Cinquantième Anniversaire Nouvelles locales. Nouvelles diverses. 19 Juillet. Manœuvres des corps de cavalerie de la garde civique. 20 Juillet. Ouverture du concours national de tir. 21 Juillet. Inauguration du monument érigé la mémoire de Sa Majesté le Roi Léopold Ir. 22 Juillet. Exposition d'horticulture. 22, 23 et 24 Juillet. Festival de musique. 25 et 26 Juillet. Concours de musique instru mentale. lr Août. Inauguration du palais des beaux- arts. lr Août au 31 Octobre. Exposition historique de l'art belge. 8 et 9 Août. Concours de chant d'ensemble. 15 Août. Courses de chevaux Bruxelles. Distribution des prix du concours national de tir. 16 Août. Fête patriotique. Illumination et feu d'artifice. 17 Août. Fête de gymnastique. Distribu tion des prix aux lauréats des concours littéraires. Fête artistique. 18 Août. Cavalcade. Cortège historique et national. 19 Août. Fêles populaires. Ascension de ballons. Courses de chevaux. Concert et illumi nation sur la Grand'Place de Bruxelles. Différents congrès scientifiques, littéraires, artis tiques, etc., se réuniront Bruxelles pendant la période des fêtes. Des représentations lyriques et dramatiques gratuites et des concerts organisés par le Conservatoire royal de musique, par la Société du concert national et par celle des concerts popu laires auront lieu pendant les mois de Juillet et d'Août. Ce programme, daté de Bruxelles, 8 Juin 1880, porte la signature de M. Bolin-Jacquemyns, mi nistre de l'intérieur. DENIER DES ÉCOLES. AVIS. ri de l'Indépendance Nationale de la Belgique. Ouverture solennelle de l'Exposition nationale. Le voilà enfin arrivé ce grand jour qui doit se graver en caractères d'or dans les annales de la Belgique un demi-siècle de paix, de prospérité, de progrès, de liber té et d'indépendance. Ces quelques mots résument toute notre histoire de puis cinquante ans développez-les et vous trouverez sur chaque mot plusieurs volumes écrire. Nous, nous sommes satisfait de les signaler dans toute leur grande et éloquente simplicité nous laissons d'au tres le soin de les commenter fiers et heureux, nous passons outre. Dès le matin de ce jour jamais mémorable, une agi tation fiévreuse règne dans toute la ville. Les rues re gorgent de monde toutes les maisons se pavoisent les illuminations se préparent une animation extrême s'étend sur tous les coins de la capitale, et déjà de nom breuses phalanges d'invités, de curieux, ayant tous la joie et le contentement empreints sur le visage, se diri gent vers la plaine de l'Exposition Nationale. Quelque chose d'indéfinissable, qui enivre et qui transporte, se dégage de ce mouvement extraordinaire on respire un air de fête, de fête patriotique et sans égale dans l'his toire de la Belgique. Depuis plusieurs jours le temps sombre et pluvieux faisait craindre pour le succès de cette grandiose festi- vité, dont la majeure partie doit se passer aujourd'hui en plein air. L'aube apparait et nous annonce un temps plus favorable. Le soleil entre en lutte contre l'in tempérie du ciel; il lance quelques faibles rayons; il triomphera, car, lui aussi, il veut être de la fête, et cer tes, il est le principal invité. Ces nombreuses cohortes d'ouvriers, tous en costume de travail, mais costume neuf, se dirigent vers la plai ne, où ils prendront leurs bannières et leurs écussons. Les troupes de toutes les armes les suivent toutes les rues que la foule immense traverse ont reçu une déco ration splendide; la rue delà loi est magnifiquement pavoisée; chaque maison a ses drapeaux, ses oriflam mes, ses bannières aux armes de la Belgique et des neuf provinces qui, toutes, prennent part eette grande manifestation nationale. A dix heures, la circulation aux abords de la plaine de l'Exposition devient presque impossible. Les tramways. les voitures.les convois de chemin de fer se croisent en tous sens, et c'est avec peine que nous parvenons pénétrer dans le parc qui s'étend devant le superbe édifice. L'aspect du parc, où l'on travaille encore de tous cô tés, est réellement imposant. Deux grandes colonnes en pierres de Quenast, surmontées des génies du Commer ce et de l'Industrie, se dressent quelques pas de l'en trée principale; derrière les colonnes et en face de l'hé micycle qui relie les deux principaux pavillons de l'Ex position, un grand bassin fait jaillir de nombreux jets d'eau dont la gerbe principale s'élève la hauteur des bâtiments. A droite et gauche, de grandes pelou ses, des plantes ornementales et des arbres de toute na ture. Plus loin, d'innombrables constructions, repré sentant tous les genres d'architecture, servent de cafés, de restaurants, où se débitent toutes les consommations imaginables. D'autres constructions, représentant les industries de la Belgique, s'étendent de toutes parts. Aucune dépense n'a été épargnée partout la richesse de la matière se joint l'élégance des architectures. Nous pénétrons dans les salles de l'Exposition. Ici, nous sommes forcé de renoncer toute description par ce qu'elle serait insuffisante et incapable de donner une idée juste de l'immensité et de la beauté des produits nous y reviendrons dans un moment plus propice con tentons-nous de la parcourir la hâte et de constater que nous ne nous attendions pas une exhibition aussi riche et aussi grandiose. Nous avons vu les principales expositions universelles d'autres pays mais nous dé clarons, sans crainte d'être démenti, que l'Exposition des produits de la Belgique peut rivaliser avec ce que nous avons vu de plus^aeau et de plus intéressant. Il faudra non des jours, mais des semaines pour examiner toutes les richesses commerciales, industrielles et ar tistiques qui sont et seront exposées ici. Nous sortons de ces innombrables annexes où nous nous trouvons presque perdu comme dans un labyrin the, car la musique résonne de toutes parts au dehors et nous voulons voir cet immense défilé qui commence et qui est le prélude de la festivité musicale, laquelle revient aujourd'hui, le premier rang parmi toutes les autres. Voici les chasseurs-éclaireurs de la garde civique, précédés de leur musique, qui joue des pas redoublés les grenadiers la suivent, musique en tête là-bas vien nent les carabiniers avec leur excellente fanfare plus loin la musique des artilleurs de la garde civique, celle des pompiers, celle du grand théâtre, etc., etc. Nous renonçons une énumération qui devient impossible nous nageons dans un océan d'harmonie. Nous nous arrêtons devant l'hémicycle qui se trouve entre les deux grands pavillons. Au fond, dans l'em brasure d'un immence arc de triomphe inachevé, se trouve la tribune royale, tendue de velours rouge crépines d'or. De riches tapis couvrent les marches qui conduisent ce reposoir royal. A droite, l'estrade des tinée aux chanteurs et aux musiciens chargés d'exécu ter la cantate d'inauguration. Plus de quatorze cents exécutants doivent y prendre place. A gauche, l'estrade réservée aux invités. Dans les compartiments qui se trouvent des deux côtés de la tribune royale prendront place les ambassadeurs, les ministres, les hautes fonc tionnaires de l'Etat ainsi que leurs femmes. La cantate, œuvre du maestro Peter Benoit,d'Anvers, doit être l'événement du jour dès midi on commence prendre ses places et, cependant, ce n'est qu'a deux heures, après l'arrivée de la famille royale, que l'exécu tion aura lieu. En attendant l'exécution de la cantate, nous voyons arriver successivement les députations d'ouvriers, re présentants de tous les métiers, qui tantôt doivent dé filer devant le roi, au nombre de plus de 4,000. Arrivée de M. Rogier. A peine M. Rogier est-il aperçu par les innombrables invités qui ont pris place dans les tribunes, sur les es trades et sur le terre-plein entre les deux pavillons, que chacun se lève, salue le vénérable membre du Congrès de 1830 et l'acclame chaleureusement tout le monde est heureux de voir cette belle et verte vieillesse, de voir assister au cinquantenaire un des plus vieux et des plus glorieux témoins de notre immortelle révolution. Arrivée de la Famille royale. Il est deux heures, le canon annonce l'arrivée de la famille royale. Un mouvement extraordinaire se pro duit chacun se précipite et veut se trouver sur le pas sage du roi. Léopold II, la reine, le comte et la comtes se de Flandre occupent une berline gala ouverte, quatre chevaux. Trois voitures suivent avec la suite du roi. Les cha peaux et les mouchoirs s'agitent, les applaudissements se font entendre, et un immense cri cent fois répété de Vive le Roi! Vive la Belgique s'élève majestueuse ment vers le ciel. Les canons tonnent, plus de cent corps de musique font retentir l'hymne nationale, les cris et les applau dissements recommencent; l'enthousiasme est son comble. Le roi paraît vivement ému et se tient, la tête découverte, devant cette grande et cordiale manifesta tion d'un peuple qui l'aime et le respecte comme il 1< mérite. Après les discours d'usage, la cantate commence; les trompettes thébaines retentissent et, dès les premier! accords, tout le monde se sent électrisé. C'est une œuvre magistrale, digne du savant compo siteur, M. Peter Benoit; il nous serait impossible d< l'analyser ici. L'exécution a été parfaite cette armée de chanteurs de chanteuses et musiciens s'est acquitté non-seule ment avec talent de sa tâche, mais elle a mis dans l'in terprétation de l'œuvre un feu et un enthousiasme ex traordinaires, qui enlevaient tous les auditeurs. Après la cantate, le défilé des ouvriers. C'était cer tainement le cortège le plus sympathique, le plus pitto resque et le plus mieux réussi de tous ceux que nous avons vus. Un corps de musique ouvre la marche; suc cessivement nous voyons défiler les pêcheurs d'Ostendt et de Blankenberghe, pieds nus, le pantalon retroussé portant leurs filets et autres engins de pêche les forge rons avec leurs marteaux et leurs tenailles sur l'épaule: les maçons, les tailleurs de pierre, les charpentiers et les menuisier avec les instruments de leur métier; les ouvriers de la manufacture de serrurerie de Vilvorde. tous habillés de bleu et portant une écharpe tricolore autour de la ceinture; leur corps de musique marchail entête; les cristalliers de St-Amand, également avec leur harmonie, les cigariers portant des bouquets de cigares parfaitement réussis les cigarières, gracieuses jeunes tilles, toutes habillées de vêtements aux couleurs nationales les fileurs et les fileuses de coton les bras seurs, solides gaillards la carrure d'athlètes les jar diniers et horticulteurs les laitières avec leurs vases de cuivre, brillants comme de l'or, des rubans tricolo res dans les cheveux et sur la poitrine; ouvriers et ou vrières du matériel militaire, parmi lesquels huit belles jeunes filles en robes rouges, corsage noir et tabliei jaune enfin, des centaines de groupes des plus inté ressants, qu'il serait trop long d'énumérer ici. Après ce défilé, la famille royale a fait son entrée dans les salles de l'Exposition. VEurope termine son compte-rendu en disant: Nous arrêtons ici ce compte-rendu fait la hâte, e nous dirons, en terminant, que nous n'avons pas mé moire d'une fête plus belle et plus patriotique. Elle inaugure admirablement les splendides festivités de no tre cinquantenaire national tous ceux qui ont eu le bonheur d'y assister en conserveront un souvenir inef façable, car c'était la fête de la glorification des pro duits et des œuvres de la patrie. ig) Nos sincères remercîments la libérale dame D. C., de Furnes, pour 13,000 timbres poste, au profit du Denier des Ecoles laïques d'Ypres. Société de la Concorde, (extra-muros.) Programme des morceaux qui seront exécutés le Dimanche 20 Juin 1880, 6 heures du soir, par la musique du lr rég' de Ligne, sous la direction de M. Ch. Simar. 1Rbotomago, marche. 2. Obéron, ouverture, Weber. 3. Cinq-Mars, transcription, J. Simar. 4. Papagi no, polka, air., Strauss. 5. Fantaisie pour saxophone, Longelée, 6. La vagur, valse, Métra. Aux termes des dispositions réglementaires, l'âge mi nimum pour l'admission, tant dans les écoles normales primaires d'instituteurs que dans les écoles normales d'institutrices, est fixé 16 ans accomplis la date du 31 Décembre de l'année dans le cours de la quelle l'examen a lieu. Dans l'intérêt du recrutement des normalistes, M. le Ministre de l'Instruction publique a décidé, pour me sure toute exceptionnelle et pour cette année seule ment, d'admettre aux examens d'entrée les postulants qui, moins de trois mois près, n'auraient pas atteint l'âge réglementaire au 31 Décembre prochain. Il a, en outre, décidé de reculer cette année, jusqu'au 30 Juin, le délai pour la production des requêtes des récipiendaires qui sollicitent leur admission dans des écoles normales où les examens n'auront lieu qu'après le 15 Juillet. Afin que tous les établissements puissent bénéficier de la mesure indiquée ci-dessus, il y aura si c'est né cessaire, un examen supplémentaire dans les autres écoles normales. Dans le programme des fêtes que doone, au mois d'aoAt, la ville de Bruxelles, il y aura une course de vélocipèdes. Il existe Bruxelles une société de vélocipédisles, le Bicy cle club, comptant une douzaine de membres. C'est celte société que la ville s'est adressée pour organiser la course.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 2