0 FRANCS PAR AN. 501. Jeudi. 23 Octobre 187». JOURNAL D'YPKES ET DE L'ARRONDISSEMENT. On demande le mol Les droits du chrétien. Le prince de Bismark vienl de perdre son colla borateur le plus fidèle et le plus actif. Le sécrétaire d'Etat de Boluw a été emporté par la maladie qui le clouait depuis quelques semaines au lit de douleur. Né Eismar dans le Holslein, cet bomme d'Elal a élé successivement fonctionnaire danois, délégué au Conseil fédéral, ministre d'Etal du Laucnbourg et président du gouvernement de Slrclilz. Il a pris une grande part la constitution de la confédération de l'Allemagne du Nord en 1873, le prince de Bismark l'appela au ministère d'Etat et lui confia la direction des affaires étran gères. Les services qu'il a rendus comme ministre sont présents la mémoire de tous et son décès suscitera d'unanimes regrets. Il semblequelc nouveau gouverneurde l'Alsaceet Lorraine n'a pas reçu Metz l'accueil bienveillan- sur lequel il comptait. Un journal très modéré et informations sûres, le Tempsdit que la population de cette ville s'est montrée très froide l'égard du maréchal de Manteuffel, et que partout régnait un silence mortel, interrompu de temps en temps par le cri de: Vive la France! La feuille parisienne ajoute qu'à peine arrivé l'hôtel où il est descen du, le maréchal a trouvé des montagnes de lettres qui lui faisaient pari des véritables sentiments de la population messine. Le gouverneur, en recevant les autorités la préfecture, a répondu ces mani festations en déclarant d'un ton menaçant qu'il ne souffrirait aucune intrigue avec l'étranger, et ce disant, il a frappé sur son épée d'un air signifi catif. Les commissions des Chambres autrichiennes chargées de préparer un projet d'adresse en réponse au discours du trône continuent leurs travaux et ne tarderont pas les terminer. Le comité de la Cham bre a invité le comte Taaffe se présenter devant lui et a discuté les intentions du cabinet relative ment la modification de la loi fondamentale. Le ministre a donné de nouveau l'assurance que, quoi qu'il arrive, la Constitution sera respectée. L'ancien chef de cabinet, le comte Hohenwarlh, a été nom mé rapporteur par 13 voix contre 9 données M. Sturm. Ce dernier soumettra la Chambre le pro jet d'adresse de la minorité libérale. A la Chambre des seigneurs, les situations sont renversées et, malgré la fournée de pairs qui a été faite il y a un mois, les constitutionnels ont la majorilé dans cette assemblée. Le rapporteur de la majorilé e?t le docteur Hasner et celui de la mino rité le célèbre comte Léon Thun, un des chefs du parti clérical eu Autriche. Aucun journal n'exprime des regrets au sujet de la chute du ministère ottoman et il en est bien peu qui fassent un accueil encourageant la nouvelle combinaison. Les nouveaux ministres semblent résolus met tre exécution le système complet de réformes et ils manifestent hautement l'assurance qu'ils réussi ront mieux que leurs prédécesseurs. Ils fondent leur espoir sur le fait que pour la première fois depuis des années le cabinet est absolument homo gène et que chacun de ses membres jouit de toute la confiance du Sultan. En dépit des réclamations de l'armée, Osman pacha, dont le nom n'avait pas élé cité dans la liste ministérielle, conserve le por tefeuille de la guerre. Son maintien produit un mauvais effet. Le Portugal maintient haut et ferme le drapeau du libéralisme. Aux élections qui ont eu lieu dimanche pour le renouvellement de la Chambre des députés, 90candidats ministériels ont été élus, et l'opposition n'a pu faire passer que 37 députés. Les libéraux l'ont emporté dans les grandes villes, Lisbonne et Oporto. Le Daily Telegraph publie une dépêche de Peshawur, en date du 20. disant que le gouver neur de Jellalabad annonce que les troupes russes ont occupé Merv après une lutte acharnée. Le Conseil Communal de Boesinghe rient de prendre une délibération trop importante pour que "nous ne la recommandions pas l'attention des autres communes. Le Conseil, après avoir pourvu la place d'instituteur en chef, qui était vacante, a pris les résolutions suivantes 1° Qu'à l'avenir l'enseignement primaire se rait donné gratuitement tous les enfants de la commune. 2° Que le traitement de l'instituteur serait porté 2,200 francs, outre le logement. 3° Que l'instituteur donnerait l'enseigne ment religieux comme auparavant. 4° Que les prières seraient dites au commen cement et la fjn des classes comme aupara vant. 5° Que rien ne serait changé aux emblèmes religieux qui figurent actuellement dans les salles d'école. S'il nous était permis de donner un conseil cette intelligente administration, ce serait, en attendant qu'elle puisse organiser l'ensei gnement pour filles, de déclarer l'école mixte; il y a toujours moyen de prendre des mesures pour que la promiscuité des sexes ne présente aucun inconvénient et en présence des efforts que fait le clergé pour nous enlever des gar çons, il est assez juste que nous lui enlevions des filles. Il y a trente ans, toutes les écoles renfer maient les élèves des deux sexes, sans qu'il en résultat le moindre inconvénient et le cler gé n'a inventé la séparation des sexes que pour accaparer toutes les filles au profit des cou vents. Affaire de boutique L'attitude du clergé belge dans les question des écoles est si bizarre, si en contradiction avec tous ses précédents et tousses principes que, l'étranger on cherche vraiment pénétrer le mot de ce mys tère. Ecoutez ce qu'un écrivain de grand talent en dit dans le journal le XIX' Siècle de Paris Ce n'est pas un secret pour personne que jus qu'ici l'instruction religieuse était donnée, dans presque toutes les écoles belges, par l'instituteur de la commune. L'Eglise trouvait cela fort bon elle n'estimait point que cet enseignement ainsi fait fût périlleux ni pour l'orthodoxie de la doctrine ni pour la santé des âmes. Tout au contraire, elle semblait fort heureuse de voir l'instituteur prendre le soin de faire apprendre et d'expliquer le cathéchisme; c'était autant de besogne épargnée M. le curé. Pourquoi donc ce qui, hier, était jugé sans in convénient, ce qui était non pas seulement toléré, mais encouragé, devient-il tout d'un coup abomi nable et monstrueux? Pourquoi les évêques refu sent-ils absolument tout laïque le droit de donner désormais l'instruction religieuse, alors qu'hier en core ils les y exhortaient? Est-ce que ces institu teurs ont changé et que l'on ne peut plus avoir confiance en eux! Pas le moins du monde ils sont les mêmes aujourd'hui qu'hier. Sans avoir rien fait ni rien dit, les voilà tout coup devenus indignes hier, on leur eût refusé l'absolution au tribunal de la pénitence s'ils avaient manqué faire réciter le catéchisme on leur signifie aujourd'hui qu'elle leur sera refusée s'ils s'avisent de faire réciter ee même cathéchisme Qui nous expliquera ce mys tère, si l'explication n'est point que l'Eglise, vou lant faire la guerre aux écoles publiques, emploie, sans se soucier de ce contredire elle-même, toutes les armes dont elle espère tirer quelque avantage Il est impossible, en effet, de trouver une expli cation rationnelle de la conduite de notre clergé. Le petit catéchisme publié par feu le cardinal Sierkx porte, comme on l'a dit, la mention suivan te Nous prions les parents et persontiel chargé de Tvistruction delà jeunesse d'employer ce pe- tit catéchisme dans leur enseignement, n 59e ANNEE. LE PROGRES PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIR1T EUNtX». ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arroiidissement administratif et judiciaire d'Fpres. le. 6-<X) Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la liguefr. 0-33. CHEMIN DE FEU. (15 Octobre). HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20.12-07. 6-47. Poperinghe. (i-20. 9-07. 9-55. 12-07.2-45. 3-57. 6-47. -8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-25. 6-50. Langhemarck-Ostende. 7-20. 12-17. 6-15. Laogheinarck, le samedi, 5-50. BULLETIN POLITIQUE. Ypecs, le 22 Oetobrc 187#.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 1