N° 604. Dimanche,
40e ANNÉE.
17 Octobre 1880.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
La fêle scolaire., dans les colonnes
Encore la fêle scolaire.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
■os.
Messieurs les électeurs libéraux dont on
réclame la radiation sont priés de faire par
venir sans retard les significations qu'ils rece
vront, au bureau de l'Association libérale. Ils
auront soin de joindre ces pièces les docu
ments propres justifier de leurs droits.
S'ils désirent fournir des explications verbales,
-ils trouveront M. le Président son bureau
les Mercredi, Samedi et Dimanche, entre dix
heures et midi.
Ypres. le 16 Octobre 1880.
dH Journal d'Ypres.
Bouquet-Vandromme.
A Monsieur le Rédacteur du Progrès.
LE
PROGRES
VIRES AC6UIRIT EUNDO.
Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par Agence Havas (PubHcilë), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants
Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedil-
Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stutlgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Str#
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C0' 38, Park Row-New-York.
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 39.
INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. O-iO Réclames la ligne fr. 0-25.
AV I 8.
Il faut avouer que le Journal cT Ypres est étonnant,
et qu'il a un aplomb digne d'admiration. C'est égal, le
Journal doit être bien convaincu de la supériorité
intellectuelle de ses lecteurs et abonnés, pour oser
imprimer ceci Le public manquait tl y avait du
froid visiblement Alors que toute la ville a été
témoin de l'animation, de l'enthousiasme de la FOULE
qui se pressait sur le passage de M. le Ministre et de
M. le Gouverneur
Le Journal d'Ypres commence, nous ne savons trop
quel propos,' par nous adresser le reproche d'opposer
le silence ses articles de polémique.
Ceci est un peu fort. Il ne peut nous convenir, évi
demment de suivre 1 e Journal d'Ypres sur tout terrain
où il lui plairait de nous mener, mais pour ce qui est
de répondre des articles de vraie polémique, nous ne
pensons pas que le Journal puisse se plaindre de ce
que nous l'ayons mis la portion congrue. D'ailleurs,
qu'il soit sans crainte nous lui ferons, l'occasion, la
mesuie bien pleine.
Quant son compte-rendu de la fête scolaire,
nous constatons tout d'abord, que le Journal se croit
obligé de servir les plaisanteries idiotes et cent fois ra
bâchées sur le port ou le maintien de quelques person
nes de la ville.
Et puis Bon Dieu s'il fallait vous suivfe sur ce
terrain, combien ne serait-il pas facile et amusant de
faire défiler sous les yeux de nos lecteurs toute une
série d'Adonis calotins, dont le physique grotesque
sertlit digne du crayon de l'immortel Cham, depuis
la Chouette jusqu'au Vuil Papieren Mannetje
Le Journal d'Ypres, qui est très fort aussi sur
l'article toilette,et qui passe une bonne partie de son
existence se demander en quel endroit les hauts fonc
tionnaires endossent leur habit officiel, le Journal
d'Ypres,disons-nous, proclame que le cortège était une
exhibition d'habits brodés et que chaque fonctionnaire
avait mis le sien (sic). Il faut croire que chez les pa
trons du Journal d'Ypreschaque fonctionnaire a
l'habitude de mettre l'habit de son voisin
L'article de fond tout entier est dans le même
goût: un ramassis de lieux communs émaillés de propos
de sacristain en goguette. Nous ne croyons pas devoir
nous occuper plus longtemps de ces futilités que le
Journal d'Ypres sache seulement que son truc est
percé jour: il consiste essayer de donner le change
ses lecteurs par une confusion voulue entre l'organisa
tion d'une fête, élément nécessaire pour obtenir
l'ordre et la régularité indispensables, et la partie
vivace et spontanée, ce que nous pouvons appeler l'âme
d'une fête. Or, Dimanche dernier, tous nos citoyens, y
compris la rédaction du Journal d'Ypres, ont pu con
stater que si la réception officielle des autorités était
pour les yeux un magnifique spectacle, elle n'en était
pas moins une manifestation splendide et chaleureuse,
laquelle s'est associé tout ce que la ville et l'arrondis,
sement compte d'hommes honorables tous les titres.
C'est là un fait acquis, réel, indiscutable, et que tous
les compte-rendus du Journal d'Ypres ne parviendront
pas annihiler.
Pour finir, un conseil d'ami au Journal d' Ypres
Pourquoi n'avoir point choisi ce thème facile et d'un
effet certain
L'impiété triomphe, il est vrai mais son triomphe
sera de courte durée. L'heure ne tardera pas sonner,
où la vertu et le droit, aujourd'hui opprimés, verront
n de nouveauetc., etc.
Nous croyions le Journal d'Ypres né malin. 11
faudra décidément en rabattre beaucoup.
Voici le bouquet...
M. P. Bouquet-Vandromme nous envoie une
lettre signée par lui, mais rédigée par un tiers
et par laquelle il proteste, avec une certaine
vivacité, contre le fait que nous avons relaté dans
notre dernier numéro.
M. Bouquet déclare notre insinuation calom
nieuse et nous menace d'un procès.
D'abord nous n'avons pas insinuénous avous
dit carrément que la petite fille en question avait
été aspergée de liquide en passant devant la
maison de notre correspondant.
Est-ce clair?
En second lieu, nous déclarons notre tour
maintenir tout ce que nous avons dit et sommes en
mesure d'en fournir la preuve.
Est-ce clair
El maintenant, allez-y gaiment, Pierre, nous
vous attendons de pied ferme.
M. le Rédacteur,
On m'a fait lire dans le Progrès de Jeudi passé, ce
qui suit:.. l'élève Ghesquière Louise, se rendant
l'école de Madame d'Haseleire,fut aspergée de liquide
en passant devant la maison du sieur Ëouquet-
Vandromme. etc.
L'insinuation perfide, que contiennent ces lignes, est
trop claire, trop contraire mon honneur et préjudi
ciable ma maison, pour que je ne la relève pas
immédiatement.
Me réservant le droit d'en faire justice et d'en obtenir
réparation par tous les moyens légaux, je me contente,
pour aujourd'hui, de déclarer cette insinuation absolu
ment calomnieuse, et de vous prier d'insérer la pré
sente dans le plus prochain numéro du Progrès.
Agréez mes salutations.
Ypres le 15 Octobre 1880.
Nota. Nous apprenons qu'une assignation en
dommages-intérêts est lancée contre .VI, Pierre
Bouquet par le pcrc de l'élève Louise Ghesquière.
De l'aveu même des cléricaux sincèresrari nantes
la fête du 10 Octobre a été un énorme succès.
Le Journal d'Ypres et son sosie le Nieuwsblad ne
sont pas contents, mais pas contents du tout. Ils sont
furieux même. C'était prévu ça devait être.
Jugez donc! Le Ministre de l'instruction publique,
M. Van Humbéeck, est' venu en personne dans notre
bonne ville d'Ypres.
Beaucoup de béats qui ne l'avaient encore vu qu'en
effigie, en mannequin, aux auto-da-fé de Poperinghe et
d'ailleurs, l'ont rencontré en chair et en os, revêtu de
son grand costume officielicidans nos murs
Ypres, où M. Surmont est sénateur; M. Biebuyck,
représentant Ilenritje et Louitje, conseillers provin
ciaux Mortier, l'homme l'estomac de fer-blanc,
député-dîneur toutes les agapes cléricales du pays
Ici, où M. Ruzette a été commissaire d'arrondisse
ment et d'où il est parti tout triomphant pour aller
tomber sur les ruines que l'on sait
Ici, où tant de fortes têtes cléricales s'imaginent être
la veille de devenir les maîtres
Abomination de la désolation Il est venu, et on lui a
fait une entrée triomphale
Le peuple l'a applaudi; la garde civique, la garnison
et toutes les sociétés lui ont fait escorte les dames l'ont
accablé de fleurs les écoles l'ont salué de leurs joyeux
vivats toute la population, un petit nombre excepté,
l'a acclamé
Jamais vit-on réception pareille Ah nous ne conce
vons que trop la fureur des pieux patrons de nôs saintes
feuilles.
Avoir vu cela, et n'en être pas morts, mais tellement
abasourdis et aplatis qu'ils n'ont pu même injurier
avec leur verve habituelle qu'ils s'en, sont trouvés
bêtes au point d'écrire les articles que l'on sait, et de
faire hausser les épaules jusqu'aux plus crétins des
leurs