Les Fêtes dn Cinquantenaire.
Le banquet de la Presse.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses. I
Les journaux cléricaux publient le mémorandum
du Saint-Siège, relatif la rupture des relations
diplomatiques entre la Belgique et le Saint-Siège.
Ce document est fort long; il n'occupait pas moins
de vingt colonnes dans YOsservatore romano
auquel notre presse pieuse l'a emprunté.
De mieux eu mieux.'
Le Courrier de Bruxelles parlait ces jours
des outrages sans précédents adressés Léon
XIII parle gouvernement belge.
Le Bien public vient de renchérir sur son
aimable confrère; selon lui, les ministres libéraux
ont craché la figure du Pape.
On voit bien que nous approchons des canicules.
Un rapprochement frappé fait par Ylndépen-
dance
Pour rester sur le terrain des fêtes publiques,
quel contraste saisissant entre l'attitude des libéraux
en 1856 et celle des cléricaux en 4880
En 4856 cependant, le ministère était catholique.
Les libéraux étaient en minorité. Et même cette
époque, si les fêtes rencontrèrent, quelque opposi
tion, ce fut droite et non gauche. La minorité
parlementaire, les mandataires libéraux la com
mune et la province, et toute la presse libérale
s'unirent au gouvernement d'alors pour rendre
hommage la Constitution et la dynastie.
En 4880. la droite hésite, l'épiscopat proteste et
la presse cléricale insulte.
Annulation dune décision de la députationper
manente du conseil provincial de la Flandre
Occidentale relative l'enquête scolaire.
Vu la décision delà députation permanente du
conseil provincial de la Flandre Occidentale du 22
juin 4880, portant qu'il sera sans retard écrit
toutes les administrations communales de la pro
vince, pour leur demander, au nom de la députa
tion permanente, le chiffre de la populatiou de
leurs écoles la date du 31 décembre 4879;
Vu le recours du gouverneur de la province, no
tifié le 29 juin dernier au greffier provincial.
Vu les articles 89, 416 et 125 de la loi provin
ciale du 30 avril 4836;
La décision mentionnée de la députation perma
nente du conseil provincial de la Flandre occiden
tale du 22 juin dernier est annulée.
Mention de l'annulation sera faite en marge de
cette décision, au registre des procès-verbaux des
séances de la députation.
LA REFUE.
Dimanche, le roi, accompagné du comte de
Flandre, du lieutenant-général baron Cbazal, et
escorté d'un nombreux élat-major, a passé en re
vue les différents corps de l'armée et de la garde-
civique, campés dans ces différents points de la
ville.
Le défilé sur la place du Palais a eu lieu ensuite,
dans l'ordre suivant: \t
Les combattants 'de 1830 avec le drapeau. Us
étaient neuf, dont deux en bourgeois.
Un détachement de chasseurs-éclaireurs venait
ensuite; puis les chasseurs belges, les gardes-civi
ques de Bruxelles et de ses faubourgs.
Les contingents de province suivaient Malines,
Louvain, Anvers, Bruges, Ostcnde, Conrtrai, llas-
selt, Ypres, Gand, Audenarde, Alost, Saint-Nico
las, Termonde. Mons, Ath, Cbarleroi, Tournai,
Liège, Huy, Verviers. Namur, Dinant, Philippe-
ville et Arlon.
La milice citoyenne a fait une ovation des plus
chaleureuses au roi et la reine.
L'effectif total des troupes de l'armée qui assis
tait la revue est de 507 officiers. 42,828 hommes
de troupes ét 2,285 chevaux, se décomposant
comme suit par armes:
Dimanche, 7 heures du soir, a eu lieu dans la
salle gothique de l'hôtel de ville, sous la présidence
de M. Guillery, président de la Chambre des re
présentants, le banquet offert par la presse belge
MM. les journalistes étrangers.
L'assistance était très nombreuse, un grand nom
bre de publicistes ayant répondu l'invitation de
leurs confrères en Belgique.
M. Guillery a porté un toast au roi et la pres
se; M. Gallenga, du (ZYmes, a répondu au nom
des journalistes étrangers.
Pendant le banquet, la musique des pompiers et
l'Orphéon ont exécuté les meilleurs morceaux de
leur répertoire.
L'année 4880 est destinée rester célèbre par
les fêtes et par les réjouissances. L'Exposition na
tionale les fêtes de toutes sortes par lesquelles le
peuple belge célèbre les cinquante premières années
de son indépendance et de sa liberté la joie, le
plaisir partout. Les campagnes riantes promettant
des récoltes riches et abondantes, la paix partout
la misère nulle part. Tout le monde aura la place
la fête universelle.
La France, la ville de Paris surtout, viennent
de saluer l'anniversaire de la prise de Bastille, par
des fêtes splendides supassant en éclat toutes les
fêtes antérieures.
Quand par ces beaux jours d'été on parcourt la
campagne et qu'on voit les riches moissons sur
pied; quand on pense que l'ouvrier, comme le petit
bourgeois, pourra, cette année, oublier toutes les
misères de l'année passée; que la pomme de terre,
ce tubercule précieux, nourriture indispensable de
nos classes travailleuses, sera abondant et bon
marché on est tenté de chanter l'hymne de la paix-,
car c'est la paix, qui nous procure tant de bien
faits.
J'ai vu la paix descendre sur la terre semant
de l'or, des fleurs et des épis s'écria le célèbre
chansonnier national Français, Béranger, dont on
devrait aussi quelque peu célébrer le centenaire.
N'oublions pas en effet que le gaï chansonnier
naquit en 4780, ainsi, qu'il l'atteste lui-même:
Nous en voulons aux Fraoçais, dit la Chronique
Meninoise, de laisser trop dans l'ombre en ces
jours d'allégresse la sympathique figure de Béran
ger, qui charma si souvent les loisirs de notre
jeunesse. Si Béranger eût vécu aujourd'hui, jl
aurait infailliblement composé sa chanson du 44
juillet l'occasion de la fête anniversaire de la
prise de la Bastille et l'occasion de l'expulsion
des jésuites, il aurait pu chanter les Missionnaires.
*■9^99
T ntn
Victor STOEFS,
L'Economie Financière, paraissant |e Dimanche avec
46 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces).
Infanterie, 389 officiers, 10,506 hommes, 51 chevaux.
Cavalerie, 70 officiers, 958 hommes, 1,019 chevaux.
Artillerie, 48 officiers, 1,304 hommes, 1,217 chevaux.
Dans ce Paris plein (Tor et de misère,
En l'an du Christ mil sept cent quatre-vingt
Chez un tailleur, mon pauvre et vieux grand-père,
Moi, nouveau-né, saches ce qu'il m'advint, etc.
1 -!r? "10 -■
Le Commandant de la Garde civique d'Ypres vient de
recevoir un ordre du jour émanant de l'Etat-Major
Général de la Garde civique de Bruxelles
Ordre du jour n° 8536.
Le Roi a daigné m'exprimer sa haute satisfaction de
l'empressement des Gardes civiques se rendre A la
Revue.
Sa Majesté a ajouté qu'EUe avait été profondément
touchée des démonstrations patriotiques de la Garde
civique. oli'oiru
Je m'empresse de porter ce précieux témoignage de
satisfaction la connaissance des divers corps présents
la Revue.
Le Général-Major, commandant supérieur
Programme du Concert qui sera donné, par la musique
du 4" Régiment de Lanciers, sous la direction de
M. Coutelier, le Jeudi 22 Juillet 1880, 8 1/2 heures
du soir, sur l'Estrade de la Grand'Place
4* Les Enfants d'Ypres, marche
militaire, par: Dewulf,
2° Ouverture morceau imposé
pour le Concours, par Steenebrugen.
3° Un jour de Bonheur, polka
pour piston, par Coutelier.
4° Giselle, fantaisie, morceau au
choix pour le Concours, par: Van Isterdael,
5° Air varié sur un Thème Mon
tagnard, pour saxophone, par Muller.
6* Un doux rêve, grande valse, par Coutelier.
Le 45 courant,2 heures de relevée, le feu s'est déclaré
dans un hangar appartenant et occupé par A. Laperre, Gui.
leghem. La construction a été en .quelques minutes réduite en
cendres.
La perte s'élève 150 francs, non assuré.
Des orages ont éclaté ces jours derniers sur toutes les
parties de la Belgique. Ils nous est impossible de mentiouné
aujourd'hui tous les dégâts qu'ils ont causés.
Nous apprenons que la ferme, avec tout son contenu,
occupée par le sieur Moerkerke, k Staden, vient d'être détrui
te par la foudre (le Vendredi 46 courant).
Le tout est assuré par la compagnie Le Lhoyd Belge
d'Anvers, pour 8,500 francs.
Comme, grâce l'astuce des marchands de chiens,
combinée avec la crédulité de leurs clients, il-finissait par y
avoir sur la terre autant de chiens du mont Saint-Bernard
que de cannes de Voltaire, ce qui n'est pas peu dire, le
supérieur du couvent-hospice a ordonné qu'un registre serait
dorénavant tenu de tous les chiens qui naissent aux deux
hospices de Saint-Bernard et du Simplon, avec une descrip
tion minutieuse des animaux, de leur robe, et le nom de la
personne laquelle ils pourraient être cédés.
Celui qui met un frein aux pseudo Saint-Bernards,
Espère des marchands arrêter les canards.
C'est un négociant de Liège, M. Halleux-Delombay, qui
a gagné le gros lot de la tombola de la Presse,
i La concurrence ne s'exerce que snr les bons produits
Les capsules de goudron de Ouyot, si efficaces dans les
cas de rhume, catarrhes, bronchites, phlhisie, ont été le but
de nombreuses imitations. M. Gnyot ne peut garantir que les
flacons qui portent sa signature imprimée en trois couleurs.
Dépôt dans la plupart des pharmacies.
Dans une commune des environs de Charleroi, il paraî
trait qu'un tout doux curé, qui oe brille pas par sa grosseur,
comme beaucoup de ses confrères, aurait dit aux enfants fré
quentant le catéchisme, que les institutrices communales se
raient revenues eu état d'ivresse de la fête scolaire de Charleroi.
Oo annonce qu'une instance en dommages-intérêts va être
introduite contre le doux pasteur, h qui on apprendra qu'un
mensonge est un péché véniel et qu'une calomnie est une lâ
cheté.
Un fait inouï vient de se passer la Haye.
Une femme, voulant donner son mari, ivrogne incorrigi
ble, une leçon sensible, conçut le sinistre projet d'arroser son
époux d'huile de pétrole et d'y mettre ensuite le feu. Eu moins
de temps qu'il ne faut pour l'écrire, le malheureux était en
touré de flânâmes. Sur les cris poussés par ce dernier,des voi
sins accoururent et parvinrent éteindre les flammes. L'époux,
couvert de brûlures, fut transporté l'hôpital. Procès-verbal
a été dressé contre la pétroleuse.
LEPETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécutifs
moyennant un franc. (Voir aux annonces.)
Dimanche a eu lieu au palais un gra nd dîner de 4 50 cou
verts. Le Roi avait réuni sa table tous les chefs de corps et
officiers supérieurs de la garde civique et de l'armée qui
avaient pris part la revue.
Une dépêche de Philippopoli, en date du 4 9, dit
Hier soir, eu allant visiter dans un but charitable les hô
pitaux de Tschirpan, la femme du général Skobeleff a été dé
valisée et assassinée, ainsi que sa femme de chambre et l'aide
de camp qui l'accompagnait.La nouvelle de ce terrible assassi
nat a causé h Philippopoli une tris-grande émotion. On ne
connait pas encore les meurtriers,