6 FRANCS PAR AN.
Question des eaux.
Funérailles de H. Paul Devaux.
N<> 532. Dimanche,
8 Février 1880.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
N. B. Les annonces, réclames et laits divers, pour tous les pays du monde (sauf la Flandre Occi
dentale), sont exclusivement reçus par la succursale de VAgence Havas89, Marché aux Herbes,
Bruxelles.
Le Journal d'Ypres, tout en approuvant le
projet d'améliorer la qualité et le mode de
distribution des eaux alimentaires, laisse déjà
Sercer l'oreille. Il va de soi que des travaux
e cette importance coûtent cher, et que les
ressources ordinaires de la ville sont insuffi
santes pour y faire face. D'où suit que de nou
veaux impôts sont indispensables qui veut la
fin, doit vouloir les moyens.
Mais le Journal d Ypres n'ignore pas que
parmi les contribuables, il en est toujours qui
veulent bien la fin tout en refusant de délier
le cordon de la bourse, et que tout impôt,
quelque juste qu'il soit en principe, prête le
flanc des attaques. C'est donc sur ce terrain
qu'il se placera pour chercher faire de l'eau
trouble,pendant que l'administration travaille
fournir de l'eau claire.
Nous nous y attendions, et nous savons de
bonne source que le plan de campagne de nos
adversaires politiques est depuis longtemps
arrêté. Mais qu'ils n'oublient pas que le bon
sens de notre population a déjoué plus d'une
fois leurs calculs.
Quant nousnous ne connaissons du
projet de l'administration/que ce que nous en
avons lu dans le l'apport fait au conseil en
séance du Septembre 1877, rapport qui a
été imprimé et distribué, et dans lequel sont
indiquées les bases des nouveaux impôts
créer. Il paraît que dans sa séance du 31 Jan
vier dernier, le conseil a adopté quelques unes
de ces bases. Nous attendrons comme le
Journal d'Ypres que sa décision soit mieux
connue, avec l'intention de l'examiner sans
parti pris, mais bien résolus ne pas laisser
transformer une question de salubrité publique
en question politique. Nous aiderons l'admi
nistration, si nos taibles moyens nous le per
mettent,de nos conseils, mais nous saurons la
défendre contre ceux qui tenteraient d'exploi
ter dans un but inavouable la question des
impôtstout en se posant comme les défenseurs
de la réforme qui en nécessite la création.
M. Heyvaert, gouverneur de la Flandre
occidentale, séjournera en notre ville, la jour
née de Dimanche, Nous apprenons que des
libéraux, pour témoigner la sympathie, qu'ils
portent ce haut fonctionnaire, ont décidé de
pavoiser leurs maisons, l'occasion de cette
visite. Nous ne saurions trop applaudir
cette décision, et nous engageons nos amis
s'associer cette manifestation.Le gouverneur
y trouverait une preuve de l'estime que les
yprois lui portent, et une vive protestation,
contre les injures et les calomnies, que cer
taines gens, ne cessent de lui prodiguer.
40e AVIVÉE.
LE
PROGRES
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQUIR1T EUKDO.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. G-00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixutude, 59.
INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25.
CHEMIN DE FER. (15 Octobre).
HEURES DE DEPART D'YPRES A
Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45
3-57. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-34. - 9-52. - li-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-45. 12-25. 6-30.
Langhemarck-Ostrnde. 7-20. 12-17. 6-15.
Langhemarck, le samedi, 5-50.
Apres, le 7 Février 1880.
Mardi 101/2 heures ont eu lieu les funérailles
de M. Paul-Louis-Isidore-Devaux, ancien mem
bre du Congrès, ancien nienibre du conseil des
ministres, ancien comriiisSaire du gouvernement
près la conférence de Londres, ancien membre de
la Chambre des représentants et du conseil com
munal de Bruges, membre de l'Académie royale de
Belgique, grand-cordon de l'ordre de Léopold, dé
coré de la Croix de Fei, tfécétlë Bruxelles le 29
janvier 1880. l'âge de 79 ans.
Les honneurs funèbres ont été rendus au défunt,
qui élait grand cordon de 1 ordre de Léopold, par
toutes les troupes de la garnison, sous lés ordresde
M. le lieutenant-général De Moor, commandant
la circonscription militaire.
Dès 101/2 heures, la modeste habitation du dé
funt, située boulevard de Waterloo, 46, élait en
vahie par les notabilités du monde de la capitale.
M, le lieutenant-général Goelhals et Mle capitaine
de Wyckersloot représentaient la maison du Roi;
celle du comle de Flandre était représentée par M.
le major du Roi de Blicquy.
A l'exception de M. Graux, ministre des fiances,
retenu par une indisposition, tous les ministres
portefeuille ont assisté a celte funèbre cérémonie.
Plusieurs ministres d'Etat. MM. Rogier, Malou,
d'Anelhan les sénateurs, MM. Pennart, Crocq,
etc.la dépulation de la Chambre des représentants,
conduite par le président. M. Guillery. MM. de
Kerchove, Pycke et Dubois-Torn, gouverneurs des
provinces du Hainaut. d'Anvers et du Brabant, M.
Vanderslraeten, bourgemestre de Bruxelles, tout
le corps diplomatique accréJilé Bruxelles M. le
baron Beyens. ministre de Belgique Paris. M. le
baron Lambermont, secrétaire général dit ministère
des affaires étrangères, et la plupart des hauts fonc
tionnaires des départements ministériels M. De
Wael; bouigmestre d'Anvers, et M. Pecher, pré
sident de la Fédération libérale: de hauts magistrats,
des officiers généraux, la plupart des membres de
l'Académie royale de Belgique parmi lesquels nous
citerons son président M. Gallail, le corps profes
soral de l'athénée, les inspecteurs del'enseignemenl
dans le Brabant et quantité d'autres personnages
dont l'énumération serait trop longue, avaient te
nu rendre les derniers honneurs au grand citoyen
dont la patrie belge pleure la perte.
Les combattants de Septembre, précédé de leur
drapeau, on tenu également rendre un dernier
hommage au citoyen éminent dont les mâles et pa
triotiques accents ont eu. avant et pendant les évé
nements de 1830, tantd'écho dans leur cœur.
La ville de Bruges dont Paul Devaux fut l'un des
plus illustres enfants était représentée ces funé
railles par deux députations: l'une du conseil com
munal, composée de M. le bourgmestre Visart, de
M. Ronse, échevin, et de M. Breydel. conseiller
l'autre représentant l'Association libérale et conduite
par le président M. Van Nieuwenhuyse.
Le corps du défunt était disposédans un cabinet
du rez-de-chausée transformé en chapelle ardente;
plusieurs couronnes étaient déposées sur le cer
cueil; l'une d'elles avait été apportée par la dépu
lation de l'Association libérale de Bruges, une autre
par les combattants de Septembre.
Dans un salon du premier étage, MM. Jules et
Georges Devaux, fils du défunt. M. Van Praet son
beau-frère, M. le docteur Alfred Devaux et M.
Boyaval, ses cousins, recevaient les nombreux
personnages qui se pressaient dans la modeste de
meure pour présenter leurs condoléances aux pa
rents de celui qui fut aimé et resppelé de tous.
Trois discours ont été prononcés la maison
mortuaire: par M. Guillery au nom de la Cham
bre; par M. Faider, au notn de l'Académie; par
M. Van Nieuwenhuise, au nom de l'Association
libérale de Bruges.
Le cortège s'est ensuite formé, le deuil était con
duit par M M.Jules et Georges Devaux, Van Praet et
Boyaval: les coins du poêle étaient tenus par MM.
Guillery. présidentdela Chambre des représentants,
Frère-Orban, ministre des affaires étrangères,
Faider. procureur général, membre de la classe
des lettres de l'Académie, Rogier, ministre d'Etat,
mrmbre la Chambre des représentants; le corps
était porté par des huissiers de la Chambre
Le service s'est fait l'église Notre-Dame des
Sablons.
C'est au cimetière de Laeken, dans la galerei
funéraire, que s'est faite l'inhumation, provisoire.
On construit en ce moment un caveau dans le-