670. Dimanche, 5 Juin 1881. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. La colonie belge Paris. 41e AIMEE. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES acquirit eundo BULLETIN POLITIQUE. M. Coomans qui a écrit ces lignes ne serait-il donc pas le même M. Coomans qui disait, dans un meeting tenu Liège contre la conscription et les charges militaires, le 9 février 1868: LE PROGRES Les annonces de la Belgique et de l'Etranger sont reçues par Agence Havas (Publicité), 89, Marehé-aux-Herbes, Bruxelles et chez ses correspondants: Pour la France l'Agence Havas, 8, Place de la Bourse, Paris. Pour l'Allemagne, 1'Austro-Hongrie et la Suisse: chez Rudolf Mosse (Annoncen-Expedilion) Cologne, Berlin, Francfort, Strasbourg, Munich, Hambourg, Leipzig, Stuttgard, Vienne et Zurich. Pour la Grande-Bretagne et l'Irlande: chez Géo Street et Ce, 30, Cornhill, E C et 5, Serle 3'reet W C, Londres. Pour la Hollande: chez Nygh et Van Dilmar, Rotterdam. Pour l'Amérique: chez Pelhinghille et C0' 38, Park Row-New-York. ABONNEMENT PAR AN: Pour l'arrondissement administratif et judiciaire d'Tpres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé k l'éditeur, rue de Dixmude, 39. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la ligne fr. 0-25. CHEMIN DE FER. (a Février). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-Hazebrouck. 6-20.— 12-07. 6-27. Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-0/. 2-dO 3_Sg. 6-27. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-56. - 11-20. - 2-41. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-20. 6-30. Langhemarck-Ostende. 7-21. 12-22. 3-39.6-27. Le discours prononcé par M> Jules Ferry la Chambre des députés, dans la discussion de la proposition faite par M. Barodet, de reviser la Constitution, a obtenu un vif succès, et les jour naux républicains qui n'appartiennent pas la gauche intransigeante sont unanimes en faire l'éloge et constater qu'il a décidé du vote. On peut prévoir dès présent, d'après les infor mations du Tempsque la discussion de la loi Bnrdoux viendra dès les premiers jours de la se maine prochaine devant le Sénat. Dès la pre mière réuniou de la commission, les membres qui sont hostiles la réforme de la loi élecloralé ont élé unanimes exprimer l'avis qu'il fallait en finir le plus tôt possible. Finalement la loi a été réjetée par la commis sion, et il a été décidé que M. Waddington fe rait un très court rapport qu'il compte déposer au jourd'hui sur le bureau du Sénat. M. Forster ayant différé son retour Londres, par suite des troubles qui viennent déclater Bo- dyke, Clonmel et sur différents points d'Irlande, le conseil/les ministres anglais n'a pas pris de dé cision quant aux nouvelles mesures de coercition appliquer l'ile-sœur. Le nouveau cabinet italien s'est présenté de- vaut la Chambre des députés. M. Depretis a exposé en peu de mots son programme politique tant l'intérieur qu'au dehors. L'agence Havas ne nous dit pas de qu'elle façon la déclaration minis térielle a été accueillie. La session de la Diète hongroise a été close par un message royal. L'Empereur et Roi y passe en revue l'œuvre accomplie au cours de la session qui finit et se félicite de nouveau des témoignages d'at tachement et fidélité dont il a reçu les preuves l'occasion du mariage de son fils, l'archiduc Rodol phe. L'élection de Tongres n'a pas donné ce qu'en espéraient les libéraux de la contrée. Le candidat clérical, M. Schaetzen, a élé élu une forte majorité. Il a obtenu 786 voix. Le candidat libéral, M. Thonnar, n'en a obtenu que 349. II y a eu 1,190 votants sur 1,356 électeurs inscrits. Le clergé qui ne s'occupe jamais de politique, comme on sait a travaillé dans l'arrondissement de Tongres contre le candidat libéral avec une telle rage que, dans une commune, le curé et le vieaire ont suivi ou précédé de porte en porte chez les électeurs les libéraux qui allaient faire de la propagande en faveur de leur candidat. Et, tous les électeurs, ces prêtres qui ne s'occupent pas de politique répétaient qu'ils eussent prendre bien garde que s'ils votaient pour ces gueux de libéraux ils ne pourraient plus faire leur jubilé parce que Monseigneur avait donné ordre de les faire jurer devant le Christ, avant de les confesser, qu'ils n'avaient pas voté pour les gueux, etc. On voit que le clergé, dit La Gazette, ne s'oc cupe pas de politique, pas du tout. La première section de la Chambre a, par 6 voix et 5 abstentions, adopté le projet de loi sur les députations permanentes. Elle a recommandé la sérieuse attention de la section centrale une propo sition de M. Demeur qui subordonne l'électoral communal et provincial aux conditions suivantes Avoir son domicile réel dans la commune et y avoir occupé dans le cours des deux années qui précèdent la révision des listes électorales, titre de propriétaire, d'usufruitier ou de locataire dis tinct, la même maison ou partie de maison, pen dant douze mois consécutifs; Savoir lire et écrire Ne pas être assisté par une institution de bien faisance. Sont assimilés au locataire distinct 1° Celui qui habite chez ses parents ou alliés en ligne directe 2° Celui, qui a raison de ses fonctions, jouit d'une habitation particulière laquelle il a droit en raison de son traitement. M. Coomans éciitdans la Paix Des personnages officiels de la gauche affir ment que l'incorporation des jésuites et autres reli gieux dans la garde civique active sera suivie de l'enrégimentalion générale des séminaristes. Gran de est l'erreur de ces aventureux progressistes s'ils s'imaginent populariser par là nos institutions mi litaires. Je ne comprends pas, au point de vue de la logique, même de la justice et surtout au point de vue de l'indépendance du pouvoir civil tel qu'il est pratiqué ou qp'on le professe en Belgi- que, je ne comprends pas que les séminaristes soient exemptés du service militaire, alors qu'on n'en exempte pas les étudiants en droit, les étu- diants en médecine et bien d'autres. Que les catholiques vous prouvent et je i» me rendrai la démonstration qu'il n'est pas convenable d'endosser le sac militaire des sé- minaristes, soit; mais que cette preuve soit pré- sentée par nos ministres soi-disant libéraux, c'est-à-dire qu'ils affirment que le capucin rend politiquement et civilement plus de services que le médecin et l'avocat, voilà ce que je ne com- prend pas. (Applaudissements).... Je sais bien ce qu'on me répliquera pour m'embarrasser; on rnedira: Voolez-vous doue enrégimenter les capucins? Eh bien! je répondrai: Oui. Je veux fourrer le capucin dans le tambour militaire afin qu'il crève pas le capu- cin, mais le tambour! En d'autres termes, ce que je veux, c'est la reconnaissance et la pratique d'un grand principe constitutionnel, humanitai- re, du dernier mot de la civilisation: l'égalité de tous les Belges devant la loi, c'est-à-dire d vanl les lois militaires comme devant les autres. Impossible de mieux parler! Mais que va dire maintenant M. Coomans, jour nalistes, de M. Coomans, n.eetinguiste? La Flandre libérale signaleaux cléricaux,qui se disent si soucieux des intérêts de l'agriculture, un excellent moyen de soulager les souffrances des cultivateurs: c'est de cesser de mettre ceux-ci contribution pour les écoles cléricales, le Denier de Saint-Pierre, etc. Si les catholiques veulent un remède la crise agricole, ils ne doivent pas aller chercher bien loin. Qu'ils dispensent nos paysans des impôts si lourds qu'ils leur ont imposés! Savez-vous quelle nationalité appartiennent les personnages suivants qui brillent comme des étoiles l'horizon parisien. Florent Willems, Alfred Stevens, Ed. Hamman Yan Beers, peintres; Hennequin,le premier des vau devillistes actuels Lelerrier et Vanloo, les libret tistes du compositeur Lecocq Léopold Stapleaux, romancier et auteur dramatique Alexis Bouvier, le feuillctonniste Georges Lautier. de le Revue des Deux-Mondes; Mars et Dranei (lisez: lonvoi- sin et C. Renard), du Journal Amusant Gaston Bérardi, le premier des boulevardiers au théâtre;

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1