h K il r Les mensonges cléricaux réfutés par uu t Kl i; f,-- fl ix~ .t!"; i? rtr 4 p M patrie est Rome et qui ne se moque pas mal du bonheur et de la prospérité de la Belgique. Voici comment Sa Majesté, répondant au toast de M. le bourgmestre, s'est exprimée: Messieurs, La Reine et moi, nous remercions M. le bourg mestre du toast qu'il vient de nous porter et des paroles affectueuses qu'il nous a adressées. Nous remercions ceux qui ont bien voulu nous acclamer avec des marques si touchantes de sym pathie et de dévouement. Nous remercions enfin la ville de Tournai tout entière de sa magnifique et chaleureuse réception. Ces sentiments, croyez-le bien, nous vous les ren dons du fond de notre cœur. Nous savons tout ce que renferme votre noble cité de bon sens, de patriotisme et d'intelligence. Quelle que soit la branche de l'activité humaine vers laquelle on se tourne en Belgique, on y rencon tre des Tournaisiens; je me servirai d'une expres sion de terroir: les Tournaisiens sont là. Je les trouve, parmi les plus distingués, dans les fonctions publiques, dans les sciences, dans les arts, dans l'industrie, dans le commerce, ex plorateurs courageux de contrées lointaines. Enfin, Messieurs, que d'officiers brillants l'arrondissement de Tournai ne donne-t-il pas àl'armée? Un jour prochain, où la création de la réserve nationale viendra compléternotre système militaire, les offi ciers Tournaisiens nous aideront encore organiser cet élément indispensable de notre défense. Messieurs, je viens de vous parler des vaillants enfants de Tournai. Il y a quelques années, lors de ma dernière visite, j'en avais deux mes côtés qui, hélas! ne sont plus; mais leur mémoire est vivante ici; tous nous donnons un pieux souvenir Dumortier, ce patriote généreux, cet excellent citoyen, comme aux rares talents et la carrière si pleine de dévouement du général Renard. L'année prochaine, nous assisterons une fêle d'un caractère bien différent de celle qui nous réunit en ce moment, ce sera la fête de la patrie belge. Mon devoir de souverain constitutionnel et ami de tous, désireux de la grandeur et de la pros périté de mon pays, est d'émettre hautement, dès aujourd'hui, un vœu patriotique. J'ai tenu venir vous l'adresser moi-même. Puissent, pour cette date mémorable de 4880, les divisions qui parta gent le pays, s'être atténuées. Retrempons-nous dans cet esprit viril et sage qui a fondé la nationa lité belge par le rapprochement des partis. Faisons tous, je vous en conjure, des efforts de générosité, de modération et de prévoyance. C'est l'intérêt, c'est l'avenir de notre chère et noble Belgique qui le demande tous par son Roi. Messieurs, au nom de la Reine, de ma belle- sœur, de mon frère et au mien, je bois la ville de Tournai! Ces paroles ont été accueillies par des ap plaudissements prolongés. Lundi passéMessines était en liesse c'était le jour fixé pour passer l'acte authenti que de la donation faite par M. Vandenpeere- boom pour fonder un Hospice de vieillards en cette ville et les habitants ont voulu saisir cette occasion pour faire une véritable ovation leur généreux bienfaiteur. Dès onze heures du matin,un cortège s'était formé pour aller rece voir M. Vandenpeereboom la limite de la commune et le conduire l'Hôtel-de-Ville arrivé sur laGrand'Place.où une estrade avait été dressée, M. le bourgmestre De Neckere et M. le B" Van Grave, président de la commis sion du nouvel hospice, ont adressé tour tour M. Vandenpeereboom l'expression de leur reconnaissance, qui était partagée par la population entière, car la Grand Place de Messines était couverte de monde et on n'en tendait que les cris de Vive M. Vandenpee reboom. L'acte a été ensuite dressé par M. le notaire Butane et la fête a été clôturée par un magnifique Banquet de 40 couverts, auquel avaient été conviés l'ancien et le nouveau commissaire d'arrondissement MM. Carton et Merghelynck. Plusieurs toasts des plus patriotiques ont été chaudement acclamés et vers sept heures et demie les convives se sont séparés, en conservant le souvenir le plus agréable de cette fête de famille. Nous devons une mention particulière la musique de Messines dont nous avons admiré de nouveau la bonne exécution^et le charmant répertoire. Le Moniteur de Samedi reproduit en tète de sa partie non officielle un rapport adressé M. le ministre de la justice par M. VVellens, inspecteur- géuéral des ponts-el-chaussées, sur les derniers crédits spéciaux votés pour la continuation des travaux de construction du palais de justice de Bruxelles. C'est une réponse, sans doute un peu tardive, mais très-concluante, nous semble-t-il, aux criti ques du rapport de M. Le Ilardy de Beaulieu sur le sujet. De toutes ces critiques, en apparence si sérieuses, il ne reste plus grand'chose debout assu rément, et il est regrettable qu'avant de rédiger son travail l'honorable rapporteur delà section centrale la Chambre ne se soit pas abouché avec M. Wel- lens: il aurait été le premier, nous en sommes cer tains, reconnaître qu'il s'était trompé en bien des points, probablement sur des données forcément inexactes raison des difficultés qu'il avait eues pour se les procurer. Le point capital, c'est la solidité du dôme, au sujet de laquelle l'opinion publique pu s'émou voir en lisant le rapport de M. Le Hardy de Beau- lieu. Or, M. Wellens se croit autorisé, malgré les doutes dont l'honorable M. Le Hardy de Beaulieu s'est fait l'organe, maintenir l'opinion que les fondations du dôme sont exécutées dans des condi tions de stabilité suffisantes et que l'on peut avoir confiance dans les mesures prises. En résumé, car nous ne voulons pas nous engager ici dans une polémique perte de vue sur les différentes questions débattues entre les hommes spéciaux au sujet du palais de justice, M.Wel lens est aujourd'hui convaincu, quelque élevés que puissent paraître certains chiffres de dépenses, de réaliser ce que M. Le Hardy de Beaulieu considère comme un tour de force, c'est-à-dire de pouvoir construire un monument colossal avec des maté riaux de dimensions et de choix exceptionnels un prix inférieur celui qu'ont coûté les construc tions analogues indiquées par l'honorable rappor teur; il aura prouvé ainsi, dit-il, que la direction a toujours cherché maintenir les prix d'unité aux taux les moins élevés et concilier l'intérêt du trésor avec l'importance du monument. (Etoile). Qu'en diront les journaux cléricaux qui, dans chacun de leurs numéros, soutiennent que le libé ralisme au pouvoir n'a laissé debout aucune de nos libertés Qu'en diront les orateurs qui, dans les réunions ou meetings cléricaux, ont répété les mêmes accu sations? Le Journal de Bruxellesl'organe de M. Ma- lou, amené confesser la vérité, vient de lancer des démentis ses amis: N'est-ce pas dépasser, s'écrie-t-il, les limites légitimes de la polémique, que de prétendre que la Constitution est détruite? Certains journaux catho liques abusent de la liberté de la presse; en ce mo ment même nous donnons une preuve mémorable de la vitalité de la liberté d'enseignement. La liber té d'association est-elle violée? La liberté des cul tes est-elle sérieusement contestée? Evidemment non. Et la feuille de M. Malou ajoute, toujours l'a dresse de ses amis Ne cherchez pas déshonorer notre pays en faisant accroire nos populations et l'étranger que nous vivons dans une monarchie révolutionnaire. Les journaux de l episcopal, surtout la Patrie peuvent et doivent prendre leur part de cette adino- nestaliou fraternelle qui apprécie très-justement leur polémique de contre-vérité. Un arrêté royal en date du 18 Août, rendu sur le recours de M. le gouverneur, annule les résolu tions suivantes du conseil provincial de la Flandre occidentale La nomination par le conseil pro vincial d'un avocat de la province est recevable et opportune. Le conseil provincial a le droit de faire cette nomiuation. Il y a lieu de procéder la no mination du titulaire litre permanent. La nomi nation d'un avocat de la province est attribuée la députation permanente. Un traitement fixe et an nuel de 500 fr. sera alloué l'avocat. Les motifs l'appui du recours du gouverneur, adoptés par M. le ministre de l'intérieur, sont que le conseil provincial ne peut procéder des nomi nations ou délégations que dans les cas prévus par la loi (art. 65 de la loi provincial) et que la désigna- lion de l'avocat chargé de défendre les procès sou tenir au nom de la province est une mesure d'exé cution réservée par l'article 124 de la loi provin ciale au gouverneur seul. On sait que les petits-frères, de Coblence, qui avaient établi rue Somraeleville, Verviers, un pensionnat exclusivement allemand, n'ont pas été autorisés résider en commun en Belgique; ils avaient cependant sollicité et obtenu, pour préparer leur départ et celui de leurs élèves, un délai qui expirait Mardi 49 Août. Ces petits-frères, ainsi que leurs nombreux petits garçons et jeunes gens, obéissant la mesure de sûreté qui leur avait été notifiée, viennent de quit ter définitivement leur établissement de Verviers ils se rendent les uns en France, les autres en Au triche et en Suisse, quelques-uns se dispersent en Belgique. On écrit de Verviers, la Flandre - f Un fait singulier, très significatif, et qu'il est néces saire de faire connaître, vient de se révéler aujourd'hui dans une des écoles gardiennes de notre ville. Ce matin, M. l'inspecteur visitant inopinément cette école fut surpris de voir entrer dans la classe une jeune fille étrangère l'enseignement. Cette jeune fille fit aussitôt un mouvement de retraite en apercevant l'inspecteur, mais celui-ci, en exécution de son devoir, voulut savoir qui se permettait cette in trusion d'un air si délibéré. Il questionna la jeune fille, l'institutrice, et la direc trice, et apprit que cette demoiselle était tout simplement une blanchisseuse que le Comité des Ecoles catholiques voulait improviser maîtresse d'école gardienne pour le mois d'octobre, et qui, cet effet, fréquentait l'école communale depuis huit jours où elle remplissait en quelque sorte les fonctions de sous-institutrice grâce la complaisance, la complicité de la directrice. Inutile de dire que cette intéressante blanchisseuse a été chassée de l'établissement, que la directrice a été rappelée ses devoirs en attendant mieux. Comment trouvez-vous ce comité catholique qui jette l'anathème sur les écoles communales, et y envoie subrepticement ses futures institutrices pour s'y former? Comment trouvez-vous cette blanchisseuse dont on croit faire une institutrice capable au bout de huit ou quinze jours Nos cléricaux ne se contentent pas de jouer la comé die, ils préparent encore des écoles où l'ignorance et l'art de la blanchisserie marcheront de pair. Le recteur magnifique de l'université catholique de Louvain, Mgr Namèche, a prononcé, l'occasion de la disrtibution des pi ix aux élèves du collège de la Très- Sainte Trinité, un discours qui décèle le peu de confiance

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 2