6 FRANCS PAR AN. Le doigt de Dieu. 620. Dimanche, 40e ANNÉE. 12 Décembre 1880 JOURNAL I)'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Les annonces de la Belgique et de I'Elranger sont reçues par l'^ence Havas (Publicité), 89, Marehé-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants our la France a Agence l avas, 8, I lace de la Bourse, Pans Pour l'Allemagne, t'Ausfro Hongrie et la Suisse: chez Hudolf Mosse (Annoncen-Expedition) a Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg Munich, Hambourg, Leipzig, Stutlgard, Vienne et Zurich Pour la Grandc-Brelagne et l'Irlande* chez Geo Street et C-; 38 P7k Row^New-Yo^k P°Ur ,a Ho,,ande; ch« X* et Van Ditmar, Rotterdam. - Pouf l'Amériquechez^PetSîngS et Avis au public. Les 'personnes qui prendront un abonnement pour 1881en faisant parvenir notre bureau un mandat-postal de (S fr.pour l'arrondissement et de 7 fr. pour la reste du Pays, recevront notre feuille gratis jusqu'au nouvel an. BULLETIN POLITIQUE. L'effondrement d'une partie de la toiture de l'école avec Dieu Westkerkc-lez-Ostende a pro duit une panique générale. Après la catastrophe, les villageois présents ont transporté d'une maison l'autre les enfants bles sés. L'émotion était son comble des sanglots écla taient de toutes parts les spectateurs ne dissimu laient pas leur colère; d'une main contractée, ner veuse, les mères des enfants,victimes de ce désastre, les arrachaient des bras des sauveteurs plusieurs de ces braves femmes criaient bien haut que si Dieu se laisse exploiter par les cafards, elles n'en 9erait jamais plus les dupes. Cette leçon a profité partout la désunion des ménages se complique reproches, menaces, prises de corps sont l'ordre du jour. Nous croyons que c'est remplir un véritable devoir de signaler aux autorités compétentes les dangers qui compromettent la sécurité des enfants et qu'on agirait sagement en faisant constater par des architectes si la construction des écoles avec Dieu offre toutes les garanties de solidité requises. En commençant par inspecter l'école privée de Bekeghemactuellement en reconstruction, on aurait immédiatement acquis la certitude de l'utilité et de la nécessité de celte prévoyance. X. Si S. M. n'avait pas été d'accord avec ses minis tres dans la question du Vatican, S. M. n'eût fait ni une ni deux elle eût révoqué ses ministres. Il y a des précédents qui: prouvent que le Roi ne tourne pas autour du portefeuille. De tout quoi il résulte que MM. les cléricaux, qui croient toujours avoir le Roi dans leur jeu, ont encore une fois fort inutilement découvert la cou ronne. Heureusement que le Roi est bon prince. (L'Avenir des Flandres). S'il faut en croire le correspondant bruxellois du Journal de Mons le nouveau ministre de la guerre aurait l'intention de transformer les régi ments de lanciers en régiments de dragons. L'expérience, acquise en suite des dernières guerres, aurait fait connaître d'une manière pérerap- toire que la lance est une arme qui n'a que des défauts. Elle est d'un maniement excessivement difficile sinon dangereux pour celui qui en est armé et d'un autre côté l'oriflamme dont elle est ornée signale de loin l'ennemi l'approche de ceux qui en sont porteurs. Cette oriflamme ne peut être supprimée, étant absolument nécessaire pour le maniement de la lance. Depuis longtemps il a été reconnu indispensable de remplacer la lauce par le mousqueton, donc de supprimer les régiments de lanciers, car l'on ne comprendrait pas des lanciers sans lance. On dit encoie que l'honorable général Gratry est un ennemi juré du pantalon bleu des troupes de ligne et qu'il a l'intention de le faire remplacer par le pantalon gris de fer des chasseurs. Nous croyons savoir que le gouvernemert pré pare un projet de loi sur l'inspection des couvents. Nous apprenons aussi que le gouvernement et la section centrale chargée d'examiner le budget de VIRES ACgUIRIT EUNDO. ABONNEMENT PAU AN: Pour l'anoadissemeut administratif et judiciaire d'Ypre». Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixnude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. CHEMIN 1)E FER. (1' Octobre). HEURES DE DEPART D'YPRES A Hoperiughe-llazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47. Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45 3.57. 6-47, 8-45. 9-30. Courtrai. 5-54. - 9-52. - 1 h20. - 2-40. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-25. 6-30. Langbemarck-Ostrnde. 7-21. 12-22. 3-39.6-27. Mde Baudry-d'Asson a fait avant-hier sa rentrée la Chambre française. Les consignes étaient levées depuis Lundi et les chasseurs du colonel Riu n'ont pas pénétré dans la salle. Dès l'ouverture de la séance, l'irascible député vendéen a interpellé M. Gambetta. Pourquoi le président de la Chambre n'a-t-il pas donné communication ses collègues de la lettre par laquelle M. de Baudry-d'Asson demandait l'autorisation de poursuivre et M. Gambetta et les questeurs de la Chambre pour séquestration illégale? Dans un langage assez vif, le petits-fils des géants - a demandé des explications, qui lui ont été fournies immédiatement. Le président a dit qu'il n'avait pas donné connais sance la Chambre d'une lettre qu'il considérait comme ayant un caractère extra-parlementaire. C'est au par quet que M. de Baudry-d'Asson aurait dû s'adresser dans la forme. Quant au fond, la lettre est une protes tation contre le règlement qui est la charte de cette assemblée. A ce titre,elle ne devait pas être communi quée la Chambre. M. de Baudry-d'Asson a voulu répliquer, mais M. Gambetta lui a retiré la parole. Les partisans de l'impôt sur le revenu ont déposé avant-hier le projet de loi annoncé Mardi par M. Marion et ont demandé l'urgence. L'entreprise était téméraire, le vote l'a prouvé 215 voix contre 137 ont repoussé cette demande et la Chambre a repris la discussion du budget des cultes. Avant-hier est enfin venue la Chambre des députés de Prusse la discussion du budget de l'instruction publique et des cultes, qui a pris, de grands développe ments. M. Windthorst a ouvert le feu et dans un très longs discours a développé pour la cinquantième fois les griefs des catholiques, en agrémentant son discours des exagérations et des insinuations dont son parti est coutumiçr en Prusse comme ailleurs. Le ministre des cultes, n'a pas voulu laisser sans réponse les exagérations de la - perle de Meppen. Il r rappelé au chef du centre que si jusqu'à présent des mesures efficaces n'ont pas été prises en faveur des catholiques, ceux-ci. par leur attitude hautaine, provo quante même, avaient paralysé les efforts du gouver nement, etc. Ce discours, qui a été favorablement accueilli par les conservateurs, indique que l'Etat n'est pas disposé se soumettre aux exigences de Rome. Le centre devra en prendre son parti. La Grèce continue ses armements des dépêches ont donné ce sujet des détails très intéressants. En outre quelques chiffres empruntés aux journaux d'Athènes montrent l'effort énorme que fait en ce moment ce petit royaume, dont l'armée n'est en temps ordinaire que de 15,000 hommes. Aujourd'hui 55,000 soldats sont sous les armes, et l'on compte en avoir dans peu 80,000. Le gouvernement est autorisé transformer en bateaux de guerre le matériel des compagnies maritimes de la Grèce enfin la Compagnie des Forges et Chantiers de Marseille a reçu la commande de 4 petits cuirassés et de plusieurs bateaux porte-torpilles. On attend 6,000 chevaux. Ces armements sembleront considérables si l'on songe qu'il s'agit d'un petit pays stérile. Mais sont- ils suffisants pour combattre une puissance militaire telle que la Turquie? La question irlandaise place le gouvernement anglais dans une situation très difficile. Les journaux de l'oppo sition reprennent courage et espèrent que dès l'ouver ture de la session, ils pourront provoquer d'inextrica bles complications. M. Gladstone, qui préside le minis tère de coalition, essaye de donner en même temps satisfaction aux whigs et aux radicaux. 11 ressort d'une dépêche de Rome que la loi italienne sur les incompatibilités parlementaires enlève leurs sièges un nombre presque égal de députés ministé riels et de membres de l'opposition. Il n'y aurait qu'une vingtaine d'options. Donc le Roi est libéral, même contre le Pape et si Léon XIII s'est adressé lui, il a trou vé qui parler. C'est M. Frère qui le dit, et il doit en savoir quelque chose.

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Le Progrès (1841-1914) | 1880 | | pagina 1