No 544. Dimanche,
40e ANNÉE.
21 Mars 1880.
6 FRANCS PAR AN.
J OU UN A L D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
In nouveau péché.
Nous nous empressons d'insérer la lettre sui
vante, qui est adressée par Monsieur Carton,
en réponse certaines attaquesdont il
a été l'objet de la part de M. Surmont, la
séance du Sénat du 13 Mars dernier. Ces
attaques n'ont pas figuré dans les comptes
rendus ordinaires des journaux et ce n'est que
quatre jours après qu'elles ont paru dans le
compte-rendu officiel du Moniteur M. Sur
mont est coutumier du fait non-seulement,
il corrige ses discours quant la forme, mais
il en refait le fond, au point que celui qui l'a
entendu s'y retrouve difficilement l'honorable
sénateur oublie aussi trop souvent qu'il n'y a
pas de courage attaquer les absents, ni
diffamer, lorsqu'on peut le faire impunément.
Ceci dit, voici la lettre de M. Carton
Ypres, le 18 Mars 1880.
Monsieur le Baron,
HENRI CARTON.
Nous pouvons constater dês-à-présent que
les foudres de l'église ne produisent pas le
moindre effet en notre ville nos populations
ne s'émeuvent pas du refus d'absolution, dont
on les menace.
Nous avons entendu des centaines de per
sonnes, très orthodoxes, accueillir ces menaces
avec la plus extrême indifférence. Patience,
disent-elles, il n'y a pas de notre faute, et
quand les prêtres seront fatigués de toutes
leurs sottises, ils viendront nous prier beau
de vouloir bien aller confesse. Jusques là
nous avons la conscience bien tranquille mais
si, par hasard, reprit un interlocuteur, ils
venaient vous demander vos billets de Pâques,
que feriez vous mais c'est bien simple, nous
les mettrions la porte.
Un vicaire de St-Pierre s'est rendu l'autre
jour chez un bon libéral, dans l'intention de
faire un dernier effort pour qu'il retire ses
entants des écoles communales son entrée
dans la maison, le regard du prêtre se porta
sur les portraits de MM. Carton et Vandenpee-
reboom, qui pendaient dans la chambre; M. le
vicaire oubliant le but de sa visite apostropha
vivement la femme en ces termes Ah ça, que
signifient ici ces portraits? je vais revenir
après-demain et si les portraits n'ont pas
disparu, ni vous, ni votre mari, ni vos en
fants n'auront l'absolution Jusqu'ici, nous
n'avons pas appris que M. le vicaire y soit
retourné; et il a bien fait car il y aurait
trouvé qui parler. (Historique).
Eh bien si le clergé doit refuser l'absolu
tion et les saints-sacrements tous ceux qui
ont les portraits de MM. Vandenpeereboom et
Carton, il y aura des centaines d'excommu
niés.
ii.
iii.
LE
PROGRES
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DDIANCHE.
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Vli'.Lb AUéUiiii l
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CHEMIN DE FER. (15 Octobre).
HEURES DE DEPART D'YPRES A
Poperinghe-Hazebrouck. 6-20.— 12-07.6-47.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-35. 12-07. 2-45
3-37. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-54. - 9-52. - H-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-45. 12-23. 6-50.
Langhemarck-Ostende. 7-20. 12-17. 6-15.
Laoghemarck, le samedi, 5-50.
Après, le 2© Mars 1880.
A Monsieur le Baron Surmont de Volsberghe,
sénateur de l'arrondissement d'Ypres.
Vous profitez un peu souvent, me semble-t-il,
de vos immunités parlementaires pour nous mal
mener au Sénat ainsi, dans la séance du 15 Mars,
dont le compte-rendu ne vient que de paraître au
Moniteurvous venez encore de m'accuser avec
une incroyable légèreté, d'avoir adressé, sinon
tous les instituteurs, du moins plusieurs
instituteurs communaux, comme délégués ou
non de association libérale, une circulaire ayant
pour objet de faciliter 1 expédition des journaux,
écrits ou brochures que l association veut distri
buer ou répandre dans le public.
Je commence. Monsieur le Baron, par vous dire
que je serais fort peu sensible au reproche en lui-
même, s'il était fondé, car vous en faites bien
d'autres; mais je tiens vous donner le démenti
le plus formel et le plus catégorique, afin que vos
Collègues au Sénat et le public impartial sachent
dorénavant quel dégré de croyance, ils peuvent
ajouter vos affirmations.
L'association, que j'ai l'honneur de présider, a
sans doute ses délégués dans les communes, et elle
leur adresse des circulaires dont elle ne vous doit
pas compte; mais, parmi ces délégués, il n'y a pas
d'instituteurs communaux, et je vous défie de prou
ver que je leur ai adressé la circulaire laquelle
vous faites allusion.
Agréez, Monsieur le Baron, mes salutations.
Le Président de l'association libérale
de l'arrondissement d'Ypres,
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Rapport du Cercle Commercial et Industriel
de l'arrondissement d" Ypres
de l'année 1879.
SOMMAIRE DE NOS OPÉRATIONS.
i Chemins de fer.
Une demande a été faite auprès de l'administration
du chemin de fer de la Flandre Occidentale afin d'obte
nir
La délivrance des coupons pour les stations intermé
diaires des lignes de l'Etat.
Il a été fait immédiatement droit cette demande.
Une requête a été adressée au Ministre des Travaux
Publics, tendant obtenir l'exécution de l'embranche
ment du chemin de fer d'Ypres Armentières. Le Cer
cle Commercial appuie la pétition qui est envoyée ce
sujet au Ministre, par les commerçants et les fermiers
notables du canton de Messines.
Cette demande n'a aucune chance d'aboutir. L'Etat,
sur le point de devenir acquéreur de la ligne d'Ostende
Armentières, emploiera le tronçon d'Ypres Comines
appartenant au chemin de fer delà Flandre Occidentale,
et le commerce et l'industrie auront ainsi, quant aux
tarifs et aux facilités de communication, les mêmes
avantages, que si la ligne d'Ypres Warnèton était
construite. Ceci résulte d'une lettre officielle en date
du 18 Janvier c1 qui a été adressée par le Ministre des
travaux Publics au Cercle Commercial.
Nous ne pouvons qu'applaudir cette mesure, tout
en regrettant qu'une partie du canton de Messines res
te sans ligne ferrée vers Ypres et la frontière française.
Nous engageons les négociants de cette partie de l'ar
rondissement, faire partie du Cercle et si, plus tard,
se présente quelque chance d'aboutir un résultat
plus satisfaisant, nous nous empresserons d'y employer
tous nos efforts.
La demande adressée l'administration supérieure
des postes afin d'obtenir un facteur en plus dans la vil
le d'Ypres, n'a pas abouti d'une manière complète. Ce
pendant un distributeur supplémentaire a été accordé
Canaux.
Une pétition a été adressée la Chambre des Repré
sentant afin de demander la reprise et l'achèvement
du canal de jonctions Lys-Yperlée, ainsi que la reprise
des chemins de fer de la Flandre Occidentale par l'E
tat.
La première démarche a abouti, grâce aux efforts
déployés par votre Société grâce'aussi aux démarches
nombreuses de personnes influentes dont l'attachemen
aux intérêts de l'arrondissement est connu de tout le
monde, une solution désirée depuis si longtemps est
enfin venue couronner notre persévérance.