Projet de loi L'enseignement moyen. enfants gui fréquentent les écoles communales recevoir l'enseignement religieux l'église. Il faut donc bien gue nos Révérends s'exé cutent, mais ils le lont la plupart avec une mauvaise grâce qui mérite d'être signalée tous les gens sensés; ainsi pour faire de leur tète quand même, comme ils disent, ils ne placent plus les enfants l'église d'après l'or dre alphabétique ou suivant le degré de méri te; non, ils proclament d'emblée que tous les enfants qui fréquentent les écoles communales doivent être séparés des autres et placés «les derniers et il y a plus, ils s'amusent appeler ces enfants par des sobriquets et les numi- lier publiquement.Nous avons mis par hasard hier la tête une chapelle et nous entendions crier par un catéchiste que nous supposions un homme sérieux Eh! ol de fricadellen van achter. Cela est-il digne et croit-on incul quer ainsi l'amour de la religion ces jeunes enfants, qui en définitive, dans tout ce qu'ils font, n'obéissent qu'auxordres de leurs parents. Nous voudrions bien savoir ce qu'en pense M. Surmont. Voici une manœuvre laquelle nos cléricaux se disposent avoir recours pour organiser l'enseignement congréganiste aux frais des communes. Ils négocieraient ou imposeraient selon les circonstances, au secrétaire communal sa dé mission et nommeraient sa place l'institu teur congréganiste qui ils alloueraient un traitement considérable et suffisant pour le rémunérer la fois comme secrétaire et comme instituteur. Et comme la révocation et la nomination des secrétaires communaux, ainsi que la fixa tion de leur traitement ne doivent être ap prouvés que par la Députation permamente,on compte jouer ce tour l'aise et sans opposi tion. Mais nous espérons bien que le gouvernement y mettra bon ordre et qu'il soumettra sans retard un projet de loi, d'après lequel, l'avenir, la révocation et la nomination des secrétaires communaux ainsi que la fixation de leur trai tement devront être approuvés par le gouver nement. Cette disposition est indispensable pour soustraire les secrétaires communaux l'arbitraire du clergé. n aia-fî Une nouvelle association libérale et consti tutionnelle vient de se constituer Vilvorde et celle-ci mérite d'être signalée l'attention de nos lecteurs tout au moins pour l'originalité de ses statuts. Que l'on en juge L'association a pour nom Cercle de la vieille garde libérale. Pour faire partie du Cercle, il faut être âgé au moins de 30 ans. (C'est le cas de dire qu'us n'aiment pas les jeunes ceux-là). Le Cercle est administré par un secrétaire- trésorier, nommé pour une année et la plu ralité des suffrages (on ne trouvera pas non plus que le comité soit trop nombreux). Le doyen d'âge de chaque réunion est prési dent de droit. La Commission des Hospices Civils d'Hoog- stade (Furnes) vient de prendre une décision qui l'honore. Grâce la générosité de feu M. Clep, cette commune possède un hospice de vieillards, dirigé par des religieuses. Récemment, la supérieure informa la Com mission que les bonnes sœurs renonceraient leur contrat, si les orphelins, confiés leur tutelle, ne fréquentaient pas l'école catholique de l'endroit. A la suite de cette mise en demeure, les membres de la Commission se réunirent et décidèrent, par 4 voix contre 2, que, doréna vant, les orphelins suivront les classes de l'école primaire officielle. Nul doute dans l'occurrence, la supérieure était l'instrument docile d'un curé, jaloux de la prospérité de l'école communale Aussi, nous félicitons la majorité de la Commission, et particulièrement M. II. Beesau, secrétaire- trésorier, d'avoir osé résister aux prétentions ambitieuses du clergé local sur l'enseignement moyen «les filles et des garçons. Voici les principales dispositions du projel de loi sur la réforme de l'enseignement moyen, déposé jeudi par M. le ministre de l'instruction publique Art. 1 Le nombre des athénées ou collèges royaux sera de trois au moins dans le Hainaut il sera de deux au moins dans chacune des autres provinces. Le nombre des écoles moyennes de l'Etat pour gar çons sera élevé au moins cent. Il sera établi par le gouvernement au moins cinquan te écoles moyennes pour filles. Art. 2. Des écoles moyennes provinciales ou com munales peuvent être établies pour filles ou pour gar çons» i -, Art. 3.Les résolutions des conseils communaux ou provinciaux portant suppression d'un établissement d'instruction moyenne, sont soumises l'avis de la dé putation permanente et l'approbation du Roi. Art.7.La commune qui est le siège d'un athénée ou d'une école moyenne de l'Etat pour filles ou pour gar çons, met la disposition du gouvernement un local convenable muni d'un matériel en bon état et dont l'en tretien demeure sa charge. Elle contribue, en outre, aux frais de l'établissement par une subvention annuel le qui est du tiers de la dépense au moins et qui, pour les établissements existants, ne peut être inférieure l'allocation qui aura figuré au budget communal de 1879. Le gouvernement est autorisé contribuer par des subsides aux frais de premier établissement et d'acqui sition du mobilier classique en faveur des athénées et des écoles moyennes. Art. 9. Les patronages actuellement accordés des établissements libres d'enseignement moyen,par les communes où n'existe ni athénée royal, ni collège com munal, pourront être continués et renouvelés, pour un terme de 5 ans au plus, avec l'approbation du Roi, la députation permanente du conseil provincial entendue. Ces établissements restent soumis au régime d'in spection. En cas d'abus graves ou de refus de se soumettre aux prescriptions de la loi, les subsides et la jouissance des immeubles sont retirés par arrêté royal, le conseil com munal entendu et sur l'avis de la députation permanen te. Il ne sera plus autorisé de nouveaux patronages. Art. 10. Le nombre des inspecteurs de l'enseigne ment moyen est porté quatre. Le gouvernement est autorisé instituer des inspec tions spéciales pour l'enseignement des langues moder nes, du dessin, de la gymnastique, ainsi que des ouvra ges de mains, dans les écoles moyennes des filles. Art. 11. Dans l'organisation de l'enseignement normal du degré supérieur, la durée des cours sera abrégée et le nombre des épreuves réduit en faveur des docteurs en philosophie et lettres et des docteurs en sciences, qui voudront obtenir le diplôme de professeur agrégé. Art. 12. Le diplôme de professeur agrégé de l'en seignement moyen de l'un ou de l'autre degré sera dé livré par un jury spécial et après un examen, dont le programme et les frais sont réglés par arrêté royal. Si le recrutement du personnel l'exige, le gouverne ment peut admettre aux examens, des conditions qu'il détermine, des personnes n'ayant pas suivi les cours des établissements normaux de l'Etat. Art. 13. Il est institué un enseignement normal pédagogique destiné former des régentes pour les écoles moyennes des filles. Des bourses sont créées en faveur des élèves de cet enseignement. Des examens et des concours ont lieu pour l'admis sion ces cours normaux. La délivrance des diplômes est réglée conformément l'article 12. Quoique ces dispositions aient déjà le mérite d'exciter la bile de nos cléricaux, nous croyons devoir faire remarquer qu'elles ne nous satisfont pas complètement. A notre avis, il fallait dire Il y aura un athénée ou collège royal dans chaque chef-lieu d'arrondissement et une école moyenne dans chaque chef-lieu de canton. Certes, quatre athénées ou collèges n'étaient pas de trop pour notre province or, quoique le chiffre de deux, fixé par la loi ne soit qu'un minimum, on ne trouvera pas le dépasser, là où le mau vais vouloir clérical trône en maître l'hôtel-de- ville. Le projet de loi déposé vendredi la Chambre, par M. le ministre de l'instruction publique, ap porte la loi du 1er juin 1850, sur l'enseignement moyen, des modifications importantes. 11 augmente considérablement le nombre des athénées et des écoles, et il organise l'enseigne ment moyen des filles que la loi de 1850 avait complètement oublié. Cette dernière réforme est assurément la plus importante et il faut féliciter vivement le ministre qui en a pris l'initiative.L'éducation et l'instruction de la femme préoccupent, depuis plusieurs années, tous ceux qui s'intéressent aux questions d'ensei gnement. La création d'écoles moyennes de filles produira d heureux résultats ce que l'initiative privée a fait dans quelques villes du pays, le gouvernement va le faire pour la Belgique entière. Les feuilles de sacristie s'indignent, naturel lement; qu'on songe supprimer dans la loi de milice l'exemption accordée aux séminaristes et aux élèves en théologie se destinant l'état ecclé siastique. La Patrie assure qu'on veut tarir le recrute- ment du sacerdoce dans sa source. Ce qui est une façon assez naïve d'avouer que la crainte du service militaire fait 1rs trois quarts des vocations ecclésiastiques. C'est vrai, dit la Gazetteet c'est même ce qui expliquent comment tant de prêtres, entraînés au séminaire par la seule horreur de la caserne, man quent des vertus du métier. L'intérêt même de la religion voudrait qu'on fermât la porte ces fausses vocations. On écrit de La Haye, 26 février, l'Indépen dance belge Le gouvernement a présenté aujourd'hui la secon de Chambre la convention conclue avec la Belgique au sujet du canal de Terneuzen. Les articles du Handelsblad d'Amsterdam, que je vous ai signalés par télégraphe, tendent déconseiller l'approbation de ce traité par la crainte que les amélio rations qui seront apportées au canal de Terneuzen, ne contribueraient nullement, si importantes qu'elles soient, favoriser les intérêts du commerce néerlan dais, la convention de 1879 n'assimilant plus le port de Terneuzen aux ports les plus favorisés de la Belgique quant aux tarifs pour le transport de marchandises par les chemins de fer belges, comme le faisait la conven tion de 1874,rejetée par la Chambre belge. Le Handels blad exprime l'espoir que la seconde Chambre, en refusant son approbation au traité, prouvera quelle comprend mieux que le gouvernement les intérêts com merciaux de la Hollande. C'est Samedi dernierà 6-45 du soirqu'à été ache vé un des plus importants travaux de notre époque, le percement du Saint-Gothard qui complète le

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 2