N° 609. Jeudi, 40e année. 4 Novembre 1880 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPttES ET OE L'ARRONDISSEMENT. AV I S. Entre bons cléricaux! Encore le Dossier Dumont. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. viKts XôtîûïâiT KUNDO Messieurs les électeurs libéraux dont on réclame la radiation sont priés de faire par venir sans retard les significations qu'ils rece vront, au bureau de l'Association libérale. Ils auront soin de joindre ces pièces les docu ments propres justifier de leurs droits. S'ils désirent fournir des explications verbales, ils trouveront M. le Président son bureau les Mercredi, Samedi et Dimanche, entre dix heures et midi. BULLETIN POLITIQUE. On lit en gros caractères dans YEcho de Courtrain° de Dimanche 31 Octobre dernier: LE DOSSIER DI RONT. Pas de commentaires, n'est-ce pas Voilà qui promet. Eh oui, pieux Echo En avant Nous écou tons. LE PROGRES Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçpes par Agence Havas (Publicité), 89, Marehé-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France: l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, I Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expeditiou) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stutlgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 3, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghille et C°, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAU AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Tpres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7_Q0 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixnude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la lignefr. 0-25. CHEMIN DE FER. Octobre). HEURES DE DÉFART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47. Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45 5-57. 6-47. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-54. - 9-52. - 11-20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-25. 6-50. I.angbemarck-Ostende. 7-21. 12-22. 3-59.6-27. Malgré la mise eu scène théâtrale montée par les cléricaux et les quelques petites émotions qui en ont été la conséquence, on ne voit point du tout que l'esprit public se préoccupe des doléances de ceux qui jusqu'au bout seront restés en révolte ouverte contre l'Etat et ses agents. Ce sont les femmes qui se font surtout remarquer par leur fanatisme; quelques-unes se sont fait arrêter pour avoir grossièrement insulté où même frappé les gendarmes. Il y en a même une qui a été condam née de ce chef 8 jours de prison. Le gouverne ment agit du reste avec une énergique promptitude contre les perturbateurs de l'ordre public tous ceux qui provoquent manifestement le désordre sont aussitôt arrêtés et traduits devant la justice et il faut reconnaître que, quelque reproche qu'on soit en droit d'adresser la magistrature actuelle, jusqu'ici elle a appliqué la loi sans trop de ména gement, ni de distinction de caste ou de personne. L'Espagne, comme ou le sait, a également en ce moment son incident clérical. Un prêtre s'est per mis d'insulter en chaire le gouvernement et comme c'est dans la Biscaye que ce sermon révolutionnaire a été prononcé, on doit craindre qu'un pareil précédent ne soit suivi, que l'on remue de la sorte ces populations carlistes encore mal apaisées et toujours prêtes se lever; le gouvernement avait ordonné que ce prédicateur si irrespectueux du pouvoir fût transféré dans une autre province mais le nonce s'était entremêlé en faveur du prê- lre, et. comme dans ce pays, si essentiellement catholique, on a des ménagements garder envers le Saint-Siège, il avait obtenu gain de cause. Nous recevons aujourd'hui une dépêche qui a trait cet incident il y est dit que le ministère a déclaré la commission des délégués de la Biscaye et d'Alava qu'il maintiendrait sa circulaire contre les sermons mêlant la politique la religion. La session parlementaire a mal débuté pour les cléricaux prussiens et M. Van Heereman, cet ul- tramontain qui s'était abstenu de figurer aux fêtes de Cologne, a été éliminé du bureau d<> la Cham bre: malgré cela, la plus grande partie des conser vateurs est restée fidèle la coalition conservatrice cléricale, et c'est grâce seulement l'appoint tran sitoire des congressistes que, au second tour de scrutin, le candidat conservateur-libéral a pu l'emporter de 26 voix sur M. de Heereman. C'est le 31 octobre, on se Je rappelle, que le peuple suisse devait dire s'il lui fallait une révision la Constitution. On ne connaît pas encore le chiffre total du vote, mais on sait dès maintenant que la majorité antirévisiouniste dépasse les deux tiers. On avait dit qqe si Dervisch pacha se rendait Dulcigno, c'était pour remplacer Riza pacha il n'en est rien, paraît-il, c'est tout simplement pour surveiller la remise de cette ville aux délégués du prince Nikita. En attendant, une dépêche annonce que ses habitants n'y veulent pas consentir. Riza pacba aurait été refoulé par les insurgés sur le pont de Saint-Georges et se serait retiré avec ses troupes du côté de Frashaï. Y a-l-il là encore double-jeu de la Porte Elle continue protester de la pureté de ses intentions. La crise ministérielle vient de se terminer en Serbie après avoir duré douze jours. M. Pirotianatz prend la présidence et le portefeuille de la justice; M. Miatovich est appelé aux affaires étrangères et aux finances.; M. Poudovisch aux travaux publics; le général Lechianine la guerre; M. Ncvakoyich aux cultes et M. Garacachine l'intérieur. La Tribune de Mons, ou mieux encore la Tribune de Dumonl, se livre depuis quelques temps, la publication de toutes les lettres parti culières reçues par l'cx-évèque de Tournai. Nous avons cru longtemps qu'il était de notre devoir de garder le silence, ne sachant trop si l'indomptable évêque du Bien public et du Courrier méritait notre commisération ou notre mépris. Depuis quelques jours le dossier Dumont pré sente un intérêt particulier en montrant sous leur vrai jour, dans l'intimité, les intrigues du clan des exaltés. Nous avons lutté longtemps contre ces Dumont en herbe. Notre excellent confrère le Journal de Courtrai, était dernièrement encore la victime de leurs poursuites et de leurs calomnies. Maintenant on les connaît, soit qu'ils se drapent dans la toge du professeur d'université, soit qu'ils se cachent sous une robe sacrée, qu'ils souillent de h •tir orgueil et de leur prétention. L'espace nous manque aujourd'hui, pour com mencer les publications accompagnées des com mentaires qu'ils méritent. Nous ferons notre devoir. Il est temps de montrer au public par leurs propres œuvres, ce que valent les orgueilleux qui avaieut la prétention de conduire la Belgique et qui con sacrent journellement encore leur talent et leur plume rendre la religion odieuse. On les verra dans leurs écrits, jeter la boue au pape, l'arche vêque, aux évêques, l'université catholique et tout cela au nom de leur propre orthodoxie En avant pour la défense de Léon XIII, des Evêques et de la Religion On lit dafis Y Etoile Belge: 11 faut que nos lecteurs le sachent, non-seulement nous ne reproduisons pas intégralement toutes les piè ces du dossier de Mgr. Dumont, mais nous nous abste nons même de nous appuyer sur les appréciations per sonnelles de l'évêque vengeur au sujet des incidents politiques que son dossier met en lumière. Convaincu non-seulement qu'il est victime de la plus noire trahison de la part de Monseigneur de Malines, mais que celui-ci perd la Belgique et que la chose est déjà moitié faite, grâce lui, Mgr. Dumont ne garde plus aucune réserve ni retenue; il voit rouge, semble- t-il, en face du cardinal, et dans cet état l'on comprend qu'il ne mesure guère la portée de ses traits. Ainsi, il va jusqu'à insinuer que certaine poudre ou breuvage peut donner le repos absolu pour le bien de la Sainte- Eglise et ne laisse pas de faire entendre qu'il connaît ou soupçonne une ellroyable application de ce procédé. Nous qui assistons ce spectacle du haut de la tri bune publique, nous marquons les coups qui peuvent servir la politique nationale au détriment de l'orgueil épiscopal, mais en nous abstenant d'exploiter le conflit au détriment de la religion, laquelle, selon les paroles d'un célèbre mandement de l'archevêque de Paris, ne doit point se jeter dans les combats de la politique, cette mêlée des opinions humaines où tout semble confondu, le bien et le mal, le vrai et le faux, les pen- sées utiles et les pensées funestes, l'aliment salutaire des esprits et le poison des âmes de telle sorte que parfois l'on croit y sentir le soufle de Dieu et parfois h le soufle de Satan. line ré|H»ns<> tonte faite. Nos lecteurs se rappelleront qu'au lendemain des élections législatives de 1878 qui ramenèrent les libé-

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1