Se défier de la contrefaçon. Le capitaine Cambier. Nouvelles locales. LOTERIE NlTIOiMLE. Nouvelles diverses. Nous n'ajouterons que quelques mots. A l'heure présente, on sait déjà que pas un journal clérical n'a élevé la voix pour flétrir cet immonde enseignement. Bien plus Pas un n'en a parlé, et toute la Presse avec Dieu s'est concertée pour se faire, par le silence, la lâche complice de cet horrible système d'éducation qui semble avoir la créti- nisation physique et morale pour but, avec la brutalité et la corruption comme moyens Oh fanfarons de vertu presque pires que les fanfarons de vice. Voici, dans toute sa candeur, une dépêche transmise un journal de Londres par son corres pondant Rome Ainsi, il faut vous méfier de ceux qui vous offrent des reliques sacrées. Neuf fois sur dix, vous aurez affaire des contrefacteurs. L'avertissement vous vient du Pape, et il a dû lui en coùti r de vous le faire. Il ue faudrait pas croire cependant que le com merce des reliques doivent jamais chômer faute d'aliments. On nous a montré récemment dans une église de Rome, un très petit coffret renfermant, au dire du sacristain qui nous servait de guide, les pré cieux et sacrés souvenirs de 179,000 saints! 179 MILLE, dans une seule boîte: allez donc chercher un commerçant qui ai chez lui si grande aboadance d'un même article M. le capitaine Cambier est arrivé samedi Bruxe les par le train de Paris de 2 h ures. Quoiqu'aucune convocation ollicielle n'eût été faite, un grand nombre d'amis du vaillant explo rateur et de personnes s'iutéressant l'œuvre laquelle il s'est dévoué, l'attendaient la gare et lui ont fait une ovation d'autant plus touchante qu'elle était toute spontanée. Nous avons remarqué dans ce nombreux public un grand nombre d'officiers, des personnes venues d'Ath pour serrer plus tôt la main de leur hardi concitoyen, des membres de l'Association africaine, des sociétés de géographie, de l'Institut cartogra phique, etc. M. Cambier est descendu du train accompagné de plusieurs officiers qui étaient allés l'attendre Mons il a été accueilli par des applaudissements et les cris de Vive Cambier poussés par l'assis tance. Toutes les mains se sont tendues vers lui, ses anciens compagnons d'armes eussent voulu l'embrasser tous la fois on se pressait et même se bousculait un peu pour voir de plus près ce com- patiiote dévoué dont depuis quatre ans on a suivi avec tant d'intérêt et de sympathie les rudes tra vaux. Visiblement ému, et de cette manifestation et de la vue de tant de visages amis auxquels il a dû songer bien des fois dans les solitudes africaines, le sympathique voyageur répoudil avec effusion ces démonstrations. Conduit dans une salle d'attente, des félicitations, des compliments de bienvenue lui furent adressés en termes simples, sortis du cœur. M. le colonel Straucb, au nom du Roi et de l'Association africaine, lui témoigna tout le bon heur qui fait éprouver son heureux retour et le félicita sur l'énergie, le dévouement qu'il a mis au service du but scientifique et humanitaire pour suivi par l'œuvre africaine. Avec la modestie qui le caractérise, M. Cambier s'est dit autaut étonné qu'ému des marques de re connaissance et de sympathie dont il était l'objet, se croyaut déjà bien payé de ce qu'il a pu faire par la croix de l'Ordre de Léopold dont on l'a ho noré. Des félicitations lui furent encore adressées par M. le lieutcnanl-géuéral Liagre, au nom de l'Aca démie; par M. le colonel Adan,au nom de l'Insti tut cartographique et de la Société de Géographie de Bruxelles; par M. le lieutenant Deppe, au nom de M. le ministre de la guerre par M. le capitaine Ghesquière, au nom de la Société de Géographie d'Anvers. Après ces allocutions et la promesse qu'il a faite de donner prochainement des conférences l'Insti tut cartographique et Anvers. M. Cambier est monté en voiture avec deux amis, au millieu des acclamations des assistants. Disons en terminant que Ips rudes fatigues en durées par le voyageur, les soucis du chef d'expé dition si souvent abandonné lui-même au millieu des plus grands dangers, n'ont guère laissé de trace sur le calme et énergique visage de notre vaillant officier. Il nous revient peu près lel qu'il est parti, et nous sommes heureux de constater que ce n'est point au détriment de sa santé que notre hardi voyageur a conquis de la reconnaissant du pays et de tous ceux qui s'intéressent aux progrès de la science, l'œuvre civilisatrice et humanitaire poursuivie en Afrique. (Echo du Parlement). L'archiduc Rodolphe ne viendrait plus Bru xelles, nous ne pouvons que le regretter celte absence, il produira un fâcheux effet sur la popula tion bruxelloise, lors des manifestations populaires qui accompagneront les adieux de la Belgique la fille du roi Léopold II. Les manifestations toutes nationales n'au ront du reste, ni moins d'éclat ni moins d'entrain, parce que la princesse Stéphanie sera seule rece voir les vœux de bonheur du peuble belge. Quant la fête de Laeken, elle aura lieu tout de même. 2me SÉRIE. morale dont ils sont atteints, de la corruption qui les a pénétrés jusqu'à la moëlîe? Il faut être pôre de famille, il faut avoir des enfants pour comprendre l'horreur d'une pareille abjection, et l'on se demande ce qu'eût fait la justice si, avant son intervention, un malheureux père, confident des tur pitudes abritées sous l'enseigne des Bonnes-Œuvres, se fut jeté sur l'un des misérables qui pervertissaient l'enfance et se fût vengé lui-même? Nous ne nous étendrons pas sur ce lamentable sujet, estimant qu'il suffit bien d'y attirer l'attention publique. Le compte-rendu des audiences du tribunal correction nel d'Audenarde fait voir ce qui peut se passer dans des établissements soutraits la surveillance de l'autorité publique au double point de vue du contrôle de la mo ralité et de la capacité. A ceux là qui revendiquent pour l'habit religieux le monopole de toute morale, on pourra désormais répondre voyez Renaix. Il ne s'agit plus là d'un fait isolé, comme cela s'était vu tant de fois dans d'autres établissements du même genre, mais d'u ne pratique tendant se généraliser et qui ferait per dre de vue, si cela était possible, l'acte abominable d'un évêque encore en fonctions qui n'avait pas craint de rendre une cure, sous prétexte d'amendement, un prêtre flétri par la justice pour des actes du genre de ceux qui viennent d'être jugés devant le tribunal d'Au denarde. Ah l'on veut mettre l'Etat hors de l'école En véri té, nous sommes trop heureux que la Constitution l'ait mis dedans, car ce qui se passe dans l'enseignement libéré prouvera tous les yeux que l'Etat est dans son rôle et dans son droit, et qu'au lieu d'en être desti tué, il doit continuer remplir ce rôle, exercer ce droit. Nous aurens soin de dire si la presse cléricale se lève pour flétrir l'enseignement des frères des Bonnes-Œu vres, ou si ce n'est pas plutôt contre la flétrissure que nous y attachons qu'elle protestera avec indignation. Déjà le Journal de Bruxelles donne la note Voi là, dit-il, du pain sur la planche des feuilles libérales. Elles en auront pour longtemps. Léon XIII, ayant appris qu'un commerce sacrilège de fausses reliques se pratiquait sous le couvert de l'autorité du cardinal-vicaire de Rome, lequel est chargé de certifier l'authenticité de semblables objets. Léon XIII a appelé l'attention du cardinal-vicaire sur ce scandale il l'a invité ouvrir une enquête et traiter avec la plus grande sévérité des ecclésiastiques coupa- pables de simonie. La congrégation des reliques a été saisie de l'affaire, et le cardinal-vicaire a adressé aux évêques catholiques diocésains, aux vicaires apostoliques et aux administra teurs du monde entier, une circulaire qui leur annonce qu'on n'a pas retiré un seul squelette des catacombes depuis trente ans et qu'il faut se mettre en garde contre les imposteurs. A ce dernier point de vue, les religieux ont trouvé un marché particulièrement lucratif en Amérique, où i' a été débarqué des nombreuses collections ostéologiques qu'on a fait passer pour des débris des premiers martyrs chrétiens récemment découverts dans les catacombes de Rome. l-O-l NUMÉROS GAGNANTS vendus au Bureau des Postes d'Ypres. 18966 gagnant Coussin air. 154304 Parapluie. 154464 2 Chapeaux de Paille. 284054 Parapluie. 284119 3 Boîtes de Savon. 541942 Caisse de Cigares. 613797 Fontaine en fer émaillé. 613821 3 petites Cannes Pèche. 613966 2 Buires en porcelaine. 887980 12 Pots de Moutarde. Nous empruntons t'Etoile belge le récit du duel qui a fait lundi, Bruxelles, le sujet de toutes les conversations. Deux jeunes gros appartenant l'aristocratie bruxelloise, après une discussion dérisoire qui avait en lieu dans un cer cle et après une altercation sur le boulevard, décidèrent de vider leur querelle par les armes. Le lieutenant d'artillerie, baron de Schiervel, mit ses témoins MM. le comte Ferdinand d'Oultremont et le lieu— tenant d'artillerie Rentiens en rapport avec les témoins de son adversaire: le baron Fr. Du«al. Les témoins de celui-ci étaient MM. Octave de Oenlerghem et le baron Arthur Duval. Il fut décidé que le combat aurait lieu l'épée, dans le manège de l'ailillene, ancien marché du Parc, sous la place du Congrès. Le rendez-vous fut fixé pour luudi 5 heures du soir. Le combat dura deux minutes. Le baron de Schiervel poussa inutilement plusieurs bottes sou adversaire qui, d'abord s'étanl borné parer, se fendit et égratigna le baron de Schiervel au ventre. Le combat continua et le baron Duval toucha de nouveau son adversaire, cette fois au côté droit de la poitrine. Le baron de Schiervel laissa tomber son épée et tendit la main son adversaire. A peine les deux maius s'élaieut-elles rencontrées, que le baron de Schiervel tomba comme fou droyé sur le sol. Le médecin qui avait assisté au duel, le docteur Félix, s'empressa aupiès de l'infortuné lieutenant. Il constata que la blessurr ne saignait pas,que le muscle pectoral n'était pas at teint et cependant le baron de Schiervel était inanimé. Le docteur Félix fit appeler un de ses confrères, le doc teur Godineau, qui habite Montagne de l'Oratoire, quelques pas du manège. Ce dernier accourut immédiatement, de con cert avec le docteur Félix, fit tous ses efforts pour rappeler le barou de Schiervel la vie, mais tout fut inutilele mal heureux lieutenant n'était plus qu'un cadavre. La police ayant été informée, M. Bourgeois, commissaire du quartier, après avoir fait les premières constatations, in forma son chef, M. Lenaers, et le parquet, puis fit transporter le cadavre I hôpital Saint-Jean. L'autopsie fera connaître la cause réelle de la mort de M. de Schiervel. Les docteurs dont i.ous avons cité les noms plus haut suposent, la blessure n'étant pas mortelle, que M. de Schiervel a succombé une congestion cérébrale. Ce douloureux événement a produit une très profonde émotion. Le baron de Schiervel, jeune homme de 5t6 ans, était généralement aimé dans sou régiment et par tout ceux qui le connaissaient

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 2