Tribunaux. Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Actes officiels. Bibliographie. Dans sa prochaine réunion le Sénat procédera la nomination de son président. D'après le corres pondant du Précurseur, M. le baron de Sélys Longehamps. actuellement lr vice-président, sera très vraisemblablement élevé la présidence; il a été formellement entendu, lors de la nomination de M d'Aneiban comme premier vice-président, que cette él ction ne ferait pas précédent et que la majorité maintenait son droit de choisir le président dans ses rangs. Il paraît que le Journal de Bruxelles est bel et bien mis l'index par Nos Seigneurs lesévèques. Nous trouvons dans ses colonnes la note suivante: ^Aujourd'hui a eu lieu Malines le sacre de Mgr du Koussaux. évêque d'Euménie. Nous aurions voulu rendre compte de cette cérémonie; nous en sommes empêché, notre grand regret, parce que notis n'avons pas reçu de carte d'invitation. Traité comme un simple journal libéral A quand l'excommunication? Ni la délicieuse retraite qu'elle s'est choisie au fond de la romantique vallée de l'Ourlho, ni le cadre si pittoresque qui l'entoure, ni la ceinture que lui font les capricieux circuits de sa charmante rivière, n'ont pu protéger la jolie petite ville de Laroche contre l'esprit d'opposition violente et de fanatisme que souffle partout le clergé. On nous écrit en effet, de celte ville, que l'ad ministration cléricale qui y règne avait dès 1876 remplacé deux excellents instituteurs laïques par des frères la loi de malheur est venue obliger renvoyer ceux-ci de l'école communale, mais on prend son temps et on ne s'y décide que quand l'école des cbers frères est prête et leur permet d'entraîner la plupart de leurs élèves. Malgré toutes les pressions, malgré le retard calculé qu'a subi la nomination des instituteurs, faite regret et au dernier moment, l'école officielle compte bon nombre d'élèves. Aussi la persécution commence: une pauvre vieille femme secourue par la charité publique, s'est vue menacée de perdre tout secours si elle persiste envoyer sa fille l'école officielle; un frère essaie de parquer les élèves de l'école publi que dans un coin rie l'église et de réserver une place privilégiée aux enfants de l'école privée; n'y réussissant pas. il appelle son aide un échevin qui se prêle avec ardeur, mais sans plus de succès, cette œuvre méritoire; l'administration tente de rogner le traitement des instituteurs en prétextant le nombre minime de leurs élèves: nouvel insuccès, les instituteurs refusent d'accepter des mandats incomplets. Enfin, le conseil communal ayant deux fois laissé expirer le délai pour la nomination des institutrices, en a reçu deux, le 20 février, nom mées d'office; le bourgmestre refuse de leur livrer la clef du local, et. ce qui est plus fort, le conseil communal, réuni le lendemain, décrète la suppres sion de l'école. Voilà, d'après notre correspondant, comment Laroche on observe la loi. A l'œuvre on peut juger l'ouvrier et prédire qu'il ne faudra pas longtemps pareille administration pour se rendre absolument impossible. Echo du Parlement). Par jugement prononcé par le tribunal correc tionnel de Tongres, en date du 42 Mars courant, un instituteur privé de l'enseignement catholique a élé condamné deux emprisonnements de deux mois et deux amendes de 26 fr. du chef d'outrages publics aux bonnes mœurs. Cet individu sortait de l école normale de Saint- Trond, avait élé sacristain et révéreud frère dans un couvent. Inutile d'ajouter qu'il n'avait pas attendu jus qu'à ce jour pour prendre la clef des champs. Depuis longtemps le clerjé n'a été aussi violent que Dimanche dernier; pendant tous les services les chaires de vérité n'ont cessé de retentir des imprécations les plus odieuses contre les écoles laïques; on n'entendait dire par les personnes qui avaient été l'église que c'était dégoûtant et nous avons tout lieu de croire que pour ce (pii concerne notre ville, le clergé va pré cisément rencontre du but qu'il se propose; on le laisse prêcher dans le désert et. on en rit.Quel résul tat a-t-il obtenu jusqu'ici avec toutes ses extravagan ces? Aucun. Nos écoles sont aussi nombreuses qu'avant et peine les Pâques seront-elles passées qu'elles gagne ront encore une centaine d'élèves. Société de la Concorde. Programme du der nier concert de la saison d'hiver, qui aura lieu le Jeudi 18 Mars 1880, 7 1/2 heures du soir, par la musique du lr rég' de ligne, sous la direction de M. Ch. Simar. 1. La pie voleuse, ouverture, Rossini. 2. Les airs suisses variés, arr. Weber. 3. Polka pour piston et bugle, Strauss. 4. Les Eburons, grande marche, Julien Simar. 5. La vague, valse, Métra. VILLE D'Y PRES. cosseii. co.hm.v4l. Séance publique du '20 Mars 1880, 5 h. du soir. ORDRE DU JOUR: 1. Communication de pièces. 2. Etat des dépenses éventuelles et imprévues en 1879. 5. Remploi capitaux, Bureau de Bienfaisance. 4. Avis émettre sur la demande de pension de M. Boset, ancien Préfet des Etudes. 5. Rôle taxe communale sur les chiens, 1880. 6. Perception de centimes additionnels et autres taxes communales. ETAT-CIVIL D'YPRES, du 5 au 12 Mars 1880. NAISSANCES: Sexe masculin, 3; id. féminin, 3; Total, 6. Décès Dewitte, Auguslin, peintre, 49 ans, époux de Marie Mallet, rue au Beurre.Ameloot, Philippe, tisserand, 61 ans, époux de Clémence Michiel, rue des Plats. Mackversou, Marie, sans professiou, 61 ans, célibataire, rue de Meoin. Le public ignore généralement que le roi Léopold 11 descend de Marie-Thérèse au même degré que la reine Marie- Henriette. Il est, en effet, le petit-Sis de la reine Marie-Amé lie, qui elle-même était la fille de la reiue Caroline de Naples, propre fille de Marie-Thérèse et sœurde Marie-Antoinette et de Joseph II Notons encore se fait curieux que l'année 1880, qui voit se renouer une nouvelle alliance de famille entre la dynastie belge et la maison de Habsbourg, est le centenaire de la mort de Marie-Thérèse, décédée Vienne, le 29 novembre 1780. L'Economie Financière, paraissant le Dimanche avec 16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces). On télégraphie de St-Pétersbourg que le train quj amenant le duc d'Edimbourg a racontré un train de marchan dises 400 vestes de St-Pétersbourg. Deux wagons out été brisés. Il n'y a aucun accident de personnes déplorer. LEPETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécutifs moyennant un franc. (Voir aux annonces.) On lit dans les journaux du Nord u Un domestique de ferme vieut de mourir Landas dans de singulières circonstances un de ses camarades, occupé enlever du fumier, le blessa la main avec une fourche imprégnée de purin. Une dent pénétra entre le pouce et l'in dex le domestique négligea celte blessure et reprit son tra vail. Au bout de quelques jours, une enflure inquiétante se manifesta, envahissant tout le hras. On recourut alors aux soins d'un médecin, mais il était trop tard et le malheureux a succombé. Depuis quelque temps, nous avons cru devoir appeler l'attention des malades sur les remarquables propriétés des Capsules de Goudron de Guyot dans les cas de rhume, bronchite, catarrhe, phlhisie, ou autres affections des bron ches et des poumons. Une chose nous a frappé, c'est que la plupart des personnes venant notre pharmacie, pour nous demander ce produit, n'ont pas retenu le nom du médica ment et le désignent sous le nom de pilules, globules et mê me pastilles. Lorsqu'on s'adresse directement 5 notre maison, il nous est facile de rectifier la mémoire de l'acheteur, mais il petit n'en pas être ainsi lorsqu'on se présente dans une autre pharmacie, et cela peut prêter de fâcheuses confusions. Nous prions donc les acheteurs de vouloir bien remarquer et se rappeler le nom du médicament Capsules de Gou dron de Guyot. De plus, pour éviter toute erieur, on vou dra bien se souvenir que notre signature GUÏOT est imprimée en trois couleurs sur l'étiqurlte de chaque flacon. L'incendie de Tokio: neuf mille maisons dé truites. Voici les nouveaux détails que nous apporte l'Echo du Japon sur le mémorable incendie de la ville de Tokio: le feu a pris naissance chez le nommé Foukoutcbi Iwadjice demeurant Hakouyamachi,16,près de Nibonkashi Les flammes, activées par un vent terrible, ont atteint en un clin d'œil une extention qui faisait prévoir une de ces calami tés contre lesquelles tout secours humain est impuissant. En moins d'une demi-heure, le quartier de Hakouyamatchi brû lait en 7 différents endroits. Sous l'influence du vent, les flammes mirent le feu des maisons situées plus de cinquante mètres du foyer de l'in cendie, de sorte que les constructions intermédiaires se trou vaient cernées de tous côtés par l'élément destucteur, ce qui explique du reste le grand nombre d'accidents. La chaleur dégagée par cette mer de feu était si iatense qu'elle était par faitement sensible la station de Sbimbashi, distente de plus d'un mille. Rien ne résistait cette pluie de feu qui n'a été arrêtée que par la mer et comme si elle rilt voulu lutter contre cet élément, elle s'est communiquée plusieurs jon ques placés dans la rivière Sumida une partie de l'île Tsou- koudashima, située plus d'un mille de là, a été également détruite. On n'a pu se rendre maître du feu que vers huit heures du soir. Bieo que l'iocendie ait eu lieu en plein juur, sa violence était telle que le nombre de personnes qui ont péri dans les flammes s'élève 120 tout sauvetage devenait impossible, car sur plusieurs points, des rangées de maisons étaient en tourées de tous les côtés par les flammes. On a découvert jusqu'à présrnt vingt-cinq cadavres méconnaissables, quinze d'entre eux ont été tellement calcinés que l'on n'en a pu distinguer le sexe, Plusieurs témoins oculairrs racontent qu'il est rarement donné l'homme d'assister un spectacle aussi horrible que celui qui s'est présenté dans cette fatale journée. La plume est impuissante décrire les scènes navrantes qu'on avait sous les yeux; des femmes, des enfants, des vieillards, des per sonnes malades, courant d'un air affolé dans toutes les direc tions, au millieu d'une foule immense qui poussait des cris sauvages, essayant de sauver leurs objets présieux, donnaient ce lugubre tableau quelque ressenblance avec ces scènes de l'enfer peintes sur des kakémono pfona'w Atelier d'apprentissage de la Flandre occidentale. M. Vanden Daele, Gand, est nommé inspecteur des ateliers d'apprentissage de la Flandre occidentale, en remplacement de M. Van Hecke, décédé. Le cinquième numéro de l'Illustration Nationale, qui vient de paraître, offre un intérêt d'actualité tout parti culier auquel le public réservera le plus sympathique accueil ce numéro conteint 1rs portraits, gravés sur bois, de l'arcbi- duc Rodolphe et delà princesse Stéphanie. Aucune photo graphie récente des augustes fiancés n'existant, ces portraits ont élé faits d'après nature. Us sont d'une ressemblance par» faite, dessinés et gravés admirablement. Voilà un numéro dont les éditeurs, s'ils sont prévoyants, auront bien fait de foroer le iirage,car il va s'enlever par milliers. Tout lemoode voudia posséder les portraits des fiancés royaux, surtout ce lui de la jeune princesse Stéphanie qui est peu connue! Bruxelles même. Sans compter que le cinquième uuméro de Illustration Nationale contient eDcore d'autres planches remarquablrs, telle que celles de l'Attaque du Parc, le 23 septembre 1830, et celle de l'Entrée de Léo pold 1er BruxellesCes diverses gravures sont accompa gnées d'articles d'un puissant intérêt.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 3