N° 659. Jeudi, 41e ANNÉE. 28 Avril 1881 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Le doigt dans l'oeil jusqu'à.. L'occupation de l'île aura probablement lieu au jourd'hui. Le gouvernement attache une certaine importance la prise de Tabarka. parce qu'elle fournira une occasion décisive d'apprécier les dis positions des troupes du bey et les ordres qu'elles ont reçus de Tunis. On sait, en effet, que le fort de l'île est occupé par une garnison tunisienne. A propos d'un fait odieux dont,d'après XEscaut d'Anvers, se serait rendu coupable uu insti tuteur laïque, le Journal d'Ypres s'écrie, avec une joie mal dissimulée, que cela fera un effet déplorable sur les parents qui confient leurs enfants aux écoles sans Dieu. Puis il ajoute: Nous tiendrons le public au courant. Très-bien Si l'instituteur en question s'est réellement avili, comme on le dit, le châtiment, trop mérité, ne se fera pas attendre et l'immonde polisson, c'est chose sûre, ne sera pas, l'instar de certain curé, envoyé dans un autre endroit pour y recommencer ses ignobles pratiques. Mais quel autre effet doit produire, sur les patents qui confient leurs enfants aux Petits Frères, cette autrement scandaleuse et abomi nable affaire de Renaix où l'on voit, non plus un cas isolé, mais tout un institut, devenu une véritable porcherie, livré en proie tous les vices et toutes les abjections Allons Pieux cafards du Journal, lisez d'abord, et reproduisez ensuite pour l'édifica tion de vos lecteurs l'article suivant de l'Etoile Belge, où la dite affaire est si bien et si fidèlement résumée LE PROGRES PARAISSANT LE JEUDI ET LE DUIANCIIE. VIRES AOUUIRIT EUNDO. Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par l'Agence Havas (Publicité), 89, Marebé-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, f Austro-Hongrie et 1a Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedition) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig. Slutlgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Geo Street et C°, 30, Cornhill, E C et 3, Serle Street W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Ditmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pethinghillc et C°, 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Ypres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays-, - 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dixmude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. O-tO Réclames: la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (5 Février). HEURES DE DEPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20. 12-07. 6-27. Poperinghe. 6-20. 9-07. - 10-00. 12-07. 2-50 5-55. 6-27. 8-45. 9-50. Courlrai. 5-54. - 9-56. - 11-20. - 2-41. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-20. 6-50. Langhemarck-Osli-ndr. 7-21. 12-22. 3-39.6-27. BULLETIN POLITIQUE. La République française donne quelques ren seignements sur l'entrée des troupes françaises dans la Tunisie. La colonne de gauche, dit-elle, a diri gé des reconnaissances offensives vers les monta gnes voisines de notre frontière et dont les crêtes sont occupée? par les Kroumirs. La colonne de droite, commandée par le général Logerot et com prenant la brigade de cavalerie du général Gaume, soutenue par de l'infanterie et de l'artillerie, a cam pé. après u >e journée de marche, sur la rive de ]'Ourd-.Vlel!egue. mi-chett in entre Sidi-Youssef et le Réf. Sidi-Youssef. point de départ de cette colonne, est sur la frontière 30 kilomètres l'est de Souk-Abras et 60 kilomètres du Réf. Une ligue télégraphique joint ces deux villes. La balte sur l'Oued-Mellegue est voisine du Rsour-EI- Adda. Le terrain parcouru est légèrement acciden té. Il l'est beaucoup plus dans la seconde partie de la roule, entre .l'Oued-Mellegue et le Réf. Quant a l'occupation de l'île Tabarka. elle n'a pu s'effec tuer encore, par suite du mauvais état de la mer. ainsi qu'il résulte de la nouvelle apportée par l'une des canonnières de la flottille partie de Tabarka lundi onze heures du inatin. Complétons ces dernières informations. Pendant la journée de lundi le teicps ne s'est pas amélioré et le ministre de la marine a reçu une dépêche du commandant de la Surveillante, datée de La CaIle, 23 avril, et ainsi conçue: Fort vent sévit; la houle est énorme et fatigue les bâtiments au mouil lage. La plage est impraticable. Le pavillon tunisien,qui n'avait pas encore été arboré, flutte Tabarka depuis mardi matin. Le ministre de la marine a répondu au commandant de la Surveillante qu'il autorisait les comman dants des bâtiments mouillés devant Tabarka, prendre des mesures pour assurer la sécurité des navires, mais en s'éloignant le moins possible. Jusqu'à présent le gouvernement n'est pas dis posé envoyer l'escadre la Goulelte, la possibili té d'un massacre des résidants européens n'étant pas admise daus les cercles officiels. Il est temps qu'une lumière complète se fasse sur les décisions définitives du cabinet hellénique au sujet de la question des frontières, car les tergi versations de M. Coumoundouros commencent produire Constanlinople des sentiments d'hostili té peu dissimulés. Au dire d'une dépêche Reuler, les puissances auraient exprimé le désir que la transmission du territoire se fasse dans le délai de huit semaines. Selon la Gazette NationaleLe programme du nouvel empereur semble êire la répression de la révolution l'intérieur et l'extérieur. Le bruit qu'une Constitution sera octroyée est sans fonde ment. L'Empereur a l'intention d'exécuter les ré formes projetées par son père, d'introduire des économies, d'entreprendre des réformes financières et économiques, de réduire la flotte et l'armée, d'épurer la bureaucratie. Dans les cercles diri geants on pense pouvoir en finir avec le nihilisme par des mesures de rigueur. La Chambre des communes d'Angleterre s'est réuni avant-hier. La séance a débuté par l'éloge de lord Beaconslield, prononcé par le premier mi nistre de la Heine, M. Gladstone. La Chambre a vivement applaudi le fchef du cabinet libéral lors qu'il a annoncé qu'il proposera incessamment l'érection d'un moment la mémoire de lord Bea conslield dans l'abbaye de Westmisb r, le panthéon des gloires du Royaume Uni. Le télégraphe signale un discours du Pape qui semble établir qu'un nouvel élément, le parti clé rical, va bientôt entrer dans l'arène électorale et forcer les portes du Parlement. Léon XIII a reçu dimanche les délégués des associations catholiques de Rome; environ 3,000 personnes étaient réunies dans la salle du trône et dans les salles voisines. Le duc Salviati, piésident général de ces associa tions, a donné lecture d'une adresse. Le Pape paraissait souffrant. Dans sa réponse l'adresse, il a dit, entre au tre choses, que les révolutionnaires ne se bornant pas attaquer la religion, mais s'en prenant aussi la famille et la société, les catholiques italiens doivent chercher pénétrer dans les conseils mu nicipaux et provinciaux, se préparer dans ce champ restreint d'autres luttes qui pourront se livrer dans un champ plus vaste. Léon XIII faisait ainsi allusion l'entrée éventuelle des catholiques au Parlement. L'enseignement libéré. Le voilà donc dans toute son horreur l'enseignement libéré de toute garantie au point de vue de la morale et de la capacité. C'est Renaix qu'il fleurit, au couvent des Bonnes-Œuvres, et l'on peut voir, au compte- rendu des audiences du tribunal correctionnel d'Aude- narde Etoile des 22, 23 et 24 courant), quelles sont les œuvres perverses que pratiquaient sous cette ensei gne fallacieuse les frères chargés de donner aux enfants confiés leurs soins l'enseignement avec Dieu 29 petits frères mis en même temps en prévention tout d'une rafle, dont une demi-douzaine pour attentat aux mœurs et outrages la pudeur, les autres pour coups et violences! La pratique de l'immoralité la plus mons trueuse et des violences les plus graves sévissait là l'état épidérnique. Si la justice n'avait pas fait irruption, toute la communauté peut-être se fut laissée entraîner dans le vice, comme cet ignoble frère qui a cru s'excu ser en disant qu'il n'avait fait qu'imiter l'exemple des enfants pervertis par d'autres. Le supérieur, .chargé de la surveillance du couvent, n'en savait rien le directeur spirituel a dit Ce n'é tait pas mon affaire! C'est faire dresser les cheveux d'horreur; cela crie vengeance au Ciel. La justice frappe ces misérables mais qui arratuera de l'âme de leurs malheureuses victimes le vice im monde qu'ils y ont déposé? qui les guérira de la maladie

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1