Les écoles diles/i'6res. Postes. Nouvelles locales. Y Opinion d'Anvers, tous ces honorables fonction naires insistent sur la nécessité d'user, vis-à-vis du clergé, de toutes les armes que la loi met la disposition du gouvernement. Les rapports relatent des prédications qui sont de véritables appels la guerre. Chaque jour, du haut de la chaire, déborde l'outrage au Roi, aux ministreset les attaques contre la force obliga toire des lois sont d'une violence inouïe. Il se confirme que la session parlementaire s'ouvrira sans discours du Trône. La cerrespondaeee du Précurseur dit que, parmi les projets qui seront présentés la législa ture, le plus important d'entre eux concernera l'en seignement moyen. L'enseignement moyen des fil les sera organisé et le nombre des écoles moyennes de garçons, fixé 50 par la loi de 1850. sera por té au double et peut-être même au triple. On pro céderait par voie de modification la loi de 1850, de façon ne pas remettre en discussion les princi pes mêmes de cette loi et réaliser plus rapide ment le but que l'on se propose. -g-i 9 8 il i On nous communique de curieux détails sur l'organisation des écoles du clergé dans notre pro vince. Voici deux types A Couckclaere, où l'institu teur en chef vient de passer avec armes et bagages dans le camp ennemi, l'école est installée en partie double dans les greniers de deux cabarets. Lcsous- instituteur est un garçon meunier. L'école et le maître se valent. A Eeghem l'école dite libre est tenue par des re ligieuses qui font faire de la dentelle aux garçons comme aux filles. C'est le comble du progrès: met tre les garçons sur le carreau, pour les tuer phy siquement et moralement. Les pauvres parents sont libres, disons le, de dispenser leurs fils du travail forcé de la dentelle... en payant. Quand donc finira cette triste comédie Quand le peuble ouvrira-t-il les yeux et secoura-t-il ce joug de fer d'un clergé ambitieux et hautain Journal de Bruges). Nous lisons dans l'Organe de Mons Nous pouvons annoncer de façon positive que notre honorable bourgmestre se démettra de ses fonctions fin décembre prochain. M. François Dolez a notifié aux membres du Collège sa résolu tion, qui est irrévocable. Il n'y a pas d'homme indispensable, mais nous croyons pouvoir affirmer que notre honorable pre mier magistrat sera difficilement remplacé dans des fonctions qu'il a si dignement remplies pendant de longues années. La députation permanente du Luxembourg vient d'annuler la décision de l'administration commu nale de Suxy décrétant la gratuité de l'enseigne ment. Le collège échevinal de Malonne vient d'inter dire, vu le trouble et la surexcitation des esprits,» une manifestation publique qui devait avoir lieu l'occasion de la bénédiction de l'école cléricale pour filles. On sait que la députation permanente d'Anvers avait, de concert avec le conseil provincial, sup primé le crédit de 45,000 fr. qu'elle avait elle- même inscrit au budget pour les besoins de l'ensei gnement. L'Opinion anuonce que M. le ministre de l'instruction publique vient, en vertu de la loi du Ier juillet 1879, d'inscrire d'office, ce même budget, une somme de 97,000 fr., soit plus du double de l'allocation primitive. L'honorable M. Vanbumbéeck s'est fondée, pour fixer le cbiiïre de cette inscription d'office, sur les besoins de l'ensei gnement constatés par la moyenne des dix der- iiicres années. Selon le correspondant de la Meuse Selon toutes les probabilités, la session législa tive, que l'on croyait devoir être fort câline et la paisible préface des fêles du cinquantième anniver saire, s'annonce sousde tous autres auspices. Tout fait prévoir qu'elle sera très-agitée et que les catholiques vont tenter un suprême effort en vue des élections de 1880. La force des choses a fait que l'appel du Roi la trêve des partis, appel qui produisit une si vive impression lors des fêtes de Tournai, n'a pu être entendu. Libéraux et catholiques restent armés en guerre et se trouvent sur un terrain trop brûlant pour qu'il soit possible de conclure en ce moment un armistice. C'est pourquoi il faut désirer avant tout que l'union du ministère et de la majorité reste entière et qu'on fasse tous les efforts imaginables, de part et d'autre, pour ne pas retomber dans les déplorables divisions qui ont amené la chute des libéraux en 1870. La grande école du respect continue faire des siennes St Génois. On u'a pas oublié quelles sinistres lueurs projetèrent sur le pays les incen dies allumés par le fanatisme dans celte malheu reuse commune. L'ancien cimetière ayant été déclaré insuffisant et dangereux pour la santé publique, un autre fut établi dont le clergé ne voulait pas. Des prédica tions incendiaires eurent lieu dans les quelles on appelait sur les libéraux le sort de Sodome et de Gomorrhe. L'effet de cette provocation ne se fit pas enten dre: Quatorze incendies, tous dirigés sur les pro priétés de libéraux, furent allumés dans cette mal heureuse commune. La justice s*éineut. Des condamnations furent prononcées. Alors on vit ce spectacle de coupables élevés la hauteur de héros, de martyrs, et un sénateur al lant chercher dans sa voiture, sa sortie de prison, un vicaire conlfamné. Depuis lors, les cléricaux n'ont pascessé de déclarer innocentsles instruments du clergé que la justice avait flétris, prétendant que les libéraux avaient eux mêmes incendié leurs propriétés. Hier encore un journal répétait cette stupfte accusation. Maintenant le conseil communal clérical de cette commune, se refusant, malgré les avertissements, nommer un instituteur communal, celui-ci fut nommé d'office; mais les municipaux se refusant inscrire son traitement au budget, un commis saire extraordinaire a été envoyé dans cette com mune, afin de faire, selon la loi, la besogne la quelle l'administration communale se refuse. Et voilà quel degré de désobéissance, de révol te, d'insurrection le clergé pousse les localités où il est parvenu introniser une administration se lon son cœur et qui y fait sa besogne. On signale de nouveau la mise en circulation d'une quantité considérable de fausses pièces bel ges de 5 francs, de 2 francs et de I franc l'effigie de Léopeld II. Celles de 5 francs sont les mieux imitées. Le métal en est très-dur et paraît argenté par la galvanoplastie. Le son ne diffère pas sensi blement de l'argent et il faut plusieurs expériences pour s'apercevoir qu'il est même un peu plus cristallin. Le traits en relief de la figure manquent un peu de netteté, et c'est là principalement ce qui permet de les reconnaître. La loi du 50 mai 1879, qui révise le régime postal intérieur, sera mise en vigueur le Ier no vembre prochain. D'après cette loi la taxe d'encaissement des quittances est réduite comme suit: Pour toute somme ne dépassant pas 20 francs, 10 centimes. Pour toute somme de plus de 20 jusqu'à 50 francs, 20 centimes. Pour toute somme de plus de 50 jusqu'à 100 francs, 30 centimes. Il est ensuite ajouté 20 centimes par 100 francs ou fraction de 100 francs. Cette taxe doit être acquittée au moyen de tim bres-poste apposés sur les quittances par les dépo sants. Il n'est plus fixé de limite quant la valeur des quittances. Aucune quittance n'est présentée plus de deux fois au débiteur; en cas de non-paiement la seconde présentation, il est laissé, au domicile de l'intéressé, un avis l'invitant venir payer au bureau dans les vingt-quatre heures; passé ce délai, la quittance est considérée comme irrécou vrable. Les quittances qui ne peuvent être encaissées, pour cause de fausses indications ou de changement de résidence des débiteurs, sont renvoyées au déposant, qui a la faculté de les reproduire ulté rieurement en payant la moitié de la taxe ordi naire. Sous ce titre Ce que Napoléon III a coûté la France, le Réveil du Dauphiné publie le petit calcul que voici L'ex-empcreur, sa famille et ses complices ont reçu en liste civile, dotations, etc., soixante-cinq millions par an, soit en dix-huit ans: un mil liard cent soixante-dix millions. L'empire a fait augmenter la dette de vingt- deux milliards, dont l'intérêt et l'amortissement sont de treize cent vingt millions. L'empire et l'homme de Sedan ont coûté 637,000 hommes morts, 14 milliards 200 mil lions, 1,500,000 habitants. Avec le prix qu'a coûté l'empire on pourrait faire faire 36,000 écoles de garçons, dans les villages, 50,000 francs, soit 1,800 millions 56,000 écoles de filles, soit 1,800 millions 300,000 kilomètres de che mins vicinaux 20,000 francs, soit 6,000 millions 25,000 kil, de chemins de fer départementaux, 156,000 francs, soit 3,900 millions Capital de la dotation de 72,000 écoles, I ,000 francs par an, 1,500 millions Total: quinze millards. n n m nH Jt Mon Colonel A l'occasion de la Toussaint le journal Le Progrè ne paraîtra pas Dimanche prochain. Samedi dernier, les officier^ du 4" Régiment de Lan ciers ont fêté par un Banquet,donné en l'Hôtel de I Châtellenie, l'arrivée de leur noluveau Colonel. La musique du Régiment s'y e\st fait entendre. Enti l'exécution des deux derniers moVceaux, M. Coutelie le chef, a remis au nouveau ColoneJ, la partition orig nale d'une valse. Le passage suivant du discours qui été prononcé cette occasion, a été ;plus particulièri ment applaudi Permettez-nous de vous rappeler vôtres grade de Lie: tenant porte-étendard, au même régimerr t où vous vi nez d'être promu au grade de Colonel Coijnmandant, t ayant l'honneur de vous remettre la parti-tion origina de la valse que M. Ellenberg, chef de mrusique au 4 Rég' d'Artillerie, vous a dédiée en 1862 eSi témoigna d'estime et de sympathie. A cette occasion, nous vous prions, moM Colonel, bien vouloir considérer cette remise comime étant ég lement l'expression de notre respectueuse sympatl que vous méritez si juste titre.

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 2