0 FRANCS PAR AN. No 509. Jeudi, 39e ANNÉE. 20 Novembre 1879. JO 11 lift Al. I) 'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. L'association libérale s'est réunie Samedi en «.ssemblée générale, l'effet de nommer un délégué et un délégué suppléant la Fédéra tion libérale. Le mandat des membres sortants a été renouvelé sans opposition et en consé quence M. Carton a été proclamé délégué et M. Van Merris délégué suppléant. M. le Président remercie l'assemblée et il demande profiter de cette occasion pour con stater que l'émotion provoquée par les men songes et les calomnies que le clergé n'a cessé de débiter en chaire, commence se calmer nos populations s'éclairent de jour en jour sur le véritable caractère de la nouvelle loi et partout le nombre des élèves tend aug menter dans les écoles officielles. Applaudis sement) Il est ensuite donné lecture d'une circulaire de la Fédération libérale qui recommande de procéder avec soin la vérification des listes électorales. M. le Président donne cet égard de longues explications et invite tous les membres et spécialement les délégués faire Enfin, il est donné lecture, d'une autre let tre de la Fédérationqui provoque l'organisa tion du denier de la lutte. L'assemblée accueille cette proposition avec enthousiasme et charge son bureau de prendre les mesures nécessaires pour en assurer le succès. M. le chevalier Ferdinand de Stuers expose ensuite que, dans les circonstances actuelles, il ne faut rien négliger pour éclairer l'opinion publique et il recommande tous les mem bres de l'Association de propager, autant que possible, le compte rendu analytique des dé bats parlementaires cette publication qui paraît dans les deux langues ne coûte qu'un franc par année. M. le Président applaudit cette idée tous les électeurs devraient s'a bonner cette publication ou aux annales par lementaires, dont le coût n'est que de 3 francs; ils pourraient former ainsi leur opinion en dehors des appréciations de la presse cléri cale. Plusieurs membres se font inscrire, séance tenante,pour un abonnement au compte rendu analytique. Le bureau de la Fédération des associations libérales se réunit Jeudi et. le comité central est convoqué pour Lundi son assemblée générale annuelle. Le clergé a tenu parole. Il a refusé brave ment l'absolution tous les parents qui ont des enfants dans les écoles officielles et qui se sont présentés confesse, l'occasion de la Toussaint. Heureusement, les foudres de l'é glise n'ont écrasé personne. Tous ceux qui en ont été frappés se portent on ne peut mieux et ils nous ont bien promis qu'on ne les y attrapera plus. Pas un seul, du reste, n'a retiré ses enfants de nos écoles. PROGRES PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACttltlRiT EUNDO. ABONNEMENT l'Ail AN: Pour l'anoudisseraeul administratif cl judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la lignefr. 0-25. CHEMIN DE FER. (15 Octobre). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47. Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45. 3-57. 6-47. 8-45. 9-50. Gourlrai. 5-54. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Houlers. 7-45. 12-25. 6-50. Langhemarck-Oslrnde. 7-20. 12-17. 6-15. Langhrmarck, le samedi, 5-50. BULLETIN POLITIQUE. Après avoir pris congé de leur illustre grand- oucle, le czarewilch et la czarevna ont quitté Berlin pendant la nuit, se rendant directement St-Pétersbourg. Tous les journaux allemands par lent aujourd'hui de cette visite, mais leurs articles, d'ailleurs très courtois, portent l'empreinte d'une certaine perplexité. Aucune de ces feuilles ne peut assigner un motif au voyage du prince héritier, et les commentaires qui s'y apportent sont extraordi- naireineut variés. Tandis que certains journaux attribuent la visite du prince Alexandre-Alexan- drowitch une portée politique exceptionnelle d'autres ne veulent y voir qu'une simple manifes tation de sympathies personnelles. Une feuille affirme que le Czar, n'ayant pas eu l'occasion de rendre l'empereur Guillaume la visite que ce souverain lui avait faite Alexandro, a chargé son fils aîné d'aller offrir l'empereur d'Allemagne l'as surance de ses bons sentiments. Un autre journal, qui se prétend mieux informé, ose soutenir que le czarewilch s'est rendu Berlin en dépit de la dé fense formelle que son illustre père lui avait faite. Des publicistes affirment que la visite a eu pour objet la reconstitution de l'alliance des trois empe reurs; d'autres manifestent des craintes au sujet de ce qui doit s'être passé au palais de Berlin. Nous ne continueront pas cette rapide analyse; il nous semble vraisemblable que les sujets des en treliens qui ont eu lieu entre l'empereur Guillaume et le grand-duc héritier de Russie ne seront jamais divulgués. Cette visite restera entourée d'un cer tain mystère, mais le monde politique, abstraction faite, bien enteudu, de quelques pessimistes incor rigibles, lui donnera une signification favorable au maintien de la paix européenne, Depuis moins de quarante-huit heures, la situa- lion politique est changée du tout au tout dans la péninsule des Apennins. La crise ministérielle est passée l'état aigu. M. Perez ministre de l'instruc tion publique, a donné sa démission et des dissen sions ont éclaté parmi les autres membres du cabi net. M. Varé, ministre de g'âce et de la justice, d'accord avec M. Grimaldi, son collègue du dépar tement des finances, désire que la situation écono mique soit exposée aux Chambres et que de nou veaux impôts soient demandes pour combler le déficit résultant de l'abolition du droit sur la mou- turc. De leur côté MM. Villa et Baccarini, ministre de l'intérieur et des travaux publics, ne jugent pas nécessaire d'imposer de nouvelles charges aux con tribuables. Ce dissentiment précipitera la solution d une crise latpnte depuis quelque temps. On signale l'ar rivée Rome de M. Deprelis qui a eu une longue entrevue avec le président du cabinet, et certains journaux, ordinairement bien informés, font pré voir la retraite de quelques membres du ministère et l'adjonciion au cabinet de M. Depretis et de quelques-uns de ses amis politiques. La session lé gislative s'est ouverte aujourd'hui, des renseigne ments précis sur la crise ne tarderont pas être communiqués aux représentants de la nation. Dix jours seulement nous séparent de l'ouver ture des Chambres françaises et malgré les récla mations pressantes d'une partie de la presse pari sienne, qui insiste pour que des explications catégoriques leur soient fournies relativement la politique intérieure du gouvernement, les ministres semblent avoir décidé de suivre le courant de l'opinion publique et dccarler avec un soin extrême tous les débats qui pourraient semer la zizanie dans la majorité républicaine. A l'heure qu'il est, on ne cite qu'une seule proposition que le gouver nement combattra avec une énergie extrême, si tant est que les Chambres en soient saisies c'est le projet d'amnistie plénière, lequel d'ailleurs n'aurait aucune chance d'être voté. En fait de politique extérieure, on parle d'une interpellation de M. Clémenceau, député radical de Paris, au sujet de l'alliance austro-allemande. Ce débat pourrait prendre de sérieuses proportions. La Chambre basse de Hongrie a terminé la discussion en première lecture du projet de loi réglant l'administration de la Bosnie. Par 188 voix contre 166, le projet de loi a été adopté. La question de l'émancipation des israélites roumains revient sur le tapis. On s'est souvent demandé avec une très vive anxiété Bucharest, si les grandes puissances se contenteraient du pro jet de loi qui vient d'être voté par la législature de la principauté et qui prescrit le système des natu ralisations individuelles. Le ministère Bratiano avait, il y a peu de jours encore, des motifs sérieux de douter de l'acquiesce ment des autres puissances. Voulant savoir quoi s'en tenir, M. Bratiano a réclamé la médiation de l'Autriche, qui a été obtenue et qui serait la veille de donner de bous résultats. Déjà M. Wad- dington aurait écrit au baron de Haymerlé que la France, reconnaissant la gravité de la situation, se contenterait pour le moment de la solution accep tée par les Chambres de la principauté. Ypres, le 19 Novembre 1879. Îarvenir loure roncoignâm&nts dans le plus ref délai possible.

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Le Progrès (1841-1914) | 1879 | | pagina 1