]\0 585. Jeudi 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 40e ANNÉE. LE PROGRÈS PARAISSAIT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACIiWRIT F.UNIKI Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes. Bruxelles et chrz ses correspondants Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Masse (Annoncen-Expedilion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street VV C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmae, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghilic et C°, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-<)0 Tout ce qui concerne le journal doit être adresse l'éditeur, rue de Dixnude, 39. Idem Pour le,restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligue ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (I' Juillet). HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinglie-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47. Poperiughe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45 3-57,. 6-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-52. - 41-20. - 2-40. - 5-25. Roulcrs. 7-45. 12-25. 6-30. - - i! 'i I Jsu;;,:', Langhemarck-Ostende. 7-21.4 2-22. 3-59.6-27. BULLETIN POLITIQUE. Nous connaissons le résultat complet des scru tins de Dimanche. 11 constitue un nouveau écrase ment des réactionnaires de toute espèce l'oppor tunisme gambeltiste l'emporte haut la main. 96 républicains et 38 conservateurs ont été élus la gauche a gagné 33 nouveaux sièges et en a perdu 8; gain de Dimanche 47. Le nombre total des voix gagnées par les républicains s'élève donc pour les deux journées 298. Le chiffre de 300 a été bien près d'être atteint. A Berlin on est persuadé que le Sultan, tout en maintenant son refus en ce qui concerne Janina, Larissa, Metzovo, déclarera que son plus vif désir est d'arriver la conclusion d'un compromis. Dans le cours des négociations au sujet du con flit turco-monténégrin, les grandes puissances ont fait remarquer, en pliis d'une occasion, la Porte qu'il ne suffisait pas de consentir la cession de quelques districts des foutières, qu'il était absolu ment indispensable de donner l'Europe des ga ranties de sou esprit de conciliation. Une note remise Abeddine pacha a indiqué le tracé des frontières du côté de Dulcigno; en même temps la Porte était sommée d'envoyer en Albanie des forces suffisantes pour faire respecter le contrat intervenu par les habitants de celte contrée demi sauvage. On apprendra avec satisfaction que le Padischah s'est soumis aux exigences des grandes puissances. Deux milie hommes seront dirigés sur le territoire cédé par la Turquie au prince Nikita, et la question lurco-montéoégrine approche, enfin, de la solution généralement désirée. La question de la mobilisation de l'armée grecque a été soulevée hier la Chambre des communes d'Angleterre sir Ch. Dilke a fait l'his torique des événements il en résulte que toutes les puissances, sauf l'Italie et la Russie, ont recom mandé dans le temps au gouvernement hellénique d'ajourner la mobilisation, mais que depuis le 28 Juillet elles avaient retiré leurs objections. Le sous-secrélaire d'Etat au Foreign Office a ajouté que la Grèce avait donné des explications suffisan tes sur la portée de la mesure décrétée. Les élections qui ont eu lieu en Bulgarie après la dissolution de la Chambre ont dou^é la majorité au parti radical. Le ministère a ,c.lé remanié dans un sens libéral, mais on devait craindre que des difficultés éclateraient bientôt entre le gouverne ment et l'assemblée législative. Le fait s'est mal heureusement vérifié le prince a refusé de signer une loi portant que le commandant de l'armée serait élu au lieu d'être nommé par le prince Alexandre. Cet incident est de nature inspirer de vives alarmes en Europe espérons, sans trop y compter, qu'une solution amiaJble interviendra. Dans la même séance, le marquis de Harting- lon, principal secrétaire d'Etat pour les Indes, a confirmé officiellement la nouvelle de l'évacuation prochaine de Caboul. Les députés irlandais recommencent leur agita tion. La fraction du parti des home rulers la Chambre des communes, la tête de laquelle se trouvent le major Nolan, N. O'Coonor Power et M. Sullivan, a déposé samedi la proposition d'une modification la loi qui régit l'expulsion des fer miers en Irlande. La société de la Philharmonie de Poperinghe viçnt de faire une excursion sur les bords de la Meuse et elle a obtenu partout un succès colossal. Après avoir visité Namur, Huy. etc., elle est arri vée Liège où elle a reçu un accueil des plus enthousiastes, mais laissons parler le journal la Meuse, du 3 courant La Philharmonie avant d'arriver Liège, s'était arrêtée Namur, Huy, au Val-St-Lambert et Seraing. A Namur, elle avait donné un concert au millieu d'un franc succès, et le comité des fêtes de la ville lui avait réservé une réception toute pleine d'ori ginalité et dont nous regrettons de ne pouvoir donner certains détails vraiment piquants. Une foule énorme était massée hier, vers trois heures et demie, sur le quai où devait débarquer la Philharmonie le Vestiaire libéral en entier, accom pagné de M. Magis, échevin de l'instruction publique, était au débarcadère on y remarquait aussi une dépu- tation de la Société des Etudiants libéraux, un déta chement du corps des pompiers de la ville avec leur musique, l'harmonie des ebasseurs-éelaireurs de la garde-civique, sous la direction d§ M. Daloze, et la Fanfare Saint-Hubert. A l'arrivée du bateau Michel-Orban, qui portait la Philharmonie, un carillon de boîtes retentit sur la rive du quai Marceilis, une fanfare éclata et les musiciens de Poperinghe débarquèrent aux acclamations de la foule. M. Magis, au nom de la jeunesse des écoles, M. Cam. Renard, vice-président du Comité de la fête, au nom de ce Comité, et M. Dierckx, au nom des étudiants libéraux, souhaitèrent la bienvenue aux artistes étran gers: M. Magis remit même un joli bouquet M. Van Merris, qui répondit en termes émus. A l'Hôtel-de-Ville, la musique de la garde civique (ligne), sous la conduite de M. J. Michel, attendait les musiciens étrangers dans la salle des Pas-Perdus et les accueillit par un air d'allégresse. Dans la salle des Mariages, M. le bourgmestre, MM. les échevins et beaucoup de conseillers commu naux s'étaient réunis; M. Magis présenta M. Mottard et.au conseil M. Van Merris et la Philharmonie il dit qu'il vèûaient Liège dans un esprit de charité, de progrès et de généreux désintéressement il fit de M. Van Merris un éloge bien mérité en parlant du culte qu'il professe pour l'art, de son grand amour pour la liberté et enfin de la sollicitude éclairée dont il entoure la Société qu'il préside. M. le bourgmestre salua les frères flamands et les remercia, au nom de l'enfance nécessiteuse et-des per sonnes qui s'occupent d'elle. Il exprima toute la joie qu'il ressentait voir encore se resserrer les liens qui unissehs les Wallons aux Flamands et, le vin d'honneur ayant été versé, il porta la santé de M. Van Merris et dés membres de la Philharmonie et but la fraternité. M. Van Merris, très-ému, remercia M. le bourg mestre d'avoir bien voulu accueillir officiellement et avec tant de symp'athie la Philharmonie il témoigna de l'excellente impression que tous ces membres rap porteraient de Liège Poperinghe En venant au millieu de vous, dit-il, nous avions deux buts d'abord venir en aide l'enseignement officiel libéral, ensuite tendre une main amie aux Wallons, car nous avons une autre langue, mais le même cœur, et tous, au moindre danger qui menacerait notre cher pays, nous volerions sa défense. A sept heures et demie, quand la Philharmonie arriva au kiosque d'Avroy, l'enceinte réservée était déjà remplie d'une grande quantité d'auditeurs la foule augmenta pendant toute la soirée et la recette encaissée par le Vestiaire libéral, au profit de qui se donnait la fête, a dû être énorme. Les collectes faites pendant la soirée ont, du reste, apporté un sérieux appoint la recette. «Au dehors,sur les chaussées et dans la rue Darchis, le public se pressait en masses compactes. La Philharmonie est une société remarquable tant par son ensemble que par sa précision et sa netteté MM. Van Elslande, lauréat du Conservatoire de Bru xelles, son chef de musique, et Van Pouck, son sous- chef, ont droit aux plus grands éloges. - M. Van Elslande, qui a obtenu le premier prix de flûte avec la plus grande dictinction, est, du reste, non seulement un bon musicien, un excellent directeur, c'est encore un exécutant, un soliste de mérite. Il l'a prouvé dans la Babillarde une polka pour flûte qui a été bissée avec enthousiasme. Parmi les more ux qui ont été le plus applaudis, nous citerons encore une fantaisie sur le Pré aux Clercs, de Bender, la Danse aux flambeaux n° 1, de Meyerbeer, et enfin le Stabal Maierde Rossini.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1