No 491. Jeudi, :39e ANNÉE. 18 Septembre 1879 0 FRANCS PAR AN. .lOliHJAAL 9 V ii E S E T 8>E L'ARRONDIS S të h E N T PARAISSANT LE JEUDI ET LE D1MNCHE. BULLETIN POLITIQUE. La silualion générale ne s'est pas modifiée depuis le commencement de la semaine dernière. L'im portant événement qui devait se produire dimanche dernier d'après les informations de la Gazette de la Croix, l'entrevue des deux chanceliers, a subi un ajournement, car le Times dit que la date du départ de Gastein du chancelier de l'empire alle mand n'est pas encore fixée et que le prince de Bismark s'occupe activement d'un travail sérieux et qui réclame sa coopération personnelle. La lutte électorale absorbe l'attention publique en Allemagne. Il se confirme que le ministre des cultes, le docteur Falk, refuse de laisser porter sa candidature dans les districts autres que celui qui l'a primivetnent envoyé la Diète prussienne. M. Falk est inscrit au parti conservateur-libéral, mais ses tendances particulières le rapprochent sensiblement de l'aile droite du parti national-libé ral. Son ami, le docteur Friedenthal, qui s'est retiré avec lui, se représente de son côté et sera vraisemblablement appelé aux importantes fonc tions de premier président de la Chambre, rendues vacantes par la retraite de M. de Bennigsen. Nous sommes la veille de la reprise des tra vaux parlementaires. La session législative s'est ouverte lundi en Hollande, et le Roi, accompagné de sa jeune épouse, la reine Emma, a présidé la cérémonie. Depuis de longues années le fait de la présence de la Reine ne s'était plus présenté. Le discours du trône dépeint la situation matérielle sous un jour très sombre; l'industrie, le commerce et la navigation languissent, le produit des récol tes laisse beaucoup désirer et les ressources du gouvernement se ressentent de cette situation anormale. Il faudra recourir de nouveaux impôts. Le roi a annoncé en outre que la nouvelle loi sur l'enseignement primaire, que le dernier minis tère semblait avoir relégué dans les cartons, sera mise bientôt exécution. Une loi contre l'abus des boissons distillées sera présentée. Au sujet de la politique commerciale, le cabinet continuera suivre les saines doctrines du libre échange. Rien ne sera donc changé sous ce rapport et le gouvernement allemand, qui s'en est çcarlé, ne trouvera pas de sitôt des imitateurs. Le ministre des affaires étrangères de Roumanie doit être rentré lundi Bucliaresl, de retour de son voyage dans les grandes capitales. Le chef du ministère, M. Bratanio, est allé la rencontre de son collègue pour discuter avec lui les mesures prendre pour amciirr composition les Chambres législatives. Jamais situation n'a été plus compli quée que celle qui existe actuellement en Rouma nie. Le cabinet n'est pas homogène et devrait en conséquence jouir d'un ferme appui dans plusieurs groupes parlementaires; il semble toutefois certain que son projet de loi sur l'émancipation des israéli- tes sera repoussé. Au sujet de l'attitude tenir en cette occurrence, une divergence d'opinions s'est produite dans le conseil; deux ministres sont par tisans de la dissolution des Chambres, les autres voudraient résigner leurs fonctions. Le Times publie une dépêche de Candahar, le 15, portant qu'un personnage afghan digne de foi, venant des environs de Caboul, annonce qucl'Emir a requis des troupes de Hératet de Balk et a appelé les tribus des Chiizais Caboul en vue de déclarer la guerre sainte l'Angleterre. Fêtes de Mémo. M. le Gouverneur de la Province reçoit par tout l'accueil le plus empressé, le plus sympa thique. Lundi, Menin était'en fête l'occasion de la visite officielle du premier fonctionnaire de la province. A 10 heures, un train spécial entre en gare. Le Gouverneur, aecompagné de M. De Cock. commissaire d'arrondissement, est salué par M. Van Ackere, bourgmestre, en tête du con seil communal, et accompagné du président du tribunal de première instance, au procu reur du roi Courtrai, des officiers comman dant des écoles régimentaires. A sa sortie de la gare, le Gouverneur est accueilli par de chaleureuses acclamations. Un cortège composé de 35 sociétés de la ville se forme et conduit le Gouverneur par les principales rues FHôtel-de-Ville. Sur la Place se presse une foule considérable qui fait au Gouverneur une ovation des plus sympa thiques. Devant l'Hôtel-de-Ville se dresse un arc de triomphe avec ce chronogramme; La régence de Menin salue Heyvaert, Gouverneur libéral. Avant la présentation des autoritésle bourgmestre a prononcé un discours très ap- laudi, dans lequel il a affirmé la nécessité e donner aux enfants un enseignement sé rieux et moral, de fonder des écoles où l'on apprenne aux enfants honorer père et mère, respecter l'autorité, où on leur inculque, en un mot, l'amour du devoir. L'esprit des écoles communales, dit-il, doit être large, propre inspirer aux enfants des sentiments de conciliation et de tolérance qui seuls serviront de digue aux provocations di rectes et formelles la guerre civile. Le Gouverneur, dans sa réponse, félicite le bourgmestre d'avoir si bien compris les bien faits pouvant résulter de l'instruction. A son avis, il ne faut pas s'alarmer des écoles con currentes qui se créent, le résultat final devant être de répandre la lumière. Les parents fini-1 rontbien,par distinguer les établissements où se donne 1 instruction la plus solide, la meil leure. Quoi qu'on dise, il n'y a qu'une morale, celle que guide la conscience. En terminant le Gouverneur a exprimé le regret que le jour de fête soit assombri par la pensée douloureuse de la mort de M.Boyaval, le grand citoyen qui a rendu d'immenséte fcbr- vices au pays. Le doyen et le curé de Menin ont été les premiers présentés. Le doyen a dit qu'il ve nait saluer le représentant du Roi parce que Dieu a dit qu'il faut obéir aux autorités léga les du pays il a ajouté que le clergé belge respectera toujours les artorités et les lois pdur> autant que les lois ne soient pas contraires aux prescriptions de l'Eglise. Le Gouverneur a remercié le doyen. Nous savons depuis longtemps, dit-il, que le clergé catholique est habitué obéir aux autorités, et j'espère qu'il donnera toujours l'exemple de l'obéissance aux lois, car le pre mier devoir du citoyen est l'obéissance aux lois de son pays. Si quelques difficultés ont surgi dans l'application de certaines lois, ces difficultés disparaîtront dans l'avenir, quand le clergé aura pu se convaincre, que ces lois ne blessent ni la liberté, ni la conscience de personne. Après la réception, le Gouverneur s'est ren du, travers la foule, qui l'acclamait, jusqu'à la demeure du bourgmestre, où un déjeuner lui a été offert. Le Courrier de Nivelles raconte celle leçon donnée par le bon sens des habitants d'une com mune rurale au fanatisme de leur curé: Ce curé était propriétaire du Christ placé dans l'école communale. Furieux que la loi nouvelle n'ordonnât pas de loter comme on l'avait dit tant de fois, désespéré de voir que son vicaire devrait rengainer un sermon qu'il ruminait depuis long temps sur les écoles sans Dieu, il lui passa une idée sublime: «Il ira lui-même reprendre son crucifix dans l'école. Aussitôt fait que dit et le dimanche suivant le vicaire put sériner son air, l'école était sans Dieu. Mais il avait compté sans le bon sens des habi tants. Ceux-ci forts de la loi et pour convaincre de légèretécel apôtre de la vérité, ont fait une collecte qui a produit 100 francs, ont aclielé un Christ et ont été. en procession, l'installer l'école com munale LE PROGRES VIRES ACQL'IRIT EL'NDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement admiuialralif rl judiciaire d'ïprw*. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixraude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (f Juin). HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. G-47. Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45. 3-57. 6-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-25. 6-30. Eanghemarck-Ostende. 7-20. 12-17. 6-15^ l anghemarck, le samedi, 5-50.

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 1