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Le doigt de Dieu.
620. Dimanche,
40e
ANNÉE.
12 Décembre 1880
JOURNAL I)'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
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BULLETIN POLITIQUE.
L'effondrement d'une partie de la toiture de
l'école avec Dieu Westkerkc-lez-Ostende a pro
duit une panique générale.
Après la catastrophe, les villageois présents ont
transporté d'une maison l'autre les enfants bles
sés.
L'émotion était son comble des sanglots écla
taient de toutes parts les spectateurs ne dissimu
laient pas leur colère; d'une main contractée, ner
veuse, les mères des enfants,victimes de ce désastre,
les arrachaient des bras des sauveteurs plusieurs
de ces braves femmes criaient bien haut que si
Dieu se laisse exploiter par les cafards, elles n'en
9erait jamais plus les dupes.
Cette leçon a profité partout la désunion des
ménages se complique reproches, menaces, prises
de corps sont l'ordre du jour.
Nous croyons que c'est remplir un véritable
devoir de signaler aux autorités compétentes les
dangers qui compromettent la sécurité des enfants
et qu'on agirait sagement en faisant constater par
des architectes si la construction des écoles avec
Dieu offre toutes les garanties de solidité requises.
En commençant par inspecter l'école privée de
Bekeghemactuellement en reconstruction, on
aurait immédiatement acquis la certitude de l'utilité
et de la nécessité de celte prévoyance. X.
Si S. M. n'avait pas été d'accord avec ses minis
tres dans la question du Vatican, S. M. n'eût fait
ni une ni deux elle eût révoqué ses ministres. Il
y a des précédents qui: prouvent que le Roi ne
tourne pas autour du portefeuille.
De tout quoi il résulte que MM. les cléricaux,
qui croient toujours avoir le Roi dans leur jeu, ont
encore une fois fort inutilement découvert la cou
ronne.
Heureusement que le Roi est bon prince.
(L'Avenir des Flandres).
S'il faut en croire le correspondant bruxellois
du Journal de Mons le nouveau ministre de la
guerre aurait l'intention de transformer les régi
ments de lanciers en régiments de dragons.
L'expérience, acquise en suite des dernières
guerres, aurait fait connaître d'une manière pérerap-
toire que la lance est une arme qui n'a que des
défauts. Elle est d'un maniement excessivement
difficile sinon dangereux pour celui qui en est armé
et d'un autre côté l'oriflamme dont elle est ornée
signale de loin l'ennemi l'approche de ceux qui
en sont porteurs. Cette oriflamme ne peut être
supprimée, étant absolument nécessaire pour le
maniement de la lance.
Depuis longtemps il a été reconnu indispensable
de remplacer la lauce par le mousqueton, donc de
supprimer les régiments de lanciers, car l'on ne
comprendrait pas des lanciers sans lance.
On dit encoie que l'honorable général Gratry
est un ennemi juré du pantalon bleu des troupes
de ligne et qu'il a l'intention de le faire remplacer
par le pantalon gris de fer des chasseurs.
Nous croyons savoir que le gouvernemert pré
pare un projet de loi sur l'inspection des couvents.
Nous apprenons aussi que le gouvernement et
la section centrale chargée d'examiner le budget de
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CHEMIN 1)E FER. (1' Octobre).
HEURES DE DEPART D'YPRES A
Hoperiughe-llazebrouck. 6-20. 12-07. 6-47.
Poperinghe. 6-20. 9-07. 9-55. 12-07. 2-45
3.57. 6-47, 8-45. 9-30.
Courtrai. 5-54. - 9-52. - 1 h20. - 2-40. - 5-25.
Roulers. 7-45. 12-25. 6-30.
Langbemarck-Ostrnde. 7-21. 12-22. 3-39.6-27.
Mde Baudry-d'Asson a fait avant-hier sa rentrée
la Chambre française. Les consignes étaient levées
depuis Lundi et les chasseurs du colonel Riu n'ont pas
pénétré dans la salle. Dès l'ouverture de la séance,
l'irascible député vendéen a interpellé M. Gambetta.
Pourquoi le président de la Chambre n'a-t-il pas donné
communication ses collègues de la lettre par laquelle
M. de Baudry-d'Asson demandait l'autorisation de
poursuivre et M. Gambetta et les questeurs de la
Chambre pour séquestration illégale? Dans un langage
assez vif, le petits-fils des géants - a demandé des
explications, qui lui ont été fournies immédiatement.
Le président a dit qu'il n'avait pas donné connais
sance la Chambre d'une lettre qu'il considérait comme
ayant un caractère extra-parlementaire. C'est au par
quet que M. de Baudry-d'Asson aurait dû s'adresser
dans la forme. Quant au fond, la lettre est une protes
tation contre le règlement qui est la charte de cette
assemblée. A ce titre,elle ne devait pas être communi
quée la Chambre.
M. de Baudry-d'Asson a voulu répliquer, mais M.
Gambetta lui a retiré la parole.
Les partisans de l'impôt sur le revenu ont déposé
avant-hier le projet de loi annoncé Mardi par M. Marion
et ont demandé l'urgence. L'entreprise était téméraire,
le vote l'a prouvé 215 voix contre 137 ont repoussé
cette demande et la Chambre a repris la discussion du
budget des cultes.
Avant-hier est enfin venue la Chambre des députés
de Prusse la discussion du budget de l'instruction
publique et des cultes, qui a pris, de grands développe
ments. M. Windthorst a ouvert le feu et dans un très
longs discours a développé pour la cinquantième fois
les griefs des catholiques, en agrémentant son discours
des exagérations et des insinuations dont son parti est
coutumiçr en Prusse comme ailleurs.
Le ministre des cultes, n'a pas voulu laisser sans
réponse les exagérations de la - perle de Meppen. Il
r rappelé au chef du centre que si jusqu'à présent des
mesures efficaces n'ont pas été prises en faveur des
catholiques, ceux-ci. par leur attitude hautaine, provo
quante même, avaient paralysé les efforts du gouver
nement, etc.
Ce discours, qui a été favorablement accueilli par
les conservateurs, indique que l'Etat n'est pas disposé
se soumettre aux exigences de Rome. Le centre devra
en prendre son parti.
La Grèce continue ses armements des dépêches ont
donné ce sujet des détails très intéressants. En outre
quelques chiffres empruntés aux journaux d'Athènes
montrent l'effort énorme que fait en ce moment ce petit
royaume, dont l'armée n'est en temps ordinaire que de
15,000 hommes. Aujourd'hui 55,000 soldats sont sous
les armes, et l'on compte en avoir dans peu 80,000. Le
gouvernement est autorisé transformer en bateaux
de guerre le matériel des compagnies maritimes de la
Grèce enfin la Compagnie des Forges et Chantiers de
Marseille a reçu la commande de 4 petits cuirassés et
de plusieurs bateaux porte-torpilles. On attend 6,000
chevaux. Ces armements sembleront considérables si
l'on songe qu'il s'agit d'un petit pays stérile. Mais sont-
ils suffisants pour combattre une puissance militaire
telle que la Turquie?
La question irlandaise place le gouvernement anglais
dans une situation très difficile. Les journaux de l'oppo
sition reprennent courage et espèrent que dès l'ouver
ture de la session, ils pourront provoquer d'inextrica
bles complications. M. Gladstone, qui préside le minis
tère de coalition, essaye de donner en même temps
satisfaction aux whigs et aux radicaux.
11 ressort d'une dépêche de Rome que la loi italienne
sur les incompatibilités parlementaires enlève leurs
sièges un nombre presque égal de députés ministé
riels et de membres de l'opposition. Il n'y aurait qu'une
vingtaine d'options.
Donc le Roi est libéral, même contre le
Pape et si Léon XIII s'est adressé lui, il a trou
vé qui parler. C'est M. Frère qui le dit, et il doit
en savoir quelque chose.