No 542. Dimanche. 40e ANNÉE. 14 Mars 1880. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Au Conseil Provincial. Les récentes instructions épiscopales, l'é gard des membres de l'enseignement primaire officiel, ont déjà reçu, en notre ville, un com mencement d'exécution. Nous apprenons, en effet, de source certai ne, que le curé d'une de nos paroisses a averti oralement et en toute charité une institu trice communale, qu'il est inutile de se présen ter au confessionnal l'absolution, la suite d'ordres supérieurs, ne pouvant lui être ac cordée Ce conseil était convoqué mardi, en session extraordinaire afin 1° de procéder la désig nation de candidats la place de conseiller la Cour d'Appel de Gand 2" la discussion et le vote du règlement sur les cours d'eaux non navigables, ni flottables. 3° Les propositions relatives la reconstruction de l'hôtel du gou vernement provincial Bruges. On sait que le conseil provincial de Bruges, comme le conseil de la Flandre Orientale, a l'habitude dans la présentation de candidats, de vouloir faire de petites niches la cour d'appel en ne choisissant jamais ses candi dats. Cette fois, la chose devenait un peu diffi cile, le conseil n'ayant reçu d'autres demandes que celle de M. De Meqlenaere, juge Bru ges, et de M. Roels, procureur du roi, Cour- trai, nommés, respectivement, par la cour de Gand, premier et second candidats. Les plus écervelés de l'assemblée ont cepen dant tenté une surprise. Au vote pour la première candidature, M. Herman, juge Bruges, qui n'avait même pas fait de demande, a obtenu 17 voix il y avait, en outre, 7 billets blancs. M. Demeulenaere a obtenu 23 voix; la majorité étant de 22, M. Demeulenaere a été désigné comme premier candidat. Deux voix de moins, il y aurait eu ballottage entre MM. Demeulenaere et Herman, et c'est ce dernier qui l'eut, probablement, emporté. Mais le bon sens de 23 membres a triomphé. M. Roels a été élu second candidat par 29 voix contre 10 bulletins blancs et 9 voix don nées M. Herman. Au début de la séance, M. le Gouverneur a donné communication de la nouvelle officielle des fiançailles de la princesse Stéphanie-, Le Conseil provincial de la Flandre Occidentale peut ainsi, le premier, féliciter la Famille Royale de cet heureux événement. L'assemblée a abordé dans cette même séance la discussion du règlement de police des cours d'eaux non navigables, qu'elle a voté dans sa séance d'hier. Le conseil provincial était appelé s'occu per, dans sa séance d'hier, des propositions du Gouvernement, relatives la reconstruc tion de l'hôtel du conseil provincial, détruit par un incendie, sous l'administration ja mais mémorable du chevalier Ruzette. Voici, sommairement qu'elles étaient les propositions du Gouvernement: C'est l'Etat qui reconstruirait tout l'hôtel du Conseil provincial, situé sur la Grande Place. Il ferait des expropriations pour per mettre d'installer, côté de cet hôtel, différents services publics, tels que bureaux des postes, chemins de fer, etc. Le Gouvernement pren drait toutes les dépenses sa charge. La pro vince interviendrait pour une allocation de frs. 200,000, somme relativement dérisoire, en égard l'importance des travaux. LE PROGRES PARAISSANT TE JEUDI ET TE DIMANCHE. VIRES ACfâtîlRlT KENDO 58, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAU AN: Pour l'anondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dix<Hiide, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la .'igne fr. 0-2;». CHEMIN DE FER. (15 Octobre). HEURES DE DEPART D'YPRES A 'operinghe-Uazebrouck. 6-20.— 12-07.6-47. operinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-4: 5-57. 6-47. 8-45. 9-50. ourtrai. 5-34. - 9-52. - H-20. - 2-40. - 5-25. loulers. 7-45. 12-25. 6-50. anghemarck-Ostende. 7-20. 12-17. 6-15. .anghemarck, le samedi, 5-50. BULLETIN POLITIQUE. Une animation extraordinaire a régné hier pen dant tonte i'après-midi au Palais Bourbon bon nombre de membres du Sénai français s'étaient rendus dans les couloirs de la Cltambrcdes députés, où le centre t'e la vie politique s'était transporté de nouveau, et la plupart des députés avaient quitté enceinte législative pour discuter avec leurs col lègues les mesures que demande la situation. A l'heure qu'il est, personne Le croit plus la possibilité d'un vote de transaction sur l'art. 7. Après l'article si violent publié hier par la Répu blique françaiseles avis dés membres modérés de la gauche n'ont aucune change d'être acceptés. est certain qu'après le vole sur l'article 7 en soconde lecture, vote qui sera la reproduction exacte de celui de Mardi, une molion d'expulsion des jésuites sera déposée. Il existe contre les jésuites cinq lois générales dont l'application sera demandée: ce sont le décret du 13-19 Février 1790, suppri mant les ordres religieux, le décret du 18 Août 1792, renouvelant le premier, le concordat du 16 germinal an X, n'autorisant d'autres établissements religieux que les chapilfes des chanoines et les séminaires, le décret du 3 messidor an XII, ayant la même portée que celui de 1790. enfin les art. 291 et 292 du code pénal, interdisant toute asso ciation de plus de vingt personnes dans un but religieux ou autre. Le conseil des ministres s'est occupé hier de la situation qui a été faite au gouvernement par la Chambre haiiie. Un des ministres, s'il faut en croire le Globe, a émis celte opinion que la situa tion était la même qu'en 1845 que, cette époque, le gouvernement français entra en négociations avec le Sainl-Siége et qu'il obtint du Pape lui- même h fermeture des collèges d< s jésuites et la dissolution des noviciats. Finalement le conseil, persuadé qu'il obtiendrait Sans peine- un vole de confiance de la Chambre des députés, aurait résolu l'unanimité 1°qu'il ne se ■"''tirerait pas 2" que si une interpellation était déposée, il en demanderait le renvoi après la deuxième délibération au Sénat de la loi sur l'en seignement supérieur: 3°qu'il n'accepterait aucune transaction sur l'article 7. II y a là des indices d'une situation des plus graves, puisque dans l'avenir le cabinet devra se résigner soutenir une lutte de tous les instants contre la coalition conservatrice du Sénat l'on ne voit pas trop comment cette crise très compliquée se dénouera. L'opinion conservatrice ne désarme pas en Italie. Elle vient de tenir ses assises pléniéres Rome pour prendre des résolutions communes sur les questions les plus importantes qui divisent l'opinion publique, et il ressort clairement des explications échangées que le ministère n'obtiendra, aucun prix, le concours de la droite. yn temps splendide a favorisé Mercredi Berlin l'inauguration du monument élevé la mémoire de la mère de l'Empereur, la reine Louise, la belle mais infortunée épouse de Frédéric-Guillaume III. Le télégraphe a anoneé que des troubles avaient éclaté Haskeui dans la Roumélie orientale. Il semble que c'est encore dans l'effervescence des passions religieuses qu'il faille en chercher la cause. Un prêtre ottoman ayant été arrêté pour manœu vres'séditieuses. la population a couru aux armes, et le gouverneur général. Aleko,pacha, a dû requé rir l'intervention des troupes ottomanes. Paris, 11 Mars. Le cardinal Nina a félicité le cabinet de Belgique sur le maintien de la légation belge près le Vatican. Ypres, le 13 Mars 18SO. Un Scandale.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1