N° 574. Dimanche, 40e ANNÉE. 4 Juillet 1880 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D>YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Mention Les Martyrs. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. BULLETIN POLITIQUE. LE PROGRES VIRES AOtfUIRIT EUNDO. Les Pour annonces de la Belgique et de l'Etranger sont rèçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants r la France l'Agence Havas, 8, Placé de la Ôourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annonceri-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Straàboufg, Munich, Hàmbourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghille et C0' 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du -pays. 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé k l'éditeur, rue de Dixwude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (1'Juillet). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 0-20. 12-07. 6-47. Poperiughe. 6-20. 9-07. - 9-55. 12-07. 2-45 3-57. 6-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-52. - H-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-25. 6-30. Langhemarck-Ostende. 7-21. 12-22. 5-39.7-? 6^27. L'agitation provoquée en France par l'expulsion des jésuites commence déjà se calmer. Les cléri caux n'en persistent pas moins dans leurs efforts pour lui donner un caractère durable, et ils ont ébauché mercredi, Paris, une nouvelle manifes tation qui, toutefois, n'a pas eu un résdltat bien éclatant. Il s'agissait du transfert du St-Sacrement de la chapelle supprimée de la rue de Sèvres l'église St-Suîpice; le gouvernement, mû par des considéra tions louables, sans doute, avait autorisé la céré monie et ordonné la levée des scellés. Une déléga tion de la droite royalistes des Chambres s'était rendue l'ancien établissement des jésuites où l'at tendait un groupe assez considérable de curieux que la police a dispersés. Il n'y a eu cependant qu'un simulacre de translation, le Sl-Sacrement ayant été enlevé de la chapelle et transporté l'in térieur de l'école. Il n'y a eu l'occasion de celte démonstration qu'un seul individu qui ait dû être arrêté. Les propriétaire» de l'immeuble de la rue de Sè vres actionnent en justice le préfet de police qui a dirigé l'expulsion des jésuites. Ils exposent, par l'organe de M. de Ravignan, que les jésuites sont une société civile ayant le droit d'habiter sa pro priété et que ce n'est pas l'autorité administrati ve, mais au pouvoir judiciaire statuer. C'estdonc sous la forme d'une question de compétence que l'affaire sera évoquée la Chambre de référés. Les séances des Chambres n'ont pas offert d'in térêt. La Chambre des députés a voté la loi sur la création des caisses d'épargne postales, le projet re latif la marine marchande et le projet accordant un supplément de croix pour la fête du 14 juillet. Le bruit a couru un instant que la droite se pro posait d'interpeller le gouvernement sur la maniè re dont les décrets avaient été exécutés mais, réflexion faite, la droite a jugé opportun de se con certer avant d'engager une action sur ce point. Au Sénat, il n'était question que du projet sur l'amnfetle, œuvfe de M. des Voisins-Lavernière. Ce sénateur du centre gauche conclut par les raisons suivantes au rejet de la proposition du gou vernement: 1° comme imposée par les radicaux avec menaces directes au Sénat; 2° comme con traire aux vœux de l'immense majorité du pays; 3° comme immorale par la restitution faite aux as sassins et aux incendiaires de leurs droits politi ques. De son côté, M. Jules Simon appuiera le rap port de M. de Voisins-Lavernière par un grand discours contre la politique générale du gouverne ment. C'est ainsi que les rôles sont distribués pour la discussion publique qui ne peut larder. Les prévisions pour l'adoption du projet d'am nistie sont toujours loin d'être optimistes; les ré sistances, nont pas faibli. La Chambre des communes d'Angleterre, reve nant sur la décision regrettable qu'elle avait prise relativement l'incident Bradlauch, a adopté, sans vote, la proposition de M. Gladstone, autorisant les nouveaux membres de la représentation natio nale remplacer la formule du serment par une déclaration d'allégChce. Les membres de la conférence de Berlin se sont séparés mercredi après avoir adopté l'unanimité le texte de la note collective qui devra être remise Constanlinople et Athènes, et ont assisté le soir un dîner que leur offrait M. de Sabouroff, am bassadeur de Russie. Une guerre civile a éclaté tout récemment entre la province et la ville de Buenos-Ayres, capitale fédérale de la République argentine, et les autres provinces de la république. Buenos-Ayres était bloquée et avait été attaqué par l'armée des provin ces.Un armistice était conclu et des propositions de paix avaient été faites par la ville, la date du 27 juin. Une dépêche du 29 annonce que la paix est signé et que le docteur C. Tejedos, actuellement gouverneur de la province de Buenos-Ayres, a re tiré sa candidature la présidence de la Républi que. Extrait et traduit littéralement d'un petit jour nal clérical d'Ostende, numéro de dimanche dernier: Le libéralisme, qui n'est tout prendre qu'une lâcheté, a pour pilière plus d'un de ces grands crieurs et braillards, qui tombent en poussière et sont écrasés au moindre vent. Oh il me semble les vôir, ces grands messieurs, défenseurs du men songe, héros de lâcheté, je les vois, dis je ils n'ont pas besoin d'ouvrir leur gueule desséchée et flétrie pour dire qu'ils sont libéraux leur figure le dit assez je vois ces faces pâles et ridées, avec leurs yeux enfoncés de deux doigts dans la tête je les voix, ces gueux desséchés qui ne sont bons qu'à cracher leur venin et leur poison dans les cœurs vertueux et honnêtes; je les vois, celte peste de la société, ces hommes pourris jusque dans la moëlle des os, ces hommes qui l'âge de 23 ans en ont vécu 75, ces hommes qui ne savent plus rien que se servir de la seringuede bouteilles pour l'usage eirterne et de pelules de fer1, ces hommes dont les yeux sont tout le long du jour égarés et endormis, et qui ne sont plus capables de faire le moindre travail mental. Oh couréurs de niiU, que vous êtes sales, puants, Vides et haïssables. Je pourrais encore en dire beaucoup, mais les lecteurs du Zeebode seraient scandalisés si je devais leur expliquer ce qu'est le libéralisme. Arrière donc! engeance infernale, écueil de la Belgique arrière défenseurs desséches, flétris et grossiers de la liberté; arrière! vprmine qui serez étouffée dans vôtre saleté; arrière! crapule qui êtes déjà pourrie pendant vôtre vie; arriéré! etqil'é vous creviez étouffée, voilà ce que je vous souhai te! M Il y a une liberté qu'un gouvernement ne peut tolérer; c'est la liberté de l'atlàqùer et dé le miner, de conspirer «filtre lui souS le manteau de la Re ligion. Le gouvernement ne peut tolérer qu'on fasse dans la chàire avec les immunités de la chaire une politique hostile son principe et aux principes de l'Etat moderne. Il ne peut tolérer que, par un* système profondément habile et pa tiemment suivi, la société moderne se laisse enlacer dans un réseau de congrégations se reliant elles- mêmes tout un ensemble d'ëssoeialions et d'affi liations, si bien qu'un jour, en s'éveillanl elle se trouverait liée et garottée comme avant 89. Brocsous, 17 Juin 1880. A. Rcspice. Certains journaux donnent la lislfe mensuelle des condamnations subies par des membres dii clergé et par des instituteurs d'écoles avec Dieu, pour sévices sur des élèves ou attentats aux mteurs con tre des enfants confiés leurs soins. Cette liste s'élève, pour le mois de Mai, trente, sôit un jiar jour pour les fais connus mais combien ne le sont pas? Et dire que le parti catholique, qui fat jadis un grand et honorable parti, qu'en restè-t-il, mon Dieu avoue que s'il redevenait majorité, il immolerait l'enseignement officiel pour Cônfier éx- clusivement l'instruction de la jeunesse de telles mains Heureusement, le pays, révolté par ces scanda les, prendra l'enfance sous sa protection, ep con damnant un parti qui a de si singulières préféren ces. Le Courrier de Bruxelles sè venge sa maniè re du renvoi du Nonce. Voici ce qu'il ose impri mer

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1