40e ANNÉE. 21 Octobre 1880. 6 FRANCS PAU AN, JOURNAL D'Y PRES ET DE l/ARRONDISSEMENT •g;s"1""c' Lo,"lr"s' - «y* ■*-*. »««V - iw S I Les ahâ^ceV de la Belgique e. de l'Etranger son. reçues par Ayemellavas (Publicité), 89. Marrhé-aux-Urrbes. Bruxelles r, chez ses correspondants Pour la imance Agence HavaS S, Place de la Lourde. I ans Pour I Allemagne, J'Austro-Hongrie et la Suisse; chez Itudolf Musse (Anuoncen-Lxnedition) a Cologne, Berlin. FrancTort. Strasbourg, Munich. Hl.mhourg, Leipzig. Stuttgart, Vienne cl Zurich - Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande chezF enSri? AVIS. Messieurs les électeurs 'libéraux dont on éclame la radiation sont priés de faire par- enir sans retard les significations qu'ils rece- ront, au bureau de l'Association libérale. Ils auront soin de joindre ces pièces les docu- mepts propres justifier de leurs droits. S'ils désirent fournir des explications verbales, ils trouveront M. le Président son bureau les Mercredi, Samedi et Dimanche, entre dix heures et midi. Soit En présence d'un entêtement pareil, nous pouvons clore le débat, et laisser le Jour nal d'Ypres gigoter tout seul, quitte lui de nous accuser de fuir la polémique. Mais ce que nous ne pouvons laisser passer sans protesta tion, c'est l'incroyable sans-gêne, pour ne pas dire plus avec lequel le Journal, sous prétexte de citation et pour les besoins de sa causetronque notre texte et, de la sorte, fal sifie notre pensée. Nous avions, en effet, écrit ceci De la revue des Ecoles, peu de chose dire, t. bien que ce soit un des épisodes les plus intê- ressauts de la journée. Il faut voir un tel y> spectacle pour s'en faire une idée, et rien ne peut rendre l'impression que produisent ces cris de joie, ces petites mains en l'air agitant les mouchoirs, ces têtes blondes et ces gentils visages épanouis Or, le Journal d'Ypres s'empare du premier membre de phrase, et s'écrie d'un toh triom phant, que de notre propre aveu, il n'y a rien dire de la revue des Ecoles On n'est pas plus juif, et le procédé n'a pas besoin de commentaires. Et puis, quelques lignes plus bas, on voit le digne personnage, les mains jointes et les yeux dévotement baissés, s'écrier avec une sainte horreur En bon gueux qu'il est, le Progrès commence son compte-rendu par quelques railleries blasphématoires. Cela peut servir d'épigraphe la fête scolaire. Railleries blasphématoires Parce que nous nous sommes moqué de votre ridicule manie d'attribuer l'intervention céleste le eau temps qui, par hasard, favorise quelque rocession ou le mauvais temps qui contrarie ne réjouissance libérale Railleries blasphé matoires Mais, si blasphème il y a, c'est vous ui vous en rendez coupables, en vous servant e la Divinité tout propos, votre seul pro fit, allant même jusqu'à faire de Dieu l'odieux instrument de vos haines plus odieuses encore Nous lisons dans le Journal d'Ypres-. M. Hector Baus clôture lq série des toast, en rendant hommage avec une éloquence entraînante et Emue (sic) aux professeurs du collège, qui forment tous les jours de vaillants soldats pour la cause catholique. Aussi M. Baus fut-il vivement applaudi, nt avec lui toute la jeunesse catholique. Nous joignons nos félicitations celles du Journal d') près. M. Baus est doué, en effet, d'un talent ora toire remarquable dont il a donné une autre preuve encore, le 10 Octobre. Ce jeune homme, surtout s'il persévère dans le genre où il a fait de si heureux débuts, ira loin, très- loin Les splendeurs de la Fête Scolaire, l'admirable réussite du Concert de la Société Philharmonique de Poperinghe, ne doivent pas nous faire oublier de citer un joyeux épisode qui a fait suite cette mémorable journée. Nos aïeux disaient avec raison qu'il n'est point de fêle complète si elle ne se termine par des chan sons. Ah! Iç bon vieux temps!..,. Un gai Tournai- sien l'a fait revivre parmi nous le 10 Octobre. Venu Ypres pour assister la manifestation scolaire, il s'y est trouvé si bien que, ma foi, il n'a pu résister au désir de fraterniser avec ses compa triotes flamands et de serrer la main de. vieux camarades. Et voilà comme, au lieu de prendre 5 1/2 le train qui devait l'emporter vers la ville des chonq clotiers il s'est dit: j'y suis, j'y reste. Le soir, 9 1/2 heures, la grande salle du Café du Saumon était comble un homme la physio nomie ouverte et joviale, l'œil pétillant d'esprit et de malice y fait son apparition, saluant de la façon la plus affable le public, qui lui fait son tour un accueil empressé. Nous avons nommé le sympathique Adolphe Delméc. Sitôt les premières paroles amicales échangées, chacun s'écrie: des chansons!., des chansons!.. El de la meilleure grâce, se prêtant au désir de tous le joyeux chan sonnier, fait défiler, avec une verve entraînante, aux bravos, aux applaudissements de l'auditoire, une grande partie du divertissant répertoire Tour nai sien les Chonq Clotiers. Flamands et Wal lons, les Tournaisiens sont là, les Décholés, et tutti quanti. Enfin, Sle Catherineavec accom pagnement de danses et de refrains. Il a fallu que tout le monde y passât, cl tout le monde y a pas sé; jeunes et vieux, hommes sérieux et folâtres chacun a payé de sa personne, que c'était plaisir voir et entendre. Au milieu de cette bonne et franche gaité 011 n'a point oublié l'OEuvre du De nier des Ecoles la fin de chaque chanson, les bourses s'allégeaient en sa faveur. Faut-il ajouter qu'on a bu et encore bu la saute de l'aimable chanteur et que séance tenante, on l'a proclamé Membre d'Honneur du Comité, en lui remettant les insignes du Denier des Ecoles Laïques d'Ypres. Puis se sont fait entendre: le frétillant Mislico, le grave Stok en Bril, qui tour-â-tour avec l'entrain qu'on leur connaît ont débité de pétillantes chan sonnettes et l'on s'est séparé heureux et contents, A quelle heure.... on n'a jamais pu le savoir!!! mais, ce que nul n'aura garde d'oublier, c'est que l'on s'est promis de se revoir au plus tôl. Dimanche a eu lieu l'hôtcl-de-ville de Gand, l'assemblée générale convoquée par l'association libérale et constitutionnelle de Gand pour le choix d'un candidat l'élection sénatoriale du 25 octobre. Le bureau était composé de M. d'Elheungne, président; Wagener, Dclecourt. sénateur; Herre- inans, Goosscns, Rogghé, Cambier, Devigne, Ad. Du Bois. H. Lippens, et H. Callier, membres du comité central. DJ longues acclamations accueillent l'arrivée de M. Kolin. ministre de l'intérieur, qui prend place au bureau. A quatre heures et demie la séance est ouverte par M. d'Elhougne, qui préside en l'absence de MM. de Kerchove et Meldepenningen empêchés par indisposition. Il y a eu deux discours, celui d'ouverture ainsi que celui de M. Rolin. Lorsque les applaudissements qui accueillirent le remarquable discours de l'honorable ministre de l'intérieur eurent pris fin, M. d'Elhoungne reprit la parole et proposa l'assemblée d'adopter par acclamation la candidature de M. Prosper Van den Kerchoven. Cette proposition est accueillie par de longues et chaleureuses acclamations. En Belgique, le Te Deum d'un peuple libre remerciant la Providence et les institutions natio nales de leur avoir donné un demi siècle de paix, de prospérité, de bonheur, a monté vers le ciel sans passer par la bouche restée fermé de l'église. Le clergé boudait et il chantait le de profondis de la loi de 1S42 parce que l'enseignemeut laïque avait été organisé par le ministère libéral. A Cologne, dit le Journal de Bruges, l'inaugu ration du dôme, celte œuvre grandiose, ce Te Deum de pierre chanté par l'art la gloire de Dieu, se fait sans archevêque, sans évêque, sans clergé, celui-ci ayant voulu profiter de l'occasion pour faire rap- LE PROGRES PARAISSANT LE JEIJDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACylilltIT EUNDO. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixnude, 59. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-23. Ypres, le 20 Octobre 1880. Le Journal d'Ypres persiste dans son sys tème, et revient la charge pour soutenir que la fête scolaire manquait de public et d'enthou siasme. Association des anciens élèves du collège St-Vincent de Paul, Ypres.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1