Les journaux de la bande noire.
La fête militaire do 18.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
aux lois de milice, voler la suppression de celte
exemption. On peut ligitimement espérer que le
gouvernement et la majoritédesChambres approu
veront cette manière de voir. A cette occasion le
clergé fera releDiir les chaires de vérité de toutes
les imprécations dont il aie monopole et les journaux
cléricaux vomiront des flots d'injures en compa
rant nos ministres aux plus odieux tyrans dont
l'histoire a gardé le souvenir. Mais, dit \e Courrier
de Nivelles, cela ne doit pas intimider nos gouver
nants. La réforme sera populaire, ce qui est essen
tiel; et le paysan y applaudira, reconnaissant line
fois de plus que le parti libéral seul, lui garantit
l'égalité devant la loi.
On ne devra pas non plus hésiter séculariser
complètement l'enseignement moyen et l'on doit
pour le faire, profiler de la présentation du projet
de loi augmentant le rombre des écoles moyennes.
Il y aurait une anomalie par trop criante et une
inconséquence inexplicable laisser ces établisse
ments sous la tutelle du clergé, alors qu'on a sous
trait son influence toutes les écoles communales.
Ces réformes s'imposent et sont vivement récla
mées par l'opinion publique. Leur accomplissement
serait le gage d'une politique ferme et résolue et,
comme le rappel de notre ambassadeur au Vatican,
une digne réponse aux attaques odieuses dont le
parti libéral est l'objet de la part du clergé.
Du reste, malgré son attitude orgueilleuse, le
prêtre romain s'aperçoit que ses rodomontades ne
servent plus grand chose. Il voit les populations
sécouer son joug peu peu et s'éloigner de lui. Il
voit déjà le temps où il restera en arrière, seul,
isolé, avec un cortège de superstitions, de miracles,
de bigotes idiotisées, de fanatiques et de miraculées.
De là sa rage et ses colères.
Il est indéniable que le Pape dans ses dépêches
M. Frère-Orban a blâmé la conduite des évêques
belges.
Eh bien les feuilles épiscopales apportent,
depuis quelques jours, un saint zèle déshonorer
le Pape.
Tandis que les journaux libéraux s'efforcent de
disculper le saint père des soupçons offensants qui
pèsent sur lui; les organes des évêques continuent
le représenter comme un homme sans foi ni loi,
astucieux et rusé, qui ne recule pas devant le men
songe pour arriver ses fins.
Les organes cléricaux ne veulent pas en démor
dre, le Pape aurâit dupé le gouvernement belge.
Dans ses dépêches, Léon XIII a blâmé les
mesures inopportunes prises par nos évêques.
Cela ne serait pas arrivé, a-t-il dit, si ses conseils
avaient été suivis.
c
11 n'y a pas sortir de la, ou le Pape a été sin
cère et loyal, ou il a joué un rôle odieux. Nous,
nous le croyons loyal, nous croyons qu'il a blâmé
les agissements des évêques belges, les feuilles
épiscopales prétendent qu'il a menti au gouverne
ment belge, et qu'il a toujours et en tout, approu
vé la conduite de notre épiscopat...
Ce qui est certain c'est que le Pape a, dans sa
correspondance avec notre gouvernement, blâmé
alors la prescription en masse des écoles et l'excom
munication des parents, des instituteurs et de tous
ceux qui prêtent la main l'exécution de la loi
scolaire il n'était donc pas sérieux alors, il ne
disait pas ce qu'il pensait...
Voilà le mensonge, voilà la ruse, la fourberie,
la duplicité que les feuilles cléricales attribuent au
chef de la catholicité...
N'est-ce pas croire que les rédacteurs des
feuilles épiscopales ont perdu... tout sens moral...
Ils font tous leurs efforts pour flétrir la papauté.
Hélas, ces vipères ne savent donc pas qu'on leur
répondra Si le Pape a réellement approuvé la
conduite des évêques, si réellement il est un men
teur et un trompeur, comme le dépeignent les clé
ricaux, un gouvernement honnête ne pouvait plus
entretenir des rapports avec cet homme double
face. Et il a bien fait de rappeler notre ambassa
deur. (Courrier de D/ivelles).
L'état-major de la garde civique bruxelloise vient de
communiquer aux chefs dont les corps prendront part
la revue de dimanche, un ordre très minutieux et
très détaillé. Nous y voyons que la revue commencera
11 h. 1/2. La ligne de bataille s'étendra de la place
des Palais jusqu'à S"-Marie et rejoindra les boulevards
par la chaussée de Haecbt et la rue du Méridien.
La garde civique comprendra deux brigades l'une
composée des légions et corps spéciaux de Bruxelles et
des faubourg l'autre, des députations de province,
représentant un effectif de plus de cinq mille hommes,
ainsi distribué
Anvers, 797
Malines, 214
Louvain, 270
Bruges, 288
Courtrai, 92
Ostende, 146
Ypres, 59
Audenarde, 61
Gand, 856
Saint-Nicolas, 64
Termonde, 48
Ath, 47
Mons, 319
Tournai, 346
Huy, 107
Liège, 545
Verviers, 167
Arlon, 107
Namur, 193
Philippeville, 28
Alost, 44
Charleroi, 287
Dinant, 68
Total, 5,153
Nous avons annoncé que les chasseurs cheval de
la garde civique du royaume exécuteraient une ma
nœuvre au sud de Bruxelles, le 19 de ce mois. Voici les
principales dispositions qui seront prises ce sujet
Tous les détachements ou pelotons seront réunis
place de la Constitution, 8 heures 1/4 du matin, et
passés en revue par MM. le bourgmestre Vanderstrae-
ten et le général Stoets, 8 heures 3/4. La revue ter
minée, les trois escadrons se dirigeront vers le Bois de
la Cambre, au centre duquel le repos et le lunch auront
lieu. A 6 heures très précises, les chasseurs cheval
de Bruxelles offriront un banquet leurs camarades
de province dans les salons du Grand-Hôtel, pour
célébrer avec eux le cinquantième anniversaire de
notre indépendance.
Voici l'hypothèse de la manœuvre: L'état-major
général d'un corps d'armée qui occupe Bruxelles est
informé que l'ennemi est signalé dans les plaines de
Mont St-Jean et s'avance vers Bruxelles.
Comme ses colonnes suivront les voies de commu
nication qui conduisent de Mont St-Jean la capitale,
il importe de les occuper et de les éclairer.
Les arbitres sont, du côté de l'attaque, M. le colonel
Allard, chef de l'état-major général, et du côté de la
défense, M. le capitaine commandant l'escadron de la
garde civique de Tournai.
M. Sainctelette, ministre des travaux publics, vient
de prendre deux mesures qui seront accueillies avec
plaisir par les intéressés. Toutes deux ont été provo
quées par l'inspection générale de la garde civique et
accordées avec le plus grand empressement.
La première concerne les coupons mis la disposi
tion de tous les gardes civiques de la province, désirant
assister la revue et aux fêtes qui auront lieu le len-
main, coupons qui leur permettent de voyager gratui
tement par chemin de fer et qui étaient valables du 18
au 20inclus; or, beaucoup de ces messieurs, qui dési
rent assister au banquet qui sera donné la Bourse,
par les artilleurs de la garde civique de Bruxelles,
étaient obligés de payer leur voyage le 17 leurs coupons
seront rendus valables partir de cette date, au matin.
La seconde consiste mettre des boxes spéciaux,
semblables ceux dont on se sert pour les chevaux de
luxe, la disposition des corps spéciaux de la garde
civique cheval, au lieu des boxes qui servent au trans
port des chevaux de l'armée. En effet, ces derniers
sont habitués se trouver ensemble et leur réunion ne
présente aucun danger pas plus en chemin de fer qu'ail
leurs, tandis qu'il en est tout autrement des premiers.
m»-»■■ i
Notre Commandant de la Garde Civique vient de re
cevoir la lettre ci-dessous, que nous nous empressons
de communiquer nos lecteurs
Exposition Internationale, Palais du Midi.
Bruxelles, 13 Juillet 1880.
M. le Comrn1 de la Garde Civique d'Ypres.
Nous avons l'honneur de vous informer que nous
sommes heureux de profiter de votre présence, de celle
des officiers, sous-officiers, et gardes de votre Corps,
la grande revue de Dimanche, Bruxelles, pour leur
offrir, ainsi qu'à vous, Monsieur le Commandant, une
réduction de 50 sur le prix d'entrée notre Exposi
tion internationale au Palais du Midi.
Il suffira de se présenter en uniforme pour jouir de
cette réduction.
Veuillez, M. le Commandant, agréer, etc.
P' VAdministration générale
Ernest de Bavaj.
Dimanche, vers il heures du soir, un monsieur s'était
endormi sur la terrasse d'us café du boulevard du Midi,
Bruxelles, lorsqu'à son réveil il conslala qu'il avait été vic
time d'un vol. Sa montre eu or, avec chaîne, du même métal,
le tout d'une valeur de 600 fr., lui avait été enlevée par un
audacieux filou.
Une nouvelle incarnation du type légendaire créé par
Flor O'Squan. Nous allons revoir Bruxelles sens des
sus dessous. On oe parle dans la capitale que de la
VAN KOPPERNOLLE REVUE, journal satirique illustré de
l'Exposition qui parait Dimanche prochain, 10 centimes le
numéro. Chacun voudra se le payer. Le joyeux garde civique
dira son fait tout le monde. Et quant ceux qui ne seront
pas contents, ils iront le dire Poperinghe
Une dépêche de Madrid annonce que Bazaine est grave
ment malade.
LEPETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécutifs
moyennant un franc. (Voir aux annonces.)
Le secrétaire général de l'Association internationale afri
caine a reçu par le dernier courrier de Zanzibar des nouvelles
de nos voyageurs en Afrique; ces nouvelles vont jusqu'au 9
Mars.
A cette date, MM. Cambier, Popelin et Carter se trouvaient
ensemble Karema. Ils jouissaient tous trois d'une bonne
santé. Ajourd'hui, écrit M. Popelin, je suis aussi bien por
tant et aussi vigoureux qu'en Europe. <i
MM. Popelin et Carter aidaient M. Cambier terminer les
constructions delà station de Karema.
A peine fondée, cette station a déjà été appelée remplir
le rôle hospitalier assigné par la conférence de Bruxelles aux
stations de l'Associaiion internationale africaine. Voici dans
quellrs circonstances
Les missionnaires d'Alger s'étaient vus dans la néces
sité de laisser une partie du leurs bagages quelques journées
de Karema, faute de pouvoir trouver des porteurs. Aussitôt
que M. Cambier eut connaissance du fait, il s'empressa d'en
voyer aux missionnaires 52 de ses hommes, qui transportè
rent leurs bagages jusqu'à Karema. En outre, comme les
missionnaires avaient épuisé leur provision de marchandises
d'échange, M. Cambier leur céda une certaine quantité des
siennes et ils purent continuer leur voyage.
M. Popelin se préparait traverser leTanganika. Il compte
établir sur la rive gauche du lac un poste ùo il laissera provi
soirement une partie de son matériel et de ses marchandises
d'échange et qui deviendra ainsi son dépôt de ravitalement.
Il s'avancera de là vers le Manyéma.
M. Carter était sur le point de se mettre en route pour
la côte. Il s'y rend pour préparer une nouvelle entreprise qui
sera tentée au printemps prochain et qui a pour objet la cap
ture et le dressage drs éléphants d'Afrique.
Le docteur Vanden Heuvel, dont la santé est également,
très bonne, est toujours dans les meilleurs termes avec les
Arabes de Tabora, aux principaux desquels il a donné avec
succès des soins médicaux.
MM. Cadenhead, Burdo et Roger étaient heureusement ar
rivés Hittoura, localité voisine de Tabora. MM. Burdo et