N° 649. Jeudi, 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Treize la fois. Toujours l'intolérance du clergé. 41« année. ioti. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. vires âcêûîrlt eundo. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'agence Havas (Publicité), 89, Marché-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France l'Agence llavas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, l'Austro-Uongrie et la Suisse chez Budolf Mosse (Annonceu-Expediiion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 3, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Dilinar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelbinghille et C"', 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dimude, 59. idem Pour le restant du pays7-00 INSERTIONS: Annonces: la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames la ligne fr. 0-25. BULLETIN POLITIQUE. Deux députés bonapartistes, MM. Dréolle et Haeotjens, ont interpellé M. Maguin, ministre des finances, au sujet de l'emprunt national d'un mil liard. Le débat ne pouvait plus avoir portée après le résultat éelatant de l'émission; aussi M. Dréolle s'est contenté de prolester contre l'incertitude où on laissait les souscripteurs au sujet de la coupure de 13 francs et d'engager le gouvernement rem placer le système de 3 p. c. amortissable par des obligations consacrées aux grands travaux publics. M. Haenljens a protesté contre l'exclusion des dé posants la caisse d'épargne; il a trouvé que le ministre avait été trop large pour les grandes mai sons. Un ordre du jour de confiance a été volé par 334 voix; il y a eu 130 abstentions. La question du scrutin de liste continue faire l'objet des délibérations et des négociations entre les ministres français, sans que ceux-ci soient tom bés d'accord, jusqu'à présent, sur la résolution qu'ils ont prendre. Une dépêche de Constantinople exprime la cer titude que les conférences entre les représentants des puissances et les délégués de la Porte auront été terminées. Les cabinets discuteraient ensuite entre eux les résultats de ces premières négocia tions. Tous les yeux sont tournées en ce moment vers la Russie pour épier le changement de politiqu e qu'on attend du nouveau Czar. Il n'est pas éton nant que le Vatican ne soit pas le moins empressé. Vltalie assure que le cardinal Jacobini a conseillé au Pape d'agir promptement auprès de l'empereur Alexandre III, le moment actuel étant le plus pro pice pour faire faire la question un pas décisif. C'est le crédit aiïéranl aux frais de la guerre du Transvaal qui est venu en discussion la Chambre des communes. L'assemblée espérait recevoir, cette occasion, de la bouche de M. Gladstone des renseignements très précis sur le résultat des négo ciations. Le premier ministre s'est borné déclarer qu'il avait reçu du général Wood des nouvelles très importantes, mais il n'en a pas fait connaître le sens. Celle réticence n'est pas de mauvais augure. Le Standard et le Daily News avaient tous deux annoncé, la conclusion de la paix, et M. Gladsto ne en aurait probablement démenti la nouvelle, s'il y avait eu lieu. La députation chargée de représenter le Roi aux funérailles du Czar Alexandre II est composée de )M. le baron Van der Smissen, lieutenant-général, de son aide de camp, adjoint d'étal-major, M. le capitaine Wahis; de M. le colonel L'Ollivier, com mandant le 1er régiment des guides, et d'un attaché d'ambassade en résidence Vienne; M. Forgeur où le comte d'Ursel se joindra la députation belge. Celle ci a quitté Bruxelles, mardi, 6 heures du matin. On mande de Peslh que la parure qu'offrira la municipalité de la capitale autrichienne S. A. R. la princesse Stéphauie, vient d'être livrée la commission par les bijoutiers qui l'ont montée, les frères Egger. La parure, dont l'or seul pèse 1,473 grammes et dont toutes les pierres ont été choisies avec le plus grand soin, contient 1,061 brillants d'une eau ad mirable, 303 opales et 4 rubis. Le prix de celle parure princière revient 48,500 florins. St-Pétersbourg, 18 mars. Le ministre de l'intérieur vient de recevoir l'instant une lettre signée par le comité exécutif lui annonçant qu'à l'unanimité II a été condamné mort et que son exécution sera prochaine. Une lettre contenant des menaces de mort a été en ou tre adressée au sénateur Popedonoszeff (le précep teur du czar actuel). Hier a eu lieu un conseil des ministres dans le quel il a été question des mesures de précautions qui doivent être prises pour sauvegarder la vie du nouveau czar. Un ordre sera donné pour concen trer Saint-Pétersbourg deux nouveaux régiments de la ligne. Les arrestations se font en masse cha que jour. Le baron Fredericks (un Allemand) vient d'être révoqué de ses fonctions de gouverneur général de Sibérie. Il est remplacé par le général Shelesnia- koff qui est Russe. M. Sainctelettc par une circulaire envoyée tons les services, vient d'interdire les fédérations qui s'étaient récemment constituées dans le but d'étudier en commun les question relatives l'ad ministration et principalement l'amélioration du sort des employés. Que les employés des travaux publics, dit la circu laire, constituent des associations de secours mutuels, qu'ils s'entr'aident de toutes les façons, cela est con forme au droit commun. Que sous le couvert de la mu tualité ils se concertent pour exercer une pression con tre le gouvernement et les Chambres, c'est ce qui ne pourra être toléré et c'est ce que comprendra tout le personnel du département. D'après le correspondant bruxellois delà Meuse, M. Sainctelette a écrit individuellement a tous les membres des dites Fédérations pour leur deman der d'articuler les griefs qu'il auraient faire va loir charge de de son administration. Cette mesure est généralement approuvée et paraît de nature éclaircir une situation qui semblait de voir entraîner des conséquences fâcheuses. C'est par douzaine, avec le treizième au-dessus, que les pelils-frères se font prendre maintenant. Le Flandre libérale annonce qui' treize petits- frères. excusez du peu, sont renvoyés de vant le tribunal correctionnel de Gand, sous la prévention de différents délits. Plusieurs de ces saints religieux n'ont pu être retrouvés par la justice malgré d'activés recher ches. L'affaire sera appelée dans un bref délai. Ce matin est morte en notre ville, une femme S.. Le vicaire qui avait été appelé chez elle pour I administrer, lui a refusé les derniers sacrements parce que ses enfants allaient aux écoles commu nales. La femme S... est donc morte sans ce qu'on es^onvenu d'appeler les secours de la religion. Les enfants S... en sont désolés L-s pauvres petits se figurent sans doute que leur mère est damnée perpétuité. Voilà comment le clergé entretient l'esprit de famille. Nous soumettons le cas de la femme S... M. le baron Osy qui réclame l'enquête scolaire pour la ville d'Anvers. Nous espérons que ce noble et puissant seigneur daignera assistera l'interrogatoi re des enfants de la défunte. (Opinion). On écrit d'Ypres, la Flandre libérate du 22 Mars Veus avez parlé de l'ordonnance de M. le Président de notre tribunal qui décide, sur l'action des deux com missaires spéciaux nommés par M. le Gouverneur de la Province, que les religieuses de Staden étaient tenues de mettre les locaux de la fondation d'enseignement existant en cette commune, la disposition de l'autori té communale, et défaut de l'avoir fait, dans les cinq jours, autorise ces commissaires spéciaux les expul ser. Quoiqu'on ait annoncé un appel, je crois être mieux renseigné, et pouvoir vous affirmer que les religieuses se soumettent l'ordonnance et l'ont exécutée déjà. Elles en avaient reçu notification le trois de ce mois, et commandement leur a été fait de l'exécuter dans le délai de cinq jours accordé par M. le Président. Lors que le neuf de ce mois l'huissier s'est représenté l'école de Staden, voici ce qu'il a constaté. Ayant trouvé, dit le procès-verbal de l'huissier, la porte fer mée, j'ai requis M. le commissaire de police de Staden, en l'absence de M. le juge de paix, et en présence du dit commissaire de police, j'ai procédé l'ouverture des portes. J'ai constaté que les bâtiments et écoles de la fondation étaient vides... Est-ce l'effet de l'arrêt rendu par la Cour d'appel dans l'affaire de Heule s'il ne s'est trouvé personne, sur le seuil de l'école pour maltraiter l'huissier, ses re cors et le commissaire de police au moment où ils agis saient pour l'exécution de l'ordonnance de M. le prési* dent, et si l'huissier a pu quitter la commune de Staden sans avoir entendu sonner le tocsin?

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1