]\o 506. Dimanche, 39e ANNÉE. 9 Novembre 1879 FRANCS PAR AN. J OIIR N A I, 1) 'Y PUES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Nouvelles locales. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. BULLETIN POLITIQUE. Ypres, le 8 Novembre 1879. Dans un de nos précédents numéros, nous avons annoncé que le Gouvernement s'occu pera, dans la prochaine session, de l'enseigne ment moyen des filles. Il serait superflu de démontrer l'importance d'une pareille organisation, tant il est facile de comprendre combien une bonne éducation et une instruction vraiment libérales sont né cessaires, aux enfants de la bourgeoisie mo derne. Jusqu'ici, le Gouvernement a entouré de sa vive sollicitude, l'enseignement primaire des filles il n'est aucune ville, aucune commune, où elles ont, sinon des écoles spéciales, au moins, des écoles mixtes, parfaitement orga nisées, confiées aux soins d'un personnel ca pable, connaissant ses devoirs et ayant le sentiment de sa responsabilité.La situation de l'enseignement moyen n'est pas aussi bril lante. Peu de villes possèdent, en effet, une école moyenne de filles et les parents, sou cieux de l'avenir de leurs enfants, sont obligés de les envoyer l'école des sœurs, où on les élève dans le sentiment de ferveur religieuse et de fanatique intolérance Déjà, avant la catastrophe de 1870, les libéraux s'étaient vivement préoccupés de l'éducation des filles, mais l'arrivée au pouvoir d'un ministère rétrograde, arrêta naturelle ment leur généreux élan. Le parti catholique n'ignore pas que son règne sera fini jamais, le jour où les jeunes générations féminines échapperont la funeste influence de l'ensei gnement du clergé Le passage au pouvoir du ministère actuel sera surtout caractérisé par le grand dévelop pement, de l'instruction tous les degrés. Après avoir révisé la loi de 1842, le Gou vernement donnera une notable extension aux écoles moyennes de garçons proposera la création d'un grand nombre d'écoles moyennes de filles, et nous sommes certain qu'il trouvera un chaleureux appui dans les membres de la majorité libérale. Notre ville ne possède pas d'école moyenne de filles, et cependant un établissement de ce genre répondrait ici un véritable besoin. Nous savons tous combien l'Autorité commu nale s'intéresse l'éducation et l'instruction de la jeunesse yproise aussi, après avoir solidement organisé l'enseignement gratuit de filles, elle fera espérons-le tous ses efforts, l'effet d'obtenir du Gouvernement, un établissement d'instruction moyenne. Tous les sincères libéraux témoigneraient, l'Ad ministration communale, l'expression de leur plus profonde reconnaissance I LE PROGRES Vils ES ACgUIRIT KUNDO. ABONNEMENT PAB AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'ïpres. Ir. 0-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-23. Les bruils d'un remaniement ministériel conti nuent courir en France et jusqu'ici aucune note ollicieuse n'est venue les démentir. Il y a quelques jours, la République française signifiait MM. Waddiogton et Léott Say que l'heure de la retraite avait sonné pour eux, et le Times, dans un long article, s'est fait l'écho des bruils d'après lesquels le ministère serait forcé de se retirer d'ici quel ques semaines. L'article du journal inspiré par M. Gambelta doit avoir causé une vive indignation dans les cer cles ministériels. La France affirme que M. ty'ad- diugloii aurait insisté auprès de M. Grévy pour être relevé de ses fonctions de président du conseil. Le Président de la République aurait formellement repoussé cette demande de démission. Les adver saires violents du cabinet Waddinglon ne sont du reste pas sur le point de triompher, car le même journal, qui se plaît éebafauder des combinai sons politiques, ajoute qu'il ressort d'un entre tien qu'un député a eu avec M. Grévy, que celui-ci ne considère nullement comme imposé par les circonstances un changement de cabinet. Il com prendrait moins encore un remaniement qu'un changement total. Le Journal officiel publie ce matin un décret couvoquanl les Chambres pour le 27 de ce mois. La Porte a fait faire Londres, par son ambas sadeur, Musurus pacha, des déclarations tellement satisfaisantes que le gouvernement de la Reine n'a pas hésiléà prescrire la flotte de la Méditerranée de rester Malte. Depuis deux jours déjà la Porte paraissait décidée s'incliner devant la volonté de la puissance orientale; le langage de plusieurs feuilles internationales en fait foi. La Presse, de Vienne, annonçait dès mardi que Mahmoud Neditn et Saïd pachas auraient remis leurs portefeuilles la disposition du Sultan et auraient témoigné ainsi leur disposition quitter l'administration si leur maintien au pouvoir devait créer des embarras la Turquie. Le Divan n'en est pas bout de ses épreuves; l'Autriche-Hongrie manifeste de nouvelles exigen ces auxquelles il faudra donner satisfaction le Journal allemand, de Vienne, feuille officieuse, annonce que le ministère des affaires étrangères d'Autriche-Hongrie vient d'inviter d'uuc façon très catégorique la Porte ottomane remplir enfin la promesse donnée, lors de 1 occupation de Novi- Bazar, de conclure avec la Bosnie et l'Herzégovine Hoe convention postale, douanière et télégraphique. L'Autriche somme la Turquie d'envoyer cet effet des délégués Peslh. Les conservateurs catholiques italiens, ces sin guliers conservateurs qui, de même que leurs coreligionnaires politiques et religieux de France, ne visent qu'au renversement de l'ordre établi des choses, se disposent entrer en campagne. Des réunions importantes ont eu lieu ces jours derniers Milan, Turin et Gènes, et il aurait été décidé qu'ils prendraient part la lutte électorale. Le 1er janvier aura lieu la publication de YAurora, journal qui doit refléter les idées du Pape et qui tracera probablement aux cléricaux italiens la ligne de conduite qu'ils auront suivre. Le moment est donc venu pour les libéraux italiens de serrer leurs rangs et de se préparer au combat contre les puissants adversaires qui les menacent. Les conservateurs d'une part, les catholiques de l'autre, pourraient leur ménager de désagréables, surprises. -■l".-. 9 Les Anversois ont fait mardi soir Gounod, l'issue du festival, un véritable triomphe. Une adresse lui a été remise dans une riehe cassette; on lui a remis son portrait, fait parVerlat. Dans sa séance de lundi, le conseil communal avait donné le nom de Gounod une rue de la ville. Il est question, dit Y Indépendance, d'une troi sième exécution du festival Gounod, qui aurait lieu dimanche prochain, au bénéfice des artistes musiciens. La recette serait affectée la fondation d'un asile pour les musiciens pauvres ou infirmes. Les avantages de l'adjudication publique. La ville de Liège vient de mettre en adjudication la fourniture et le placement de 137 candélabres, nécessaires l'éclairage de certaines voies de communication. Cette fourniture, évaluée dans le cahier des charges 34.900 francs, a été adjugée au prix de 13,015 fr. 13,015 fr., vous avez bien lu. Société des Chœurs. La 2° fête de la saison d'hiver est fixée au Mercredi 19 courant, 7 1/2 heures du soir. Cette soirée musicale aura lieu avec le con cours de M. Colin, chanteur de genre, et de M. Van Gasse, saxophone. Nous apprenons que l'on se prépare activement, la société des Witte Ivlakken, pour fêter dignement la Ste-Cécile. On ne néglige rien ce qu'il parait, pour ajouter un nouveau lustre, aux fêtes si brillantes des autres années. Le Vendredi 21 courant, veille de la Ste-Cécile, les membres exécutants offrent aux membres honoraires et leurs familles un magnifique concert, avec le con cours bienveillant d'artistes étrangers. Le Samedi, un délicieux banquet, auquel participeront tous les membres, sera donné au local de la société. Personnel lement nous nous rappelons avec bonheur, avoir assisté ce banquet les années antérieures. La franche gaieté, la joie et le plaisir, qui seuls y président, nous en ont laissé le meilleur souvenir. Le lendemain. Dimanche, le président, Monsieur de Laveleye, offre un magnifique bal, tous les membres de la société et aux dames de leur famille. Un orchestre choisi, composé d'artistes, et l'agréable société qui se plaît se donner rendez-vous ce bal, nous font augurer, que la fête sera joyeuse et splendide. Pour clôturer toutes ces fêtes, le programme contient pour le Lundi après dîner une promenade de la mu sique, et le soir réunion amicale et fraternelle, des membres de la société, pour se rappeler les plaisirs des jours précédents et en éterniser le souvenir.

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 1