Nouvelles locales. Nouvelles diverses. Affaire Du Rousseaux contre Dumont. On écrit de Dixmude, la Flandre Les libéraux de Namur leur président, Mon sieur Prangey. C'est M. Cuvelier, bourgmestre de la ville, vice- président de l'Union libérale, qui a fait hommu ge M. Prangey, de ee superbe cadeau, cl qui s'est fait l'interprète des libéraux namurois. Très juste ment ému de cette démonstration, M. Prangey a trouvé, pour remercier ses amis, des accents émouvants et d'une éloqueuce communicative. i La cour d'appel par son arrêt, rendu mercredi, a confirmé l'ordonnance de M. Dereine, président du tribunal de première instance de Tournai, au- torisaut l'apposition des scellés dans l'évêché de Tournai. L'arrêt, tout en déclarant que la justice n'a pas connaître de la position faite M. Du Rousseaux ou M. Dumont raison de leur situation respec tive, dit qu'il appartient au juge compétent de dé terminer les objets qui pourront être mis, ultérieu rement; sous scellés. Nous apprenons que M. Dumont a introduit une instance pour faire opposition, entre les mains du département de la justice, au paiement des appoin tements M. Du Rousseaux comme évêque de Tournai. Si, dans cette occurence, les tribunaux confir maient la jurisprudence adoptée, mercredi, par la cour d'appel, le gouvernement se trouverait fort embarassé. Entre deux évèques qui se prétendent l'un et l'autre munis des diplômes ad hocque voulez-vous qu'il fasse? qu'il s'abstienne? C'est probablement ce qu'il fera. C'est-à-dire qu'il ne paierait plus ni l'un ni l'autre. (Etoile.) Jeudi dernier une fête scolaire, donnée par les enfants de nos écoles communales, avait réuni une grande par tie de la population de Dixmude et des environs dans notre superbe parc Bartier. A trois heures les élèves, précédés du corps de musique du Muziekale Kring quittèrent la place de l'école et se dirigèrent en bon ordre vers le parc où ils se rangèrent sur la vaste pe louse qui s'étend au milieu du jardin. Des chœurs furent successivement exécutés par les élèves des différents cours, ainsi que des exercices et marches accompagnés de chants. Inutile de vous dire quelle ovation fut faite aux élèves et aux membres de notre corps enseignant. L'enthousiasme des spectateurs se manifesta surtout quand on vit les enfants des écoles gardiennes s'avancer et prendre leur tour position sur la pelouse. Us chantèrent deux chœurs ou scènes enfantines, accom pagnés de gestes et de mouvements, avec une précision et un ensemble parfaits. Les garçons de l'école communale exécutèrent ensui te, en chantant des chœurs, des exercices et des mar ches gymnastiques. Cette partie du programme, confiée la direction de M. l'instituteur A. Van Trayen, ne fut pas moins heureuse elle fut saluée par les applaudisse ments et les acclamations de la foule. Une tombola, offerte par la ville aux parents des élèves, et une distribution de gâteaux et de rafraîchis sements, due la générosité de notre digne bourgmes tre, M. Dautricourt-Woets, clôturèrent la fête. Cette fête, laquelle assistaient les autorités, les membres du comité scolaire, les dames du patronage des écoles et plusieurs instituteurs de la campagne a eu un succès complet. Une foule énorme encombrait les allées du parc, ses acclamations ont montré aux organisateurs de cette touchante cérémonie combien notre libérale population apprécie les efforts de ceux qui se sacrifient la cause, si noble et si ingrate, de l'instruction et de l'éducation populaires. Une pareille manifestation venge dignement nos in stituteurs et nos institutrices des grossières injures et des basses calomnies auxquelles notre corps enseignant est journellement en butte de la part du clergé et de ses organes. Malgré tous les moyens de pression, employés par le parti prêtre, nos trois écoles communales sont rem plies aélèves. Notre population scolaire, déjà si consi dérable, se trouvera encore augmentée après la ren trée des vacances. C'est la meilleure reprise que les habitants de Dixmude puissent faire aux catholiques et leurs journaux qui prédisaient, après le vote de la loi de malheur, la désertion complète de nos écoles. Je ne puis clôturer cette correspondance sans adres ser un juste tribut de reconnaissance notre digne et infatigable échevin de l'instruction publique, M. Feys- Kesteloot, qui se consacre ses fonctions avec un aé- voûment et une ardeur au-dessus de tout éloge. A l'occasion de la Fête Communale le journal Le Progrès ne paraîtra pas Jeudi prochain. Le 24 Juillet, favorisées par un temps splendide, 37 élèves de l'école communale gratuite des filles, sous la surveillance de l'Institutrice en chef et de 3 Institu trices, se rendirent Bruxelles. Deux hommes de cœur, dévoués l'enseignement, .au progrès, la jeunesse, MM. F. et S., membres de la commission organisatrice des fêtes et M*"** Dombrey et Gortebeek, Institutrices, déléguées de la ville de Bru xelles, reçurent les voyageuses la gare du Nord, leur souhaitèrent la bienvenue et se mirent gracieusement leur disposition. Les rues pavoisées de la capitale, le trajet fie la gare l'exposition nationale en tramway et en omnibus, arrachaient aux élèves, des exclamations de joie. Une agréable surprise les attendait l'exposition même: un excellent déjeuner, qui fait honneur MM. Flugier et Gelhaye, patrons de la Taverne du Lac, les attendait, servi dans le salon vert. Réconfortées, elles visitèrent l'exposition, parcoururent successivement, éblouies par tant de splendeur, les diverses galeries qui offraient leur vue, tantôt les superbes dentelles du pays, parmi lesquelles elles admirèrent, avec un naïf contentement, celle faite par une de leur compagnes tantôt le riche ameublement d'un salon de luxe, ou le bel étalage de panaches aux couleurs variées d'autre part de super bes bijoux, la couronne de S. M. la Reine des Belges et celle de la comtesse de Flandre, le brillant Léopold, etc. Ge qui attira surtout leur attention ce fut la fabri cation des chapeaux de feutre, du chocolat, de la passe menterie, le travail intéressant de la bijouterie et la taille du diamant. Après avoir visité les magnifiques serres, dont les beautés vous transportent dans des contrées enchanteresses nos jeunes voyageuses se rendirent dans le jardin où le chemin de fer électrique nouveau bonheur, nouvelles exclamations) les condui sit autour de la pelouse. L'expérience du téléphone fut un des nombreux plaisirs de cette belle journée.Les élèves communiquèrent, dans les deux langues, 1300 mètres de distance et comprirent parfaitement les réponses leurs nombreuses questions. L'heure du dîner approchait leurs généreux mentors les conduisi rent par les principales rues de la ville, la Galerie de commerce, Taverne du Dôme où M. Xavier, restaura teur, leur servit, de la manière la plus confortable, un délicieux repas, dont elles garderont longtemps un agréable souvenir. Vers trois heures, nouvelle prome nade travers la ville visite au Panorama, la mé nagerie où M. Bidel eut la gracieuseté de les admettre au prix de 0-25 c. par personne, au lieu de 2 fr. Le repas de ces animaux sauvages, ours, tigres, lions, etc. excita au plus haut point, leur curiosité. L'ascension de la tour de l'hôtel de ville, ne fut pas un des moindres attraits, enfin, grâce la sollicitude de MM. F. et S., de Melle' Dombrey et Gortebeek, rien ne fut ménagé pour rendre le séjour de ces jeunes élèves, dans la capitale, aussi agréable que possible. Cinquante super bes plans de l'exposition, donnés par la maison Thièry M. F. pour les excursionnistes, leur furent distribués. L'heure du départ sonna elles firent une dernière halte l'Hôtel Liégeois où le gigantesque orgue, placé au café, grand frais, fit entendre des airs variés et patriotiques. C'est avec regret qu'elles quittèrent Bruxelles et leurs guides dévoués, confondant dans un même senti ment de reconnaissance et l'administration communale d'Ypreset le Denier des Ecoles, dont les généreux sub sides, joints aux épargnes des élèves, leur fournirent l'occasion d'accomplir ce beau voyage. A 6-30 heures elles prirent le train pour Ypres où elles arrivèrent vers 10 heures, reçues par les Président et membres du Denier des Ecoles et par leurs parents, qui les atten daient la gare. Monsieur Jules Comein, dont nous avons signalé, il y a huit jours, le brillant succès, vient de passer, avec la plus grande distinctionson examen de pharmacien (épreuve pratique), devant le Jury de l'Université de Gand. 4m" régiment de Lanciers. Programme du Concert qui sera donné le i" Août 1880, de midi 1 heure, dans le Jardin Public: 1Le Voilà, Nicolas Marche, 2. Ouverture, Victoire, par Sleenebrugen. 3. La poste Royale, polka, arr: Coutelier. 4. Gisrlle, Fantaisie de Concours, par: Isterdael. 5. Un doux Rêve, Valse, Coutelier. ÉTAT-CIVIL D'YPRES, du 23 au 30 Juillet 1880. NAISSANCES: Sexe masculin, 4; id. féminin, 4; Total 8. Décès. Mote, Eudoxie, dentellière, 22 ans, célibafaire, rue Basse. Billet, Charles, journalier, 43 ans, époux de Julie Scher- lynck, rue de Menin. Berque, Julienne, dentellière 41 ans, épouse de Eugène Verschoore, rue de Menin. Le nombre de tickets délivrés l'entrée de l'exposition a été samedi de 3,<i5o, dimanche de 20,788, et lundi de kb,009. L'EconomieFinancière, paraissant le Dimanche avec 16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces). L'Exposition ne pouvait manquer d'avoir sa revue comi que; elle a paru depuis quelques jours sous le titre de Van Coppernolle-Revue. Sa spécialité paraît être la culture du calembour. Courtoisie cléricale. Dans une des dernières visi tes faites par le Roi l'Exposition nationale, S. M. s'est ren contrée dans la galerie de l'art rétrospectif avec un membre de la droite don t le nom commence par un T. Avec son affabilité habituelle, le Roi adressa au représen tant clérical quelques paroles courtoises, après quoi, S. M. continua sa visite I' Exposition. Tout fier d'avoir été signalé l'attention des assistants par cette marque de déférence royale, M.T. ne manqua pas l'occa sion de prolonger ce petit succès en se mêlant au groupe des personnes qui accompagnaient S. M. Seulement, comme le Roi, après s'être arrêté par courtoi sie auprès de M. T..., s'arrêtait par intérêt plus sérieux devant les installation successives, pour demander des explications ou complimenter des exposants, M. T..., voyant l'attention se détacher de sa personne, ne tarda pas trouver le tempslong. On le vil un certain moment tirer sa montre et dire une personne qui se trouvait côté de lui S' il continue de ce train-là nous en avons au moins jusqu'à sept heures. L'infortuné député, qui croyait avoir prononcé ces paroles mezzo voceest doué d'un organe vocal d'une déplorable vigueur, si bien que l'observation arriva jusqu'au Roi, Se retournant vivement, avec le spirituel sourire qu'on lui connaît, S. M. dit au maladroit honorable: Ne vous croyez nullement obligé de rester là, Monsieur T... Et, comme l'autre cherchait balbutier une excuse: J'ai l'oreille très fine, continua le Roi, et j'ai entendu votre plainte. Je vous autorise vous retirer. Ce que fit notre honorable, honteux comme un Nina dont on viendrait de publier la correspondance secrète. Nous sommes priés d'insérer le rapport suivant. Je re commande tout particulièrement le Biberon-Robert cause des excellents résultats qu'il m'a donnés son fonctionnement simple et ingénieux permet une succion facile et sans efforts. Aussi ce Biberon supplée-t-il parfaitement la succion natu relle. Des rapports très avantageux lui ont mérité de nom breuses récompenses. Laurent. Dr en médecine président fondateur de la Société protectrice de l'Enfance Rouen. LEPETIT RENTIER est envoyé 32 Dimanches consécutifs moyennant un franc. (Voir aux annonces.) Le Voltaire dit qu'il se confirme que le général Sko- beleff a été tué et décapité dans une embuscade dressée par les Turkomans-Tekkis contre lesquels il commandait une expédition. La famille du jeune général n'est pas heureuse. Il y a quel ques mois, son père mourait après avoir échappé aux mille dangers qu'il a courus sous les murs de Plewna.On sait que la femme du vieux général vient d'être assassinée près de Philip- popoli par un officier russe dans une tournée de bienfaisance. Celui qui vient de succomber au centre de l'Asie s'était acquis une véritable réputation de héros pendant la guerre turco-russe. Grand, d'un blond ardent, les traits fins, le front haut, la physionomie affable, l'œil énergique, il avait toute l'apparence d'un guerrier. Ses services éclatants lui avaient, du reste, valu d'atteindre le plus haut grade militaire, bien qu'il n'eût pas plus de trente-cinq ans. C'est une véritable perte pour l'armée russe. Monsieur. Vous désirez savoir quelle est mon appréciation sur l'efficacité des Capsules de goudron de Guyot. Un proverbe qui est plus vieux que moi a dit Vox populi, vox Dei. Or, puisque tous le monde aujourd'hui soigne ses bronchi tes, ses rhumes, ses catarrhes, par les capsules de goudron que chacun s'en trouve bien et y revient l'occasion, la ré ponse me semble toute faite. Quant la phthisie, je crois devoir faire des réserves, sur tout cause de la diversité des formes sou. lesquelles elle se présente. Malgré les résultats favorables obtenus depuis deux

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 2