contre la coalition clérico-conservatrice.
Le président de la Chambre des députés refuse ca
tégoriquement de laisser porter sa candidature aux
élections prochaines. On avait cru pendant quel
ques jours une fausse sortie, mais on a dû se
convaincre que la résolution de cet éminenl homme
d'Etat était inébranlablement arrêtée. En revanche,
les feuilles berlinoises s'inscrivent en faux contre
la rumeur d'après laquelle un autre chef du libé
ralisme militant, M. Lasker, aurait résolu de suivre
M. de Bennigsen dans sa retraite. Ce redoutable
antagoniste du prince de Bismark se dispose, au
contraire, se consacrer entièrement la réorgani
sation du groupe national-libéral.
Un accident de voilure est arrivé hier au roi
d'Espagne pendant que S. M. accompagnait
l'Escuria! la dépouille mortelle de sa sœur, l'infante
del Pilar. Le roi Alphonse s'est démis le bras, mais
il ressort des informations que nous apporte le té
légraphe que l'opération chirurgiale nécessitée par
cet accident a parfaitement réussi et que la vie de
S. M. ne court aucun danger.
Un nouveau ministère ottoman serait composé
ainsi: Safvet pacha, grand-vizir; Aarifi pacha,
affaires étrangères Sadik pacha, finances Mah
moud-Nedim pacha, marine Server pacha, tra
vaux publics.
Khereddine pacha serait nommé président du
conseil d'Etat. Il semble que ce cabinet aurait des
chances sérieuses de longévité. On voit que le mi
nistre de la guerre, Osman pacha, serait conservé,
en dépit des efforts d'un grand nombre d'autorités
militaires. Le héros de Plevna vient de recevoir
une décoration du Pape, on ne sait trop quelle
occasion.
M. Boerescu, le nouveau ministre des affaires
étrangères en Roumanie, a entrepris un voyage
dans les grandes capitales. L'objet de ce voyage est
de convaincre les puissances de l'impossibilité dans
laquelle se trouve la principauté d'accorder aux
israélites des droits civils et politiques égaux ceux
dont jouissent les chrétiens.
D'après l'avis presque unanime de la presse
étrangère, les explications du ministre roumain
n'ont aucune chance d'être favorablement ac
cueillies.
Il paraît, en croire les journaux cléricaux,
que l'intolérance libérale prépare au Sénat un
nouveau coup d'éclat qui sera le renversement
des traditions demi-séculaires de notre haute
assemblée.
Il serait question d'écarter M. le baron d'Anelhan
de la présidence vacante par la retraite de M. le
prince da Ligne et de confier ces hautes fonctions
M. H. Dolrz.
Pour notre part, nous n'aurions qu'à féliciter le
Sénat, de mettre sa tête un homme de la valeur
de M. H. Dolez.
Ministre d'Etat, ancien président de la Chambre
des représentants, M. H. Dolez est un des juris
consultes et des orateurs les plus éminenls du
pays il a été mêlé depuis longtemps nos luttes
parlementaires et son autorité est incontestable.
Il doit sa renommée et sa haute position son
talent, son travail et dans notre pays parlemen
taire et démocratique il serait digne d'une grande
assemblée d'honorer ce talent et de récompenser
toute cette vie de labeurs et de dévouement la
chose publique.
La presse cléricale sait tout cela et nous nous
demandonsdans quel but elle confond plaisir
M. H. Dolez, sénateur de Bruxelles, avocat la
cour de cassation, avec M. F. Dolez, sénateur et
bourgmestre de Mons.
Serait-ce pour se ménager la mince satisfaction
de donner ce dernier le petit coup de pied qui
termine l'article d'un journal où nous lisons que la
droite fera le cas échéant M. H. DoIpz, des loi-
kirs qui lui permettront de remettre de l'ordre dans
les finances de la ville de Mons, dont il est le pre
mier magistrat.
C'est une toquade de la presse cléricale de voir
la banqueroute dans toutes les caisses communales
des villes libérales, tandis que partout où règne la
théocratie le vent de bise passant dans les caisses
publiques, les met sac. Témoin le déficit énorme
laissé par l'administration Malou et qu'elle a remis
ses successeurs le soin de combler.
Partout où règne le cléricalisme, il fait le vide.
Dans ce moment, c'est sur la poche des fidèles
qu'on travaille.
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La Banque Nationale a, dans ces derniers temps,
complété le service d'inspection de ses agences.
Jusqu'ici, l'inspection s'attachait presque exclu
sivement au contrôle des valeurs qui sont confiées
aux agents; elle s'étendra dorénavant la consta
tation de la marche générale des agences, portant
la fois sur l'exactitude des livres et des caisses et
sur la manière dont le service fonctionne l'égard
du public.
Pour atteindre ce résultat, la Banque Nationale
a organisé trois modes d'inspection.
Le premier est celui qui était pratique jusqu'ici.
Il consiste dans la vérification par les'inspecteurs,
en dehors des heures de bureau, de la conformité
des livres de l'agence aux livres de la comptaBllité
centrale et de l'existence des valeurs qui doivent
être dans les caisses de l'agence.
Le second mode est emprunté l'administration
de l'enregistrement qui l'emploie avec succès. Il se
fait par une reprise temporaire de l'agence par des
délégués de l'administration ces délégués gèrent
l'agence l'exclusion des principaux employés qui
y sont,attaçhés. Ils peuvent ainsi se rendre compte
de la maniéré dont'Ié service s'accomplit, et il se
rait difficile qu'un abus de quelque importance put
leur échapper: appelés remplir cette mission dans
les différentes agences du pays, ils peuvent provo
quer dans les bureaux qui laisseraient désirer
les améliorations qui les metlentjau rang des agen
ces qui fonctionnent le mieux.
Le troisième mode n'est qu'un diminutif du se
cond, l'inspection se fait pendant les heures de bu
reau et a spécialement pour objet de contrôler les
rapports de l'agence avec le public.
Le nouveau système d'inspection a été'inauguré
il y a peu de jours dans la Flandre Occidentale. Il
nous est revenu que la surprise a été grande chez
les clients de l'agence où il a été pour la première
fois mis en pratique, de voir le personnel ancien
remplacé sans que rien leur expliquât ce change-
ment.
Ce fait se reproduira successivement dans tout
le pays.
L'exposé que nous venons de faire des mesures
que la banque a prises empêchera que la surprise
que leur première application a provoquée se re
produise.
Le Moniteur a annoncé hier la créatîon d'un
nouveau bureau au ministère de l'intérieur où
il y en avait déjà beaucoup.