6 FRANCS PAR AN. 597. Jeudi, 40e ANNÉE. 23 Septembre 1S80. JOURNAL D'APRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Lh insulleur puai. Les remplaçants. Le congrès révolutionnaire. PARAISSANT LE .1 El 1)1 El' LE DEHANCHE. VIRES ACâullUT EUNDO. Les annonces de la Belgique el de l'Etranger sont reçues par Agence liavus (Publicité), 89. Marehé-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, fAustro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoricen-Expeditiou) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Slultgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C° 30 Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: cliez Nygh et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghille et C0} 38, Park Row-New-York. BELLETIN POLITIQEE. La crise ministérielle en France n'a éclaté qu'à la suite des dissentiments qui se sont produits dans le conseil relativement l'exécution des décrets. Aucun débat n'a porté sur les tendances pacifiques de la politique extérieure de la France que person- n'a jamais songé modifier. Toute la matinée du 20 a été consacrée des démarches auprès des divers candidats aux porte feuilles. A 2 heures de l'après-midi, rien n'était encore arrêté. On met beaucoup de noms en avant on prétendait encore trois heures que M. Jules Ferry prendrait le portefeuille des affaires étrangè res, en même temps que la présidence du conseil. M. Chamiletou M. Paul Bert le remplaceraient l'instruction publique. M. Sadi Carnon serait char gé des travaux publics el l'amiral Dupré de la marine. On mande de Gravosa au Times que le capitai ne anglais lord VValter Kerr, a été chargé de por ter Riza pacha, l'ultimatum de lord Seymour. Le capitaine Walter est d'abord allé Cetligne pour avoir une entrevue avec le prince Nikita. De là il s'est rendu Scutari. Si l'on en croit une dépèche de Raguse, Riza pacha n'avait donné jusqu'au 19 aucune réponse de l'ultimatum. On pense même qu'il ne répondra pas, n'étant que l'exécuteur des des ordres de Constanlinople. En tout cas. on as sure que Dulcigno nc-sera pas cédé sans lutte de la part de l'Albanais. Les Monténégrins se mon trent très-irrités. Ils espèrent que les puissances, pendant la démonstration navale, leur permettront de débarquer Dulcigno sur les navires russes. Le roi de Hollande vient d'ouvrir les Etats Gé néraux. II a constaté les relations pacifiques qui existent avec les puissances étrangères, le progrès de l'industrie, du commerce et de l'agriculture. Les récolles sont très satisfaisantes. Le produit des im pôts augmente. Toutefois les lois sur l'organisation de la milice et de la garde commerciale sont néces saires pour compléter la défence pays. Il est aus si indispensable d'améliorer les canaux. Le dis cours royal ajoute que la résistance des Atchinois n'est pas complétementfreprimée, mais une admi nistration régulière est en voie d'organisation. Nos lecteurs connaissent M. Soudan... de répu tation. C'est le membre de la députation permanente, pour l'arrondissement de Courtrai qui attache toujours le grelot lorsque nos lumières épiscopales du Conseil provincial éprouvent le besoin d'offen ser notre honorable Gouverneur. L'insulte, l'outrage, c'est le fort de M. Soudau, le président de l'Association cléricale de Courtrai il s'en arroge même le droit. Seulement, le tribunal de simple police de Cour trai vient de démontrer M. Soudan qu'on ne se livre pas impunément cet exercice... clérical. Dans son audience de Vendredi dernier, ce tri bunal a condamné ce fameux Soudan 10 francs d'amende on snbsidiairement 2 jours de prison, pour avoir insulté, dans l'exercice de ses fonctions, M. Isid Lecointe, géomètre du cadastre. M. Soudan est un des principaux représentants de l'Ecole du respect en notre province (EAvenir des Flandres). La Tribune de Mons publie une lettre, signée Edm. Dtimonl, évêque de Tournai, renfermant quelques données curieuses sur un journal clérical qui, dans la polémique entre M. Dumont et ses collègues, s'est distingué par un zèle tout spécial. Celle lettre affirme que le dit journal recevait annuellement des secours de la caisse épiscopale. Le doyen d'une paroisse de Mons notamment fai sait annuellement nue quête et. du consentement de l evéque. retenait sur la somme totale, avant tout autre emploi, une somme de 300 fr. pour la sainte feuille. Voilà comment les dévots naïfs sustentent la presse cléricale. Les journaux cléricaux fout un crime au gou vernement de l'impossibilité où il se trouve, de procurer des remplaçants tous les miliciens, qui en ont demandé, il manque, parait-il, l'heure actuelle, 1,200 remplaçants environ, sur 1,700 qu'il faudrait. Les journaux du clergé attribuent ce déficit la suppression delà prime, servie anté rieurement aux agents de l'administration, qui raccolaient des volontaires. S'il en était ainsi, il serait aisé de remédier au mal une simple circulaire ministérielle pourrait rétablir l'ancien système. Mais rien n'est moins certain que tout serait pour le mieux, puisque les primes accordées aux fonctionnaires pour le raccolement n'ont pas em pêché, sous le ministère clérical, qu'il ne man quât des volontaires, pendant deux années de suite, en 1874 et en 1875. Cependant la situation étant telle, nous pensons, dit I Avenir des Flandres, qu'il est du devoir Ju gouvernement d'y porter remède. El il le fera, comme il a déjà reformé la loi cléricale de 1873, en faisant restituer les 200 fr. versés ceux des miliciens, qui ont pris un bon numéro. Mais est-ce bien au cléricaux reprocher au gouvernement le manque des volontaires primes, alors que ce manque est l'œuvre de la loi de 1873, qu'ils ont votée et défendue On prête au gouvernement des projets d'aug mentation du budget de la guerre qui sont certai nement bien loin de sa pensée. Tous ces bruits ont été lancés par les journaux catholiques dans un but facile comprendre. Nous pouvons affirmer de la façon la plus for melle, dit le Petit Nordque, sauf la réorganisa tion de l'armement de la garde civique,qui n'est même pas encore tout fait décidée, aucun autre projet militaire n'a fait l'objet des délibéra tions du cabinet. C'est une véritable croisade que poursuit en ce moment, dans le pays clérical, le gouverneur de la Flandre occidentale, allant de ville en ville faire applaudir le représentant du gouvernement, au nez et la barbe des administrations communales qui servent le clergé, prêchant partout le respect de la loi, popularisant le régimo actuel. Les feuilles de sacristie sont exaspérées du succès de cette campagne. A bout d'épithètes gros sières, elles appellent maintenant M. Heyvaerl, le triste procureur. Si elles entendent par ce mol qu'il leur procure des sujets de tristesse, le mot est bien trouvé. Gazette) Les socialistes bruxellois avaient convoqué graDd fracas leurs amis de la province et de l'étran ger un congrès révolutionnaire pour le di manche, 19 septembre dernipr. Des manifestations importantes étaient annoncées -, il devait y avoir cortège, exhibition de drapeaux rouges, etc. Ce programme n'avait pas effrayé outre mesure les autorirés, et M. le bourgmestre avait décidé de laisser les révolutionnaires se promener tout leur aise, le bon sens de la popolalion devant faire justice des exagérations de quelques cerveaux bru- lés. Néanmoins, pour le cas où il y aurait eu des baarres dans les rues, une cinquantaine d'agents de police avaient été consignés l'hôtel-de-ville, LE PROGRES ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (lr Juillet). HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 0-47. Poperinghe. 6-20. 9-07. - 9-55. 12-07. 2-43 3-57. 6-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-25. 6-30. Langbemarck-Ostende. 7-21. 12-22. 3-39.6-27.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1