N» 600. Dimanche, 4L0© année. 3 Octobre 1880. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSE MENT. Aménités. Troubles graves Heule. Messieurs les électeurs libéraux dont on réclame la radiation sont priés de faire par venir sans retard les significations qu'ils rece vront, au bureau de l'Association libérale. Ils auront soin de joindre ces pièces les docu ments propres justifier de leurs droits. S'ils désirent fournir des explications verbales, ils trouveront M. le Président sen bureau les Mercredi, Samedi et Dimanche, entre dix heures et midi. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires AC^IJUT EUNDO. Les annonces de la Belgique et de l'Étranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marchéjàux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. 1 Pour l'Allemagne, fAustro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annofièen-Expediiion) Cologne. Berlin. Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Sluttgàrd, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C° 30 Corohill. E C et 3, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelhinghillc et C% 38, Paik Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. jdgn, Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. r - CHEMIN DE FER. (lr Juillet). HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinghe-Ilazebrouck. 6-20.— 12-07. 0-47. Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45 5-57. 0-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-25. 0-30. Langhemarck-Ostmde. 7-21. 12-22. 5-59.6-27. AV I 8. BULLETIN POLITIQUE. En France, la politique chôme pur toute la ligne et nous n'aurions rien dire de ce pays si nous n'avions parler de,s manifestations légitimistes or ganisées l'occasion du soixantième anniversaire de la naissance du comte de Chambord. Du les a organisées partout où on a pu le faire; on a célébré des messes avec les quêtes obligatoires pour les écoles libres et on a banqueté avec le toast obliga toire en l'honneur du Roy. La population a assisté impassible et sceptique ces exhibitions de reve nants d'un aulre âg". Dulcigno a-t-ll été incendié par les Albanais,, comme l'annonce une dépêche envoyée de Raguse au Times ou bien n'est-ce là qu'un faux bruit, comme l'affirme un télégramme adressé de Vienne XIndépendance belge, c'est là un point que nous devons momentanément renoncer trancher. Que vont faire les grandes puissances? On an nonce de Raguse que les escadres alliées doivent aller mouiller le 4 octobre dans les bouches de Cattaro parce que le mouillage y est plus sûr que devant Gravosa. Celte nouvelle est-elle la confir mation implicite de l'inoendie de Dulcigno, et dans ce cas a-t-on abandonné l'idée de la démonstration navale devant cette placçs ou attend-on. pour la faire, l'issue des nouvelles négociationsi engagées d'un côté avec.la Porte et de l'autre cô^é avec le Monténégro qui, comme on le sait, se montre hé sitant et refuse d'agir devant l'attitude de la Tur quie? I Le Parlement hongrois, réuni peiqc depuis quelques jour, a commencé d'interpeller le gou vernement et sur la politique intérieure et sur la politique extérieure. On a repris les hostilités contre les Allemands et on leur a assimilé les juifs domiciliés en Hongrie, organisant, l'instar, de ce qu'on a vuerécemmeut en Allemagne, une ligue anlisémitique. Un mem bre s'est élevé avec éloquence contre ces procédés antihumains, dignes tout au plus du moyen âge; le président du conseil a tenu le même langage, dé clarant que pour sa part il appliquerait les lois existantes pour reprimer toute association destinée pro\oqnerdes conflits entre les nationalités ou les confessions religieuses du pays. Un détail signaler dans les comptes-rendus audacieusement mensongers que les journaux sacrés donnent de l'enquête scolaire. Les institutrices communales citées comme témoins, sont pour la plupart appelées La filleExemples La fdle Woygnet, institutrice officielle, accuse le curé de l'avoir diffamée au catéchismeLa fille Woygnet est le type achevé de l'institutrice prêtro- phobe. - La fille Scherin, apprentie institutrice,est entendue ensuite, etc., etc. On devine l'insinuation charitable qui se glisse sous ces mots La fille Et il y a quelques semaines ces insulteurs d'honnêtes femmes donnaient du révérend, plumes-que-veux-tu. au Père Vermondus, le drôle qui. condamné le fi août pour outrages aux mœurs, assistait le lendemain la distribution des prix d'une école avec Dieu L Ami de IOrdre, de Namur, engage les bourg mestres cléricaux de tout le pays se constituer en une association qui aurait pour mission de tenir bien haut le drapeau du droit et de la liberté. Nous engageons, quant nous, dit la Gazette, Ces excellents bourgmestres se méfier des conseils du journal namurois. Il y a quelque part, dans le Code pénal, un certain article sur la coalition des fonctionnaires qui pourrait leur jouer un mauvais tour. On lit dans le Bien public: Une meute de bouledogues peut évidemment achever un homme, mais I' autorité puissante du bouledogue ne le placera jamais au niveau de sa victime. Ce n'est pas la dignité parlementaire des cnquêteûrs qui fera jamais, dans nos Flandres, tort au prestige sacerdotal. Ce sont les bouledogues du régime représentatif qui, en se déconsidérant eux-mêmes, relèvent l'autorité du prêtre. On lit dans X Ami de l'Ordre, de Namur: A Namur, nous sommes dix catholiques coi. ire un libéral presque toute la fortune est entre les rnains des catholiques; Namur, il n'y a guère de. libéraux que les cabareticrs et les petits négociants et régrattiers besogneux, qui ont peine payer leurs traites. Que de fois on va, chez le voisin qui a de l'argent, demander 30 fr. pour échapper un protêt Eb bien que pas un catholique n'achète pour un centime chez un libéral, et qu'on laisse les gueux dans tous les embarras imaginables! (Correspondance particulière de la Gazette). Heule, lr Octobre 1880. Notre commune de Heule a été, ce matin même, le théâtre d'up drame épouvantable, dqnt l'émotion dure encore au moment où je vous écris et qui aura dans le pays un douloureux retentissement. Heule, que peu de vos lecteurs connaissent probable ment, est un village d'environ 4,000 âmes, situé 25 minutes de Courtrai. Depuis la mise exécution de la nouvelle loi scolaire, ^administration cléricale de cette commune avait été ihvitéé, diverses reprises, par le gouvernement, se pourvoir d'un lo'càl pour y établir une école de filles. L'administration avait longtemps fait la sourbe oreille qt finalement avait répondu qu'il n'existait point dans la commune de local appropriable cette destination. Cette affirmation n'était rien moins qu'une échappa toire. La vérité ést que nous avons Heule un local tout disposé pour être converti en école. Seulement, il eut fallu l'enlever aux pieuses congrégations qui l'ont trans formé en un lieu de réunion pour leurs assemblées et où, de temps autre, elfes font jouer des pièces de co médie dans lesquelles renseignement laïque et Pierre le fossoyeur sont livrés la risée publique. Vous comprenez que les cléricaux de l'administration ne s'en,souciaient pas. Malheureusement pour eux, le gouvernement con naissait l'existence de ce local et, sur les refus réitérés de la communè, il résolut d'en prendre possession manu militari, par le ministère d'un commissaire spé cial. Ce commissaire spécial, M. Bouez, chef de bureau au commissariat d'arrondissement de Courtrai, est arrivé ce matin, 8 heures, escorté de deux gendarmes. A peine sa présence dans la commune fut-elle connue qu'un attroupement, en grandé partie composé de femmes, se forma devant le local dont il venait prendre possession. Cet attroupement, peu nombreux d'abord, se bornait pousser des cris et des huées, et f it sem blait devoir se passer pacifiquement, lorsque tout coup le tocsin se mit sonner. Aussitôt les paysans des villages environnants,croyant que Heule est en feu, arrivent de tous les côtés la fois,

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1