Nouvelles locales.
Ville d'Ypres.
FÊTE MILITAIRE
DONNÉE PAR LE 4e RÉGIMENT DE LANCIERS
AU PROFIT DES PAUVRES DE LA VILLE,
se donnent les dimanches dans les églises de la
ville et dont le jeton de présence donne droit des
distributions de paius, de linge, de vêlements, etc.
Il n'y a pas eu de bagarre sur le parcours de
ces cohortes éclairées; quelques cris devant le
Cercle libéral, des bravos devant l'hôtel Van Oc-
kerlioul et d autres maisons de gens bien pensants.
Bref, celle pochade organisée par les anciens
élèves des frères et qui avait la prétention de ré
pondre la spleudide fête organisée dernièrement
par la l'a h Gheluw's genootschap, s'est terminée
avec la cire des bougies: les cris de vive Ruzette
poussés par les manifestants, les chants cléricaux,
tous les efforts faits pour exaspérer les libéraux
n'ont pu provoquer chez ceux-ci que le rire ou
l'indifférence.
A cette heure la ville est parfaitement calme et
nous pouvons féliciter nos amis d'avoir dédaigné
les provocations de toutes sortes que le programme
de celte journée leur a prodiguées.
Rappelons cette occasion que, lorsqu'il y a un
peu plus d'un an, le scrutin fut favorable au re
gretté M. Boyaval, les libéraux brugeois se conten
tèrent d'offrir un banquet ce grand citoyen, qui
certes avait rendu au pays et la ville de Bruges
un peu plus de services que M. Van Ockerhout il
n'y eut ni cortèges ni manifestations dans les rues.
Les cléricaux en fêtant leur victoire (dont coût
150,000 fr.) usent d'un droit que nous ne leur con
testons pas; nous relevons seulement la différence
qui existe entre eux et nous dans la façon d'en
user. (Echo du Parlement).
Nous lisons dans La Constitution, de Courlrai
Dernièrement un frère soi-disant de charité
rencontra un ouvrier-charpentier dont l'enfant
fréquente l'école communale.
Le religieux qui savaitque cet hommea le défaut
d'oublier parfois sa raison au fond de la bouteille,
voulut profiter de l'occasion pour chercher
l'amener de meilleurs sentiments en le détermi
nant retirer son enfant de l'établissement officiel
pour l'envoyer dans une école avec Dieu.
Pour arriver son but, le frère, s'adressanl
l'ouvrier, prétexta qu'il se rendait chez lui. et
l'engagea revenir sur ses pas. ajoutant qu'une
entrevue entre eux deux était nécessaire. Le bon
homme se laissa dire; mais quand ils furent arri
vés l'Esplanade, son interlocataire le prit sous le
bras et entra avec lui dans un cabaret.
Là. ils s'attablèrent et la conversation commença
rouler sur les écoles sans Dieu. Gomme nos lec
teurs l'auront déjà deviné, l'intelligent petit frère
se mit décrier l'enseignement officiel, répétant
toutes les inepties et tous les mensonges que le
clergé n'a cessé de débiter depuis des mois.
Tout en prêchant le mépris de la loi sur l'en
seignement primaire, il excita son compagnon
boire, espérant qu'inter pocula il serait parvenu
lui arracher la promesse de confier son enfant
une congrégation religieuse.
Mais le bon frère avait faire plus malin que
lui.
Lorsqu'il fut fatigué d'écouter les invrslives de
son interlocateur, le brave ouvrier déclara que son
enfant était bien l'école communale et qu'il y
resterait. Sur ce, il tira sa révérence et quitta le
cabaret, où il avait vidé une demi douzaine de
choppes de bière la santé et aux frais de l'aimable
religieux.
Inutile de dire que celui-ci retourna bredouille
son couvent.
La circulaire de M. le ministre de la Justice est
une preuve de l'énergie et du bon sens du cabinet.
Nous n'attendions pas moins du patriotisme de
M. Bara. Cependant il ue suffit pas qu'un des
ministres prenne seul des mesures destinées
tenir en échec l'opposition factueuse de la gent
cléricale. Il appartient au ministre de l'Intérieur,
dit le Courrier de Nivelles, de faire bonne et
prompte justice des magistrats communaux en
révolte. Que tous ceux d'entre eux qui combattent
l'œuvre du gouvernement, qui s'opposent l'exé
cution de la loi. qui aident élever école contre
école, Etat contre Etatsoient immédiatement
relevés de leurs fonctions qu'ils trahissent.
Le bourgmestre et leséchevins. en cette qualité,
sont les agents du pouvoir central; s'ils ne veulent
pas servir le gouvernement qui leur confie ses
intérêts, qu'ils rentrent dans les rangs du conseil
communal et cèdent la place des officiers plus
dignes de la confiance mise en eux. Ce sont là des
principes d'honnêteté vulgaire; et ceux qui se
recrient contre une politique aussi simple, sont ou
des fourbes, ou des ignorants. Comment appelle-
t-on dans la vie ordinaire un homme qui l'on
confie une mission et qui la remplit rebours?
S'il vous trompe sciemment, c'est un fourbe; s'il
le fait par ignorance on lui pardonne, mais on lui
retire son mandat. De toute façon on ne se confie
jamais deux fois aux gens qui trompent par four
berie, ou par ignorance.
L'administration communale de Sl-Genois s'est
mise en révolte ouverte contrela loi sur l'enseigne
ment primaire. Malgré des avertissements réitérés,
elle a refusé de nommer un instituteur communal.
Il a fallu que le ministre de l'instruction publique
en nommât un d'office.
Vaincue sur ce point, l'administration deSt-Ge-
nois n'a pas abandonné la lutte: on lui avait donné
un instituteur, elle ne voulut pas h payer, et s'ab
stint d'inscrire son traitement au budget commu
nal.
Il ne restait au gouvernement qu'une mesure
prendre et il l'a prise en envoyant Sl-Genois un
commissaire spécial chargé de ramener au respect
de la loi ces magistrats de village.
Le dimanche 12 octobre s'est tenue Philippe-
ville, la première réunion des membres de l'Asso
ciation libérale de l'arrondissement.
Elle a procédé la nomination du président et
des différents membres du comité général.
Ont été élus l'unanimité: président, M. Jean-
jean, juge de paix Philippeville vice-présidents,
MM. Defer, juge de paix Walcourt. Laurant,
notaire Surice, Thirionnet, avocat Mariein-
bourg.
L'administration communale de Bevcre-les-Au-
denarde a reçu, il y a deux jours, l'ordre de fermer
l'école privée jusqu'à nouvel ordre, pour cause
d'insalubrité.
Le Courrier de Nivelles signale un fait inouï
qui se serait passé Nethen:
Une jeune institutrice, après s'être présentée au
confessionnal et avoir reçu l'absolution, se serait
vu le lendemain refuser la communion en présence
de la foule qui remplissait l'église.
La population aurait été vivement indignée de
ce procède grossier et de cet affront public immérité.
Un joli petit tour qui se joue dans les villages
où le médecin est clérical. nous pourrions en
citer deux et il doit y avoir un mot d'ordre.
Le médecin, s'il est appelé auprès d'un paysan,
dont les enfants vont l'école communale, feint
d'être très effrayé, fût-ce pour une simple indispo
sition et parle d'extrcme-onction.
A la campagne, on ne discute pas avec le méde
cin, surtout sur ce chapitre-là. Le curé arrive, fait
sa petite affaire, obtient sous peine de refus d'abso
lution finale que les enfants soient envoyés l'école
cléricale et... le paysan guérit tout tranquillement.
C'est canaille, mais c'est joli. (Gazette).
AVIS. Société des Chœur*. A cause de la
fête de bienfaisance organisée par MM. les officiers du
4' Rég' de Lanciers, la répétition générale de Samedi
prochain est remise au Lundi, 17 courant, 9 heures
du soir.
A l'occasion de la fêle patronale de S. M. le lloi, tut Tit
extraordinaire la carabine Janiar, est offrit ain
membres de la Société de Gardes Civiques d'ïpres, par son
président M. IYVEIN3, le Dimanche, 16 Novembre 1879,
7 heures précises, au local de la Société Cour Slr-Baiiiik.
Monsieur Albert ltoiutt, ancien élève du collège com
munal de celte ville, vient de subir avec succès devant
Jury de Bruxelles son examende candidature en droit.
Société «le la Concorde. Programme des
morceaux qui seront exécutés le Jeudi 13 NTov. 1879,
7 1/2 h. du soir, par la musique du 1' rég1 de ligne,
sous la direction de M. Ch. Simar.
t* Le carillonneur d" Bruges, ouverture,
2° Picolino, fantaisie
3° l.e Carillon, polka,
4* Les Huguenots, fantaisie, arr: Sn.-i
5* Le beau Danube, valse, arr.: Ed. Sint.o
Grisar.
Guiraud.
Société cïe Gardes eiviques. l'lir de
période d'hiver. 2 novembre 1879.
I- Dumou, A.
2. Ligy, F.
3. Vandermarliere, L.
4. Deweerdl, Ch.
5. Gaimant, A.
6. Gaimant, E
7. Declercq, Th.
8. Ligy, A.
20 la 2S 23 25
15 20 20 25 25
25 20 20 20 15
20 20 15 20 20
20 25 20 10 20
15 20 20 25 15
23 25 10 20 la
25 20 20 ta la
2"" tir. 9 Novembre 1879.
Haut total.
•I. Dumon, A. 25 20 15 15 10
2. Ligy, F. 20 0 25 25 10
3. Deweerdl, Ch. 10 15 20 25 10
Bas total.
1. Gaimant, A. 10 5 5 10 1
2. Swekels, L. 10 la 1 5 5
110
105
100
95
95
95
95
95
85
80
80
31
3C
État-CIvii. n'I'prkn, du 24 au 31 Oct. 1879.
NAISSANCES: Sexe masculin, 5; id. féminin, 4; Total, 8.
Mariages.
Vernies!, Alphonse, scieur de long, et Coutelle, Céline,
dentellière.Desmct, Julien,cordonnier, et Leinaire, Marie,
journalière.Clemenl Céleslin, cordonnier, et Vanbeylen,
Philomène, sans profession. D> mol, Désiré, commission
naire, et Grymonprez, Clémence, servante.
Décès.
Jolyt, Jeaune, sans profession, 72 ans, épouse de Basile
De Coninck, Nouveau Marché au Bois. Metz, Pierre, sans
profession, 86 ans, veuf de Bossaert, Anne, cimetière de
St-Pierre. Kilsdonk, Nicolas, sans profession, 78 ans,
veuf de Marie Coulon, rue Longue de Thourout. Nassau,
Joséphine, sans profession, 75 ans, veuve de Pierre Luthen,
rue de la Boule.Huyghe, Charles, ouvrier agricole, 56ans,
époux de Colette Braem, rue de Menin. Loontjens, Louise,
couturière, 47 ans, célibataire, rue Longue de Thourout.
Flahault, Germain, sans profession, 36 ans époux de Léotiie
Van Houvcr, St-Jaques-lez-Ypres.
Enfants au-dessous de 7 ans:
Sexe masculin, 1, Sexe féminin, 0, Total 1.
-> ia-ë*&-«STr7T-.r-
L.e 15 Novembre 187», 7 1/8 h. du soir,
dans la Grande Salle des Halles.
PRIX DES PLACES: Premières 2 fr., secondes 1 fr.
Ouverture des bureaux 6 1/2 heures.
Une collecte sera faite pendant la fête. Le local se
ra convenablement chauffé.
Entrée devant la Boucherie.
La Commission organisatrice de cette Fête n'ayant
pu se présenter domicile pour recueillir des souscrip
tions, prie toutes les personnes charitables de bien vou
loir honorer cette fête de leur présence, ou, en cas
d'empêchement, d'adresser leur obole la salle du rez-
de-chaussée de l'Hôtel-de-Ville, entrée du côté nord,
où une liste de souscription est déposée et où on peut
également se procurer l'avance des cartes d'entrée
Vendredi 14, de 1 5 heures, et Samedi 15, de 1 4
heures de l'après-midi.