lin véritable évêque.
Nouvelles locales.
Nouvelles diverses.
Toujours pas de commentaires.
L'ancien évêque de Gap, Mgr Guihert, qui est
devenu évoque d'Amiens et dont nous avons déjà
cité un mandement contrastant heureusement avec
ceux de ses collègues de tous les pays, vient de
publier une brochure pleine d'actualité La crise
religieuse et la pacificationqui est d'un ton
également conciliant et modéré.
Lorsqu'il occupait le siège de Gap, Mgr Guibert
a déclaré hautement que les catholiques n'ont pas
le droit de refuser la République l'obéissance et
le respect; aujourd'hui il déplore la crise religieuse
actuelle, mais en n'en attribuant pas l'Etat la
seule responsabilité et en la faisant remonter pour
partie la faction cléricale.
Les exagérations doctrinales, dit notamment
M. Guibert, de certains journaux soi-disant catho
liques, les polémiques inconsidérées de certains
membres du clergé et surtout la folle entreprise
d'inféoder la religion aux partis politiques, n'ont
pas peu contribué soulever contre elle de fâcheu
ses préventions. Car, moins d'être aveugle, il est
difficile de ne pas voir que si beaucoup de nos dé
fenseurs avoués sont de bous et sincères chrétiens
qui placent avant tout les intérêts religieux, il en
est aussi parmi eux qui ne considèrent que leurs
intérêts politiques et qui voudraient faire de la
religion un instrument pour le succès de leur
cause.
Mgr d'Amiens est convaincu, d'ailleurs, que
l'Eglise ne condamne ni la liberté de conscience, ni
la liberté des cultes, ni la liberté de parole et de la
presse. 11 déclare incontestable que sur le terrain
purement politique ni le pape ni les évêques
n'ont d'autorité que celle que l'Etat veut bien leur
accorder. Sur ce terrain, ajoute-il, il n'y4a pas
de conflit possible entre l'Eglise et l'Etat, puisque
l'Etat y est le seul maître.
11 est évident, dit YEcho du Parlement, que si
tous les évêques tenaient le même langage que
l'évêque d'Amiens, la crise redoutable que traver
sent en ce moment bien des pays cesserait aussitôt.
Mais ou peut être certain que le prélat français
n'aura point d'imitateur, nous n'en voulons pour
preuve que l'attitude prise son égard par la
presse cléricale, qui a organisé la conspiration du
silence autour de sa compromettante brochure.
Le Journal de Gand publie, propos de la
question des Te Deumun article dont voici la
conclusion
a 11 y autant de justesse que de profondeur
dans cette maxime du maître d'armes du Bour
geois Gentilhomme Tout le secret de l'escrime
consiste toujours donner et ne jamais rece
voir.
Cela est tellement vrai que dans un pays où
les actes du gouvernement, ses intentions mêmes
sont calomniées et dénaturées de la façon la plus
déloyale par une myriade de prédicateurs, il n'y a
pour ainsi dire pas d'exemple de poursuites exer
cées contre les prêtres, l'occasion de l'emploi im
modéré qu'ils font de la liberté de la chaire.
11 fallut une licence effroyable, une série d'at
taques sans nom, pour que l'Etal se départit de
son flegme et.se déterminât agir. Nous ne l'avons
pas vu répondre par la passion la frénésie de ses
adversaires. Il n'applique pas la peine du talion
ceux-ci et ne leur rend p9s guerre pour guerre,
mais il annihile le prestige que son adhésion
certains actes publics du culte pouvait assurer au
clergé.
L'on s'est décidé tard cette mesure, elle doit
être sensible au clergé, nous le concevons, mais il
ne peut s'en prendre qu'à lui-même, et ne serait
pas au bout s'il persévérait daus une altitude que
l'Etat ne peut tolérer sans abdiquer son autorité
légitime.
Pour précipiter le dénouement, les cléricaux
n'ont qu'à poursuivre leurs soties bravades, et ils
se trouveront avant peu de temps dans la situation
du bûcheron qui, perché sur un arbre gigantes
que, avait tranché la branche sur laquelle il était
assis. Ce sera pour le clergé un chute douloureuse,
mais cela se fera sans tapage et sans difficulté, car
qous ne comptons pas les jérémiades stéréotypées
de la coterie ultramontaine, ni ses poses de persé
cutés et de martyrs.
Que le clergé contemple le mal qu'il s'est fait
lui-même, qu'il mesure le discrédit qui l'atteint
aujourd'hui, qu'il se rende compte des progrès
reculons faits par lui dans l'estime publique depuis
moins d'un an, et peut-être cela lui donnera-t-il
réfléchir. Mais il est bien tard, et les cléricaux doi
vent s'apercevoir que leur adversaire, habitué
recevoir, renonce un système si humiliant et
s'entend très bien donner sou tour.
Nous lisons dans la Gazette
L'enquête scolaire a commencé Eghezée,
province de Namur.
Voici entre autres un des faits scanda
leux qu'elle a révélés. Nous ne le croirions pas
nous-mêmes si le télégramme qui nous en informe
n'était signé d'un nom qui nous inspire une con
fiance absolue.
Les témoins entendus ont déposé que dans la
commune de Harlue, l'instituteur de l'école catho
lique, voulant punir un élève, a ordonné ses
condisciples de lui cracher dans la bouche. Dix élè
ves ont craché! L'enfant pleurait et l'instituteur
riait se tordre!
Une autre fois, ce même instituteur a placé
sur la tête d'un de ses élèves uu seau plein de
charbon, puis ensuite un banc:
Et cet enfant est estropié!
Enfin, des témoins ont déposé que cette brute
a forcé un enfant s'agenouiller sur le tiroir du
poêle, et comme le pauvre petit pleurait, qu'il lui
a frappé la tête coups de baguette!»
La Vérité de Tournai assure que les religieuses
de l'école communale de Rumes ont adopté le pro
gramme du gouvernement.
Le iO Novembre les évêques irlandais ont été
reçu par le Pape auquel ils out offert deux milions
pour le denier de St- Pierre.
Et l'on dit que l'Irlande meurt de faim!
L'Union de Charleroi annonce que M. Isidore
Du Rousscaux est nommé évêque de Tournai. La
nouvelle eu serait arrivée hier par un billet de la
secrétairerie d'Etat du Vatican, aussi conçu
Comme le siège de Tournai est vacant par suite
de la bulle duSa sainteté a daigué y pour
voir en nommant évêquo de Tournai Monseigneur
Du Rousseaux, adminislateur.
Bas total.
général et nous devait une égale obéissance qu'à S. Em.
le cardinal de Malines.
J'ai renouvelé mon invitation d'une manière plus
pressante.
Vous recevrez copie de toutes les pièces.
En hâte. f Th.
-if"ir-T
m^mrn
Le corps des officiers de la Garde civique de notre
ville a fait parvenir au Roi une adresse de félicitations,
l'occasion de la Fête Patronale de Si M.
Société de la Concorde, (intra-muros).
Programme <jes morceaux qui seront exécutés le Jeudi
18 Novembre 1880, 71/2 heures du soir, par la musique
du 4° Lanciers, sous la direction de M. Coutelier.
1. Souvenir du Bivouac, Marche
Militaire, par Ketterrer.
2. Ouverture de la part du Diable, arr: Zetzsche.
3. Tziganes-Polka, par E. Bourgeois.
4. Bouquet de Mélodies, arr Coutelier.
5. Auguste, grande valse, arr: Coutelier.
Société de Gardes Civiques d'Yprcs.
3e tir de la période d'hiver. 14 Novembre 1880.
Haut total.
1. Ligy, A., 25 20 20 15 15 95
2. Vandermarliere. L. 20 25 10 10 20 85
1. Podevyn, A.
1 10 5 1
2. Ligy, F.
5 15 5
Nous recevons, de Lille,l'arliculet suivant:
Le Festival Massenet. Le festival donné par la
Société des Concerts populaires, avec leconcours de M. Masse-
net, son président d'honneur, a obtenu un succès tel, que
nous croyoos devoir revenir aujoud'hui sur cette solennité
musicale pour féliciter MM. Deren et Dreux, qui, dans les soli
des Erynniesont fait preuve d'un talent de premier ordre
ainsi qne M. Paul Martin, dont le solo de violon, admirable
ment exécuté, a été salué des applaudissements de toute la'
salle.
Ajoutons que dans l'oratorio: La Vierge, MM11" Bcnmer
et Cretzer, ont également été très fêlées par le public.
La veille, neuf heures et demie du soir l'Union chorale
de Lille, sous la direction de M. Six, a donné l'Hôtel de
VEuropeoù M. Massenet était descendu, une très brillante
serénade.
Nous recevons ce sujet la note suivante:
Après l'exécution de l'Aubade, M. Massenet, vint remer
cier, l'Union Chorale de sa touchante attention, mais
quelle ne fut pas sa surprise, lorsque les. chanteurs interpré
tèrent son beau chœur: Le Sylphe.
C'est la première fois, dit M. Massenet, qu'on exécute ce
chœur devant moi, et rien ne pouvait m'étre plus agréable
que de l'entendre chanter ainsi. M. Six, lui ayant deman
dé s'il n'avait aucune observation lui adresser relativement
5 l'interprétation des mouvements,l'illustre musicien répondit
que sa pensée avait été comprise et bien rendue.
Les Janissaires, graDd chœur 8 parties, viennent con
firmer la bonne opinion que le maître s'était faite de l'Union
chorale, 5 laquelle il renouvela la promesse de lui envoyer un
chœur, composé exprès pour elle.
Est-il besoin d'ajouter qu'un punch fut offert aux chan
teurs, et qne lés divers toast qui ont été portés ne feront que
resserrer, s'il se peut, les liens de sympathie qui uoissenl M.
Massenet l'Union chorale de Lille.
Vendredi et Samedi de nouvelles secousses ont été res
senties Agram. A Resnik, aux environs d'Agram, ta terre
s'est fendue rejetant des produits volcaniques.
Le désastre est plus grand qu'on ne croyait an premier
moment. Les conseils provinciaux se ressemblent pour voter
des secours. La charité officielle et privée est l'œuvre.
L'Economie Financière paraissant le Dimanche avec
16 pages. Prime gratuite (voir détails aux annonces).
La veuve du gendarme Colasmort des suites de cinq
blessures reçues en voulant arrêté l'assassin Libert vient de
recevoir une pension annuelle de 224 fr.
Pas un franc par jour pour vivre, soixante-deux centimes
seulement.
C'est peu pour la veuve d'un homme qui s'est fait tuer au
service de la jostice et du bien public.
Tous les nouveaux abonnés du PETIT RENTIER rece
vront le journal jusqu'au 31 décembre 1881 pour un franc.
(Voir aux annonces.)
Chemin de fer électrique. On va faire V Bérlic
l'essaie en grand d'an chemin de fer électrique, parlant de lt
gare de Litbterfelde,du chemin de fer d'Anhalt et se dirigeant
sur Tettow Seehof et l'académie des Cadets militaires. L'exécu
tion de ce chemin de fer est confiée 5 MM. Siemens etHiflske.
Voici le sommaire du Numéro 37, de L'1LLUSTRATI0>
NATIONALE
Gravures: Le Monument Loos. Exposition Nationale:
Le Compartiment de l'Institut cartographique.— Le Nouveau
Palais de Justice de Bruxelles. James A. Garfield, l<
nouveau Président de la République des Etats-Unis. D
nouvelle Ecole de Molenbeek-Saint-Jean.
TexteLe Monument Loos. L'Institut cartographique
de Belgique, par C. Lec'ère. Le Nouveau Palais de Justjçet
par X. Hospices et Hdpitaux de Bruxçjies, par )e, docteur
Victor Jacques. L'Ecole de Moleubeek. La BelgWue