]\0 585. Jeudi
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
40e ANNÉE.
LE PROGRÈS
PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACIiWRIT F.UNIKI
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Idem Pour le,restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligue ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25.
CHEMIN DE FER. (I' Juillet).
HEURES DE DEPART D'YPRES A
Poperinglie-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47.
Poperiughe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45
3-57,. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-34. - 9-52. - 41-20. - 2-40. - 5-25.
Roulcrs. 7-45. 12-25. 6-30.
- - i! 'i I Jsu;;,:',
Langhemarck-Ostende. 7-21.4 2-22. 3-59.6-27.
BULLETIN POLITIQUE.
Nous connaissons le résultat complet des scru
tins de Dimanche. 11 constitue un nouveau écrase
ment des réactionnaires de toute espèce l'oppor
tunisme gambeltiste l'emporte haut la main. 96
républicains et 38 conservateurs ont été élus la
gauche a gagné 33 nouveaux sièges et en a perdu
8; gain de Dimanche 47. Le nombre total des voix
gagnées par les républicains s'élève donc pour les
deux journées 298. Le chiffre de 300 a été bien
près d'être atteint.
A Berlin on est persuadé que le Sultan, tout
en maintenant son refus en ce qui concerne Janina,
Larissa, Metzovo, déclarera que son plus vif désir
est d'arriver la conclusion d'un compromis.
Dans le cours des négociations au sujet du con
flit turco-monténégrin, les grandes puissances ont
fait remarquer, en pliis d'une occasion, la Porte
qu'il ne suffisait pas de consentir la cession de
quelques districts des foutières, qu'il était absolu
ment indispensable de donner l'Europe des ga
ranties de sou esprit de conciliation. Une note
remise Abeddine pacha a indiqué le tracé des
frontières du côté de Dulcigno; en même temps
la Porte était sommée d'envoyer en Albanie des
forces suffisantes pour faire respecter le contrat
intervenu par les habitants de celte contrée demi
sauvage. On apprendra avec satisfaction que le
Padischah s'est soumis aux exigences des grandes
puissances. Deux milie hommes seront dirigés sur
le territoire cédé par la Turquie au prince Nikita,
et la question lurco-montéoégrine approche, enfin,
de la solution généralement désirée.
La question de la mobilisation de l'armée
grecque a été soulevée hier la Chambre des
communes d'Angleterre sir Ch. Dilke a fait l'his
torique des événements il en résulte que toutes
les puissances, sauf l'Italie et la Russie, ont recom
mandé dans le temps au gouvernement hellénique
d'ajourner la mobilisation, mais que depuis le 28
Juillet elles avaient retiré leurs objections. Le
sous-secrélaire d'Etat au Foreign Office a ajouté
que la Grèce avait donné des explications suffisan
tes sur la portée de la mesure décrétée.
Les élections qui ont eu lieu en Bulgarie après
la dissolution de la Chambre ont dou^é la majorité
au parti radical. Le ministère a ,c.lé remanié dans
un sens libéral, mais on devait craindre que des
difficultés éclateraient bientôt entre le gouverne
ment et l'assemblée législative. Le fait s'est mal
heureusement vérifié le prince a refusé de signer
une loi portant que le commandant de l'armée
serait élu au lieu d'être nommé par le prince
Alexandre. Cet incident est de nature inspirer de
vives alarmes en Europe espérons, sans trop y
compter, qu'une solution amiaJble interviendra.
Dans la même séance, le marquis de Harting-
lon, principal secrétaire d'Etat pour les Indes, a
confirmé officiellement la nouvelle de l'évacuation
prochaine de Caboul.
Les députés irlandais recommencent leur agita
tion. La fraction du parti des home rulers la
Chambre des communes, la tête de laquelle se
trouvent le major Nolan, N. O'Coonor Power et
M. Sullivan, a déposé samedi la proposition d'une
modification la loi qui régit l'expulsion des fer
miers en Irlande.
La société de la Philharmonie de Poperinghe
viçnt de faire une excursion sur les bords de la
Meuse et elle a obtenu partout un succès colossal.
Après avoir visité Namur, Huy. etc., elle est arri
vée Liège où elle a reçu un accueil des plus
enthousiastes, mais laissons parler le journal la
Meuse, du 3 courant
La Philharmonie avant d'arriver Liège, s'était
arrêtée Namur, Huy, au Val-St-Lambert et
Seraing. A Namur, elle avait donné un concert au
millieu d'un franc succès, et le comité des fêtes de la
ville lui avait réservé une réception toute pleine d'ori
ginalité et dont nous regrettons de ne pouvoir donner
certains détails vraiment piquants.
Une foule énorme était massée hier, vers trois
heures et demie, sur le quai où devait débarquer la
Philharmonie le Vestiaire libéral en entier, accom
pagné de M. Magis, échevin de l'instruction publique,
était au débarcadère on y remarquait aussi une dépu-
tation de la Société des Etudiants libéraux, un déta
chement du corps des pompiers de la ville avec leur
musique, l'harmonie des ebasseurs-éelaireurs de la
garde-civique, sous la direction d§ M. Daloze, et la
Fanfare Saint-Hubert.
A l'arrivée du bateau Michel-Orban, qui portait la
Philharmonie, un carillon de boîtes retentit sur la rive
du quai Marceilis, une fanfare éclata et les musiciens
de Poperinghe débarquèrent aux acclamations de la
foule. M. Magis, au nom de la jeunesse des écoles, M.
Cam. Renard, vice-président du Comité de la fête, au
nom de ce Comité, et M. Dierckx, au nom des étudiants
libéraux, souhaitèrent la bienvenue aux artistes étran
gers: M. Magis remit même un joli bouquet M. Van
Merris, qui répondit en termes émus.
A l'Hôtel-de-Ville, la musique de la garde civique
(ligne), sous la conduite de M. J. Michel, attendait les
musiciens étrangers dans la salle des Pas-Perdus et
les accueillit par un air d'allégresse.
Dans la salle des Mariages, M. le bourgmestre,
MM. les échevins et beaucoup de conseillers commu
naux s'étaient réunis; M. Magis présenta M. Mottard
et.au conseil M. Van Merris et la Philharmonie il dit
qu'il vèûaient Liège dans un esprit de charité, de
progrès et de généreux désintéressement il fit de M.
Van Merris un éloge bien mérité en parlant du culte
qu'il professe pour l'art, de son grand amour pour la
liberté et enfin de la sollicitude éclairée dont il entoure
la Société qu'il préside.
M. le bourgmestre salua les frères flamands et les
remercia, au nom de l'enfance nécessiteuse et-des per
sonnes qui s'occupent d'elle. Il exprima toute la joie
qu'il ressentait voir encore se resserrer les liens qui
unissehs les Wallons aux Flamands et, le vin d'honneur
ayant été versé, il porta la santé de M. Van Merris et
dés membres de la Philharmonie et but la fraternité.
M. Van Merris, très-ému, remercia M. le bourg
mestre d'avoir bien voulu accueillir officiellement et
avec tant de symp'athie la Philharmonie il témoigna
de l'excellente impression que tous ces membres rap
porteraient de Liège Poperinghe En venant au
millieu de vous, dit-il, nous avions deux buts d'abord
venir en aide l'enseignement officiel libéral, ensuite
tendre une main amie aux Wallons, car nous avons une
autre langue, mais le même cœur, et tous, au moindre
danger qui menacerait notre cher pays, nous volerions
sa défense.
A sept heures et demie, quand la Philharmonie
arriva au kiosque d'Avroy, l'enceinte réservée était
déjà remplie d'une grande quantité d'auditeurs la
foule augmenta pendant toute la soirée et la recette
encaissée par le Vestiaire libéral, au profit de qui se
donnait la fête, a dû être énorme. Les collectes faites
pendant la soirée ont, du reste, apporté un sérieux
appoint la recette.
«Au dehors,sur les chaussées et dans la rue Darchis,
le public se pressait en masses compactes.
La Philharmonie est une société remarquable tant
par son ensemble que par sa précision et sa netteté
MM. Van Elslande, lauréat du Conservatoire de Bru
xelles, son chef de musique, et Van Pouck, son sous-
chef, ont droit aux plus grands éloges.
- M. Van Elslande, qui a obtenu le premier prix de
flûte avec la plus grande dictinction, est, du reste, non
seulement un bon musicien, un excellent directeur,
c'est encore un exécutant, un soliste de mérite. Il l'a
prouvé dans la Babillarde une polka pour flûte qui a
été bissée avec enthousiasme. Parmi les more ux qui
ont été le plus applaudis, nous citerons encore une
fantaisie sur le Pré aux Clercs, de Bender, la Danse
aux flambeaux n° 1, de Meyerbeer, et enfin le Stabal
Maierde Rossini.