Nouvelles diverses.
Le Moniteur publie un rapport de M. Chandelon sur
l'explosion de la poudrière de Wetleren, rapport d'où il
résulte que la catastrophe a été causée directement par la
faute des ouvriers employés aux séchoirs vapeur. Ses rava
ges ont été facilités indirectement par le rapprochement des
autres bâtiments détruits. Dès lors l'administration aura
rechercher, lorsque l'autorisation de reconstruction partielle
sera sollicitée 1* S'il n'est pas possible de modifier les opéra
tions du séchage, de manière en diminuer considérablement
les risques; 2* s'il ne faut pas reviser le plan général de
l'usine, et spécialement de la section affectée aux ateliers
dangereux, en vue de réunir avant tout les conditions parti
culières de sucurilé exigées.
Nous informons le public que, par jugement du 10
Juin dernier, confirmé tout récemment par la Cour de Bru
xelles, VAgence Havas est redevenue propriétaire de la
Maison de Publicité, sise 89, Marché aux Herbes, Bruxelles.
Nous croyons utile d'ajouter que le seul représentant de
l'Agence Havas en Belgique est Monsieur de La Mar.
La vieille poudre canon aurait fait son temps, si nous
devons en croire la nouvelle suivante qui nous arrive de Ber
lin
On vient d'expérimenter en Allemagne une sorte de pré
paration laquelle on a donné le nom de dynamogène et qui
parait appelée remplacer complètement la poudre. Elle a,
en effet, sur la poudre des avantages uombreux. La dinamo-
gène, poids égal, produit un effet double de celui qu'on ob
tient avec la poudre; en outre, une quantité de cette nou
velle préparation devant produire le même effet d'explosion
qu'un quintal de poudre ordinaire, revient 25 florins de
inoins.
Sa fabrication est des plus simples et n'exige aucun appa
reil compliqué ou dispendieux; dans l'espace de deux heures,
un homme adroit peut transformer les matières en dynamogè-
ne bonne l'usage. Enfin, les matières qui entrent dans sa
préparation se trouvent en grande quantitédans le commerce.
Disons aussi que le frottement, les chocs les plus violents,
coups même ne peuvent parvenir l'enflammer. Elle peut se
découperait couteau sans le moindre danger, et résiste aux
influences atmosphériques beaucoup mieux que toutes les ma
tières explosibles connues jusqu'à ce jour.
Les expériences faites au tir militaire viennent affirmer la
supériorité de la dynamogène sur la poudre.
Des cartouches contenant 5 grammes 8/10 de dynamogène
ont produit le même résultat que les cartouebes fabriquées
avec 6 grammes G/10 de poudre Diane de première qualité.
On a observé que la nouvelle matière ne produisait que très-
peu de fumée, un recul très-minime et ne salissait pas l'arme.
Vingt-quatre coups ont été déchargés l'un après l'autre, et
réchauffement du canon a été bien moindre qu'avec des car
touches de poudre, même surfine.
C'est là un fait très-important, et bien digne de fixer l'at.
tention du monde militaire.
LEPETIT RENTIER est envoyé 52 Dimanches consécutifs
moyennant un franc. (Voir aux annonces.)
Quatre gendarmes d'Ostende ont amené Lundi Bru
ges et mis la disposition du parquet trois garçons d'hôtel
deux Allemands et un Français. Leurs habillements quel
que peu maculés de sang, démontraient qu'il y avait eu lutte.
Ko effet, lundi et mardi, une grève avait éclaté Ostende.
Quelques garçons d'hôtel avaient excité leurs camarades
cesser tout travail et exiger une augmentation de salaire.
Des violences avec menaces de mort avaient été exercées
par les trois étraogers contre leurs patrons, et des menaces
ils en étaient venus au bris de meubles et d'ustensiles de ser
vice et des voies de fait contre les hôteliers.
Mardi matin, ils ont comparu devant le juge d'instruction.
L Economie Financière, paraissant le Dimanche avec
Ifi pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces).
La Reine Marie-Henriette a 44 ans depuis le 22 août
courant. On sait que notre souveraine n'avait que 17 ans le
jour même de son mariage avec le duc de Brabant, aujour
d'hui Léopold II.
Il y a 27 ans que furent célébrées Bruxelles, avec le
plus grand éclat, 1rs cérémonies du mariage du duc de Bra
bant, aujourd'hui Léopold II, roi des Belgrs, avec l'archidu-
cfi-sse Marie-Henriette d'Autriche, fille de feu l'archiduc Jo-
aqih-Anloine, Palatin de Hongrie.
Le 22 août 1852, le mariage civil des augustes fiancés eut
liru au Palais de Bruxelles le lendemain 24, la bénédiction
nuptiale fut donnée aux royaux époux par son émiuence le
cardmal-archevéque de Malioes, Mgr. Englebert Sterckx,
primat de la Belgique, en l'église collégiale des SS. Michel et
Gudule.
C'est le bourgmestre Ch. De Brouckere qui avait rempli les
fonctions d'officier de l'état civil.
Il y a deux ans qu'à pareilles dates avaient lieu Bruxelles
les solennités des noces d'argent de LL. MM. le Roi et la
Reine.
Une bande de Zélandais authentiques qu'on croirait
échappés d'un tableau de Dillens, a parcouru la ville, au
milieu d'une curiosité aussi indiscrète que grossière.
Les hommes avec la veste de velours, le petit chapeau,
la ceinture boucles de inétal, les femmes avre la coiffure
classique, les bras nus jusqu'au coude, chargés de bijoux des
oreilles jusqu'à la pointe des souliers, enfoncés dans d'im
menses crinolines qui avaient l'envergure des paniers de nos
mères.
Ce que ces braves gens,qu'on bousculait pour mieux
les régarder et au visage duquel les aimables neljes de Bru
xelles riaient insolemment,ont dû penser de l'éducation
belge, il n'est pas besoin de le dire. (Gazette.)
Le goudron est une substence très complexe et dont la
composition varie considérablement selon le mode de prépa
ration et surtout selon la substence dont on l'a extrait. En
effet, on retire du goudron de la houille, des bois de hêtre, de
pin, de sapin, etc; il va de soi que les propriétés curatives de
ce produit varient selon son origine et son mode de prépa
ration. Autrement dit, chaque espèce de goudron a ses pro
priétés spéciales. Aussi n'est-il pas. étonnant qu'au point de
rue médical, tous tes produit dénommés goudron ne pro
duisent pas les mêmes résultats.
Pour la fabrication de ses capsules de goudron, M. Guyot
emploie seulement le goudron dit de Norwége. Il ne peut
garantir la qualité, et par suite l'efficacité, que les flacous de
capsules qui portent sur l'étiquet sa signature imprimée en
trois couleurs.
Les capsules de Goudron de Guyot s'emploient
dans les cas de rhume, toux, bronchite, asthme, phtisie.
A la dose ordinaire de deux eu trois capsules chaque re
pas, ce traitement revient quelques centimes par jour et
dispence de l'emploi de toute espèce de tisanes, pâte ou sirop.
Le célèbre dompteur Bidel prolongera son séjour
Bruxelles jusque Dimanche inclusivement. Samedi soir une
représentation d'un genre tout nouveau aura lieu dans sa mé
nagerie. Un artiste lyrique, M. Tin ville, entrera, accompagné
de M. Bidel dans la cage aux lions et si l'émotion ne lui
gâte pas la voix il chantera une chanson populaire Bu
vons la gloire.
Un petit événement vient de se passer dans cette méuagcrie
qui possède une remarquable colection de fauves. Trois lion
ceaux sont nés ces jours derniers la mère et les petit se por
tent bien.
Une jeune fille, s'est jetée mercredi dans le canal,
au bassin des Marchands, mais elle a été retirée temps.
Lorsqu'on l'a interrogée sur les motifs de sa funeste résolu
tion, elle a déclaré vouloir se donner la mort parce que son
amant, soldat au 1er régiment des chasseurs, en garnison
Liège, ne répondait plus ses lettres.
Un accident assez grave s'est produit, Lundi, sur la
ligne de Matines Terneuzen.
Le train de voyageurs n° 11, parlant de Malices 9 h. 55
du soir, a été se jeter, l'entrée de la station de Willebroeck,
sur le train de marchandises n° 13,qui exécutait la manœuvre
de garage.
Il en est résulté un choc violent. Le fourgon de queue du
train tamponné a été mis en morceaux trois wagons du
Rheinsche Eisenbahn ont été brisés,
Fort heureusement, personne n'a été blessé, si ce n'est un
voyageur qui a reçu une contusion au genou.
Le matériel du train de voyageurs a peu souffert.
Pris par la foudre. Lundi, vers une heure l'a
près-midi, pendant l'orage qui a fondu sur Couthuin et les
environs, deux personnes qui étaient occupées lier des gla
nages sur la route de Surlemez, ont été tuées raides par la
foudre.
Ce sont les nommés Eugénie Paie, veuve Barcy, âgée de
42 ans, et, J.-J. Dethier, âgé de 10 ans.
La femme ne porte aucune trace du coup qui l'a atteinte
quant au petit garçon, il porte quelques égraligoures, notam
ment la tempe droite, et une jambe de son pantalon a été
décousue des deux côtés.
Un train au fond de l'eau. Epilogue du désas
tre de la Tay. L'effrayant récit qu'on va lire est la tran
scription d'une conversation de M. James Ford, ingénieur
chargé des sondages de la Tay pour l'extraction du train qui
fut précipité l'an dernier dans les flots l'embouchure de celte
rivière:
Ma première descente, nous a dit M.Ford, m'a amené
la tête du train. Le corps du mécanicien était debout au-
dessus de la locomotive, Laquelle il était accroché par un
pied.
Le courant l'inclinait légèrement, et, parfois, il se mou
vait I'enlemenl de droite gauche, comme une plante sdus-
mariue. Ses yeux étaient restés glands ouverts. Il était facile
de voir que le malheureux fût très-probablement remonté
la surface, si son pied ne se fût pris, par une fatalité, entre
deux manipulateurs de cuivre.
Le chauffeur, lui, avait 11 téle broyée, et était demi en
seveli sous le charbon qui s'était écroulé sur lui.
Dans le wagon-poste, il y avait trois employés, tous
trois pressés contre la portière coulisses, qu'ils avaient pu
faire glisser de quelques centimètres dans sa rainure. Une
lutte suprême pour la sortie avait eu lieu entre eux, et l'un
des trois avait crispé ses deux mains autour du cou de celui
de ses camarades qui tenait la poignée.
Dans l'un des compartiments du premier wagon six per
sonnes, une famille probablement, occupaient les six pla
ces. Par un étrange hasard, la mort, après la chute, les a-
vait fait retomber dans leurs places. Leurs Ggures avaient per
du toutes contractions, et ils restaient là, immobiles, dans
leur wagon cercueil.
Hors du second compartiment flottait un corps retenu
par la tête, qui s'était trouvée saisie dans la portière brisée.
Ce corps était celui d'un officier. Ses vêtements étaient déchi
rés, et ses jambes nues étaient déjà toutes rongées par les
crustacés de la Tay.
Le second compartiment du second wagon était celui
qui présentait le spectacle le plus horrible. La lumière élec
trique fil appercevoir M.Ford, travers les glauques opaci
tés de l'eau, tout un chaos de corps écrasés les uns contre les
autres. Il y avait un bébé, tout aplati et démesurément large,
tandis qu'une femme, presque complètement fendue en deux,
ne tenait plus que par la partie postérieure du corps. Degros
poissons passaient et repassaient travers ces débris, et con
tinuellement, par les deux portières fracasses, s'échappaient
des bulles d'air qui montaient lentement la surface.
De cet épouvantable voyage, M. Ford rapporta le sac aux
dépêches.
Il lui fallut plus de huit jours avant qu'il osât recommen
cer sa descente. Il lui avait été impossible, pendant les qua
rante-huit premières heures, de manger quoi que ce fût
Un accident est arrivé Lundi soir, l'arène Deikc,
Bâle.
La vélocipédiste aérienne, M"c Siebert, de Marienbourg,
connue sous le nom de miss Anita et qui, depuis cinq ans, se
livre ces exercices, avait commencé sa périlleuse course sur
un câble de fer long de cent mètres environ. Elle était arrivée
sans encombre au bout de la corde, mais au retour, une im.
prudence lui fit perdre l'équilibre et la malheureuse femme
tomba, en poussant un cri leirible, dans la cour de la caserne
de Klingenthal.
Les lésions internes occasionnées par cette chute furent si
graves, que l'artiste expira pendant qu'on la transportait
l'hôpital.
Une bonne histoire.
Elle vient de loin, mais elle n'en est pas moins drôle. Un
juge de paix russe appelé dernièrement pour mettre les scel
lés sur les immeubles d'un riche propriétaire mort Varsovie,
a pris la fuite en emportant le magot une somme de 80,000
roubles qui appartenait au défunt, et qu'il avait été chargé
de mettre en dépôt.
Cet émule de Bilboquet a pensé que le premier devoir d'un
bon magistral était de sauver la caisse et le secondde
sauver le magistrat.
Un télégramme de Paris, en date du 20, annonce un vol
de 000,000 fr., commis Corneuve, près de Saint-Denis, au
préjudice du général Schram. Les valeurs ont été enlevées
pendant le sommeil du général, qui est âgé de 91 ans et qui
n'a rien entendu.
Voici quelques nouveaux détails au sujet de ce vol hardi
La somme volée se divise en un titre de rente de 20,000
francs, un autre de G,000 francs, en obligations et actions
tant de la ville de Paris que de diverses compagnies de chemins
de fer, en 4,000 francs en or, et 2,000 francs en billet de la
Banque de France.
Les malfaiteurs devaient avoir une connaissance parfaite des
êtres de la maison, parmi lesquels il pourrait bien se trouver
des complices, car ils se sont introduits par escalade dans la
maison, puis dans le cabinet de travail, sans qu'aucun bruit
ait attiré l'attention de personne.
Opposition a été mise sur tous les titres.