VILLE D'YPRES. Nouvelles locales. Fête scolaire. dimanche:, io octobre isso, SÉANCE SOLENNELLE ce que le gouvernement ne peut et ne doit pas souffrir. C'est cependant ce que faisait l'instituteur de Cuerne. M. Calry-Thomas. Aussi après un essai de justification qui ne le justifiait pas du tout, cet instituteur a-t-il reçu sa démission, ce que le Bien public trouve très mauvais, tandis que tous les bons citoyens, les gens d'honneur, applaudis sent celte mesure et approuvent le ministre de l'avoir prise. (Journal de Bruges.) Nous lisons dans Y Etoile: On a parlé d'une circulaire de M. le ministre de la justice subordonnant la liquidation des trai tements du trimestre courant descurés de 2e classe, succursalistes, chapelains, vicaires, etc., la pro duction sur papier libre de leur acte de naissance d'apiès les registres de l'état-civil. Il s'agit évidemment de savoir combien il y a en Belgique de religieux de toutes nationalités qui, expulsés de leur pays, ou citoyens trop indociles pour s'y soumettre aux lois, ont trouvé commode de venir s'établir chez nous, et grâce une nomi nation de vicaire, desservant, chapelain, etc.. due au che fdiocésain.de se faire payer par l'Etat pour jeter la discorde dans nos paroisses, pour troubler la tranquillité publique en prêchant le mépris des lois. La circulaire de M. le ministre de la justice indique probablement que l'Etat est las de jouer le rôle de dupe vis-à-vis de ces étrangers. TJT- ""m La distribution solennelle di s certificats d'études primaires, obtenus au concours de cette année, aura lieu en notre ville, le 10 Octobre prochain. A celte occasion une fêle scolaire, avec revue d'écoles, aura lieu Ypres, sous les auspices de l'Administration communale. Pareille fête n'a, croyons-nous, jamais eu lieu daus nos murs elle sera, nous n'en doutons pas, acclamée par notre population si sympathique la cause de l'instruction primaire. Nous donnons ci-après le programme de la fêle. Les personnes,dévouéesà l'enseignemenl officiel, qui désirent prendre part au hanquet, sont priées de s'adresser l'Hôtel-de-Ville, où les listes de souscription resteront déposées jusqu'au 28 de ce mois. Le prix de la souscription est fixé fr. 4-50, une demi bouteille de vin comprise. Les cartes d'admission au banquet seront en voyées aux souscripteurs, avant le 8 Octobre. sous les auspices de l'occasion de la remise des Certificats de capa cité, obtenus au Concours du 5 Juillet dr, par les élèves des Cantons scolaires de a) Ypres, b) Autres communes (par ordre alphabétique); la Grande Salle des Halles. PROGRAMME. DENIER DES ÉCOLES. Listes précédentes, 27,210-44 Athos, Louise et Miss, en compagnie du crèteur Ypres, 1-00 37,211-44 Dépenses jusqu'à ce jour, 25,690-19 En caisse 1,521-25 Le Comité du Denier des Ecoles est intervenu dans les distributions de prix de 1880 pour les sommes de 1000 fr. aux élèves de l'Ecole communale pour filles et 500 pr garçons. 1500 fr. répartie en livrets sur la caisse d'épargne. NOS PEINTURES RURALES. Le public a été admis Dimanche dernier visiter les deux panneaux que vient d'achever Monsieur Pauwels dans la vaste salle des Halles de notre ville. De l'avis de chacun, la nouvelle œuvre de notre compatriote est des plus remarquables et ne le cède en rien aux précé dentes et admirables productions de l'éminent artiste. Le premier des deux tableaux représente la peste d'Ypres, en 1349, alors que plus d'un quart de la popu lation fut décimée par le terrible fléau. Le souvenir de cette affreuse calamité se perpétua dans la suite des siècles on la désigna sous le nom de La mort d'Ypres. Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés. L'impression qu'on éprouve la vue de ce spectacle sinistre est un sentiment instinctif d'épouvante, de pitié, auquel s'ajoute bientôt une vive admiration. Affaissé dans un coin, gisant sur la paille, un mal heureux pestiféré vient de succomber l'horrible ma ladie! Son attitude,ses traits contractés par de cruelles souffrances, l'anéantissement de la mort, tout est rendu avec une expression vraie et saisissante qui donne le frisson. Plus loin, un moine la figure ascétique, vêtu d'une robe de bure, apparaît dans son austère impassibilité. Il est là, bravant le danger il a organisé un service pour procéder l'enlèvement des cadavres dirigeant lui-même les hommes qui opèrent cette affreuse besogne, il prend note des noms des victimes que l'on charge sur la funèbre charrette. Dans le fond du tableau s'avance la procession, dite des Fla gellants, composée des prêtres de la ville, suivis d'une multitude de fidèles implorant par leurs chants, leurs prières et leurs macérations la clémence céleste. L'individualité la plus marquante de cette scène lugu bre, c'est le sonneur public dont la physionomie mâle et énergique, vivement éclairée par les premiers rayons du jour,se détache merveilleusement du milieu des figu res se trouvant dans l'ombre. D'une main musculeuse il agite le marteau qui annonce l'arrivée du tombereau fatal la hâche attachée sa ceinture doit servir enfoncer les portes des maisons, là où les habitants résisteraient ses ordres les cordes dont il est muni sont destinées lier les morts dans leurs linceuls,- sa lanterne doit éclairer les descentes qui se fout dans les caves des habitations. A cette page émouvante, ces douloureux souve nirs, succède un tableau plus riant. Le panneau suivant présente nn heureux contraste avec celui que nous venons de décrire. Mahaut, Comtesse de Flandre, vient de s'unir Mathieu, Duc de Lorraine et de Bar (1314). La Municipalité de la ville fait aux Epoux une récep tion splendide l'Hôtel-de-Ville, où un banquet somp tueux les attend. La table d'honueur est dressée dans la salle échevinale avant d'y pénétrer le couple Prin cier reçoit les félicitations de l'Avoué et des Ecbevins suivis d'une multitude ardente, enthousiaste, pour la quelle un repas se trouve préparé dans la grande salle dont l'admirable perspective se déroule dans toute sa magnificence. Les étendards sont déployés, les trompettes font en tendre leurs sonneries de fête; de gracieuses jeunes filles chargées de corbeilles répandent profusion des fleurs sur le passage du jeune couple. Drapée dans une robe d'une éclatante blancheur, la traîne allongée, aux plis amples et majestueux, la Comtesse s'avance d'un air de grandeur suprême au bras de son auguste Epoux. Son visage régulier est d'une correction classique d'un regard froidement im périeux elle accepte les hommages qu'on lui rend, avec la conviction qu'ils lui sont dus. Cette physionomie al- tière tranche vivement avec les traits fins, doux et mé lancoliques du Duc,véritable type delà race Allemande. Il serait trop long de mentionner tous les personna ges caractéristiques qui entourent les Princes, de dépeindre la richesse et la variété des costumes, les apprêts du festin, la splendeur antique de la vaisselle. Tout cet ensemble présente un cachet frappant de grandeur et de vitalité. Là, comme partout ailleurs, on retrouve les qualités du Maître la fraîcheur, la vi vacité du coloris, la correction du dessin, le respect de la vérité historique, l'entente parfaite de la perspective et du groupement des personnages. L'œuvre grandiose de Monsieur Pauwels demeurera aussi impérissable que le vaisseau monumental qui la renferme. Monsieur Emile liouckenooghe, de Becelaere, sorti l'année dernière de la 3e Professionnelle de notre Collège Communal, vient de passer Bruxelles, d'une manière satisfaisanteson examen d'aspirant profes seur agrégé. Programme de la fête militaire donnée par les Sous- Officiers du lr Régiment de Ligne, avec le concours de la Musique, le 27 Septembre 1880, 3 h. de relevée. Ie Partie. 1. La Brabançonne, Van Campenhout. 2. Guillaume Tell, Rossini. (Le solo pour hautbois sera joué par M. Ch. Simar fils, chef de musique au 14" de ligne). 3. Jérusalem, fantaisie pour harmonie et chœur, Verdi. 4. La Savoyarde, fantaisie pour hautbois (par M. Ch. Simar, fils. 5. Le Drapeau, marche pour harmonie et chœur, X. 6. Nouvelle Brabançonne (chant patriotique), X. 2° l'artie. 1. Distribution des brevets. 2. Travail d'ensemble l'épée et assaut par les maîtres et les prévôts. 3. Mouvements gymnastiques. 4. L'anglais et le français (scène comique). 5. Travail d'ensemble la contre-pointe et assaut par les maîtres et les prévôts. 6. Travail d'ensemble la canne royale. 7. Le marchand de légumes (partie de bâton). 8. Evolution d'escrime la baïonnette. 9. Partie de canne royale. 19. Le Pierrot endiablé (pantomime). 11. Jeux populaires. La Fête sera clôturée par un travail aux appareils de gymnase, (extérieur). L'ADMINISTRATION COMMUNALE, COURTRAI, MENIN, ROULERS YPRES. CORTEGE. A 19 1/2 heures du matin. Réunion dos élèves, Place de la Station. Formation du cortège dans l'ordre suivant 1" Musique du corps des Pompiers de la ville; 2" Elèves des Ecoles communales de filles 3° Elèves de l'Ecole communale de garçons de la ville d'Ypres; 4° Elèves de l'Orphelinat de la ville d'Ypres; 5° Musique de la Société Philharmonique de Pope- ringhe; 6° Elèves de l'Ecole communale de Poperinghe; 7° Elèves des autres communes, (par ordre alphabé tique). N. B. Les Sociétés de musique qui honoreront cette fête de leur présence, précéderont les députations d'élè ves de leurs communes respectives. 8° Elèves couronnés; 9° Les parents des lauréats et les amis et protecteurs des Ecoles officielles. Le cortège se rendra la Grand'Place, par la rue des Bouchers, la rue au Beurre, la rue de Lille, le Marché des Fripiers et la rue des Chiens. La revue du cortège sera faite par les Membres du Collège échevinal et du Conseil communal de la ville. MM. les Commissaires d'arrondissement, Les In specteurs de l'Enseignement primaire, Les Membres de la Commission administrative des Hospices civils, Les Membres du Bureau de Bienfaisance, Les Prési - dents et Membres des divers Comités scolaires et du Denier des Ecoles Laïques d'Ypres. Après la revue, les Elèves de l'Orphelinat de la ville exécuteront sur la Grand'Place, des exercices de gym nastique. A MIDI ET DEMI 1° Musique. Ouverture par la société Philharmo nique île Poperinghe; 2" Discours 3° Chœur. Boléro Fête Andalouse chanté par les Elèves de l'Ecole Communale de Garçons de la ville 4° Remise des brevets aux Membres des Comités scolaires d'Ypres; N- 5U Remise des certificats aux lauréats du concours 6° Scène enfantine De Bal par quelques Elèves de l'Ecole Gardienne gratuite de la ville; 7° Scène patriotique L'Anniversaire National de 1880 exécutée par les Elèves de l'Ecole Communale gratuite de Filles de la ville d'Ypres 81 Musique. Clôture par le corps de Musique des Pompiers de la ville. A 2 1/2 HEURES BANQUET.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 2