Il faut en finir.
Aménités.
Nouvelles locales.
Van Ilumbcick, le Ministre se fût nommé Eugène
Sliuye Surmont de Volsbrrghe voire même
Driion-Piinlaléoii Spillebout Alors le décret de
Messid tr eût conservé force de loi, n'est-ce pas
Et linlérét de la Garde Civique ne se serait pas
opposé la revue, n'est ce pas?
Mais voici le coup de grâce. Ou nous oppose
triomphalement un article de la Flandre Libérale
qui critique vivement les revues que I on fait passer
la Garde Civique de Bruxelles.
Eh bien que lelonnement qu'éprouvera le
Journal dYpres ne lui fasse pas avaler sa plume
nous sommes absolument de l'avis de la Flandre
Libérale. Celle-ci critique des revues dont la durée
dépasse de plusieurs heures le temps légal, mais
doiine-t-elle aux gardes convoqués pour ce service,
le conseil de désobéir et de ne pas se rendre au
lieu de réunion? Non n'est-ce pas?. Eh bien, dès
lors, que vrfyez vous dans l'appréciation de la
Flandre Libéralequi condamne notre thèse?
Le Journal dYpres persiste nous déco
cher l'éphbêté de garde fou et prétend
que nous défendons le Conseil de Discipline, le
réquisitoire de l'officier-rapporltur et la cause (sic)
des gardes coudainnés.
Ceci appelle une triple observation:
1° Nous ne défendons ni le Conseil de Discipline,
ni le réquisitoire de l'ofiicier-rapporteur nous
relevons seulement les monstruosités juridiques
que le Journal d'Ypres, de bonne foi, se laisse
endosser par le juriste attaché sa rédaction.
2° Nous défendons la cause des gardes condam
nés? Où diable le Journal dYpres a-t-il trouvé
celle là? Mais il nous semble que c'est bien lui qui
se bat joliment les flancs dans ce but On dirait
même qu'il y a quelqu'inlérét personnel en jeu,
tant celte défense est opiniâtre... Son jurisconsulte
serait-il au nombre des victimes?
3° Garde-fou. Le Grand Dictionnaire de la
Langue Française, de Liltré, donne de ce mol la
définition suivante.
Balustrade ou parapet qui, mis au bord des
ponts, des quais, des terrasses, etc., empêche
de tomber en bas.
Et le mol n'a aucune autre signification.
Comprenne qui pourra. YiaâsXe Journal dYpres
a tant d'esprit... qu'il ne se comprend pas lui-
même.
Et maintenant, cher confrère, au lieu de
parler de bévues dont les autres auraient se
corriger, tâchez plutôt de n'en pas faire vous
même... surtout gardez-vous d'étaler ainsi au grand
jour votre prétentieuse irréflexion et votre éton
nante fatuité!
Au revoir, Journal dYpres.
Les hommes du parti libéral qui composent, ce
que l'on est convenu d'appeler, la fraction modé
rée. doctrinaire, gouvernementale ou pratique, ont
fréquemment reproché une jeunesse plus ardente,
plus impatiente dans ses revendications, de com
promettre le triomphe du parti et de retarder l'ap
plication de ses principes.
Aujourd'hui, les événements suscités par le fana
tisme dn clergé et l'abaissement moral de certaines
populations rurales, ont produit un etfet tel qu'on
ne trouverait plus guère un homme de la majorité
pour prêcherle calme,la patience et la longanimité.
n Si longue que soit la patience des masses
dit YEcho du Parlement si profond que soit
le désir des libéraux de ne combattre les révolu-
tionnaires cléricaux que par les armes légales,
les excès des prédicateurs de désordre sont tels
qu'il est grand temps pour eux d'y mettre fin,
dans leur propre intérêt puisqu'ils se soucient
peu de l'intérêt public.
Il faut que cela finisse, en effet, et noussommes
d avis que pour arriver cette fin il n'y a d'autre
moyen, que de commencer par les vraies coupables:
t'est dire les membres du clergé.
L'enquête pnilementaire mis nu, dans toute
sa bidenr, la plaie qui ronge nos populations; elle
nous montre, comme Bevel (Anvers) toute une
commune fanatisée et terrorisée tel point, qu'il
fallut un ordre du commissaire d'arrondissement
pour que l'éclusier de l'endroit fournisse de l'eau
potable l'instituteur.On voulait le faire mourir de
soif!
Il vaut mieux, disent ces faux apôtres du Christ,
tuer un homme que de recevoir un journal libéral.
Tuez, brûlez, volez, forniquez tant que cela peut
vous plaire, l'absolution est là, qui vous attend,
au prix de quelques Pater ou Ave. Mais ne donnez
pas un morceau de pain a un instituteur officiel,
ne lui prêtez pas la chaleur de votre foyer pour
préparer vos aliments, vous ne pourriez obtenir le
pardon de tels forfaits.
Les conseillers communaux, comme Châlillon,
insultent dans la rue une digne institutrice, ils y
glorifient un bouc dont les puanteurs leur semblent
des parfums d'orient, et ils crient que c'est elle qui
pue: elle,c'est l'institutrice contre qui pas un grief
ne peut être articulé et que les représentants de la
nation complimentent sur sa belle et noble con
duite.
Voilà une garce, crie le curé, dont nous ne
viendrons jamais bout.
Les garces, les prostituées venues de Bruxel
les, les femmes de fumier, les singes et voyous,
qui est-ce que tout cela?
Ce que le pays compte de plus brave, de plus
digne, de plus instruit: les membres du personnel
enseignant.
Un vieux prêtre octogénaire, ancien curé pen
sionné, est hébergé chez sa famille qui donne aussi
l'hospitalité l'instituteur communal. Le vieillard
tombe un soir sous une attaque d'apoplexie, on
appelle le curé; celui-ci arrive pour administrer les
derniers sacréments, mais il trouve dans la cham
bre du moribond l'instituteur communal qui pro
digue des soins au malade; voilà le curé qui fait
voile face et refuse au mourant les dernières conso
lations de son culte.
Est-ce assez stupide, assez ignoble
A Hofstade, Alost même, il y a des émeutes
contre la commission d'enquête. A Heule, trois
mille paysans rassemblés au son du tocsin, insli—
gués par des prédications furibondes, ivres de ge
nièvre, se ruent sur un commissaire du gouverne
ment accompagné de deux gendarmes.
Ces derniers sont obligés de défendre leur vie
coup de fusils: deux victimes tombent, une femme
est veuve, il y a en Belgique deux malheureux
orphelins de plus.
Où sont les criminels?
Au couvent, la cure, l'évéehé.
Le clergé, voilà le seul coupable et si la loi est
impuissante le punir, parce que sa prudence le
fait se cacher derrière sa bouteille de Bourgogne
quand l'émeute, qu'il a insliguée, s'ébranle, qu'au
moins on ne lui fasse plus une position privilégiée
dans l'Etal. Le pays ne peut pas payer, et grasse
ment payer, des fauteurs de désordres qui n'ont
plus d'autre sourci, écrit l'Avenir des Elandres,
que d'égarer les populations crédules et de les con
duire la révolution.
Le parti libéral est aujourd'hui la force: il est
aussi le droit et quelqae soient les clameurs du
clergé, il saura faire respecter les lois du pays et
refréner cette arrogance sacerdotale qui met Dieu
daus la politique et la religion sous la semelle.
Nous avons eu des convoitises plus puissantes et
plus dangereuses combattre et nos hommes d'état
sont restés dignes du pays. Ce ne seront donc pas
quelques prêtres indignespaysans peine dé
grossis qui ne savent pas môme seconduireen hom
mes bien élevés devant les membres de la Cham
bre qui feront faillir le ministère. Le pays intel
ligent est avec nous et les charlatans d'un culte
qu'ils prosituenl seront siffiés comme de vulgaires
cabotins.
L'aménité suivante est l'adresse de l'armée; elle
est extraite du Landbouwer, feuille clérical de
Houlers, notoirement rédigée par des membres du
clergé:
Le plus important est que les ministres veu
lent, par l'organe du Roi, faire croire aux popula
tions que tout est au mieux sous le ministèregiu ux;
comme si chacun ne savait pas que les contribu
tions personnelles, les droits sur le timbre, les
droits de succession, les droits sur le tabac et
d'antres impôts sont considérablement augmentés
au détriment des bourgeois et au profil des gueux
En outre, tous les ans, 2,000 jeunes gens
de plus doivent marcher pour la maudite comé
die militaire (gevloekt soldatenspel), la corrup
tion de la jeunesse, le chancre de la société, la
décadence du pays et du peuple, l'institution la
plus scandaleuse qui n'a rien reprocher la
traite des nègres.
On lit dans une dépêche adressée de Berlin au
Daily News le 6 Novembre
Aujourd'hui a eu lieu en présence du comte de
Moltke l'essai d'une nouvelle locomotive destinée
au service militaire.
Pendant plus de deux heures cette machine
traîna daus les rues de Berlin cinq lourds canons
de 15 centimètres de diamètre. La dépense pour
une heure de trajet est de fr. 2-50.
Le comte de Moltke et son état-major ont déclaré
l'essai très satisfaisant.
Il est probable que ce nouvel engin sera adopté
pour l'armée.
rr
On mande de Sl-Pélersbourg, 21 novembre, au
Voltaire
La cause du retard apporté dans le retour de
l'empereur de Russie Saint-Pétersbourg est com
mentée ici dans les hautes sphères de la manière
suivante: On se raconte que le czar, si nerveux et
abattu, par suite des derniers attentats, craint plus
que jamais qu'on attente de nouveau sa vie. Il y
a quatre jours, le comte Loris MélikofT lui fil savoir
qu'il pourrait entreprendre son voyage sans crainte,
toutes les mesures de sécurité étant prises. Le czar
lui a répondu qu'il lui ordonnait de laisser faire
eneore une contre-révision de la voie ferrée par
des agents les plus sûrs et n'appartenant pas la
première commission. En outre, il désirait que
chaque municipalité de chaque ville où il devait
s'arrêter fût avertie de son arrivée seulement au
moment où le train impérial entrerait en gare.
En attentant, les mesures de précaution ou plu
tôt les mesures destinées tranquilliser l'esprit
troublé de l'empereur Alexandre, sont poussées
outrance. Il suffit de dire que l'empereur ne dort
plus seul dans sa chambre. Séparé par un paravent,
dans la même chambre se trouve un fauteuil où un
aide-de-camp en grande tenue doit veiller toute la
nuit, prêt au premier signal du czar presser un
bouton électrique qui correspond a un corps de
garde.
Le czar, malgré toutes ces précautions, a encore
reçu deux lettres de menace de mort du comité
exécutif nihiliste. Après avoir lu la dernière, le
czar a eu une crise de nerfs effroyable et est reslé
plus de trois heures dans une prostration complète.»
VILLE D'YPRES. comeil communal.
Séance publique du 20 .Vovembre 1880.
Présents: MM. L. Vanheule, Bourgmestre-Président;
H. Bossaert, Echevin Ch'evalier G. de Stuers, A. Soe-
nen, T. Cornette, L. Van Alleynes, A. Brunfaut, A.
Beaucourt, F. Gravet, J. de Codt, J. Creton, Conseil
lers; Férd. Van Daele, Secrétaire.
La séance est ouverte 5 heures 10 m.
M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de
la séance du t3 Novembre dernier.
Approuvé.
Sur la proposition du Collège, le Conseil décide
qu'il y a lieu de vendre les arbres se trouvant le long