L'avenir des instituteurs congréganistes.
Nouvelles locales.
toires des écoles moyennes de l'Etat situées
liai, Malines et Bruges) sont priées d'adres
ser leur demande, avec pièces l'appui, M.
le Ministre de l'Instruction publique, Bru
xelles. Le traitement est, au minimum, de
1400 et de 1500 francs. 11 peut atteindre au
maximum de 1800 1900 francs, non compris
le minerval éventuel. Les postulants doivent
pouvoir enseigner en flamand. Moniteur.)
En attendant que la Chambre des représentants
aborde la discussion des articles du budget de la
justice, prenons acte des déclarations faites et des
engagements pris par l'honorable chef du départe
ment dans la discussion générale, déclarations et
engagements qui sont un avertissement pour l'épis-
copat et le clergé en lutte contre l'autorité des lois
et les représentants du pouvoir civil.
Le gouvernement n'a pas prescrit aux parquets de
s'abstenir de poursuivre les infractions commises
par les prêtres l'article 268 du Code pénal, c'esl-
a-dire en attaquant eu chaire les lois, arrêtes, rè
glements et autres actes de l'autorité publique le
gouvernement n'est pas non plus intervenu pour
prescrire des poursuites, parce qu'il croit qu'elles
n'aboutiraient qu'à des condamnations dérisoires.
Mais s'il laisse aiusi aux prêtres la liberté de l'at
taque contre les lois et les autorités, il laisse égale
ment celle-ci le droit de riposte dans l'église, ce
qui lui parait légitime. Tant que les miuistres des
cultes, a-t-il dit, continueront faire de leur chaire
uue tribune politique, ils n'auront pas le concours
de la justice pour la protection de leurs belles œu
vres oratoires.
En ce qui concerne les traitements du clergé, M.
le ministre de la justice ne voudrait pas qu'on les
réduisit titre de réprésailles inspirées par les at
taques dirigées contre les lois et le gouvernement
mais il soutient que la législature a le droit de les
réduire comme elle a eu le droit de les augmenter,
rt il est d'avis que si le clergé au lieu de remplir
sa charge sacerdotale qui consiste a faire les servi
ces religieux, confesser, visiter les malades,
faire la charité, s'il continue faire l'office d'insti
tuteur, de courtier électoral, d'agent de désordre,
s il continue se débarasser de la moitié de sa
charge en excommuniant tort et travers, en re
fusant de baptiser, de marier, d'administrer d'au
tres sacrements, etc., il est d'avis, disons-nous, que
le clergé est trop nombreux pour remplir sa charge,
ce qu'il prouve lui-même par le fait, et M. le
ministre de la justice verra s'il n'y a pas lieu de le
réduire lui-même. Il a déjà fait connaître àl'arche-
véque de .Malines qu'il ne paiera plus les traite
ments des coadjuteurs qui tiennent des écoles, et
il réserve au législateur le droit d'examiner, quand
il lui conviendra, le budget des cultes, et de sup
primer certains avantages dont jouit aujourd'hui le
clergé.
M. le ministre de la justice ne reconnait pas aux
sœurs hospitalières le droit d'adjoindre des écoles
leurs établissements, et si certaines de ces corpora
tions ont reçu des dotations avec affectation spécia
le au profit de l'enseignement, il se réserve le droii
d'intervenir pour traiter et résoudre les questions
que soulève chaque cas particulier.
Sur le point de savoir s'il y a lieu de continuer
accorder des subsides au personnel des séminai
res et des bourse aux séminaristes, il réserve sa li
berté d'appréciation, mais en disant que s'il y a dé
jà trop de ministres du culte catholique pour la
besogne qui leur incombe, c'est jeter de l'argent
que de donner des bourses des élèves en théolo
gie.
M. Bara s'occupera également de la question de
la location des biens des séminaires. Si des abus
ont été commis, il réclamera l'exécution de la loi,
et si la loi n'est pas observée, il demandera la lé
gislature les pouvoirs qui pourraientiui être néces
saires pour arriver celte fin.
On le voit, M. le ministre de la justice n'écoute
pas son premier mouvement qui lui porterait, com
me ses amis de la gauche, prendre sans mûres
réflexions des mesures trop radicales 11 a sansdou-
le encore dans l'oreille ce dernier mol de la dépê
che de Rome en date du 5' octobre dernier, où il
est donné a entendre que l'épiscopat est invite
n'appliquer qu'avec une extrême réserve les ins
tructions contenues dans la lettre collective du l,r
septembre si le gouvernem■•nt du Roi contribue
améliorer la situation en empêchant que les écoles
publiques ne prennent une direction anti-catholi
que et en veillant ce que l'enseignement qui y se
ra donné ne blesse pas la conscience des fidèles.
C'est ce qui le retient encore de brusquer les
choses, dans une autre direction qui le concerne
plus particulièrement que son collègue de l'instruc
tion publique. Mais si l'heure de la détente ne son
ne pas bientôt, si au contraire la situation s'aggra
ve par la publication de la contre lettre annoncée,
il est prévoir que M. le ministre de la justice ira
plus loin qu'il annonce aujourd'hui, dans la voie
des principes admis et défendu par lui. Surtout
qu'un de ses anciens prédécesseurs, en qui la droi
te a souvent feint de trouver plus de modération
que chez M. Bara,M.Tesch est derrière lui venant
la rescousse et disant Nous aurons des mesu
res prendre.
Pour ces raisons diverses, les amendements an
noncés par M. Goblet aux articles du budget rela
tifs aux traitements ne seront vraisemblablement
pas adoptés, mais ils serviront d'avertissement pour
le présent et de jalous pour l'avenir.
Citons ce mot frappant de vérité d'un nouvel ar
ticle de la République française au sujet de l'é
change de vues de notre gouvernement avec le
Saint-Siège
Le pape Léon XIII, on lésait, désapprouve,
non pas sans doute la doctrine des évêques, mais
'leurs procédés. Cela suffit. Désormais les conscien
ces ont un point d'appui pour résister la tyrannie
épiscopale.
Que si le ministère belge par amour de la sy
métrie conslitutionelle, avait rappelé son chargé
d'affaires, il naîtrait pas obtenu ce succès dune
portée incalculable. {Etoile.)
Parmi les innombrables moyens mis en usage
par les meneurs cléricaux pour débaucher le per
sonnel enseignant de l'Etat, il en est un, relatif
la pension de retraite, qui doit avoir été d'un très
grand poids dans nombre de circonstances.
On a persuadé ces malheureux qu'ils pouvaient
en vertu de l'art. 20 des statuts organiques de
la caisse des veuves et orphelins, des professeurs
et instituteurs communaux continuer partici
per cette institution en faisant des versements
semestriels égaux au montant de la retenue ordi
naire laquelle ils étaient assujettis au moment de
leur démission. Ils ont cru ainsi s'assurer, aux frais
de l'Etat, une pension plus tard, tout en jouissant
aujourd'hui d'un traitement aux écoles congréga-
nistes.
C'est là une erreur que M. Van Humbeeck,
ministre de l'instruction publique, vient de dissi
per par une circulaire en date du 8 Novembre 1879.
Il en résulte que les institutrices et instituteurs
démissionnaires des écoles officielles ne conservent
aucun droit la pension pour eux-mêmeset que
les versements, dont il est question plus haut, ne
s'appliquent qu'à la pension des veuves et des
orphelins.
Plus d'un instituteur s'est laissé séduire par les
cléricaux parce que ceux-ci lui affirmaient le con
traire de ce qui se trouve résolu par la prédite
circulaire officielle.
Qu'on n'aille pas non plus crier la persécution
libérale. C'est en vertu de la loi du 16 mai 1876,
c'est-à-dire faite par les cléricaux, que les disposi
tions anciennes permettant aux instituteurs et
institutrices de continuer après 5 années de servi
ces, participer aux caisses de prévoyance pour
eux-mêmes ont été supprimées.
Il paraîtrait qu'en présence des assertions de la
presse ultramontaine affirmant l'existence d'instruc
tions du Pape aux évêques, absolument contraires
aux révélations delà correspondance diplomatique,
le ministère aurait l'intention de demander la
curie romaine de nouvelles déclarations sur diffé
rents points qui seraient précisés dans une dépêche
adressée M. le baron d'Ancthan.
Journal de Bruges).
Le Journal de Charleroi annonce que M. le
curé de Mouceau-Imbrechies est poursuivi pour
outrages en chaire contre M. le ministre de
l'instruction publique.
Ce prêtre a reçu une assignation pour corn pa
raître devant le magistrat iuslructeur.
Un congrès catholique est réuni en ce moment
Lille.
A la seconde séance qui a eu lieu le 20 novem
bre, lecture a été donnée d'une lettre écrite de
Rome par Mgr Mounier, évêque de Lydda et
auxiliaire de Cambrai, lettre dans laquelle, d'après
un télégramme de l'Univers, on a surtout remar
qué une phrase disant que le Pape donne sa haute
approbation tout ce qui se fait m Belgique et
en France pour les écoles
Les fêtes de la S'" Cécile chez les Witte Klakken
ont vraiment dépassé le programme, malgré tout son
attrait. La meilleure description resterait bien en-des
sous de la réalité, les témoins seuls peuvent juger de
l'entrain, de la gaîté et des splendeurs, qui ont présidé
ces fêtes.
La salle des concerts avait été transformée en un vrai
jardin. On n'y voyait que bouquets de verdure, parse
més de mille fleurs aux diverses couleurs, et d'innom
brables étoiles brillantes qui reflétaient les vives clartés
du gaz. L'effet était charmant et féérique, et fait le
plus grand honneur au bon goût du décorateur, qui a
mérité la reconnaissance de la société.
Le concert du Vendredi marquera l'une des plus bel
les pages des annales de la société. L'ouverture d'Hay-
dée, un pot-pourri et une ravissante schottisch. ont
été exécutés par les fanfares avec une netteté et une
précision, que les auditeurs ont été unanimes recon
naître, et qui font le plus grand éloge de M. Victor
Baily leur habile chef. Monsieur H. Th. nous a ravis
ardeux charmantes romances. Monsieur A. H., de sa
elle voix de basse a chanté le Gélon, et a été vive
ment applaudi. Notre excellent comique. Monsieur G.
M., comme en toutes circonstances, a fait rire son au
ditoire jusqu'aux larmes, par deux de ses magnifiques
chansonnettes, dont il possède un si grand répertoire.
Monsieur J. V. G., le saxophone, si apprécié déjà, par
tous les connaisseurs de bonne musique, a enchanté son
auditoire. Nos plus grands éloges aussi Monsieur
Th. C., qui, par sa belle fantaisie pour piston, sur le
Barbier de Séville, a soulevé des tonnerres d'applau
dissements. N'oublions pas non plus de citer l'exécu
tion parfaite d'un quatuor pour saxophone, trombone
et pistons,véritable chef-d'œuvre, exécuté par desartis
tes. Ajoutons cela qu'un amateur distingué, après
avoir accompagné au piano, les divers morceaux du
concert, a clôturé la soirée par plusieurs morceaux
exécutés de main de maître.
Le banquet du lendemain, a été marqué au coin de
la plus franche cordialité véritable fête pour les gour
mets réunion joyeuse et heureuse pour tout le monde
Au dessert, les Membres exécutants et la Commission
ont offert l'excellent Directeur, M. Baily, un écrin,
contenant des objets d'argenterie en récompense des
services rendus avec autant de cœur que de talent.
Quelques paroles de remercîments bien senties et
venant de l'âme, adressées par M. Baily, MM. les
Membres exécutants, furent accueillies par des d'applau-
dissements frénétiques.
Le Dimanche c'était le bal offert par Monsieur le
Président. Fête splendide s'il en fut. Un orchestre
choisi, y faisait entendre les sons les plus mélodieux, et
nombre de danseurs et danseuses s'y livraient
l'envie, aux plaisirs de la danse. Le coup d'œil était
magnifique, dans la salle, si bien décorée pour la cir
constance. La danse se prolongea jusque fort avant
dans la nuit, et ce fut avec chagrin que l'on se quitta.
Le lendemain Lundi, la musique, après avoir rendu
visite Messieurs les Président et Vice-Président,
pour leur présenter leurs félicitations, a fait une pro
menade en ville. Le soir encore une surprise attendait
au local les membres de la société et leurs dames. Une
tombola avait été organisée de beaux prix, dûs la
générosité des membres, étaient offerts aux dames. La
danse encore a été de la partie, et se séparant ce fut le
vœu général de voir bientôt recommencer ces fêtes si
intimes et si bienfaisantes dans la vie.
Société de» Chœurs, Le souper annuel de la
S'* Cécile est fixé au Samedi, 29 courant. Une liste de
souscription restera déposée au local jusqu'au Jeudi
soir.