N° 672. Dimanche, 41« ANNÉE. 12 Juin 1881. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'A RROND1SS F/MENT. Les Miracles. PARAISSANT LE JEUDI Et LE DIMANCHE. BULLETIN POLITIQUE. LE PROGRES ViRES ACHUIRIT EUNDU. ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrondissement administratif tl judiciaire d'Tpres. Ir. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue de Dumude, 59. INSERTIONS: Annonces la ligne ordinaire fr. 0-10 Réclames: la liguefr. 0-35. CHEMIN DE FER. (8 Juin). HEURES DE DÉPART D'YPRES A Poperinghe-HazeBrouck. 6-20. 12-07. 6-27. Poperinghe. 6-20. 9-07. 10-00. 12-07. 2-50 5-37. 6-27. 8-45. 9-50. Courtrai. 5-34. - 9-56. - tt-20. - 2-41. - 5-25. Roulers. 7-45. 12-20. 6-50. Langhemarck-Ostende. 7-25. 12-22. 3-52.6-28. Le Sénat français a tranché jeudi la question du mode de suffrage pour l'élection des membres de la Chambre des députés. Par 148 voix contre 114, la Chambre haute a décidé qu'elle ne passerait pas la discussion des articles de la proposition Bardoux elle a ainsi repoussé l'ensemble du projet et rendu caduc le vote de la Chambre rétablissant le scrutin de liste. Tous les efforts tentés par M. Gambetta et par la presque totalité des journaux républicains de Paris en faveur de la modification du mode de suf frage sont dooe restés infructueux et un grave conflit a éclaté entre deux des branches du pouvoir législatif. Il est présumer que la question de la révision de la Constitution formera l'un des prin cipaux articles du programme républicain aux prochaines élections législatives et que le Sénat sera en butte, pendant toute la durée de la période électorale, aux fougueuses attaques des partisans du président de la Chambre. Les ministres n'ont pas pris part au débat; toute fois le bruit court qu'après la proclamation du résultat du vote, les membres du cabinet partisans du scrutin de liste auraient manifesté l'intention de donner leur démission. La Chambre a adopté la loi sur les syndicats professionnels et les derniers articles du projet de loi sur les pensions des anciens militaires. MM. Raspail et Rouvier, au nom de la commission du budget, ont demandé le retrait de l'urgence. La deuxième lecture a été décidée par 229 voix con tre 223 Suivant une dépêche adressée de Vienne au Daily Chronicle, Midhat pacha, loin d'être tombé en disgrâce Constantinople, serait sur le point d'être nommé grand-vizir. Celte résolution aurait été prise la suite d'une entrevue qu'aurait eue le Sultan avec Midhat pacha, le langage de l'ancien ministre aurait fait une telle impression sur le Sultan que celui-ci reconnut que Midhat pacha est le seul homme capable de faire exécuter les réformes financières nécessaires. L'influence de Mahmoud-Damal a singulièrement diminué et il est probable que l'instruction de l'affaire de Midhat sera suspendue. La Chambre des communes d'Angleterre est rentrée jeudi. Le début de sa séance a offert un assez grand intérêt. Uue proposition d'un député libéral, M. Monk, s'occupant du nouveau tarif douanier de France, a été discutée; l'orateur a exprimé ses regrets au sujet du caractère réaction naire de ce tarif et a invité le ministère retarder la conclusion d'un traité de commerce régulier jus qu'à l'époque où les droits d'entrée en France au raient été abaissés. Par 77 voix contre 49 la proposition a été adoptée. Les feuilles ultramontaines de l'Allemagne re prennent courage. Chose utile constater, les organes épiscopaux qui ont jusqu'ici arboré le dra peau de l'intransigeance font actuellement des vœux pour la conclusion d'Un compromis. La Germania considère comme pouvant être fondés les bruils qui courent relativement une interven tion directe du Pape dans l'affaire des vicaires capilulaires. A cet acte de transaction, le gouver nement prussien répondrait probablement par quelque acte de même nature. L'ancien journal de M. Majuncke fait des avan ces M. de Puttkamer; en revanche il condamne les derniers projets de loi soumis par le gouverne ment au Reichstag impérial et surtout le projet sur les assurances ouvrières dont la discussion en troisième lecture est imminente, La feuille cléri cale, qui compte sur la clôture du Reichstag pour le 20 juin, constate la lassitude morale de la plu part de ses membres et fait la remarque caractéris tique qu'élue la suite des attentats de Hœdel et Nobiling, celte assemblée a commencé ses travaux par la confection d'une loi draconienne contre le socialisme démocratique et les aura terminés par l'inauguration du socialisme d'Etat. A propos du banquet de Roulers, nous lisous dans l'Indépi ndance Le banquet était de 170 couverts. Il a été extrê mement cordial et très arrimé. On s'entretenait beauconp au début de l'attitude des cléricaux de Roulers, qui, en somme, a élé très convenable. I s se sont abstenus de toute espèse de démonstra tion; il y en a même qui ont pavoisé leurs maisons. Et quant au réprésentant officiel delà cité, M. le bourgmestre Mahieu, il a été jusqu'à dire M. Heyvaert, qu'il était heureux de l'enthousiasme de la population et qu'il s'y associait. Cela prouve que la Patrie n'a point tant de pouvoir en Flandre qu'elle se l'imagine. Depuis huit jours, le journal de l'évé^ue de Bruges ne décolérait plus; il accablait les libéraux rolariens des invectives les plus gros sières en même temps qu'il donnait toutes sortes de conseils de rébellion aux amis de l'évêché. Certaine allusion aux incidentsdeHeule avait même élé in terprétée comme une excitation indirecte une révolté ouverte. On n'a nullement écoulé ces con seils perfides et la Patrie en a élé pour ses frais. Mais c'est que, on a beau être clérical, on n'habite pas impunément un centre industriel, c'est-à-dire un centre de progrès, et par conséquent de libéra lisme. {Avenir des Flandres .i 7 l-Q-l i La Cour de cassation vient, par un arrêt du 23 mai dernier, de rendre un» décision qui intéresse vivement les auteurs de ce's 'divertissements cruels, si fiéquents dans nos campagnes, c'est dire des combats de coqs. Le tribunal de simple police du canton de Fléron et le tribunal correctionnel de Liège, jugeant en degré d'appel, avaient décidé que le fait de soumettre des coqs des tortures, dans le local d une société constituée et èn présence des membres seuls de cette société, ne tombait pas sous l'application delà loi pénale. La Cotirsusprê- me a cassé le jugement du tribunal correctionnel de Liège. Elle proclame que la publicité de la con travention existe, lorsqu'il y a concours de person nes réunies en vue des combats qu'il y ait recher cher les conditions de leur admission dans le local où la contravention se commet. L'affaire est renvoyée au tribunal correctionnel de Huy. Le Moniteur a publié la liste des citoyens éligi- bles au Séoat, c'cst-à-dire ayant a tient l'âge de 40 ans et payant ail moins 2,116 francs 40 centimes d'impositions directes. Le Brabant lient la téte avec 117 éligiblcs. Puis viennent: la Flandre orientale avec 84 le Hainant avec 68; Anvers avec 65; Liège avec 53; la Flandre occidentale avec 52; Namur avec 49 le Limbourg avec 16; et le Luxembourg avec 9 seu- lements. Total: 513 citoyens qui paient plus de 2.000 francs d'impôts. L'évèque d'Amiens, M. Guiberl. dont je vous ai déjà signalé l'excellente altitude, vient de don ner une leçon ses collègues. Un brave homme de son diosèse, plus bêle que nature, ou très-roué c'est éclaircirprétend recevoir depuis quel que temps la visite de la Vierge. L'apparition se manifeste lui sous les apparences d'une superbe femme de vingt-cinq ans. Comme toujours, Fs curés et tous les bigots du voisinage se sont agités, et les pèlerinages ont commencé avec ardeur l'atelier du menuisier-visionnaire. L'évêque d'Amiens n'a pas voulu que son clergé donnât au monde ahuri un spectacle ridicule. Il vient d'adresser ses curés une lettre-mandement; il y flétrit, en termes sévèrps, les faits qui vien nent de se passer Gouy l'Hôpital et où l'on fait

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Le Progrès (1841-1914) | 1881 | | pagina 1