Nouvelles locales. Chronique Judiciaire. Nouvelles diverses. Bibliographie. Nous lisons dans le Temps de Paris M. le docteur Dutrieux, professeur honoraire l'école de médecine du Caire, qui était allé dans l'Afrique centrale comme médecin de la première expédition internationale africaine et qui est ac tuellement de passage Paris, a fait, sur l'invita tion du bureau de la Société de géographie com merciale de Paris, une intéressante conférence sur les moyens de transport et les routes commerciales de l'Afrique centrale, développant incidemment des considérations de climatologie et d'ethnologie. Le voyageur a signalé l'attention de la So ciété l'initiative que vient de prendre avec un plein succès la Société d'exploration commerciale de l'A frique fondée Milan, et qui envoie des expédi tions importantes dans l'intérieur du continent. M. Dutrieux a encore développé l'idée d'une fédération commerciale africaine dont les divers groupes au raient pour simple objectif la conquête commerciale du continent africain. La Société a vivement applaudi l'intéressante conférence du voyageur belge et a décidé, l'una nimité de ses membres présents, la nomination d'un comité d'études qui devra examiner toutes les questions relatives la constitution d'une fédéra tion commerciale africaine. Décès blipue peuvent provoquer des attroupements, produire du désordre, entraver la circulation et compromettre ainsi des intérêts confiés par la loi la vigilance et l'autorité des conseils communaux Qu'il rentre, dès lors, dans les attributions de ces conseils de soumettre les collectes faites sur la voie pu blique une autorisation préalable D'où il résulte que la disposition citée du règlement de police de Montaigu, en tant qu'elle s'applique aux collectes faites sur la voie publique, est légale Qu'elle laisse d'ailleurs entière la liberté consacrée par l'article 47 de la Constitution Que la faculté d'ouvrir des écoles et d'enseigner, n'emporte pas le droit de subvenir aux frais de l'ensei gnement par des moyens que les lois ou les règlements réprouvent; Qu'il suit de là qu'en déclarant illégale et en refusant d'appliquer aux faits de la cause la disposition de l'arti cle 32 du règlement de police de Montaigu le jugement dénoncé a contrevenu l'art. 78 de la loi du 30 mars 1836, l'art. 50 du décret du 14 décembre 1789 et l'art. 3 du titre XI de la loi des 16, 24 août 1790 Par ces motifs, casse le jugement du tribunal cor rectionnel de Louvain en date du 22 décembre 1879; ordonne que le présent arrêt sera transcrit sur les registres dudit tribunal et que mention en sera faite en marge du jugement annulé; condamne les défenderes ses aux frais de ce jugement et ceux de l'instance en cassation renvoie le procès et les parties devant le tri bunal correctionnel siégeant Bruxelles. Fait et prononcé en audience publique de la cour de cassation séant Bruxelles, seconde chambre, le 2 février 1880, où étaient présents MM. Van den Peere- boom, président, Bonjean, De Rongé, Dumont, De Le Court, Lénaerts, Bougard, conseillers Mélot, avocat général, Putzeys, greffier. Le portrait de M. Beke, exposé l'Hôtel-de-Ville, marque un progrès réel chez notre jeune concitoyen, M. Boudry. La tête est admirablement modelée et d'une grande richesse de ton la touche est souple et les chairs sont transparantes; le coloris général est brillant et vigoureux; la ressemblance est frappante en un mot il y a dans cette œuvre les qualités sérieuses qui révè lent l'artiste d'avenir et d'intelligence. Société de la Concorde. Programme des morceaux qui seront exécutés le Jeudi 19 Février 1880, 7 1/2 heures du soir, par la musique du 4e rég1 de Lanciers, sous la direction de M. Coutelier. 4" Partie. 1. Marche militaire, sur le Petit Duc, arr. Labory. 2. Polonaise, par P. Moerman. 3. Sidonie, polka, Hiemvetter. 2" Partie. 4. Fantaisie varié pour saxophone, par Muldermans. 5. Fantaisie sur Crispino, arr. Seghers. 6. Sous le Tunnel, valse, arr. Coutelier. VILLE D'YPRES. o\ni:H. cohhcml. Séance publique du 21 Février 1880, 5 h. du soir. ORDRE DU JOUR: 1Communication de pièces. 2. Demandes de concession. 3. Radiation inscription hypothécaire. 4. Echange de terrains avec les Hospices. 5. Projet de règlement concernant le service des eaux et la perception d'impositions communales. ÉTAT-CIVIL D'YPRES, du 6 au 13 Fév. 1880. NAISSANCES: Sexe masculin, 4; id. féminin, 2; Total, 6. TegedhofT, Jean, eordonnier, 61 ans, époux de Clémence Seminet, rue de Menin. Dehollander, Charles, sans pro fession, 64 ans, époux de Barbe Bossaerdt, rue de Menin. Saniv, Amand, boucher, 54 ans, époux deColetla Veiminck, petite Place. Verbouwe, Sophje, sans profession, 72 ans, veuve de Léonard Deconinck, rue de la Boule. Lamool, François, tailleur, 65 ans, veuf de Virginie Deproost, rue de Menin. Dekeerle, Basile, tapissier, 69 ans, époux de Céci le Verhaeghe, rue Close.Hof, Prosper, 12 ans, rue Grim- minck. Sanly, Marie, religieuse, 5!) aus, rue de Lille. Maerten, Eugénie, dentellière, 65 ans, épouse de Louis Vie- ren, rue du Paradis. Kiecke, Amélie, sans profession, 85 ans, veuve de Lié vin Gulliex, rue de l'hôpital Sl-Jean. Maerten, Colette, sans profession, 62 ans, épouse de Placide Woets, rue des Boudeurs. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin, 4, Sexe féminin, 1, Total 4. La Société le Coq d'Or, vient d'être désignée par l'ad ministration communale de Bruxelles pour organiser le grand concours national de pigeons voyageurs qui aura lieu au mois de Juillet prochain. h'Economie Financière, paraissant le Dimanche avec 16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces].— Pour 1880, caractère renouvelé, format agrandi. On lit dans le Globe, de Paris, du 12 Hier au soir, les bords de la Seine, Alfortville, eut été le théâtre d'un drame dont, ainsi que cela arrive trop souvent, hélas la mi sère était la cause. Une jeune fille, une domestipue, âgée de vingt huit ans, Belge d'origine, se trouvait sans place, sans argent et sans amis pour lui venir en aide, a lâché de se suicider en se jetant l'eau, en amont du pont d'ivry. Par un heureux hasard, un jeune garçon de quinze ans, nommé Louis Donzé, dont on ne saurait trop louer le courage et le dévouement, ayant aperçu la malheureuse au moment où elle s'élançait dans la Seine, s'y jeta son tour sans son ger même se débarrasser de ses vêtements et fut assez heu reux pour la ramener saine et sauve au bord de l'eau. Transportée tout d'abord dans un hôtel garni où elle re çut les premiers soins, la pauvre désespérée fut ensuite con duite au poste, où elle a déclaré se nommer Drjaè'ger (Virgi nie). Des mesures ont été prises pour obtenir le repatriement de cette malheureuse. LE PETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécu tifs moyennant un franc. (Voir aux annonces.) Attaque d'un train par des brigands. Une dépêche de Madrid» datée du 15, ditqu'un train d'Andalousie venant Madrid et portant 40,000 francs que gardaient quatre gendarmes et un lieutenant, a été arrêté parseize bandits entre Alcazar et Argamasillo le maréchal Serrano était d ins le train. Les bandits avaient enlevé quatre rails et les avaient croisés sur la voie. Le maréchal Serrano, les gendaimeset le lieutenant tirèrent sur les brigands, qui ont riposté, puis ont fui. Un voyageur a été contusionné, un gendarme blessé: la gendarmerie esta la poursuite desbandils. Beaucoupde personnes que leurs occupations retiennent toute la journée hors de chez elles ne peuvent se soigner lorsqu'elles sont atteintes de rhumes, bronchites, catarrhes, ou autres affections des bronches ou des poumons. Rien de plus facile maintenant avec les capsules de gou dron de Guyotqui remplacent les tisanes, sirops, looehs et pâtes pectorales. Il suffit de prendre deux ou trois de ces capsules au moment de chaque repas. Le flacon, du prix de 2 fr. 50, contenant 60 capsules, ce traitement si efficace ne revient donc qu'à dix ou quinze centimes par jour, et dis pense de toute autre médication. Pour éviter les nombreuses imitations, exiger sur chaque flacon la signature Guyot im primée en trois couleurs. Dépôt dans la plupart des pharmacies. L'instituteur catholique de Gellick, contre le quel la justice de Tongres instruit en ce moment du chef d'attentat a la pudeur, a pris la fuite. La chambre (correctionnelle) de la cour d'appel de Gand a eu s'occuper le 10c* d'une affaire de calom nie charge du sieur Fidèle Van Steenhuyze, curé de Westende (Fl. occ.). Voici la suite de quelles circonstances ce fougueux personnage a été traduit devant la justice Le dimanche 16 novenbre 1879, dans un sermon pro noncé par lui West-Ende sur le danger de lire de mau vais livres et journaux il fit une sortie violente contre deux jeuues gens qui se trouvaient dans l'auditoire et qui s'étaient permis de sourire. Une fois lancé, le curé s'en donna cœur joie et fit tomber sur les deux mal heureux un flot d'injures faire rougir un porte-faix, les accusant dans un langage fleuri d'être des saligots, des libertins, de ne pas se contenter d'une ni même de plusieurs maîtresses, mais de courir les mauvais lieux, d'être la ruine et le désespoir deleurs parents. Les frères V. D. B. avaient été si clairement désignés par l'énergumène en soutane qu'au sortir de l'église ils furent poursuivis des quolibets de la foule et mon trés au doigt. Aussi portèrent-ils plainte au parquet. L'affaire fut instruite et le prévenu renvoyé devant le tribunal correctionnel de Furnes. Ce tribunal l'acquitta. Mais la cour d'appel vient de réformer ce jugement et dans un arrêt sévèrement motivé a condamné le curé Van Steenhuyze 50 fr. d'amende ou 14 jours de prison du chef de calomnie. Le curé Glouden, de Rachecourt, vient d'être con damné, par jugement du tribunal correctionnel d'Arlon, en date du 13 de ce mois, une amende de 10 fr. et un emprisonnement subsidiaire de deux jours pour s'être permis d'administrerdeux soufflets,pendant le ca téchisme, un enfant, âgé de 8 ans, et dont le crime n'était autre que de s'être levé de son banc pour se rendre l'école communale de Rachecourt. La prévention d'injures mise charge du même curé Glouden a été écartée par le tribunal, le curé s'étant borné, paraît-il, qualifier l'innocente victime des brutalités du prêtre de schismatique et de franc- maçon Les institutrices religieuses de la même commune, qui tiennent une école libre sous la direction du curé Glouden,viennent d'être condamnées, par le tribunal de simple police de Messancy, une amende, du chef de violences exercées sur les élèves des écoles concur rentes Echo du Lux.) La Bibliotèque gilon, qui a déjà rendu un grand service au pays en prenant une partie de la place occu pée presque exclusivement jadis par des productions cléricales, vient de mériter de nouveaux éloges par la création d'une série de voyages avec cartes litho- graphiées. Le premier ouvrage est intitulé Dans le Nord et il est dû la plume de M. Alfred Bruneel, con sul Gand. Ces charmants petits volumes peuvent fai re énormément pour la diffusion des connaissances géographiques. Les traités de Géographie sont généralement arides ces petits volumes au contraire se font lire, intéressent et charment et inspirent au lecteur le goût des voyages. On a souvent reproché avec raison aux Belges de ne pas savoir se décider entreprendre un grand voyage. Les volumes Gilon contribueront pour une bonne part lutter contre ce défaut. En inaugurant la série des voyages, M. Gilon a con tribué puissamment atteindre le but poursuivi par la Société belge de Géographie. Parler est bien, agir est mieux; c'est ce que comprend l'éditeur verviétois, qui nous donne des preuves d'une activité et d'une hardiesse auxquelles on est peu habi tué dans notre pays. Si ce qu'on nous dit est exact, la Bibliothèque Gilon a un succès sans précédent: 13 ouvrages sur 33 sont épuisés, plusieurs en sont leur 3* édition, et plus de 40,000 volumes sont vendus et circulent dans le pays. X,

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 3