La luite en Belgique.
Le ministère de la Guerre.
Nouvelles locales.
ranx au pouvoir, il fut livré la publicité une lettre
collective de l'épiscopat qui mettait en quelque sorte
en demeure M. Malou de donner satisfaction aux cléri
caux sur la question des cimetières, des processions,
des écoles, etc. Il fallait, en deux mots, que le clergé
fut maître absolu dans le cimetière, dans 1 école et dans
la rue, sans que l'autorité communale eût en aucun cas
le droit d'intervenir.
Une des pièces du dossier de Mgr Dumont, que nous
reproduisons ci-dessous, fera voir çomment fut enga
gée cette campagne épiscopale
24 Novembre 1877.
ARCHEVÊCHÉ DE MALINES.
Très cher Seigneur.
Je tous adresse une brochure qui fera rugir les libéraux et
gémir les catholiques-libéraux. J'arrive, sans l'avoir prévu,
l'heure opportune. Il est nécessaire d'humilier l'arrogance de
ces superbes qui s en prennent au St-Siége.
Mais notre ministère engage Vavenir.Quand MM. les libé
raux reviendront au pouvoir et que nous revendiquerons nos
droits (cimetières, processions, écoles, ele,) oo nous répon
dra:
Vous avez eu une majorité catholique e( uo ministère
catholique et vous n'avez rien obtenu. Que voulez-vous
donc de nous
Ceci est tellement grave que je viens vous proposer et
tous mes VV. collègues:
1* De nous adresser,d'abord, au ministère par une lettre pri
vée, officieuse, pour lui faire comprendre qu'il nous pousse au
non possumus
2° Pour lui dire que notre conscience, nous obligea parler
hautement.
Nous l'avons déjà fait sans doute, chacun de notre côté,
l'occasion mais en présence des municipalités des grandes
villes, qui se moquent du droit des catholiques et du silence
du ministère, il me semble que nous ne pouvons pas finir par
nous taire aussi.
VV. GG. croient-elles, comme moi, qu'une lettre collective
au ministère eu ce sens est tout a fait en situation
De VV. GG. le très respectueusement
dévoué en J.-C.
(Signé) V.-A. Card. Arc. de Matines.
P. S. Je prie Mgr. de Liège de passer cette lettre tous
mes cbers collègues. Nous ne pouvons ni dormir ni sommeil
ler.
Je crois que mes véoérés collègues connaissent depuis
longtemps ma manière dr voir sur toutes ces questions.
uila des aniiérs que je sonne la cloche du réveil et
frère Jean ne répond pas.J'altendrai que toute la communauté
soit sur pied a*aol d'émettre de nouveau mon avis.
Liège, le 25 novembre 1877.
(Signé) -j- Théodore, évéque de Liège.
N'est-ce pas admirable, d'abord, l'humilité chrétien
ne de ce cardinal- archevêque, devenu brochurier, qui
se flatte de faire rugir ses adversaires politiques, et,
gémir ses amis au pouvoir Et ces vendeurs du tem
ple, s'étonnent qu'on les traite en broehuriers malfai
sants au lieu de ne voir en eux que des ministres de
Dieu et de sa religion
Mais cela n'est que le petit côté de la pièce que nous
apporte le courrier de Villers-Perwin. Ce qu'elle offre
de piquant nos yeux, c'est 'a réponse toute faite
qu'elle met dans la bouche des libéraux au pouvoir
pour le cas où les défenseurs dans la Chambre des
droits épiscopaux reviendraient la charge Qpe
voulez-vous de nous? Demandez M. Malou
Nul doute assurément que MM. Frère, Bara et consorts
n'eussent bien trouvé cette réponse tout seuls; mais c'est
une véritable bénédiction du Ciel qu'ils se voient autori
sés dire un moment donné auxWoeste protestant de
la droite Quoi vous revendiquez le pouvoir de jeter la
dépouille d'uu philosophe la voirie ou au trou des
chiens? ou la liberté de processionner dans nos rues
pour appeler les vengeances célestes sur vos adversai
res? ou le droit d'expulser des écoles publiques les
enfants qui n'appartiennent pas votre confession
religieuse? L'archevêque de Malinesest d'avis lui-même
que la revendication est oiseuse
Toute la communanté de droite fut-elle maintenant
sur pied pour sonner la cloche, frère Jean... nous vou
lons dire M. Frère-Orban ne répondra pas autre chose.
La Oazetle de Charleroi a reçu de M. Eugène Du
mont frère de l'évêque de Tournai, la lettre suivante;
Cognér, sous Marbais, le 27 octobre 1880.
Monsieur le directeur de la Gazette de Charleroi.
v Je lrou»e aujourd'hui dans le n" 500 de la Gazette de
Charleroi une correspondance de la Meuse où je lis celte
phrase: Mgr. Dumont et ses parents semblent décidés
poursuivre la lutte jusqu'au bout...
Mon intervention propos d'une calomnie révoltante
lancée contre mon frère a sans doute donné lieu c -Ile as
sertion erronée. Voici la vérité; depuis le mois de mai, Mgr.
Dumont n'a pas voulu voir sa famille qui avait désapprouvé
ses lettres, c'rst assez dire qu'elle est complètement éirangè-
re ode lutte regrettable, entreprise de bonne foi, au dire
de ^indomptable évéque, pour le bien de l'Eglise et de là
société.
u Si le| parents de Mgr. Dumont n^ent j'ro#s' partage ses
idées exagérées, ru pendant ni nprès s«n episcopal, ils garde
ront comme lui le souvenir de certaines intrigues hon
teuses et de certains procédés odieiu
Confiant dans sotre loyauté, je vous prié'dé publier celte
rectification.
Veuillez recevoir.Monsieur, l'assurance de ma considéra
tion distinguée. Eub&ns Dwont.
C'êiaîl hier le joiir^où les Trappistes 3e God-
waersvelde devaient quitter leur monastère; ils
n'ont trouvé rien de mieux qu" de se réfugier en
Belgique. Ils ont traversé en bande la ville de Po-
peringhe avec armes et bagages pour se rendre
l'Abbaye de S' Six située Weslv(etéïen'.
Immédiatement Ml le Directeur de la sûreté pu
blique a été averti.de cette nouvelle invasion de
Moines français. Il nous semble que la Belgique
est déjà surabondamment pourvue de Jésuites, de
Capucins, de Carmes chaussés et déchaussés, de
soutanes de toutes couleurs et de toute espèce.
Nous ne doutons pas que M. te Ministre de la
Justice n'ait l'œil ouvert sut ces avalanches sacrées
qui viennent s'abattre slir notre territoire.
n
al
Depuis Jendi dernier. 28 Octobre 1880, et grâce
M. Sainctelette, les voilures de chemin de fer de 1
2e et de 5e classe sont chauffées l'aide de bouil-
lotes.
Le correspondant bruxellois de la Meuse annonce
que les décorations attendues, l'occasion du
Jubilé national, paraîtront cette semaine au Moni
teur
C'est possible tout est possible. Mais: il nous
étonnerait fort qu'il en fut ainsi car, notre con
naissance, dans plusieurs ministères on en est
encore examiner les listes provisoires et les re
commandations.
II faudra évidemment quelques jours avant que
ce travail délicat et difficile soit terminé, et que les
listes définitives soient prêtes.
Sans compter le retard que pourront causer les
réclamations du dernier moment.
rttftte
si
Le dossier Dumont paraîtra très prochainement
en brochure augmenté d'une quantité de pièces
inédiles, qui présenteront, dit on, le plus vif in
térêt. -Jlé'.Bq ,0311 fl.)
Les révélations de l'évêque de Tournai sont
destinées jouer un grand rôle dans Ip discussion
de l'Adresse. Il est donc grandement désirable que
la brochure annoncée ait paru avant l'ouverture
de cette discussion.
Les journaux soi disant bien informés ont an
noncé comme certaine la nomination de M. le gé
néral Nicaise au ministère de la guerre. Ainsi que
nous l'avons dit, il y a déjà longtemps, le général
N'icaise, en réponse aux propositions qui lui ont
été faites a formulé un programme qui n'a pas été
et ne pouvait être accepté par le gouvernement.
Jusqu'à présent, il n'a consenti aucune des
modifications qui lui ont été demandées et les
choses en sont restées là.
C'est donc se bâter singulièrement que d'annoncer
la nomination de M. le général Nicaise comme un
fait accompli. Petit Nord).
Un journal pieux raconte de quelle façon le pro
phète Elie, fondateur de l'ordre des carmes (neuf
siècles avant Jésus-Christ), accueillait l'exécution
des décrets des tyrans de son temps.
Le roi Achazia ayant envoyé un capitaine avec
cinquante hommes pour l'expulser de sa montagne:
Que le feu du ciel descende, répondit Elie
aux premiers paroles «lu capitaine, et qu'il vous
consume, vous et vos cinquante hommes,
El le f. u du ciel descendit, et il les consuma.
Cinquante nouveaux hommes, dépêchés avec un
nouveau capitaine pour savoir ce qu'étaient deve
nus les précédents, curent le même sort.
Il était plus dangereux, penserez-vous. de se
frotter aux hommes de Dieu en ce temps qu'au
jourd'hui.
Notre pieux journal a prévu la réflexion, car il
ajoute
MM. Clément et Dulac ont été traités moins
sévèrement par les fils d'Elie, qui viennent d'être
expulsés Passy. Les commissaires, préfets, etc.,
n'ont pas été consumés dans les treize départe
ments^ témoins des expulsions sacrilèges faites au
nom de Belzébuth. Cependant, il n'est point certain
que les carmes aient été moins sévères qu'Elie.
Ah bah! Et comment cela
En effet, il est possible que les capitaines et
leurs hommes châtiés seulement des flammes en
celte vie. soient moins cruellement atteints que
ceux qui se sont liés, par les liens de l'excommu
nication. aux flammes de l'autre vie; ceux-ci, si
Dieu ne leur fait miséricorde, pourraient subir dés
flammes auxquelles les deux capitaines d'Achazia
ont pu échapper. Dans l'Ancien Testament, les châ
timents de la vie présente épargnaient souvent ceux
de la vie future.
Maintenant, vous voilà renseignés, dit la Chro
nique.
II y a deux espèces de châtiments miraculeux.
1° Le châtiment miraculeux instantané c'est
celui de l'Ancien Testament, ce qu'un irrespectueux
appellerait le vieux jeu.
2° Le châtiment remis la vie future. C'est le
dernier système adopté, un système beaucoup
plus dur. parait-il, mais qui ne diminuera pas le
nombre des incrédules.
Et voilà pourquoi la fondre est muette!
Afin d'éviter tout malentendu an sujet de la portée
de l'art. 52 de la loi du Ir Juillet 1879, en ce qui con
cerne les années de service donnant droit une aug -
mentation de traitement, M. le Ministre de l'instruction
publique croit devoir faire connaître aux autorités pro
vinciales et communales, qu'il résultes des explications
qui ont été données dans la séance de la Chambre des
Représentants du 6 Juin 1879, par l'honorable M. Olin,
rapporteur de là' section centrale, que ces anhées ne
comptent qu'à partir de la promulgation de la loi. Tou
tefois les communes sont libres d'augmenter le traite
ment des instituteurs avant l'expiration du délai fixé,
mais dans ce cas elles doivent prendre la dépense leur
charge,
VILLE '•'VI'RES. rovHEii. cohmi'sxl.
Séance publique du Octobre 1880.
Présents: MM. L.Vanheule, Bourgmestre-Président;
Hector Bossaert, Echevin Chev. Gustave de Stuers,
Auguste Soenen, Théophile Cornette, Auguste Brunfaut,
François Gravet, Jules de Codt, Jules Creton, Conseil
lers Ferdinand Vandaele, Secrétaire.
La séance est ouverte 5 li. 10 m.
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la
séance du 21 Septembre dernier.
Approuvé.
M. le Président dépose, au nom du Collège, le
compte communal pour l'exercice 1879.
Renvoi la sè'ction «les finances.
M. le Président dépose également, aux termes de
l'art. 70 de la loi communale, le rapport sur l'Adminis
tration et la situation des affaires de la ville pendant
l'exercice 1879, ainsi que le budget pour l'exercice 1881.
Sous le n° 5 de l'ordre du jour, M. le Président
donne lecture d'une lettre de M. le Ministre de l'Inté
rieur relative l'établissement de nouvelles taxes pour
la distribution d'eau. Aux termes de cette dépêche le
Gouvernement ne semble pas disposé autoriser la
perception d'une taxe par mètre courant de façade de
toute construction située le long des rues ou places où
passent les tuyaux de distribution d'eau, non plus
qu'une taxe supplémentaire de 2 sur le revenu
cadastral des habitations situées dans les enclos.