6 FRANCS PAR AN.
Les libéraux de Bruxelles.
N° 614. Dimanche,
40e ANNÉE.
21 Novembre 1880.
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PARAÏSSAiYT LE JEUDI ET LE DLHANCHE. vires acquirit eundo.
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Avis au public.
Les personnes qui prendront un abonnement
pour 1881 èn faisant parvenir notre bureau
un mandat-postal de 6 fr.pour l'arrondissement
et de 1 fr. pour la reste du Pays, Recevront no
tre feuille gratis jusqu'au nouvel an.
AVI S.
Messieurs |es électeurs libéraux dont op
réclame la radiation sont .priés de faire .par
venir sans retard les significations qu'ils rece
vront, au bureau de l'Association libérale. Ils
auront soin de jpiqdre ces pièces les docu
ments propres justifier de leurs droits.
S'ils désirent fournir des explications verbales,
ils trouveront M. le Présidênt son bureau
les Mercredi, Samedi et Dimanche, entre dix
heures et midi.
BULLETIN POLITIQUE.
Ypres, le 20 Novembre 1880.
-t"
Le Journal d'Ypres annonce, les larmes
aux yeûx, que-le Collège Communal, l'Ecole
Moyenne et les autres écoles de la villey non
-compris l'Académie, coûtentj annuellement
108,583 fr. 50 c. supporter -par la - caisse
communale, ce qui, d'après son calcul,-repré
sente une contribution annuelle de 7 francs par
habitant.
Moi, dit-il fièrement, moi je calcûle.
Nous savions depuis longtemps' què" ses
patrons sont forts en fait ae calcul, si forts
que les élèves qui sortent de leur 'établissement
de là rue de Menin ont besoin de passer par
les mains'des profésseûrs gueux pour se prépa
rer leurs examens. Mais nous ignorions que
Teur ignorance Tût sï grossière, moins que
l'auteur de l'article n'ait été guidé par une
iffèigne mauvaise foi, ce qui ne devrait éton
ner pérsonnê.
Il résulte du "compte communal, dont un
extrait est affiché aux portes de l'hôtel de ville,
que.le total des dépenses du chapitre de l'in
struction publique s'élève 88,853-61
Mais que, d'autre part, la ville
reçoit en subsides et en revenus
divers de fondations34,907-94
de sorte que la part d'intervention
de la caisse communale est de 53,945-67
au lieu du chiffre accusé par, le
pieu?; journal» 108,553-50.
Il se trompe donc de la bagatelle de 50 °/0.
La fabrique de l'Eglise de St-Martin rece
vait ei-devant annuellement, pour les travaux
de restauration
a) Un subside de l'Etat de 8,000-00
b) id. de la Province,de 2,000-00
c) id. dq la Ville, de 2,000-00
Total rCÏÏOO^ÔO
La fabrique ajoutait, pour sa
part 2,000-00
-m Total 14,000-00
Tous les ails, èétte somme était dépensée,
et profitait en majeure partie la classe
ouvrière..
Un beau jour, la Fabrique a trouvé quelle
se ruinaif (sans doute, en suivant le mode de
calcul du Journal d'Ypres), pareeque tous les
ans elle dépensait 14,000 fr., chiffre hors de
proportion avec ses finances; et elle laisse ce
beau monument dans le plus déplorable
abandon. On a beau lui dire: mais vous .êtes
dans l'erreur; votre caisse ne dépense pas
Ï4,00Ô fr.; il faut déduire du total des dépen
sés le montant des subsides votre part d'in-
tervehtiOn n'est que de 2,000 fr. et comme
Conséquence de votre.faux raisonnement,vous
pèrdeztous les ans 12,000 fr.
,P.ej,ne inutile; la Fabrique, d'après le Jour
nal d'Ypres, aurait raison de prétendre que
son calcul est juste, vu que les dépenses
s'élèvent 14,000 fr.
Ces gens d'églises il faut l'avouer sont
d'excellents calculateurs.
Mais le calcul du Journal dYpres est si
monstrueusement bête, qu'il ne peut avoir été
inspiré que par la fourberie.
L'exemple qui vient de Rome est évidem
ment contagieux.
Quant l'utilité des dépenses réelles faites
par la ville pour faire prospérer et pour déve
lopper l'enseignement laïque, tous les jours
nous en constatons de plus en plus l'impérieuse
nécessité, si nous voulons définitivement sau
ver la Belgique de la domination cléricale et
soustraire la jeunesse au souffle corrupteur du
fanatisme.
Si le tiers des recettes est jugé insuffisant
pour atteindre ce but, qu'on y sacrifie la moi
tié. Il faut vaincre ou mourir.
■iîj .-mi/mm
Les annonces tleda Belgique et de l'Etrangersont rteçues, par )'/f^^(°.//aygg)'(lJublicité), 89, Marchc-aRX-jierbcs, Bru nielles et chez ses correspondants
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Cologne, Berlin. Fraoctert^Stfasbourg, Munich, H
C°, 30, Cornhill, E C et 5, Serle Street W C, Londr
C°, 38, Park Row-New-York.
I la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et
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CHEMIN DE FER. (1' Octobre).
HEURES 'DE DÉPART D'YPRES A
Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47.
Poperinghe. 6-20. - 9-07. 9-55. 12-07. 2-45
3-57. 6-47. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-34. - 9-52. -'11-20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-43. 12-25. 6-3Ô.
Langhemarck-Ostcnde.' 7-21. 12-22- 3-39.6-27.
On assure que M. Chamberlain el un autre mi
nistre se sonl prononcés très ncHerticnt dans le con
seil, contre les mesures de coercition, tandis que
plusieurs de leurs collègues sont favorables une
convocation du Parlement dàns le courant de dé
cembre, afin de demander l'autorisation de suspen
dre ïkabeas corpus. Aucune décision n'a été
prise jusqu'à présent, il est vrai, mais la mesure
semble inévitable. Lord. Derbij, aujourd'hui d'ac
cord avec M. Gladstone, est arrivé Londres.
Cette circonstance est très commentée,dans le sens
de l'entrée atrttiinistère de quelques amis du noble
lord, s'il n'y entre pas lui-même.
En Irlande la confusion est grande. On croit
que les démonstrations projetées par les fermiers
n'auront pas lieu immédiatement, mais cela ne veut
pas dires que toutes les opérations des révoltés
soient suspendues. A Longhmark, le capitaine Boy
cott a été obligé d'aller' la recherche d'un trou-
peau qui avait été méchamment dispersé dé l'une
de ses fermes. Il a dû naturellement se faire escor
ter par la troupe, et ses recherches ayant eu un
plein succès, on a vu le singulier spectacle d'un
escadron de dragoqg, commandé par un colonel,
traversant les roules du comté de Mayo, avec les
'jonctions de conducteurs de bestiaux. Ordre a été
donné d'envoyer des renforts de troupes Ballin-
robe celles qui s'y trouvent en ce'moment ayant
reçu l'ordre de se .tenir prêtes partir, au premier
signal, pour Gafvvay. Cette mesure, ce qu'on
croit se rattache une récente importation d'armes
des Etals-Unis.
L'agitation grandit presque partout, et les alar-
qies deviennent de plus en plus vives.
r n-"p (ST~
On recommence Bruxelles jouer un jeu dan
gereux. Dans les réunions électorales, que l'Asso
ciation a eu la lumineuse idée d'organiser et qui
servent tant au prestige des aspirants-candidats,
ceux-ci ont organisé entre eux un sleeplechase de
professions de foi déinocraliques. La suppression
du cens électoral est un des dadas qu'ils enfour
chent le plus volontiers el nous n'y verrions qu'un
petit mal si, en croyant laire delà popularité, ces
messieurs ne risquaient de soulever des questions
de nature diviser les libéraux.
L'union existe aujourd'hui entre nous, Dieu
merci! Nous avons compris que la raison d'être de
notre parti est la lutte contre les empiétements du
clergé; elle seul peut nous tenir unis, tout ce qui
nous écarte tend nous diviser. C'est travailler
faire renaître les vieilles querelles que de chercher