L'enseignement gratuit. Nouvelles locales. V I L L E D'Y PRE S. Nouvelles diverses. La rentrée des classes dans nos écoles commu nales a été presque partout l'occasion d'une vérita ble manifestation populaire. La foule, assemblée dans la rue, en voyant défiler cette masse d'enfants, témoignait par son attitude sympathique et quel quefois même par ses applaudissement combien le succès remporté par notre enseignement commu nal lui tenait cœur. L'échec, que le clergé vient d'éprouver dans les efforts qu'il a tentés pour nuire nos établisse ments d'instruction, est le digne pendant de celui que les électeurs gantois lui ont infligé le 11 juin 4878. Espérons que ce ne sera pas le dernier. Flandre Libérale On écrit de Thuin, la Flandre Libérale Monsieur le Directeur, J'ai l'honneur de vous adresser ci-joint copie d'une lettre dont l'original se trouve entre mes mains. Vous pouvez si cela vous convient la publier dans votre estimable journal. Recevez, M. le Directeur, l'expression de mes sentiments très distingués. X. Voici la lettre en question Monsieur X..., Je crois qu'il est de mon devoir de curé de vous informer que les écoles normales du gouverne ment, par suite du nouveau régime scolaire qui leur est appliqué, sont condamnées et réprouvées par tous les évêques de la Belgique, et que défense est faite tous les confesseurs d'admettre aux sacrements les jeunes gens qui les fréquenteront et leurs parents. Agréez, s'il vous plaît, l'hommage de mes senti ments. (Signé) Dusançois. Les communes sont libres de décréter leurs frais l'enseignement gratuit sous le régime de la nouvelle loi concernant l'enseignement pri maire, comme elles l'étaient sous le régime de la loi de 1842. Cette résolution du Gouvernement vient d'être portée la connaissance des habitants de Forest par l'autorité communale en suite de la dépêche suivante émanée du Ministre de l'instruction publique Le conseil communal de Verviers, dans sa séan ce de Lundi 22 Septembre, a adopté, cet cff. l, le projet de convention avec le gonvrrneinéïît. L'école, qui sera disposée pour 400 élèves norina- listes, sera construite dans un délai de quatre ans, et la ville de Verviers intervient, dans la dépense d'achat du terrain, concurrence de 40.000 fr. Provisoirement le gouvernement prend en Inea- tion, pour le prix de 8,100 fr.. le vaste immeuble abandonné par les petits-frères allemands de Soni- meleville, et rachète pour 42,000 lr.. une grande partie du mobilier et du matériel du pensionnat de ces petits-frères; il y a de plus faire quelques travaux d'appropriation. La ville intervient, pour moitié, dans le prix du loyer el dans les dernières dépenses. Il y a déjà près de 200 inscriptions d'élèves normalistes pour la nouvelle école. Le conseil communal a volé des remerciements M. le ministre de l'instruction publique, pour avoir accordé Verviers cette école normale, qui était vivement sollicitée par d'autres villes. Nous lisons dans L'Economie de Tournai, du 26 Septembre M. Frère-Orhan. qui, s'il faut en croire cer tains on dit, a profité de sa villégiature pour se rendre en secret Rome, est de retour Bru xelles. Il y arrive au moment où le Journal de Liège publie le texte complet de la partie confidentielle des instructions des évoques relatives la loi sur l'enseignement primaire. Ces instructions, la feuille liégoise les qualifie en ces termes: C'est tout ce qu'il y a d'arrogant, d'odieux, d'immoral. L'excommunication s'é tend aux parents qui enverront leurs enfants aux écoles officielles alors qu'il y aura pour eux un moyen quelconque de les confier aux écoles cléri cales. N'ayant jamais partagé la confiance du Journal de Liège dans le résultat des négociations engagées, nous ne nous mettrons pas si fort encolèreque lui. Que les évêques excommunient les trois quarts de la nation, c'est leur affaire. L'important pour nous est qu'on leur fasse, avec le calme le plus parfait, avec uue sérénité sans nuages, la réponse que la situa tion nous impose impérieusement. L'échange de vues avec le nonce est terminé, nous aimons du moins le croire. Il reste mainte nant procéder un échange de vues entre le ministère et l'opinion libérale. Et l'opinion libérale réclame énergiquement, unanimement, la suppression de la légation belge au Vatican. Nous ne ferons pas M. Frère l'injure de croire qu'il ne s'en soit pas aperçu déjà. Le Journal de Liège, s'occupant des dernières instructions épiscopales s'exprime ainsi: Il est évident que l'épiscopat belge, affolé d'orgueil et de dépit, joue son vatouten désespéré et au risque de provoquer un chisme et des mesures de défense nationale. Venant d'un journal dont on connait les relations avec l'honorable chef du cabinet, cette menace de mesures de défçnse nationale n'est évidemment pas une parole en l'air. On demande des Missionnaires Catholiques Ëour enseigner aux petits Belges, élèves des Icoles Communales, les principes de la Reli gion Chrétienne. S'adresser l'Œuvre de la Propagation de la Foi. ^.w ss. Les jeunes gens qui désirent suivre les cours de chant ou de violon de MM. Devos et Beyer, sont priés de se faire inscrire au Se crétariat de l'Hôtel-de-ville. Ces cours reprendront Le cours de chant, le Jeudi, 2 Octobre, 3 heures. Le cours de violon, le Mercredi, 8 Octobre, 5 heures. Curé d'Anderlues. gii^i- BCCTiB Messieurs les Bourgmestre et Echevins de la commune de Forest. J'ai l'honneur de répondre la lettre du 12 Septembre courant, n* 2966, par laquelle vous me demandez si la décision prise par le conseil communal de Forest, ten dant accorder tous les enfants (indigents et solva- bles) âgés de 6 14 ans, la gratuité complète de l'instruction, ne rencontrera de ma part aucune oppo sition. Il est remarquer, Messieurs, que d'après la loi du 4' Juillet 1879 qui régit l'enseignement primaire et l'ar rêté royal du 12 Août, pris en exécution de cette loi, il ne peut être permis aux communes de décréter la gra tuité d'une manière absolue, lorsque, pour couvrir l'augmentation de dépense en résulter, elles comptent sur l'appui financier de la Province et de l'Etat. Mais il n'en est pas de même lorsque les communes décident qu'elles supporteront sans l'intervention d'aucune caisse publique Vaccroissement de charge provenant de l'adoption de cette mesure. En conséquence, la décession que le conseil commu nal de Forest a prise dans sa séance du 5 de ce mois peut, mon avis, recevoir son exécution. Agreéz, Messieurs, l'assurance de ma considération distinguée. Le ministre de l'instruction publique, (Signé) Van Humbeeck. Une école normale d'instituteurs, avec école d'application, va cire établie Verviers et s'ou vrira dans un local provisoire, dès le 45 Octobre prochain. L'harmonie du l,r régiment de ligne a brillamment clôturé les concerts populaires. Le programme, des mieux composé, a obtenu le plus vif succès. Mention nons tout particulièrement la grande fantaisie avec soli sur le Trouvère, dont les interprètes ont été cou verts d'applaudissements. Le public a fait une véritable ovation l'excellent chef, M. Simar, et c'était justice. Nous avons appris, avec plaisir, que M. Brouwers, Inspecteur pi incipal, a fixé sa résidence Ypres. Nos écoles primaires auront donc un dévoué protec teur en plus aussi, sommes-nous certain que M. Brou wers emploiera toute son influence défendre les écoles communales, en ce moment fort exposées aux violentes attaques d'un clergé dont la fureur ne connaît plus de bornes. M. Frédéric LEBBE, de cette ville, ancien élève du Collège Communal, vient de passer avec distinction l'examen d'élève ingénieur des ponts et chaussées l'Ecole du Génie Civil de Gand. Il esl classé le sixième avec 729 points sur 1000. Vols de diamants de la valeur de fr. 20,000.— Un vol audacieux a été commis mardi matin, entre 9 et 10 heures, au préjudice de M. Joseph Nys, bijoutier, demeurant Marché aux Souliers, 'a Anvers. Voici lesirenseigneraents que nous avons recueillis ce su jet- M. Nys fait tous les jours, vers 9 heures du matin, si le temps le permet, une petite promenade, en compagnie de sa fiile. Mardi, pendant son absence, un monsieur bien mis, parlant le français, vient demander M. Nys pour le prier de l'accompagner chez une dame, demeurant rue du Pélican, qui avait des bijoux réparer. M. Nys étant sorti, c'est son Gis qui se présenta pour accompaguer l'étranger, ce que ce lui-ci accepta. Arrivé devant la maison indiquée, l'étranger Gt mine de parler avec quelqu'un la fenêtre, el se retournant aussitôt, il dit M. Nys Gis que madame était encore couchée et qu'il viendrait avec elle, vers onze heures, au magasin. Pendant ce temps M",e Nys, restée seule la maison, reçut la visite d'un monsieur âgé d'une soixantaine d'années la mine respectable et ayant une rosette la boutonnière. Il de mandait voir une épingle en or. En se tetournant vers la vi trine pour décrocher des épingles, Mme Nys ne s'aperçut pas qn'un troisième individu se glissait furtivement dans l'arrière magasin où se trouvait sur une table la boite avec les dia mants. Ce dernier individu put l'emporter 'a son aise, tandis que l'autre achetait une épingle de la valeur de 90 fr. Ce n'est qu'à la rentrée de M. Nys que le vol fut constaté Un ouvrier plombier qui travaillait dans le corridor, a seul vu l'entré dans l'arrière magasin du second individu qu'il croyait être de la maison. Il l'a vu sortir aussitôt avec une boître sous le bras. A la suite ne cette déclaration il n'y avait plus de doute qu'on avait faire d'adroits coquins, dont un au moins, de vait bien connaître les habitudes de la maison. La police fait d'activés recherches pour découvrir les cou pables et des télégrammes sont lancés dans toutes les direc tions. M. Nys promet une récompence de fr. 2000 celui qui pourrait découvrir les voleurs avec les objets volés. Privât d'Anglemont, le bohème parisien fameux, allait souvent au café du Divan, en quête d'un ami inconnu qui lui oITrit une consommation. Mais souvent il revenait bredouille- En homme intelligent, il avait inventé ce truc assez malin: Il avait dans sa poche une araignée en caoutchouc, qu'il jetait adroitement dans le bock de son voisin. Quelle horreur! s'écriait le consommateur en voyant la bête immonde. Garçon, jetez-moi cela Alors, Privât intervenait. ii Pardon, Monsieur, je ne suis nullement dégoûté plulût que de perdre ce bock, je vais le boire, moi Puis il jetait terre son araignée, qu'il ramassait ensuivi pour l'utiliser un peu plus loin.

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 2