41e
AJMÉft.
5 Mai 1881.
6 FRANCS PAR AN.
BULLETIN POLITIQUE.
Lp vote émis samedi la Chambre des députés
d'Italie au sujet de la crise ministérielle démontre
que le cabinet dispose dans celte assemblée d'une
majorité suffisante. 262 députés se sont prononcés
y pres, le 4 Mai 1881.
Le pieux Courrier Belgedans son n° du
2 Mai, annonce que la dépouille mortelle du
malheureux baron de Schiervel, transportée
Fouron-le-Comte, y a été enterrée conformé
ment aux lois de l'Eglise, sans cérémonie reli
gieuse.
Dans un article publié le lendemain, le
même journal rappelle les peines d'excommu
nication dont l'Eglise frappe les duellistes.
Très-bien! Ce n'est pas nous qui prendrons
la défense de ceux qui se laissent emporter par
un préjugé la fois barbare et sanguinaire.
Mais pourquoi donc le corps du pauvre
duelliste a-t-il été reçu dans l'Eglise de Saint-
Josse-ten-Noode où le clergé a dit les absoutes
Il y a là, respect sauf, comme une inconsé
quence qui nous paraît d'une explication assez
difficile.
Est-ce que les cas de duel rentreraient par
hasard aussi dans l'imbroglio de la thèse et de
l'hypothèse
Journal, notre ami, un petit mot si cela ne
vous dérange trop?
On sait que les journaux cléricaux n'ont
soufflé mot de l'affaire de Renaix avant que
l'Evêque de Gand n'eût frappé le coup qu'il ne
pouvait plus suspendre.
Et. la raison Le Courrier Belge la donne
dans toute sa simplicité: c'est qu'on n'a pas
voulu scandaliser les abonnés.
Parfait
Mais pourquoi cette pudeur n'a-t-elle pas
été trouvée ae mise lorsqu'il s'est agi par
exemple du cas.de Fontainas?
Serait-ce par hasard parce que les turpitu
des cléricales ont seules le privilège de scan
daliser les gens? Telle ne peut pas, croyons-
nous, être la raison, encore bien que les
pratiques perverses des petits-frères et tutti
quanti soient incomparablement plus dégout
tantes que. celles plus spéciales certains
laïques.
Pourquoi donc encore?
Ne serait ce plutôt, et tout uniment, parce
qu'il- s'est agi d éducateurs avec Dieu
Il y a 100,000 parier contre 1 qu'oui.
Journal! notre ami, qu'en pensez-vous?
LE
PROGRES
•MM R I, D'YPKES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
l'AKMNSAN I LE jeudi et le dimanche.
VIlits AUyUIiUl ELiMH».
Los amioncos de la Belgique el de l'Etranger sont reçues par l'Agence liants (Publicité), 89, Marché-aux-Hcrbes, Bruxelles elch.z ses correspondants:
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1 1 I) ii L du i nlm'l 1 e m l 11 ai l l'flf VI 11 i C* 11 '1 rri KaiI P/r I n i n a i n W f.tlfrva 1 iaikiii ni i pi />li I ai i i> 1 12 n i 1 f-î I a rr ni I I plihiiil.i /.li f# i^nn L! I i. I
l wu. - -tj i J - O
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CHEMIN DE FER. (5 Février).
HEURES DE DEPART D'YPRES A
Poperinghe-IIazçbrouck. 0-20.— 12-07.- 6-27.
Poperinghe. 0-20. 9-07. - 10-00. 12-07. 2-50
3-35. 6-27. 8-45. 9-50.
Courtrai. 5-34. - 9-50. - 11-20. - 2-41. - 5-25.
Rouler». 7-43. 42-20. G-50.
Langheraarck-Ostrnde. 7-21. 12-22. 3-39.0-27.
L'occupation, par les troupes françaises, de Bi-
zerte, le seul port sur la côte nord de la Tunisie
l'est de Tabarka, est considérée par la presse fran
çaise comme un véritable événement elle était
commandée d ailleurs par les circonstances, Tabarka
n'étant qu'un abri. Le corps expéditionnaire n'aura
pas traverser la région montagneuse qui le sépa
rait du chemin de fer d'Algérie Tunis. L)e Bizerte
on gagne le chemin de fer en traversant la grande
plaine tunisienne.
Cette opération importante, le gouvernement
français la considère comme devant amener, bref
délai, la clôture des opérations militaires en Tuni
sie. Les troupes débarquées pourront, en effet,
soit concourir au blocus des Krouinirs soit se por
ter vers Tunis, soit encore participei successivement
ces deux opérations qui, dans la pensée du pou
voir. doivent amener la soumission du bey. 11
reste, d'ailleurs, parfaitement décidé que la cam
pagne aura pour dénoùment et pour résultat le
règlement des diverses affaires pendantes el la con
sécration d'un modus vivendi qui, tout en écartant
l'idée de conquête ou d'annexion, assurera la
France sa légitime prépondérance.
Le bey de Tunis serait profondément découragé
des bruits de soumission circulent, mais on s'ac
corde les croire prématurés. Le correspondant
anglais a télégraphié de Tunis que les condilionsde
la France seraient les suivantes destitution et
châtiment du premier ministre du bey; rectifica
tion de la frontière du côté des Kroumirs et cession
du port de Bizerte; protectorat impliquant pour le
bey l'obligation de soumettre toutes ses transac
tions diplomatiques et autres l'approbation préa
lable du représentant français; occupation de la
vallée de la Medjerda et notamment de Kef et de
Béja jusqu'au paiement de l'indemnité de guerre.
De toutes parts, dans la presse française, on
réclame le rappel du consul d'Italie Tunis, M.
Maccio. que la clameur publique désigne comme
l'instigateur du Mostakel, la feuille arabe de pro
pagande anlifrançaise.
en faveur du gouvernement; un seul a volé contre
la motion Manciin; 146 se sont abstenus el ont
donné leur abstention la signification d'un man
que de confiance. Il faut ajouter encore celle
minorité les 29 membres, y compris MM. Crispi
el Damiani, qui ont quitté la salle au moment où
- la Chambre a été consultée. La majorité se réduit
doue 8b voix sur 459 membres présents.
La nouvelle donnée par le Times qu: le Sultan
aurait autorisé son ministère accepter les propo
sitions des puissances a été confirmée la Chambre
des communes d'Angleterre par sir Cil. Dilke, le
sous-secrétaire d'Etal au Foreign-OHicc.
Dans la Haute-Albanie, les succès remportés par
Dervisch pacha sur les révoltés albauais sont
confirmés officiellement. Le Times annonce en
outre que l'énergique gé éral turc a reçu Priz-
rend la soumission des habitants d Ipek, de Pristi
na, de Jakova, qui abaudouneut définitivement la
cause de la Ligue.
Depuis quelques jours plusieurs journaux de
Vienne et de Berlin dépeignent sous les couleurs
les plus sombres la silualiou intérieure de l'Empire
moscovite eu basant leurs allégations sur les mesu
res de précaution légitimes prises pour protéger la
personne de l'empereur Alexandre. Cet exposé de
l'étal des choses, n'est pas seulement exagéré, mais
infidèle. Derrière celle lugubre fantasmagorie qu'il
faut écarter, il y a lieu, pour qui a souci de voir et
de savoir, de discerner deux figures, celles-là bien
réelles, qui se dessinent nettement et dominent
tout le reste celle du souverain que la trislesle
dont sou eœur est rempli n'empêche pas de songer
el de travailler sans relâche au bieuéirc et au
progrès de la nation, et celle de la nation, pleine
de dévouement pour le souverain el de confiance
en lui. Avec de pareils élémeuts, ou surmonte bien
des difficultés et ou traverse viclorierseinent des
passes plus critiques encore que celle où se trouve
en ce moment la Russie.
Les élections municipales ont commencé Diman
che en Espagne. Le cabinet Sagasla attache une
grande importance ce premier appel fait au pays
depuis sou avènement, car les conseils municipaux
sont, avec les députations provinciales, les élec
teurs au second degré de la partie élective du Sé
nat qui comprend 180 membres sur 560.
Logique cléricale.
Pharisaïsme.
On a vu que le premier effet de la mesure
prise par levêque de Gand l'égard du couvent
ou pour mieux dire du pensionnat de Renaix
a été de disperser les petits-frères poursuivis, et de
les faire échapper ainsi aux conséquences du juge
ment qui les attendait. Heureusement que la police
veille.
Nous lisons, en effet, dans le Précurseur
Une importante capture a été faite en not^e ville.
Le frère Edmond de son nom Edmond-', iopold
Blomme a été appréhendé par deux agents de la
police judiciaire au moment où ii s'apprêtait monter
bord de ÏAlster, où il avait payé, moyennant 350
francs, son passage jusqu'à New-York. Il avait passé la
