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Aux abbés
el aussi Messieurs les magistrats.
Inondations.
Nouvelles locales.
V
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II
ploiter en la lançant l'appât et la merci de
tous les brasseurs cela ne serait ni généreux,
ni juste, et nous reconnaissons notre Admi
nistration communale trop d'honnêteté et trop
de délicatesse pour la supposer capable de se
livrer une spéculation aussi odieuse.
Mais, supposons que la société de la Con
corde vienne quitter son local. Eh bien,
jamais la ville n'en aurait plus 1,600 fr., et
jamais surtout elle ne trouverait un locataire
qui, comme la société de la Concorde, suppor
terait, lui-même, la plupart des dépenses
d'entretien. Notre Administration communale
avant de renouveler le bail, a, sans aucun
doute, mûrement pesé toutesces considérations
et n'en déplaise au Journal d Yprès, nous la
croyons mieux même d'apprécier et de pro
téger les besoins et les intérêts de ses admi
nistrés, que Basile, qui en toute circonstance,
n'est guidé que par des préoccupations et des
rancunes politiques.
Il est vrai que cette fois Basile cherche
dorer la pillule, et voici le bâton qu'il nous
jette entre les jambes. Tout le monde se plaint
du Palais de Justice, qui est une construction
humide et mal aménagée. Or, il y a quelques
années le tribunal était établi la Châtellenie.
Eh bien, qu'on procure la province, qui
doit fournir au tribunal les locaux nécessaires,
l'occasion de louer la Châtellenie, et la ville
toucherait ainsi un loyer supérieur,et le tribu
nal aurait des locaux plus convenables.
Eh bien si Basile croit mériter un brevet
pour son invention, il se trompe singulière
ment sans doutejadis le tribunal était
installé la Châtellenie, mais si on l'en a
délogé, c'est que ce bâtiment n'était pas assez
vaste. La salle d'audience.était trop petite, et
toutes les dépendances étaient insuffisantes
et présentaient de grands inconvénients, aussi
si on a déplacé le tribunal, c'est non pas pour
fournir un local la Concorde, mais pour
l'installer d'une manière plus spacieuse et
plus convenable. Nous voulons bien convenir
que cette installation n'a pas complètement
répondu l'attente, loin de là, car, comme le
dit le Journal, le Palais de Justice est une
construction humide et mal aménagée, mais
nous avons, nous, une solution qui concilierait
mieux tous les intérêts en cause et nous ne
voyons aucune raison pour ne pas la livrer
l'appréciation de nos lecteurs, qui, nous en
sommes convaincus, y donneront leur complète
adhésion.
Eh bien, si nous étions la place de la ville,
nous donnerions la Concorda un bail de neuf
au lieu de dix-huit ans et de cette manière la
Députation n'aurait plus rien ày voir,et comme
notre ville a l'espoir d'être dotée, sous peu,
d'un athénée, nous consacrerions le Palais de
Justice cette destination et nous laisserions
la province le soin de bâtir un nouveau
Palais de Justice, digne de sa destination,
comme la loi lui en impose l'obligation. Et on
ne saurait choisir un moment plus propice, car
il y a là encore cinq six cents mille francs
de disponibles sur l'emprunt Surmont; or, on
ne saurait faire un plus noble emploi de cet
argent, car le tribunal serait installé dans un
magnifique palais, l'athenée aurait son local
peu de frais, la ville compterait un monument
de plus, et nos ouvriers y trouveraient dè
l'ouvrage pendant plusieurs années; comme
on le voit, chacun y trouverait son profit.
de certaines personnes... Mais nous serions
très charmé de savoir ce qu'en pense Basile.
Il ne se plaindra pas au moins cette fois de
n'avoir pas de réponse.
Cette solution ne sera peut-être pas du goût
Dans toutes les atTaires répressives où se trouve
intéressé un clérical quelconque, une chose frappe
invariablement l'attention c'est la duplicité des
témoignages.
Tirer le coupable d'embarras, le soustraire la
vindicte publique, semble être la seule préoccupa-
lion, le seul souci de tous les témoins qui appar
tiennent au même parti.
Celte constatation, si souvent faite et toujours si
violemment, si impudemment niée, vient d'être
faite, une fois de plus, mais de la plus écrasante
façon, dans une affaire qui, en raison de cela même,
a eu un retentissement exceptionnel.
Cette fois, ce sont les parjures eux-mêmes qui,
contraints par l'évidence, sont venus, l'un après
l'autre, se reconnaître humblement coupables au
grand jour de l'audience publique.
Nous entendons parler de cette scandaleuse
affaire de l'abbé Cameigt, curé-doyen de Lcmboye,
chanoine de Bayonne, que la cour d'assises des
Basses-Pyrénées vient de condamner sept années
de travaux forcés el dix années de surveillance,
du chef de nombreux vols commis au préjudice de
plusieurs de ses confrères et de quelques couvents.
Pour sauver le coupable, qu'au fond la plupart
connaissaient et méprisaient, des prêtres, des reli
gieux, des nonnes et autres dévots, ont commencé
par mentir devant le juge d'instruction et ce, comme
s'est exprimé le curé d'Escores. triste témoin, lui
aussi, sous la foi du serment le plus sacré.
C'est ce qui a amené sur les lèvres du Procureur
général Delcurou ces paroles, plus désolées que
sévères
N'était que ces hontes, ces turpitudes, tous ces
parjures, eu un mot, sont judiciairement établis et
avoués, on aurait peine y croire.
Et dire que demain, tout l'heure, le clergé
recommencera se déchaîner contre la justice
séculière et réclamer le privilège des juridictions
ecclésiastiques
Belles juridictions, beaux tribunaux et belle
justice! eu juger par les témoins que le cagolisme
sait façonner!
Encore un mot sur le triste héros du drame
criminel.
Plusieurs de ses confrères qui l'avaient connu
jeune, dès le séminaire, sont venus confesser qu'à
leur avis cet homme n'avait jamais eu la foi.
Eh bien! cela n'a pas empêché l'abbé de devenir
prêtre, curé, doyen el chanoine
Après cela, peut-être eut-il échappé aux fers et
passé pour un saint homme, si, au lieu d'en être
réduit voler, il avait trouvé, pour l'aider
assouvir ses goûts de luxe et autres, quelque
richissime el crédule anglais qui se serait laissé
dévotement plumer pour la plus grande gloire de
Dieu, le bien de l'église et le salut de son âme.
11 nous revient de toutes parts que les pluies
torrentielles, qui n'ont cessé de tomber depuis
quelque temps, ont causé presque partout des
inondations. Les caves des parties basses de notre
ville saut inondées, les plaines du Furnambacht
sont recouvertes d'une profonde couche d'eau,
plusieurs ponceaux et digues sont détruits. Lundi
tout particulièrement, la pluie a été d'une abondan
ce telle,que le pluviomètre accusait 58 millimètres,
c'est-à-dire que dans les 24 heures et sur une sur
face de 20 centimètres de diamètre il est tombé
3 centimètres 8 millimètres d'eau. Cette quantité
est fort grande, et, en tenant compte de la déclivité
du sol cerlaius endroits du pays, on peut se faire
une idée de la quantité d'eau qui doit s'amasser
soit dans les bas-fonds soit dans les vallées formées
par le lit de nos rivières el de nos ruisseaux. Il faut
remonter jusqu'au mois de Juillet 1879, de plu
vieuse mémoire,pour observer un pareil chiffre en
un jour. Contrairement la loi générale, il tombe
cependant moins d'eau sur notre littoral et ses
environs que dans l'intérieur des terres. On expli
que celle anomalie par le voisinage des îles Britan
niques qui, en faisant barrière entre l'Atlantique
et le littoral belge, s'emparent d'une partie de la
vapeur atmosphérique qui autrement atteindrait
notre littoral; tandis que les autres parties du pays
reçoivent les vents pluvieux beaucoup plus direc
tement de la mer.
Ce sont les marchands de lunettes qui sont con
tents
Le nouveau ministre de la guerre vient d'infor
mer toutes les autorités militaires que dorénavant
les soldats pourront porter des lunettes.
Les porteurs de lunettes seront utilisés dans les
services auxiliaires, tels que le train el le bataillon
d'administration ils ne serviront pas comme com
battants.
Tous les avantages du service militaire, sans les
balles.
Heureux myopes va
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-
Et auae erurdimioi.
- Il est regrettable que la suspense ecclésiastique
ne soit pas intervenue plus tôt. Nous n'aurions pas eu
la tristesse de voir une douzaine de prêtres se faire une
arme du mensonge pour innocenter un homme qu'ils
savaient coupable et se grouper autour de son drapeau.
Ils trouvent l'expiation de leurs fautes dans la solen
nité de ces débats où ils se sont vus forcés de déclarer
devant les magistrats du pays qu'ils se sont fait les
tristes complices du coupable.
Nous ne sommes pas de ceux qui cherchent faire
miroiter les corruptions sacerdotales. Nous ne sommes
pas de ceux qui veulent tout prix poursuivre le prê
tre. On le sait. Mais notre devoir est ici de faire ressor
tir la corruption dé Cameigt et de ceux qu'il a entraînés
dans ses infamies....
Ce que la persistance des pluies faisait prévoir est
arrivé, les inondations sont presque générales. L'eau
qui a tombé avant-hier sans interruption a fait débor
der les cours d'eau. Le service des trains est inter
rompu sur plusieurs lignes, entre autres sur celle
d'Armentières, entre Ostende et Thourout.
Il paraît que les digues de la Mandel se sont rompues
et que le Furnambacht est sous eau.
Hier matin, vers six heures, iM. le gouverneur était
parti avec M. l'ingénieur en chef, après avoir pris
l'arrêté suivant
Le gouverneur de la Flandre Occidentale,
Vu les propositions de M. l'ingénieur en chef, en date
de ce jour, l'effet d'atténuer autant que possible les
conséquences dommageables des inondations
Arrête
Les eaux du canal de Plasschendale Nieuport
seront immédiatement baissées jusqu'à nouvel ordre.
Bruges, le 21 Décembre 1880.
(Signé) lley vaert.
A la demande de l'Autorité Communale, notre conci
toyen, Mr J. C., archéologue, dont l'érudition égale la
modestie, avait bien voulu se charger de faire les re
cherches exigées pour les très nombreuses légendes,
inscriptions, les fragments d'actes authentiques, armoi
ries, devises, qui complètent la décoration de la Grande
Salle des Halles. Ce travail vient d'être publié en