No 492. Dimanche,
39
21 Septembre 1879.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL «APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Nos peintures murales.
e ANNEE.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Les nouvelles de France sont rares. Un télé
gramme de Toulouse nous apporte la preuve que
M. Jules Ferry continue vaillamment sa campagne
en faveur de l'article 7 de son célèbre projet de loi.
Arrivé jeudi dans cette ville, leministre, en répon
se un discours du maire, a exprimé sa conviction
que la majorité du Sénat et la nation soutiendront
le gouvernement dans la lutte engagée sur le ter
rain de l'enseignement contre les prétentions cléri
cales.
L'empereur d'Allemagne et l'impératrice, accom-
pagués d'un brillant état-major, sont arrivés jeudi
Strasbourg. La population de lu ville annexée en
1871 l'Empire germanique ne s'était pas mise en
frais pour la réception du souverain; il ressort d'un
télégramme publié par la Gazette de Cologne que
l'administration municipale avait fait décorer les
édifices publics et qu'un grand nombre d'Allemands
établis dans la ville alsacienne avaient arboré le
drapeau national, mais l'abstention de la popula
tion française de Strasbourg était pour ainsi dire
générale.
Au moment de l'arrivée de LL. MM. la ville
présentait un aspect des plus annimés. Reçus 3
heures par les généraux et les autorités civils,
l'Empereur et l'Impératrice oui passé en revue la
garde d'honneur composée de compagnies bavaroi-
ses, wurlembergeoises, saxonnes et brunswickoises.
Une dépulation de la société militaire, placée tout
près de la gare, fit au souverain une ovation
enthousiaste et, gagnée par l'exemple, la foule
s'associa chaleureusement celte manifestation. A
partir de ce moment les acclamations ont accom
pagné l'Empereur jusqu'à son arrivée la préfec
ture.
La voiture du prince impérial suivait immédia-
ment celle de son auguste père. Le prince héritier
de Suède accompagnait le prince Frédéric-Guil
laume. Ensuite venaient les calèches du grand-duc
de Bade, du prince Guillaume et des autres person
nages princiers. Le temps, très douteux dans la
matinée, s'était beaucoup amélioré lorsque le cor
tège a traversé la ville.
On télégraphie de Berlin, au Nouveau Temps
de St-Pélersbourg, que le baron d'Oubril, ambas
sadeur russe Berlin, vient de retourner subite
ment son poste pour ouvrir les pourparlers au
sujet de l'entrevue du prince GortchakolT avec M.
de Bismark. L'entrevue, aura lieu Berlin, lorsque
le chancelier russe traversera la capitale allemande,
pour revenir Saint-Pétersbourg.
En Autriche, où la session législative s'ouvrira
ia fin du mois, les constitutionnels redoublent
leurs efforts pour attirer eux les Tchèques de
Bohême et de Moravie.
La discussion, la Chambre des députés de
Roumanie, du rapport de la commission chargée
d'examiner la proposition relative la modification
constitutionnelle, traîne décidément en longueur.
123 membres assistaient la séance de mercredi
et ia Chambre a refusé, par 62 voix contre 61. de
clore la discussion générale du projet. Au cours du
débat le gouvernement a déclaré, par l'organe de
M. Boerescu, qu'il ne présentera son propre projet
que lorsque la représentation nationale aura pris
une décision définitive au sujet du rapport de la
commission.
Le ministère chilien vient d'être reconstitué.
Cette mesure était prévue depuis plus d'un mois,
le peuple ayant réclamé energiquement le rempla
cement de certains membres du cabinet qu'il taxait
d'ineapicité. On s'apprête, dans la république
méridionale, mener la guerre contre le Pérou
avec une extrême vigueur et l'opinion publique
Valparaiso a accueilli avec indignation le bruit de
médiation des Etats-Unis. Les derniers échecs
subis par les Chiliens n'ont pu abattre leur courage.
La nouvelle de la prise du roi des Zoulous par
les troupes anglaises est officiellement confirmée.
La Grande-Bretagne se dispose annexer ce pays
barbare qui lui a coûté tant de sacrifices.
Le Standard publie une dépêche d'Ali-Cheyl,
en date du 18, disant que suivant des nouvelles
reçues une insurrection terrible aurait éclaté
Héral.
Les troupes se seraient révoltées et auraient
massacré les autorités civiles et militaires.
Un des plus illustres et des plus dévoués
parmi les Enfants d'YpresMonsieur Alph.
Van den Peereboom, ministre d'état, a retracé
dans un ouvrage remarquable l'histoire ar
chéologique et monumentale de notre antique
cité. Des plumes plus autorisées et plus com
pétentes que la nôtre ont payé un juste tribut
a'éloges cette œuvre aussi impérissable
désormais que les superbes monuments dont
l'éminent écrivain nous fait connaître l'origine
en même temps qu'il nous décrit leurs desti
nations diverses. Ils sont là, debout, attestant
par leur magnificenoe l'ancienne splendeur de
la ville d'Ypres
Si jamais citoyen a des droits la recon
naissance publique, c'est avant tout Monsieur
Alphonse Van den Peereboom. Nous ne nous
étendrons pas sur ce sujetQui de nous ne
sait les nombreux services dont sa ville natale
lui est redevable Entre tous, il en est un,
cependant, que nous tenons signaler. N'est-
ce pas grâce son initiative qu'a eu lieu la
restauration de nos majestueux édifices, n'est-
ce pas de lui que vient l'idée première d'orner
l'antique Chambre des Echevins, de peintures
murales qui feront jamais la gloire et la
célébrité de Mrs Gufl'ens et Swerts
Les Hallescette construction grandiose,
laquelle peu d'édifices puissent être comparés,
devaient faire spécialement l'objet de la solli
citude de M. Van den Peereboom. Où pouvait-
on mieux reproduire les faits principaux dont
la commune d'Ypres fut le théâtre, que sur ces
murs immenses, témoins de nos luttes, de nos
victoires, de nos grandeurs et de l'établisse
ment de nos franchises communales.
Voilà tantôt six ans que M. Ferd. Pauwels,
flamand de cœur et de naissance, artiste de
talent, dont le mérite est universellement re
connu, fut choisi pour entreprendre ce gigan
tesque travail. Est-il besoin de dire que le
succès a pleinement justifié les espérances.
Aux fresques remarquables précédemment
exécutées par lui, M. Pauwels vient de faire
succéder deux nouveaux tableaux. S'inspirant
toujours des événements accomplis Ypres,
il a dépeint avec une rigoureuse exactitude
deux faits, se rapportant intimement l'his
toire de notre commune.
1° L'achèvement des Halles (1285).
2° La Réception des milices Yproises, en
même temps que la Formation des Ghildes de
St-Sébastien, de S-Georges, de Ste-Barbe, etc.
etc. (1303).
Ces compositions nouvelles auxquelles M.
Pauwels vient de mettre la dernière main,
représentent des scènes d'un effet saisissant
Sous son pinceau habile, l'illusion est com
plète, les personnages semblent vivre de la vie
réelleCes courageux travailleurs la
large encolure, aux formes athlétiques, aux
bras nerveux, au regard lançant des éclairs,
paraissent avoir conscience de leur tâche et
prévoir que leur œuvre est de celles qui résis
tent aux ravages des temps et aux vicissitu
des des siècles T
Même puissance, même correction de dessin,
égale richesse de coloris dans le panneau sui
vant. Celui-ci nous montre les Notables et les
Magistrats de la commune suivis du Prévôt
allant la rencontre des vaillantes milices
qui prirent part la mémorable bataille des
Eperons d'or. Les Magistrats serrent avec
effusion les mains de ces braves combattants
armés les uns de hallebardes, (dites goedm-
dagsles autres d'arbalètes, etc.etc. A l'entour
des Magistrats se presse une foule de parents,
PROGRES
VI II ES ACQL'Illll EUKOO.
ABONNEMENT PAU AN: l'ouï'l'arrondissement administratif el judiciaire d'Ypres. Ir. (>-00
Idem Pour le restant du pays. 7-00
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CHEMIN DE FER. (lr Juin).
HEURES DE DEPART D'YPRES A
Poperinghe-llazebrouck. G-20. 12-07. 6-47.
Poperinglie. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45.
3-57. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-45. 12-25. 6-30.
Langhcroarck-Ostende. 7-20. 12-17. 6-15.
I.anghemarck, le samedi, 5-50.
BULLETIN POLITIQUE.
Apres, le 2(1 Septembre 1879.